Pas si gentils que ça les vautours

onc en gros t as pas plu de legitimite que jmt64000 pour parler du sujet …
A part que toi, tu lui denies la sienne.

À l’heure où le sujet revient d’actualité sur le terrain, notamment dans les Aravis une étude scientifique vient remettre les choses à leur place sur l’implication des vautours dans la mortalité du bétail : Évaluation des interactions entre le vautour fauve et le cheptel domestique dans la région des Grands Causses (Olivier Duriez et al. Faune Sauvage 315-avril-juin 2017 pp. 34-39).
Sur 82 expertises vétérinaires effectuées de 2007 à 2014 à la demande des éleveurs, dans 15 cas les vautours n’étaient pas du tout intervenus, dans 4 cas il n’y a eu aucune certitude de son intervention ou pas.
Dans les 63 cas où le vautour est intervenu, pour deux tiers des cas (42), c’était après la mort de l’animal, dans 6 cas, parce-que l’animal était complètement consommé ou que le constat a été trop tardif, il n’y a pas de certitude quant à l’état de l’animal lorsque le vautour est intervenu, et dans moins d’un quart des cas (15) le vautour a commencé son dépeçage sur un animal encore vivant.
Sur ces 15 cas, l’animal était agonisant 7 fois, dans 3 cas l’action du vautour a aggravé une situation déjà compromise, dans 3 autres cas le vautour n’a occasionné que des lésions minimes sans conséquence et enfin dans 2 cas l’expert n’a pas pu se prononcer.

D’autres éléments de cette étude corroborent encore l’absence d’implication du vautour dans la mortalité du cheptel :

  • alors que la population locale des vautours est passée de 180 à 440 couples durant la période d’étude, le nombre de constats à la demande des éleveurs, a d’abord augmenté régulièrement, puis, après un pic après l’envoi d’une lettre d’information, a chuté fortement les trois dernières années.
  • 37 % des constats ont été effectués hors des zones de fréquentation habituelle des vautours, dans des zones où ils sont mal connus des éleveurs.
  • chaque année près de 40 000 animaux des quatre départements concernés par cette étude (Lozère, Aveyron, Gard, Hérault) partent à l’équarrissage.

Il y a 2 ans je redescendais d’une petite ascension et je suivais sur le sentier un jeune berger qui marchait bon train. Au bout de quelques minutes, voyant que j’allais dans la même direction que lui, il me dit qu’un peu plus bas (autour de 2000 m) il y avait une vache qui venait de perdre son veau et qui était comme folle, personne ne pouvait approcher du petit cadavre.

Il fallait donc passer au large…

Et les vautours? je demandais…

-Les vautours, ils ne peuvent pas non plus approcher!