Papa double, papa double

Posté en tant qu’invité par Lucio:

Salut Bubu,

Personnellement, ce que je crains dans du II/III, c’est de me prendre un truc sur la tête ou alors de partir avec une prise-tiroir (chose qui n’était pas loin de m’arriver à la sortie de la voie Jonot…). Pour ces raisons, j’aime bien garder en permanence un ou deux points sur la corde au cas où. Voici pour la théorie. En pratique, dès que le rocher est bon, je mets le minimum dans le facile (« minimum » ne signifiant « rien » que très ponctuellement) pour me laisser le temps de bien protéger les crux.

Il faut bien voir que se protéger n’est pas forcément une perte de temps : si on utilise les pitons ou qu’on a un bon jeu de coinceurs (et un peu l’oeil pour la taille…) ça va relativement vite. On peut aussi utiliser le terrain pour s’assurer avec la corde (j’ai mis en tout et pour tout une sangle entre le couloir de la Table et le sommet). Après, ça dépend surtout de ton coéquipier : à la petite Lance, j’ai souvenir de m’être entêté à vouloir protéger un passage improtégeable en arête alors que j’avais personnellement envie de courir vers le sommet, la nuit approchant…

Bref, c’est toujours une histoire de compromis entre plein de choses, d’acceptation (ou de recherche !) du risque, mais penser être statistiquement à l’abri des chutes de pierres en grimpant vite n’a plus beaucoup de sens quand on reste exposé, de toute façon, plusieurs heures. Et en général, la chute de pierre n’est pas mortelle, mais elle le devient quand on n’est pas assuré.

Si je n’ai pas le temps de protéger suffisamment la voie, c’est très souvent que je n’ai pas le niveau technique (grimpe ou pose des coinceurs) pour la voie. Ou alors que j’ai ouvert le Labande sur une page spéciale (y en a qq unes…).

Ceci dit, Bubu, je pense que tu es au courant de tout ça, et quoi qu’en pensent les autres, ça ne regarde que ta cordée !

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par dav:

Bon en gros ce que vous êtes en train de raconter, c’est qu’en montagne, c’est comme en bagnole, chacun pour sa peau, et les radars c’est les cordées de guides.
Doubler doit se faire dans des conditions optimum de sécurité et pas à l’arrache pour dire de, parce qu’on va perdre 10 min sur l’horaire et qu’on est à 5 min du sommet… Après un petit sourire ou un petit mot pour dire qu’on va passer… ben en général ça ne pose pas de pb… Après tu peux toujours tomber sur des cons, mais ça…
Sur les grandes voies le pb est différent car il est tjr difficile de dépasser sans perturber une cordée…
Si on est rapide, ben faut essayer de partir le + tot…

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Personnellement, ce que je crains dans du II/III, c’est de me
prendre un truc sur la tête ou alors de partir avec une
prise-tiroir (chose qui n’était pas loin de m’arriver à la
sortie de la voie Jonot…). Pour ces raisons, j’aime bien
garder en permanence un ou deux points sur la corde au cas où.
Voici pour la théorie. En pratique, dès que le rocher est bon,
je mets le minimum dans le facile (« minimum » ne signifiant
« rien » que très ponctuellement) pour me laisser le temps de
bien protéger les crux.

D’accord, évidemment il faut adapter son assurance selon le terrain: si c’est verglacé, que le rocher est pourri, qu’il ya des chutes de pierre (ou de blocs de neige ou de glace), et que cela ne nous rassure pas, on rajoute des points.
Mais si c’est large en rocher béton et sec, sur une arête (pas de chute de quoi que ce soit), mais qu’il ne suffit pas de se baisser pour poser un point, c-à-d qu’il faut chercher un becquet où la sangle tiendra plus de 5s quand on montera au dessus, ou une fissure où un coiceur tiendra vers le côté (progression) et vers le bas (chute), donc prendre rapidement 1mn entre le moment où on décide de poser un point et celui où on repart, tout ça pour 15s de progression… on en vient vite à se dire que l’on mettra des points lorsqu’on passera devant un endroit propice, mais sans chercher à en poser systématiquement: sinon, on passe son temps à poser des points, pour du II c’est frustrant.

