Parents et Activité Dangereuse

Pensez-vous que lorsque l’on est parent, on ne devrait pas « risquer sa vie dans des activités dangereuses »?
(cette question est en rapport avec Alison Hargreaves)
Merci de vos réponses!

sujet maintes et maintes fois débattu, tout dépend de la phrase « risquer sa vie dans des activités dangereuse » c’est la notion de risque socialement accepté

Pour ma part :
1- Il y a un paquet d’activités de montagne qui ne sont pas si dangereuses. Personnellement, à part quelques fois en ski de rando, je n’ai jamais rencontré de situations très perilleuses. Mais je ne fais pas de cascade, pas de pente raide, et pas d’alpinisme engagé.
2- beaucoup d’activités de « tous les jours » sont elles mêmes dangereuses ( je fais 30 min de vélo en ville par jour, j’ai souvent plus de frayeurs qu’en montagne)
3- quand on est parent, il faut se sentir bien dans sa peau. Si tu arrêtes toute activité et que tu deviens invivable, c’est pire pour tes gamins…

tu fais un compromis de 1-2-3 et ca te laisse un paquet de trucs à faire…

Est-ce qu’on ne devrait pas éviter de devenir parents lorsqu’on sait qu’on ne pourra pas s’arrêter d’exercer des « activités dangereuses » ?

Être parent n’est-il pas déjà une activité dangereuse ?

Peux-tu le savoir avant d’avoir les enfants ?

Tu vois la vie autrement qd ils sont là… tu as d’autres priorités, d’autres centres d’intérêts…

enfin c’est mon avis :wink:

:cool:

Réponse très intéressante de La Baltringue à laquelle j’adhère totalement. :slight_smile:

Pour moi, les points 1) et 3) sont très liés. Il est certain que tout arrêter n’est pas une solution. Mais continuer comme si de rien n’était (en se réfugiant dans cet argument qui consiste à dire qu’on va devenir invivables) n’en est pas une non plus. C’est pour ça que la plupart des jeunes parents adaptent leur activité, diminuent la fréquence des sorties mais aussi et surtout la prise de risques. Après, dans quelle mesure diminuer l’engagement, là est toute la question, qu’est-ce qu’un risque acceptable ou pas? Bien souvent cela dépend du niveau de pratique qu’avait la personne avant de devenir parent, de l’état d’esprit de l’entourage (type de milieu socio-culturel, sensibilisé ou pas à la pratique de la montagne…), etc. Toujours est-il que ce n’est pas un équilibre facile à trouver et qu’il est propre à chacun.
Personellement, j’ai trouvé un équilibre qui me convient à peu près, malgré les compromis qu’il me demande. Je vois des gens qui ont beaucoup plus réduit que moi, et d’autres qui me paraissent prendre « trop » de risques. Qui a raison? Personne! Ou plutôt tout le monde! Il ne me viendrais pas à l’idée de traiter de molassons bien-pensants ceux qui en font moins que moi, ni de traiter d’inconscients ceux qui en font plus. Chacun son compromis, chacun sa vérité. L’important est d’être en accord avec sois-même et avec sa famille proche (conjoint) pour ce qui est de notre responsabilité vis-à vis de nos enfants, le reste (ce que dit la société) on s’en fous.

Concernant le cas de Alison Hargreaves, il est certain que sa pratique de l’alpinisme/himalayisme extrême semble montrer qu’elle était dans un excès où sa vie de famille n’avait pas sa place et dans un déni de responsabilité par rapport à ses enfants. Mais j’ai bien dit « semble » dans ma phrase, car je n’ai ni les éléments, ni la légitimité pour porter un jugement quelconque sur cette personne.
Si tu es intéressé par la question, il y a, dans les archives de ce forum des messages postés par une des filles de Patrick Berhault où elle exprime son point de vue. Merci de ne pas déterrer inutilement et sans tact ce post si certains d’entre vous le retrouvent, un minimum de respect s’impose.

En d’autres termes: tu vois, il y a des bonbons sur la table mais il ne faut surtout pas y toucher.

[quote=« Keilnoth, id: 1348738, post:3, topic:120893 »][/quote]

vivre est dangereux.

La femme d’un collègue a eu un très grave accident en traversant sur le passage piéton avec le feu vert pour les piétons.

