Passion / gagne-pain

Posté en tant qu’invité par dav:

coccx… chut
fais pas trop la pub de la région…c’est déjà la crise du logement… sans parler de la fréquentation des massifs…
venez pas c’est pollué et il fait froid… et l’horizon est bouché par les montagnes… :wink:
et pis y a des embouteillages monstres…

Posté en tant qu’invité par Fab:

Tu sais Dav, tout ce que je dis là c’est pour remonter le moral à Stalker. Et puis c’est sîrement aussi pour me persuader que tout n’est pas si pourri à Paris! Je mettais donné 3 ans max à vivre (ou à survivre) dans la capitale. Néanmoins, dans certains métiers, c’est à Paris qu’il y a le plus d’offres. Ce que je veux dire par là, c’est que pour exercer la montagne, il faut des sous, donc il faut du boulot et y a qu’à Paname que j’en ai trouvé!
Enfin pour ce qui est du temps de vivre, effectivement, même si je mettais juré de ne jamais prendre le pli parisien, et puis, on perd tellement de temps de les emboutiellages, le boulot (dans mon métier les nocturnes sont monnaie courrante) il faut reconnaître qu’on crève d’envie de vivre les choses à fond… Néanmoins, une fois sur place, mon plaisir c’est de planter la tente pas trop tard et de rester contemplatif, éventuellement de prendre un crayon et de griffonner ce que je vois. Par ailleurs, au niveau des conditions météo, il m’est arrivé de rester 3 jours coincé dans refuge, ou une journée sous la tente, sans que cela n’entame ma bonne humeur et surtout sans que cela ne dégoute de la montagna. Ca fait partie du jeu.

Posté en tant qu’invité par fafa92:

salut,
voilà bientot 3 ans que j’en suis au meme point que toi, je bosse dans un collége dans les hauts de seine, je me suis pris un gros rateau en postulent comme vendeur au 3s à chamonix (il faut que je soit malade de la montagne pour laisser tomber un boulot que j’ai depuis 15 ans et 18 semaines de vacances dans l’année !), et puis 2 autres toujours à chamonix dans un collége(pas de mutation pour l’instant), donc pour l’instant je n’ai plus que mes yeux pour pleurer mais je persiste et je signe, un jour je vivrais dans ces montagnes dont je rêve entre chaques vacances.
cordialement
fabrice

Posté en tant qu’invité par hervé:

Pourquoi est ce que les neurones s’encrasseraient à la montagne?
Si on aime vraiment la montagne et pas seulement l’escalade je pense que la vie est surement aussi enrichissante à La Grave qu’a Paris.
Et puis à Paris on peut y aller en vacances…

Posté en tant qu’invité par Little disciple:

plus je découvre la montagne (la " vraie" découverte est assez récente…5 ans et quelques), plus j’ai envie de quitter Paris (je suis née ici !!! il y a 22 ans)

études de droit déprimantes, ville grise et polluée. souvent (notamment en période de partiels ou d’exams blancs), je me dis que je ferais mieux de m’installer dans une belle vallée, à faire conseil juridique (mouais bof pas très folichon quand même) ou à écrire la feuille du chou du coin (le journalisme me tente bien plus)

je n’ai certainement pas encore le niveau d’alpinisme pour accompagner les parisiens en mal de montagne sur de hautes cimes inaccessibles au commun des mortels.
sauf si vous prévoyez des trucs pas trop difficiles. Le covoiturage oui, moi si je peux aider et passer quelque temps à l’air pur…

Posté en tant qu’invité par hervé57:

Salut Nitro74!

tu as réussi à faire ce que je ne suis pas encore parvenu à envisager à court terme: déménager de la Lorraine! je m’y ennuie énormément niveau sport&loisirs (en Moselle) car la montagne est devenu une passion pour moi, à telle point que la seule solution serait d’y emménager au moins un certain temps, histoire de faire taire (ou amplifier?) ce besoin…
mais le problème n’est pas si évident, quand tous tes amis (de très bons amis) restent derrière toi et que tu pars seul dans l’aventure…

Peut-être qu’alors, la montagne perdrait de son charme?

je n’arrive pas à me décider!

Hervé57, futur Hervé74?

Posté en tant qu’invité par yves:

salut à tout le monde,moi j’ai habite PARIS 17 ans,un jour j’ai decide de partir dans les PYRENEES (souvenirs de colonie de vacances).En 1 mois j’ai totalement change de vie,je n’avais jamais fait de montagne auparavant(c’etait en 95 et J’avais 37ANS) ET JE SUIS TOMBE AMOUREUX FOU DE LA MONTAGNE.je suis reste 6ans à cote de lourdes à courir tous les sommets tout en etant dans la restauration,maintenant jesuis depuis 2 ans et demi dans les hautes alpes,je vis à2000m d’altitude toute l’annee;je suis comme un poisson dans l’eau ET LA PASSION intacte,je suis toujours dans la restauration.Chaque jour qui passe EST DU BONHEUR ,MOI MON GAGNE-PAIN EST SUR LES LIEUX DE MA PASSION, chaque jour je me dis que j’ai beaucoup de chance ET QUE LA VIE EST BELLE. YVES

Posté en tant qu’invité par arnaud:

je pense que comme toujours il y a plusieurs réponses : il y a des guides qui dès qu’ils ont un moment de libre grimpent pour eux , d’autres pour qui c’est devenu un travail ennuyeux , une contrainte .
j’ai « choisi » de travailler pas loin des montagnes dans une activité qui n’a aucun lien avec elles , ça me va bien et les moments passés là haut me semblent donner plus de relief à ma vie que si j’y étais en permanence , d’autres pensent différement , peut être sont ils plus passionés ?

