Parents et Activité Dangereuse

Oui, mais c’est une conséquence. On réduit le niveau d’engagement et technique parce que l’entrainement diminue à cause du temps plus réduit pour pratiquer. Mais pas parce qu’on a des gosses.
On aurait fait la même chose pour n’importe quelle raison qui aurait réduit l’entrainement.
Ensuite, on peut réduire encore plus le risque parce qu’on a des gosses, mais c’est inutile si on avait un risque acceptable déjà assez faible avant d’avoir des gosses.

Ben non, il ne l’accepte pas et vérifie sa fix pour réduire le risque qu’elle casse au même niveau que le risque de se tuer dans la vie quotidienne. Il n’a donc pas l’impression de prendre plus de risque qu’en restant en bas.
Bien sûr, pour cela, faut réfléchir un minimum, et ceux qui ne fonctionnent qu’à l’instinct en montagne en laissant leur cerveau chez eux ne font pas vieux s’ils pratiquent des activités où on n’a pas le droit à l’erreur.

Perso, mon risque acceptable sous lequel j’essaie de rester est : le risque que je me tue en montagne dans les 100 ans à venir en faisant telle chose est quasi nul (style 1/10000).
Ce risque acceptable est compatible avec le fait d’avoir des gosses.
Donc quand qqun me dit qu’il prendra moins de risque quand il aura des gosses, ça signifie qu’il est actuellement au-dessus de mon risque acceptable => je ne peux pas tenir compte de ses avis du style « OK c’est bon ça tient ».
Et quand il a des gosses et qu’il a baissé son risque acceptable, ça ne signifie pas pour autant qu’il l’a baissé à mon niveau => je ne peux pas lui faire confiance non plus. Je saurais après qq sorties s’il l’a baissé à mon niveau ou non, mais en attendant je ne peux me contenter de sa parole « je prends moins de risque depuis que j’ai des gosses ».

+1

Et également d’accord en partie avec Tintin mais ce n’est pas parce que je serai en meilleure forme physique, plus affûté que je prendrai plus de risque ou du moins que je choisirai des courses plus engagées, non. Par contre, je pense que je ferai des sorties plus longues avec plus de dénivelé…

En ce qui me concerne, l’alternative était beaucoup plus simple: je préférais rester avec mes gamins et les voir grandir plutôt que de partir crapahuter à tout va.
Le temps passe si vite… on se dit: bah ! on a le temps. Et puis les gamin s’en vont et on ne les a pas vu grandir.
Je ne voyais pas ça sous forme de risque à prendre ou pas.

[quote=« Bubu, id: 1348799, post:12, topic:120893 »]

Ca m’étonne toujours.
La plupart du temps, quand on demande à qqun qui pratique la montagne, s’il partirait pour une course où il ne sait pas s’il va revenir vivant, il répond non. Pareil si on lui demande s’il continuerait de pratiquer d’une façon où il a 9 chances sur 10 de se tuer dans les 20 ans à venir. OK pas de problème.
Et quand cette même personne devient parent, elle réduit la difficulté/engagement/exposition dans ses sorties, sous prétexte de réduire la prise de risque.
Ce qui sous-entend qu’auparavant elle estimait prendre plus de risques, à un niveau suffisamment élevé pour que le risque de se tuer dans les 20 ans à venir (le temps d’élever ses enfants) soit trop grand.
Donc en fait, son évaluation du risque est complètement pipo. Et perso ça me fait peur quand je rencontre qqun de ce genre, car ça signifie qu’il ne sait pas évaluer le risque correctement, et que je ne peux pas du tout faire confiance dans ses évaluations. Même quand il est parent, il a beau dire qu’il réduit le risque, vu qu’il se trompe peut être, je n’en tient pas compte. Du coup je me met en mode « je sors avec qqun qui n’y connait rien, et je ne donne aucune confiance à ce qu’il dit », sinon c’est trop dangereux.[/quote]

tu es relou avec tes calculs. Un risque c’est la probabilité d’arrivée ET les conséquence. Sauf que quand tu es parent, les conséquences sont très différentes que quand tu es seul.

