Parents et Activité Dangereuse

[quote=« la baltringue, id: 1352610, post:100, topic:120893 »]c’est vrai, mais quand même, tes parents sont « grands » et il y a toujours l’idée que quand on est adulte, on supporte mieux les disparitions.

On se dit la même chose pour les divorces : si les gamins sont petits, ca doit être terrible pour eux, si les gamins ont 20 ans, on se dit qu’ils comprendront. Mais j’avais lu un article disant c’est pas toujours aussi simple… d’après cet article, les jeunes enfants ont une capacité d’adaptation telle qu’ils vivent mieux le divorce de leur parents que des enfants de 20 ans ( supposé adultes )[/quote]

C’est sans doute qu’il n’y a pas de règles simples : on peut être parents et vieux et ne jamais se remettre d’une disparition, et jeune et enfant et ne jamais se remettre d’une disparition. L’inverse est aussi vrai. Les enfants sons plus souples … disons qu’il sont plus perméables psychologiquement à leur entourage ce qui fait qu’ils se remettent mieux si l’entourage du disparu le leur permet. Encore faut-il que le compagnon/compagne de la personne disparue tienne la rambarde correctement, et ça ce n’est jamais acquis/donné à tous.

Alexis

Bonjour NVL,
je ne partage pas cet avis car je considère être redevable à ceux qui m’ont donné la vie.

Absolument,

je n’ai jamais considéré que ma fille était dépendante de moi, et je ne veux surtout pas le considérer, pour elle.

elle EST dépendante de toi (et de ta compagne) , qqsoit tes souhaits et ta volonté dans ce domaine
sa dépendance est bien sur fonction de son age, mais aussi de son éducation
je n’ai jamais rencontré de jeune vraiment autonome avant 16 ans
certains ne parviennent jamais à être vraiment autonome
et c’est à TOI de faire en sorte qu’elle devienne autonome

[quote=« Lutin, id: 1352740, post:102, topic:120893 »]

[quote]NVL a écrit :

Bin non c'est pas paradoxal. Sans enfant, en gros ta prise de risque elle ne regarde que toi.[/quote]

Bonjour NVL,
je ne partage pas cet avis car je considère être redevable à ceux qui m’ont donné la vie.[/quote]

Je trouve que le rapport entre donner ou recevoir la vie n’est pas du même ressort. Le fait de donner la vie t’engage beaucoup plus vis à vis de celui ou celle à qui tu l’as donné. Il ou elle n’a rien demandé et quelque part ne te doit rien…

[quote=« Lutin, id: 1352740, post:102, topic:120893 »]

[quote]NVL a écrit :

...et ils sont dépendants de toi.[/quote]

je n’ai jamais considéré que ma fille était dépendante de moi, et je ne veux surtout pas le considérer, pour elle.[/quote]

Je crains que malgré ce que tu considères, ta fille soit tout de même dépendante de toi. Que ce soit affectivement ou économiquement (en tous cas jusqu’à ce que l’enfant vive de ses propres ailes), un enfant est dépendant de ses parents. Après, si cette dépendance (surtout affective car économiquement, il peut rester le conjoint, il y a les assurances-vies…) devient pathologique, c’est qu’il y a eu un loupé quelque part mais ce n’est plus tout à fait le sujet…

Grillé par Vref mais je suis du même avis…

+1 avec vref et Greg_H!

Un enfant est dépendant de ses parents, qu’on le veuille ou non. Le devoir des parents est de mener les enfants à l’autonomie en les aidant, par leur présence et leur aide, à trouver leur voie.

Je considère avoir plus de responsabilités envers ma fille qu’envers mes parents. Cela n’empêche pas bien sûr que je les respecte et les prenne en considération, mais vraiment, à mon sens, la responsabilité familiale est « descendante » et non « ascendante ».
Ceci dit, il est vrai qu’il semble extrêmement dûr de se remettre de la perte d’un enfant, je pense qu’on en peut même pas l’imagnier tant qu’on ne l’a pas vécu.

(grillé mais je poste quand même)

Il y a une dépendance matérielle indéniable, certe.
Mais sinon, sa fille passe 8h par jour à l’école, sans ses parents : elle est alors dépendantes des enseignants. Si elle fait des activités extrascolaire, elle est dépendantes des encadrants dans ces activités.
Quand on prend du recul, on se rend compte qu’elle est dépendante de la société dans son ensemble, et particulièrement de l’environnement proche (en gros la ville où elle habite).
Ses parents sont juste une partie de cet ensemble. La partie la plus grosse, certe, mais pas la seule.
Ainsi, les situations, évènements et moments clés qui construiront la personnalité de sa fille ne seront pas forcément issus de ses parents.
Quand on prend conscience de ça, on relativise un peu la dépendance des enfants envers leurs parents.

Passionnant comme discussion tellement les opinions peuvent diverger.
C’est quoi votre définition de la dépendance, voire de la dépendance affective ?
Je n’arrive pas à dissocier « dépendance » d’une pathologie, je dois me tromper dans la définition alors.