Posté en tant qu’invité par pedro:

Voilà un sujet qu’il est bien ! Moi aussi je suis fana de la montagne sous toutes ses formes et je voudrais m’en rapprocher au plus vite. Je vois plusieurs options :

  • soit trouver un job d’ingénieur dans une région sympa, profiter des week-ends à fond, mais c’est vrai ronger son frein dans la semaine quand il fait grand beau ou qu’il vient de tomber 50cm de fraîche sur les belles montagnes qu’on voit par la fenêtre du bureau (expérience vécue… argh!)

  • soit carrément chercher à bosser dans la montagne, du genre moniteur de ski l’hiver, accompagnateur le reste du temps (et oui j’ai carrément pas le niveau d’être guide).

La 2e solution m’attire bien mais je manque d’idées sur sa faisabilité : est-ce qu’on peut en vivre correctement, est-ce que c’est viable pour le ptit gars qui débarque de Paris et n’a pas de contacts sur place, est-ce qu’on peut facilement diversifier sur du trekking avec des agences ? Si vous avez des idées ou des tuyaux là-dessus je suis preneur :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par claudio:

salut, Stalker

je le savais bien, moi, que les directeurs de marketing ne croient absolument pas à ce qu’ils font - ceux qui finissent par y croire ne vont d’ailleurs plus en Montagne, généralement, et finissent dans la mouise (émotionnelle, intellectuelle, et même financière parfois).

mais ça ne m’étonne pas vraiment de la part de quelqu’un qui, en plus de porter un pseudo qui évoque le personnage d’un film de tarkovski, avait l’an passé lançé un fil mémorable sur le clivage droite/gauche en alpinisme.

Mal-être au travail, disent les uns, en espérant qu’une bonne petite cure - voire un stage de remise en forme - ramènera le déprimé à plus de productivité. Ceux-là sont des chiens, qui envoient des cadres dans la nature pour qu’ils travaillent mieux ensuite (coaching), qui ont inversé la noble sagesse grecque - le loisir comme fin du travail - en infâme quotidien où même l’aventure et le jeu doivent rentrer dans la caisse.

Quand j’étais pas né, il y en a eu d’autres pour dire simplement : « ne travaillez jamais, volez ! ». Et c’était plus qu’une métaphore. Situationnistes, on les appelait, je crois. Les temps ont bien changé, quoique Dylan en ait dit.

Moins radicalement, je te dirai que tant que ton patron ne te tapote pas sur l’épaule alors que tu consulte camptocamp en conseillant : « eh bien Stalker, vous auriez bien besoin d’une petite semaine de montagne (pas plus, hein)… allez y, vous turbinerez en revenant », tant que tu garde tes distances avec l’idéologie du travail - je ne dis pas le travail lui-même, c’est un truc qui existe mais c’est rare -, tant que tu penses à la montagne au boulot et pas l’inverse, tu es un homme libre.

claudio

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Stalker:

Je te remercie Claudio. C’est bien de se dire que la liberté est plus une question de libre arbitre que de litres de kerosene qu’on peut se payer en août avec sa carte Fréquence Plus…

La montagne comme échappatoire, une soupape de notre quotidien de gentils bourgeois ? Tel « le muscat de dimanche » comme disait Brel ? Je me permets de citer un copain devenu expert en cette question:
" Cet été, je me suis livré à ce que j’aime appeler « une tentative d’assassinat du bourgeois qui est en moi ». Et lorsque l’on est, comme tout le monde, essentiellement un bourgeois, l’expérience tourne vite au suicide… Pour tuer le bourgeois, il faut tuer, aussi, le punk qui est en soi. "

Merde alors!!! Devrais-je abandonner la montagne, le seul côté punk qui me reste, pour définitivement me libérer ?
Au secours, vite deux places pour Chamonix ce week-end !!!

Posté en tant qu’invité par Alex:

la thèse est un bon compromis ;o)

Posté en tant qu’invité par Tiéri:

Ben moi je suis Parisien d’origine et Savoyard d’adoption, et j’ai trouvé mon équilibre entre le boulôt, la montagne et le reste… J’habite dans un petit village en montagne qui est resté authentique, j’ai remarqué que le fait de vivre en montagne, je n’ai plus le besoin d’aller randonner tous les we en nature. Par contre ce n’est pas toujours facile de s’intégrer avec la population, et je sais que pour certains ça ne sera possible, mais ça n’a aucune importance !!! En tout cas je plains un peu ceux qui sont dans un dilemmen entre leur travail et leur passion.

Bonne montagne, Thierry