[quote=« La Baltringue, id: 1348728, post:2, topic:120893 »]sujet maintes et maintes fois débattu, tout dépend de la phrase « risquer sa vie dans des activités dangereuse » c’est la notion de risque socialement accepté

Pour ma part :
1- Il y a un paquet d’activités de montagne qui ne sont pas si dangereuses. Personnellement, à part quelques fois en ski de rando, je n’ai jamais rencontré de situations très perilleuses. Mais je ne fais pas de cascade, pas de pente raide, et pas d’alpinisme engagé.
2- beaucoup d’activités de « tous les jours » sont elles mêmes dangereuses ( je fais 30 min de vélo en ville par jour, j’ai souvent plus de frayeurs qu’en montagne)
3- quand on est parent, il faut se sentir bien dans sa peau. Si tu arrêtes toute activité et que tu deviens invivable, c’est pire pour tes gamins…

tu fais un compromis de 1-2-3 et ca te laisse un paquet de trucs à faire…[/quote]

voila de quoi contrer ma belle mere! :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par papoule:

[quote=« Le Hadj, id: 1348771, post:9, topic:120893 »]

[quote=« Keilnoth, id: 1348738, post:3, topic:120893 »][/quote]
vivre est dangereux.
La femme d’un collègue a eu un très grave accident en traversant sur le passage piéton avec le feu vert pour les piétons.[/quote]

La question n’est pas là !
On sait que la vie quotidienne est reliée à un certain nombre de risques.
La question est : lorsque l’on est parent, doit-on, pour nos loisirs, pratiquer des activités à risques, lesquels vont s’ajouter aux risques déjà nombreux de la vie de tous les jours ? Sachant quand même que la cascade de glace ou la rando à skis sont quand même (en moyenne, statistiquement) plus dangereux que traverser un passage piétons (le taux de piétons tués sur un passage piétons est bien en deça du taux d’accidents en ski de rando…et heureusement !)

Y’a autant de réponses que de parents et de pratiquants.
Moi perso, j’ai quand même du mal à imaginer que l’on dise un jour à mes enfants : « ton papa est mort en allant faire de la montagne dimanche, mais t’inquiète pas ça le rendait heureux et il est mort en pratiquant son activité favorite, etc… »

Ca m’étonne toujours.
La plupart du temps, quand on demande à qqun qui pratique la montagne, s’il partirait pour une course où il ne sait pas s’il va revenir vivant, il répond non. Pareil si on lui demande s’il continuerait de pratiquer d’une façon où il a 9 chances sur 10 de se tuer dans les 20 ans à venir. OK pas de problème.
Et quand cette même personne devient parent, elle réduit la difficulté/engagement/exposition dans ses sorties, sous prétexte de réduire la prise de risque.
Ce qui sous-entend qu’auparavant elle estimait prendre plus de risques, à un niveau suffisamment élevé pour que le risque de se tuer dans les 20 ans à venir (le temps d’élever ses enfants) soit trop grand.
Donc en fait, son évaluation du risque est complètement pipo. Et perso ça me fait peur quand je rencontre qqun de ce genre, car ça signifie qu’il ne sait pas évaluer le risque correctement, et que je ne peux pas du tout faire confiance dans ses évaluations. Même quand il est parent, il a beau dire qu’il réduit le risque, vu qu’il se trompe peut être, je n’en tient pas compte. Du coup je me met en mode « je sors avec qqun qui n’y connait rien, et je ne donne aucune confiance à ce qu’il dit », sinon c’est trop dangereux.

Je partage totalement le point de vu de Bubu, je ne vais pas en montagne pour aller au carton gosse ou pas gosse !

[quote=« papoule, id: 1348791, post:11, topic:120893 »][/quote]

bon alors les parents qui fument.

Pour ma part j’ai pas encore d’enfants, mais le jour ou j’en aurai je pense que j’aurai d’abord arrêté de fumé plutôt que de sortir en montagne.

L’engagement diminue (ou est diminué) surtout parce que le niveau physique et technique baisse du fait du manque de pratique.

[quote=« Bubu, id: 1348799, post:12, topic:120893 »]

Ca m’étonne toujours.
La plupart du temps, quand on demande à qqun qui pratique la montagne, s’il partirait pour une course où il ne sait pas s’il va revenir vivant, il répond non. Pareil si on lui demande s’il continuerait de pratiquer d’une façon où il a 9 chances sur 10 de se tuer dans les 20 ans à venir. OK pas de problème.
Et quand cette même personne devient parent, elle réduit la difficulté/engagement/exposition dans ses sorties, sous prétexte de réduire la prise de risque.
Ce qui sous-entend qu’auparavant elle estimait prendre plus de risques, à un niveau suffisamment élevé pour que le risque de se tuer dans les 20 ans à venir (le temps d’élever ses enfants) soit trop grand.
Donc en fait, son évaluation du risque est complètement pipo. Et perso ça me fait peur quand je rencontre qqun de ce genre, car ça signifie qu’il ne sait pas évaluer le risque correctement, et que je ne peux pas du tout faire confiance dans ses évaluations. Même quand il est parent, il a beau dire qu’il réduit le risque, vu qu’il se trompe peut être, je n’en tient pas compte. Du coup je me met en mode « je sors avec qqun qui n’y connait rien, et je ne donne aucune confiance à ce qu’il dit », sinon c’est trop dangereux.[/quote]

Oui, mais toi, Bubu, du peu que j’ai pu le voir dans tes interventions sur ce forum, tu es un « technophile compulsif ». Tu planifie, calcule, analyse beaucoup, souvent à raison, je pense, d’ailleurs. Mais j’ai l’impression que la plupart des gens raisonnent avec une plus grande dose d’instinct, d’où le décalage que tu semble ressentir. Je ne dis pas que c’est mieux ou moins bien, simple impression.