Un parent doit subvenir aux besoins de son enfant jusqu’à ce qu’il soit autonome, c’est une obligation légale, de ce côté là l’enfant dépend de nous. Et puis, pour ce qui est de la dépendance affective, je pense que les enfants ont besoin d’amour pour grandir et qui d’autre que les parents peut leur donner cet amour? Pour ce qui est de ma pratique de l’alpinisme, je ne m’engage pas vraiment, je ne peux pas dire que ce soit dû aux enfants uniquement, mais ça rentre en compte et ne me rend pas malheureux du tout, bien au contraire.

C’est une obligation légale, une responsabilité, un devoir et du bon sens.
Les enfants sont dépendants d’une assistance matérielle, absolument.
Je ne connais pas d’enfant dans nos pays qui ont été laissés à l’abandon en cas de disparition des parents.

Quant à la dépendance affective, cela sous-entendrait sa perte en cas de disparition. l’équilibre affectif est plus sain et plus équilibré si on n’est pas dépendant d’une personne, cela n’empêche pas toute la peine que l’on peut éprouver en cas de départ; ceci n’est pas de la dépendance, cela s’appelle plutôt l’amour qu’on porte à quelqu’un, non ?

oui, mais amour et dépendance vont de pair, non?

La dépendance n’est pas si relative que ça, l’élément fondamental dans la construction d’un individu est le lien avec ses parents (parents éducatifs), tout le reste de sa relation au monde sera conditionné en grande partie par cela. Après, bien évidemment que tout ce que tu cites entrera en inter-action avec l’enfant et que cela lui permettra de se construire et d’enrichir sa personnalité et d’effectivement se détacher progressivement de ses parents.

C’est l’éducation parentale qui permet à un individu de construire son identité et d’avoir ainsi la possibilité de se confronter au monde qui l’entoure. L’éducation d’un enfant vise à le rendre autonome.

Difficile de bien définir ce mot car effectivement en psychologie, il est plutôt à connotation négative comme étant un besoin permanent d’être pris en charge. Je crois que la psychanalyse utiliserait plutôt le mot addiction que dépendance…
J’aurais tendance à dire qu’un enfant est dépendant de ses parents tant qu’il n’est pas autonome, c’est à dire qu’il a intégré toutes les règles, tous les repères et les interdits majeurs qui lui garantiront une sécurité existentielle.

A ce titre, je conseille l’excellent livre de Claude Halmos: Grandir, les étapes de la construction, le rôle des parents http://www.amazon.fr/Grandir-étapes-construction-lenfant-parents/dp/2253131547/ref=pd_sim_b_30, c’est parfois un peu complexe et théorique mais ça reprend et explique plutôt bien le développement pschychique de l’enfant étapes par étapes depuis la naissance jusqu’à la fin de l’adolescence.

On va proposer ce sujet au prochain bac de philo pour étayer cet échange.
J’aurais volontiers dit que l’amour ne peut se développer qu’à condition qu’il n’y ait pas de dépendance.

Pour un adulte c’est évident mais pour un enfant, à fortiori un petit enfant moins de 3 ans par exemple, je pense qu’il n’y a pas de différence entre amour et dépendance.
Le fait qu’un adulte soit capable d’aimer ou d’être aimer sans être dépendant est le résultat d’une éducation réussie sur le plan-là au moins.

C’est mal formulé. Un petit enfant est dans l’amour exclusif et absolu envers ses parents et surtout sa mère, il en est donc dépendant…

[quote=« Greg_H, id: 1352838, post:115, topic:120893 »]

C’est mal formulé. Un petit enfant est dans l’amour exclusif et absolu envers ses parents et surtout sa mère, il en est donc dépendant…[/quote]

Eh oh, ne vous disputez pas tous les 2 :stuck_out_tongue:

J’ai mis de l’argent de côté pour mes enfants. Je peux donc partir en montagne l’esprit tranquille, sans me préoccuper du fait que si je me prends une pierre sur la caboche il passeront toute leur enfance/adolescence à se demander ce qui aurait pu être si j’étais encore vivant et à essayer de combler une espèce de vide (de toutes façons il y a de bons psy).

Reconnaissons juste que nos jeunes enfants n’en mourront pas mais seront probablement (un peu plus) malheureux pendant pas mal de temps si nous ne somme plus là. Je n’ai pas de mal à comprendre que pour certains c’est une raison suffisante pour « lever le pied » (ou que l’idée trotte dans la tête de temps en temps pendant une course, comme c’est mon cas).

edit : des fôtes

« beaucoup plus », non :wink: ?

[quote=« krampus, id: 1352850, post:118, topic:120893 »]

« beaucoup plus », non :wink: ?[/quote]
Dans la plupart des cas je pense oui.

Posté en tant qu’invité par NVL:

+1

J’ai dans mon entourage des enfants qui ont perdu 1 ou 2 de leurs parents. ça créer un gros vide, des questions sans réponse, et une grande difficulté à être heureux à l’âge adulte.