Un accident, ce n’est pas forcément la mort, mais ca peut avoir des conséquences qu’un non parent (comme tu sembles l’être vu ton discours) ne peut pas imaginer.
Exemple : une chute en cascade, tu te broies la cheville, ou le genou. Rien de très grave, sauf que tu as qq jours d’hosto, et ensuite tu peux plus conduire pendant quelque temps. Si tu es sans gamins, pas de soucis, tu te débrouilles en restant chez toi, ou en covoiturant, etc etc.

Sauf qu’avec un gamin, ca va être impossible de s’occuper correctement de lui à la maison, de l’amener à l’ecole, aux activités. Tout va retomber sur la maman, et c’est pas cool voire impossible ! Bref t’es bien dans la merde, à cause d’une simple chute pas très grave.

Je prends mon exemple : je ne fais pas de cascade de glace, par choix. j’estime qu’il y a trop de risques par rapport à l’escalade classique (risques objectifs : avalanches, bouts de glace qui tombent voire effondrement et aussi les risques de blessures graves en cas de chutes).
Sans gamin, j’en ferai surement, car les conséquence de l’accident me paraitraient moins grave.

Ben c’est ton avis. Perso je trouve ça très grave car ça m’empêche d’aller en montagne pendant qq semaines ou mois, et je fais tout pour l’éviter. A chacun ses priorités.

Posté en tant qu’invité par Le Sage:

Il y a un tas de gens qui ne voulait pas mourir et qui sont restés en montagne en pensant prendre des risques tout a fait calculés et insignifiants. Et des bons, des expérimentés !

Cela n’arrive pas qu’aux autres, même avec l’approche la plus scientifique !

Et conséquence, si on est responsable d’enfants, on prend moins de risque, indépendamment de la baisse de notre niveau physique et technique … .

Le Sage et Réaliste

[quote=« Francois, id: 1348844, post:23, topic:120893 »]En ce qui me concerne, l’alternative était beaucoup plus simple: je préférais rester avec mes gamins et les voir grandir plutôt que de partir crapahuter à tout va.
Le temps passe si vite… on se dit: bah ! on a le temps. Et puis les gamin s’en vont et on ne les a pas vu grandir.
Je ne voyais pas ça sous forme de risque à prendre ou pas.[/quote]

parce que tu es un sage que la simple compagnie de ces gamins épanouissait :slight_smile:
parfois j’avoue que j’ai besoin d’autre chose :confused:

[quote=« La Baltringue, id: 1348856, post:27, topic:120893 »][/quote]

ou alors francois n’aimait pas t’en que ça allé en montagne

ben si: puisqu’il y retourne toujours aujourd’hui
simplement il avait AUSSI envie de voir grandir ses gamins, et cela ne pouvait pas attendre
la montagne, elle, est toujours là

faut savoir être logique dans ses priorités

[quote=« vref, id: 1348864, post:29, topic:120893 »][/quote]

c’ètait juste une petite taquinerie.

Mais plus sérieusement j’ai l’impression que les parents d’aujourd’hui sont moins enclins à mettre leur vie perso entre parenthèse.

Mes parents n’ont jamais pris de vacances ou de weekend sans nous, alors qu’à l’heure actuelle plein d’amis qui sont parents s’accordent des petits moment entre eux.

Ce que je dis n’est pas un jugement et c’est peut être une connerie c’est juste un constat.

Heureusement.
Des fois on a besoin d’être seuls quelques jours.

Quand j’étais gamin, dans ma famille et celle de mes potes, c’était plutôt la règle que durant les vacances, les gamins partaient en colo ou trucs du genre (scouts, …), laissant toute liberté aux parents.

Posté en tant qu’invité par Restons Simple:

  1. Ne faites pas de gamins.

[quote=« Bubu, id: 1348849, post:25, topic:120893 »][/quote]
2. Ne faites confiance à personne.

Alors là, bravo à toi, tu es capable :

  1. de chiffrer le risque qu’a ta fixe de pêter
  2. de chiffrer le risque de te faire renverser en vélo quand tu vas au taff (ou d’avoir un accident de voiture, ou de manière générale le risque cumulé d’une journée moyenne de ta vie de tous les jours)
  3. de faire la comparaison et d’estimer que le risque étant réduit au niveau du risque « quotidien » tout va bien, on peut y aller.