Peut-être aussi que c’est la façon dont tu formules ta question qui est mauvaise : à la question « y vas-tu si tu as 9 chances /10 de pas revenir? », personne va te répondre oui, parent ou non, c’est normal. Si on tourne la chose différemment : « A partir de combien de chance sur 100 d’avoir un accident considères-tu que le risque n’est pas acceptable? » La réponse va changer selon le cas. Et le changement de comportement dans le choix d’une course est le reflet de cette volonté de diminuer ce « risque acceptable ». Je ne vois pas en quoi ça fait de ces gens des gens moins fiables?! Par exemple un super skieur très entrainé et sûr de lui qui skie une pente raide au-dessus d’une barre rocheuse accepte le risque de voir sa fixe casser et donc de se la coller avec surement la mort à la clé. Si il n’accepte plus ce risque à l’arrivée d’un enfant je ne vois pas en quoi il n’est pas cohérent ou pas fiable? Il va par exemple choisir des pentes où il n’y a pas de barres en-dessous, donc où on se tue pas à coup sûr si le matos lâche.

  • 1 avec Tintin aussi, ça joue pas mal!! :wink: :lol:

non; le contrat, c’est: tu peux les sucer, les resucer, mais tu n’as pas le droit d’en parler, de dire que tu aimes ou pas

[quote=« vref, id: 1348822, post:17, topic:120893 »]

non; le contrat, c’est: tu peux les sucer, les resucer, mais tu n’as pas le droit d’en parler, de dire que tu aimes ou pas[/quote]

Bon, c’est bon là, ma phrase était maladroite je suis d’accord. Je voulais juste dire de ne pas pourrir ce post, c’est tout. Si qqn a qqch d’intelligent à y rajouter il a qu’à la faire, on est bien d’accord.

[quote=« Bubu, id: 1348799, post:12, topic:120893 »]

Ca m’étonne toujours.
La plupart du temps, quand on demande à qqun qui pratique la montagne, s’il partirait pour une course où il ne sait pas s’il va revenir vivant, il répond non. Pareil si on lui demande s’il continuerait de pratiquer d’une façon où il a 9 chances sur 10 de se tuer dans les 20 ans à venir. OK pas de problème.
Et quand cette même personne devient parent, elle réduit la difficulté/engagement/exposition dans ses sorties, sous prétexte de réduire la prise de risque.
Ce qui sous-entend qu’auparavant elle estimait prendre plus de risques, à un niveau suffisamment élevé pour que le risque de se tuer dans les 20 ans à venir (le temps d’élever ses enfants) soit trop grand.
Donc en fait, son évaluation du risque est complètement pipo. Et perso ça me fait peur quand je rencontre qqun de ce genre, car ça signifie qu’il ne sait pas évaluer le risque correctement, et que je ne peux pas du tout faire confiance dans ses évaluations. Même quand il est parent, il a beau dire qu’il réduit le risque, vu qu’il se trompe peut être, je n’en tient pas compte. Du coup je me met en mode « je sors avec qqun qui n’y connait rien, et je ne donne aucune confiance à ce qu’il dit », sinon c’est trop dangereux.[/quote]

Tu compliques inutilement : quand on a une responsabilité de parent, on a tendance à prendre moins de risques que lorsqu’on n’a pas cette responsabilité. Cela ne fausse en rien l’estimation du risque.

il faudrait peut être comparer ce qui est comparable:
traverser sur un passage piéton avec le ski de rando niveau S4 max par risque 2
et traverser une voie rapide à 8h du mat avec paire du ski de rando en pente raide par risque 5
sinon, on compare les risques d’un bureaucrate et ceux d’un cascadeur professionnel

[quote]Bubu a écrit :
…[/quote]

peut être qu’il faut voir les choses différament:
quand tu as des gamins, tu as forcément moins de temps
qui dit moins de temps dit moins (voir beaucoup moins) d’entrainement et de pratique
d’où un niveau d’engagement acceptable en baisse
cela ajouté à une éventuelle prise de conscience des risques …