Posté en tant qu’invité par claudio:
salut, Stalker
je le savais bien, moi, que les directeurs de marketing ne croient absolument pas à ce qu’ils font - ceux qui finissent par y croire ne vont d’ailleurs plus en Montagne, généralement, et finissent dans la mouise (émotionnelle, intellectuelle, et même financière parfois).
mais ça ne m’étonne pas vraiment de la part de quelqu’un qui, en plus de porter un pseudo qui évoque le personnage d’un film de tarkovski, avait l’an passé lançé un fil mémorable sur le clivage droite/gauche en alpinisme.
Mal-être au travail, disent les uns, en espérant qu’une bonne petite cure - voire un stage de remise en forme - ramènera le déprimé à plus de productivité. Ceux-là sont des chiens, qui envoient des cadres dans la nature pour qu’ils travaillent mieux ensuite (coaching), qui ont inversé la noble sagesse grecque - le loisir comme fin du travail - en infâme quotidien où même l’aventure et le jeu doivent rentrer dans la caisse.
Quand j’étais pas né, il y en a eu d’autres pour dire simplement : « ne travaillez jamais, volez ! ». Et c’était plus qu’une métaphore. Situationnistes, on les appelait, je crois. Les temps ont bien changé, quoique Dylan en ait dit.
Moins radicalement, je te dirai que tant que ton patron ne te tapote pas sur l’épaule alors que tu consulte camptocamp en conseillant : « eh bien Stalker, vous auriez bien besoin d’une petite semaine de montagne (pas plus, hein)… allez y, vous turbinerez en revenant », tant que tu garde tes distances avec l’idéologie du travail - je ne dis pas le travail lui-même, c’est un truc qui existe mais c’est rare -, tant que tu penses à la montagne au boulot et pas l’inverse, tu es un homme libre.
claudio
[%sig%]