Je serais extrêmement intéressé pour avoir ces chiffres, si possible avec 3 chiffres après la virgule, pour pouvoir ajuster ma prise de risque en toute impartialité (en MP, merci) :lol:

Tu ne crois pas que ça va un peu loin tout ça?? Je persiste à dire, en reprenant mon exemple, que le skieur de pente raide accepte un certain nombre de risques difficilement chiffrables et indépendants de son niveau technique, physique et psychologique lorsqu’il s’engage dans une descente expo. Ex : caillou qui le frappe au dos et le déséquilibre, fixe qui pête, caillou invisible caché sous la neige qui va lui faire faire une faute de carres, etc.
Bien sûr, il vérifie sa fixe, regarde où il met ses lattes, évite les pentes qui parpignent afin de réduire ces risques autant que possible, mais il ne peut pas prétendre les éliminer, et bien malin sera celui qui pourra les chiffrer (il n’y a pas assez de situations reproductibles en ski de pente raide, par exemple, pour pouvoir faire des stats significatives).

Et ce même skieur, du jour au lendemain, parce qu’il est devenu parent et que le niveau de risque qu’il considère comme acceptable a changé, va refuser ces risques ou du moins essayer d’en diminuer les conséquences en choisissant par exemple des pentes moins expo. Je ne vois toujours pas le souci dans cette démarche?

A ceci se rajoute, comme d’autres l’ont encore souligné la baisse de forme physique accompagnant souvent l’arrivée d’un enfant.

Posté en tant qu’invité par Wafwaf:

[quote=« ubtan, id: 1348694, post:1, topic:120893 »]Pensez-vous que lorsque l’on est parent, on ne devrait pas « risquer sa vie dans des activités dangereuses »?
(cette question est en rapport avec Alison Hargreaves)
Merci de vos réponses![/quote]
Il faudrait définir d’abord ce qu’est rééllement une « activité dangereuse ».
Se promener à pied; en ville, à la campagne…500 tués par an en France.
Se baigner, activité de loisir sur les côtes française ou en lac…600 morts par noyade chaque année.
Lorsque tu parts en vacances, ce n’est pas obligé, tu pourrais très bien rester à la maison, tu risque ta vie et celle de ta famille sur la route.

On pourrais tout à fait ne rien faire, jouer au puzzle ou à la dinnette ou à Barbie (très enrichissant !) avec ses gamins … oui, mais, non, pas toujours, ce serait vraiment trop chiant à mon avis.
La montagne est là, alors comment faire pour la parcourir sans risque.
C’est sans doute possible, certains l’on pratiqué toute leur vie sans gros incident, d’autres ont eut moins de chance.
Comment éviter, evaluer les risques objectifs dans la vie.
Si Bubu, t’as trouvé une vraie réponse, tu me l’expliques, tu nous l’expliques, tu écris un livre, ça servira à la collectivité, ça sauvera peut être des vies.
Perso, je n’y crois pas trop à ton argumentation sur ton évaluation des risques que tu prendrais rééllement à chaque sortie. :confused:

Pour compléter…

[quote=« Bubu, id: 1348839, post:21, topic:120893 »]Perso, mon risque acceptable sous lequel j’essaie de rester est : le risque que je me tue en montagne dans les 100 ans à venir en faisant telle chose est quasi nul (style 1/10000).
Ce risque acceptable est compatible avec le fait d’avoir des gosses.
Donc quand qqun me dit qu’il prendra moins de risque quand il aura des gosses, ça signifie qu’il est actuellement au-dessus de mon risque acceptable[/quote]
Ta première phrase supopose que tu puisse chiffrer précisemment les risques que tu prends… ambitieux! Surtout qu’à mon avis, dès que tu nés, tu as plus de 1 chance sur 10000 de mourir dans les 100 ans, quoi que tu fasse. Donc tu suppose que ta pratique de la montagne est au même niveau de risque que la vie de l’occidental moyen. Les stats te donnent tout de même tort il me semble…
Ta deuxième phrase est ok, chacun SON appréciation du risque.
Ta troisième phrase suppose que tout le monde ait la même appréciation que toi… grave erreur!! Il se peut que cette personne reste au-dessus de ton niveau de risque même avec des enfants, si son niveau acceptable était relativement élevé avant. Ou il se peut que ce soit un trouillard même avant d’avoir des enfants, donc qu’il ait toujours été et sera toujours en-dessous de toi.

