Bonjour à ceux qui liront ce forum…
Le seul trouvé sur le sujet.
Je me retrouve dans l’ensemble des témoignages que je lis. J’ai 41 ans, je suis une femme qui aime courir au moins une fois par semaine depuis des années, en règle générale une dizaine de kilomètres par sortie.
Infectée en mars 2024, mes symptômes se rapprochent énormément de ceux de Seb.D
En avril et mai, mes quadriceps principalement et aussi mes muscles des bras entiers brûlaient quasiment non stop, « se consumaient » assise dans le canapé. Mon visage aussi… des brûlures… insupportables par moment.
Mes enfants ont été atteints par ce virus sans aucun doute possible. Nos symptômes ont eu lieu en même temps (au démarrage…) Ma prise de sang ne détecte pas d’anticorps récents mais anciens… étrange étant donné le contexte familial et mes symptômes. La médecine interne indiquera plus tard qu’une PCR aurait été plus fiable pour détecter le virus. (Qu’on exprime une fois dans sa vie normalement…) Bref, on part du principe que je subis bien les conséquences de ce virus. « Virose » est le terme noté sur chacun de mes arrêts de travail. Je suis professeur en collège. J’ai essayé de tenir… Pas facile de rester debout quand les jambes tremblent de fatigue et de douleurs dès le début de la journée.
Conduire la voiture peut être un calvaire… la gestion des pédales enclenche des brûlures, encore 5 mois après. Les quadriceps se tétanisent… comme quand je pouvais encore courir, quand je forçais un peu… sauf que là, c’est au bout de 5, 10 minutes de voiture, ou 20 minutes de marche calme, ou après avoir monté un escalier… mon quotidien est totalement chamboulé. Tout est calculé pour éviter les conséquences de la fatigue musculaire ressentie.
Nouvelle étape… reprise à temps partiel thérapeutique, étant dans l’incapacité de rester suffisamment longtemps debout. Les douleurs ne sont pas vives mais sourdes et continues, envahissantes, empêchant parfois de dormir. Un « état inflammatoire »; continu.
Mon médecin m’accompagne du mieux qu’il le peut, en admettant être démuni face à mon ressenti douloureux, ma fatigue.
Un RDV en médecine interne est pris… pour janvier.
Séances d’acupunctures (2), microkiné (2), ostéo étiopathie, EMG des membres inférieurs fait (sans pathologie grave connue diagnostiquée, par chance), EMDR avec ma thérapeute, pour renforcer la projection du "ça va aller ". Je suis bien accompagnée par les médecines parallèles. Elles me soulagent sans nul doute. Elles m’aident pour avancer, continuer en craquant le moins possible.
Ce message pour délester un peu, le trop plein… parce que parfois, les nerfs craquent.
5 mois sans réussir à mettre cette douleur, cette fatigue de côté… là où je pensais que ça se remettrait lentement mais sûrement, je constate des rechutes durant l’été, été où j’ai eu la chance d’être en congés, et pourtant je n’ai pas pu prévoir quoi que ça soit… tellement les symptômes sont envahissants.
De la balnéothérapie vient d’être mise en route. 30 minutes de répit pour mes muscles quand je suis dans l’eau mais dès que je sors…
Mes bras sont de nouveau douloureux même en tenant un livre, que je cale alors sur un coussin. J’adapte le moindre mouvement.
Alors lundi je serai devant mes élèves, j’en ai besoin, mais dans quel état? Combien de temps je vais tenir?
Des pistes de dérèglements auto immuns sont évoqués. Mon espoir reste qu’on trouve comment soulager ces douleurs. Remettre mes baskets pour aller courir, et avant… simplement marcher sans douleurs.
Même si ce n’est plus le virus en lui-même mais mon corps qui s’est déréglé, non ce parvovirus n’est pas toujours bénin. Mon garçon de 11 ans s’en est moins bien débarrassé que sa soeur de 6 ans.
Vous lire « m’a fait du bien », « je ne suis pas seule ».
Mon témoignage bien que très incomplet, va dans ce sens, rien de plus. Chaque cas est différent, c’est une certitude.
La parole de chaque personne doit être écoutée aussi. Le 25 mars il m’a été dit « vous en avez pour 6 à 8 semaines de symptômes ». Si seulement ça avait pu être le cas… psychologiquement cette petite phrase a causé des dégâts. (Je me suis même dit que je devais sûrement moins m’écouter comme cela a été dit dès le départ comme étant une certitude)
Toutefois, comme déjà écrit, aujourd’hui, je suis certaine qu’il n’y a rien de grave, mais long, ça oui. La phase d’acceptation reste compliquée. (Se sentir diminuée et sans solution « rapide »). Le 24 mars tout va bien, le 25 mars on ne comprend pas ce qui se passe…
Mieux accompagner la douleur serait tellement bénéfique dans mon cas.
Bon courage à celles et ceux dans des situations similaires.