Donc à mes 3 points ci-dessus je peux en rajouter un quatrième, tu es donc capable aussi de :
4) chiffrer de façon absolue le niveau de risque acceptable pour un occidental pratiquant l’alpinisme en l’an 2012. :rolleyes: Je peux l’avoir aussi ce chiffre magique?

c’est plus facile aujourd’hui:
c’est mieux accepté socialement
les déplacements faciles le favorise
et de plus, il y a des grands parents valides pour assurer la reléve auprés des gamins !

Non. Mais tu n’en as pas besoin. Tu choisis bien le risque que tu veux. Ce n’est pas parce que la moyenne constatée d’après les stats d’accident donne un risque de X, qu’il faut se contenter de ce risque et ne pas se donner un risque plus faible. Sinon rien ne change et on a toujorus N morts par an dans chacune des activités !

Non non. Je suppose que ma pratique de la montagne est au même niveau de risque que dans MA vie hors montagne.
Ensuite, si je trouve que le risque que je prends hors montagne est trop élevé et que je ne devrais pas le prendre comme référence pour la montagne, faudrait que je commence à m’inquiéter, car comme je passe beaucoup plus de temps hors montagne qu’en montagne, si je veux limiter les risques je devrais agir en priorité sur mes activités hors montagne.
Et pour tout ça, pas besoin de connaitre la valeur absolue du risque dans la population;
On a besoin de valeur de risque pris par les autres mais pour donner des bornes, donc ça autorise de grandes marges d’erreur (quand on veut une borne inférieur, on s’en fout de l’erreur négative, c’est déjà plus simple).

Je crois qu’on tourne un peu en rond… en plus en étant grosso-modo en accord! :wink:

On va pas s’en sortir :cool: (en même temps c’est le but d’un forum de pas s’en sortir!!)

Pour résumer :
*tu dis que tu peux estimer le niveau de risque assez précisemment, qu’il est acceptable qu’il y ait ou pas d’enfants.
*nous on te dis que ce n’est pas estimable aussi précisemment que tu le dis, et donc que c’est quelque chose qu’on réajuste lors d’évènements tels que l’arrivée d’un enfant.
*tu nous répond que du coup on n’est pas fiables parce que ça veut dire qu’on ne sait pas évaluer un risque. C’est juste ça qui me chagrine.

Au moins, avec ton dernier post, on est d’accord sur le fait que cette notion de niveau de risque est personnelle. Il ne nous reste plus qu’ à réussir à t’expliquer qu’on pense qu’elle est variable selon l’évolution de notre situation perso et on sera complètement d’accords. :cool:

Ce que je constate, c’est que des personnes disent prendre moins de risque une fois parent, mais 5 ans plus tard ils ont quand même un accident. Donc si en prenant moins de risque ils ont un accident, qu’est-ce que ça devait être avant !
Perso si on me dit qu’en faisant telle chose de telle façon j’aurai un accident dans les 5 ans, et bien je ne le fais pas, gosse ou non. Et la personne qui a l’accident au bout de 5 ans ne l’aurait pas fait non plus.
Donc si elle a eu un accident, ce n’était pas parce que le risque pris correspondait à son risque acceptable, qui lui aurait été trop élevé. C’est tout simplement que son risque acceptable était bien plus faible qu’un accident au bout de 5 ans, mais qu’elle s’est complètement planté dans son évaluation du risque, et que bien souvent elle prenait régulièrement beaucoup trop de risque sans s’en rendre compte.
Et bien des personnes comme ça, j’essaie de les détecter pour éviter de leur faire confiance aveuglément.
C’est tout, rien de bien compliqué !