Posté en tant qu’invité par Phil:

…du kiderando !! Là, pas de danger (en général…) et tu peux te faire plais’ en lançant un petit bonjour même pas essouflé à ceusses que tu doubles, et sentir coller à ton dos leur longs regards limaçiques gluants d’admiration/haine…
…après tu les recroises encore dans la descente, zébrant la dernière portion de peuf encore vierge sous leurs regards cette fois carrément haineux …
… bien sûr il peut arriver de croiser (est-ce le mot juste? Je m’interroge…) un PierraMentiste en string/pipette, mais là, tu fais juste pas attention…

Posté en tant qu’invité par Mistery Man:

Bubu à écrit:

<<Moi aussi j’aimerais bien mettre des protections. Mais de nuit, chercher et poser un point en 30s ou 1mn, puis avancer de 10 ou 20m en 15 ou 30s (espace avec le second) et recommencer, je comprends vite que si je ne pose pas de point, je vais 3 à 5 fois plus vite (et je ne parle pas de faire des longueurs !). Du coup, le passage de 50m avec des prises rondouillardes, peu de becquet corrects, ou des blocs qui ne résistent pas à une chute, est passé en moins d’1mn30.>>

T’as l’air bien toi aussi!
Faites gaffe les gars, forcez pas trop sur la carotte râpée!

Posté en tant qu’invité par p’tit Bouchon:

Lucio a écrit: « Ceci dit, Bubu, je pense que tu es au courant de tout ça, et quoi qu’en pensent les autres, ça ne regarde que ta cordée ! »

La cordée regarde et a déjà donné son point de vue (devinez lequel?) ;-))

Posté en tant qu’invité par thomas:

Tu es une honte pour le milieu montagnard.

Merci pour sa famille. Médite plutôt sur ce qu’il a dit:

« Si vraiment aucune pierre, aucun sérac, aucune crevasse ne m’attend quelque part dans le monde pour arrêter ma course, un jour viendra où, vieux et las, je saurai trouver la paix parmi les animaux et les fleurs. Le cercle sera fermé, enfin je serais le simple pâtre qu’enfant je rêvais de devenir… »

Posté en tant qu’invité par Nard 63:

& de prendre sa carte a l’UMP

Posté en tant qu’invité par jc:

J2LH a écrit:

Ca ne m’étonne pas

d’apprendre que ça se passe mieux entre grimpeurs qu’entre
alpinistes.

J2, je n’ai absolument rien contre les grimpeurs, mais en tant qu’alpiniste je te répondrai que ta remarque est pour le moins désobligeante. Arrête un peu de généraliser avec ce genre de remarques. Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai pu constater (de visu, hein, pas dans les bouquins ou l’imaginaire) sur les sommets de l’Oisans la gentillesse des alpinistes amateurs et des guides, s’arrêtant pour laisser passer ou proposant de passer hors trace (je parle ici sur glacier) pour faciliter la progression des uns ou des autres, quitte à perdre plusieurs longues minutes. Les alpinistes, pour moi, sont dans leur grande majorité des gentlemen (et women) et ta remarque à l’emporte-pièce n’y changera rien. Voilà qui est dit. Et c’est du vécu , pas de la fabrication intellectuelle.

Posté en tant qu’invité par jc:

Concernant la VN de la Meije, la question de départ portait sur le passage du Crapaud, petit bombement juste au-dessus du refuge (III ou IV, comme vous voulez), qui se franchit de nuit et « à froid » (d’où l’intérêt de reconnaître le passage la veille au soir si possible): il me paraît tout à fait raisonnable d’y tirer une courte longueur, puis de faire tout le reste à corde tendue jusqu’en haut du couloir Duhamel. C’est pour ça que ça bouchonne: un peu de patience, quand-même!

Posté en tant qu’invité par jc:

moi non plus, j’ai un piolet super affûté!!..

Posté en tant qu’invité par Edmond Eymard:

Tu n’a rien compris au sens de mon message… Ta réaction est totalement disproportionnée.

Posté en tant qu’invité par thomas:

vous ne respectez plus rien. Tous est sujet à rire.

Posté en tant qu’invité par Edmond Eymard:

Ecoute, quel est ton problème, car je ne comprend pas !

Je crois que tu n’a vraiment pas saisi le sens de mon message.

  1. Je ne ris en aucun cas de la fin tragique de Lionel Terray, ce qui me semble être le principal quiproquo entre toi et moi. Au contraire, je soulignais par là qu’une chute en terrain facile est toujours possible, même pour les meilleurs, en réponse à l’argument qu’on ne tombe jamais dans du II.

  2. le smiley que j’ai inséré est un smiley de tristesse :frowning: et non de rire… J’ai l’impression que tu as lu mon message en diagonale et que tu t’es laissé emporter par des emotions suscitées par une interprétationbiaisée de ma pensée.

Maintenant, je ne sais pas si tu es de la famille de Lionel Terray, mais il était un ami personnel de mes grands parents, donc j’ai eu quelque peu vent de ses écrits… J’'ai eu le temps de les méditer bien avant que tu te sentes mission de me les signaler.

Posté en tant qu’invité par thomas:

Plus tu te justifie, plus ton tabouret à piano descend.

Posté en tant qu’invité par Edmond Eymard:

Ok, tu est donc un gros troll.

Posté en tant qu’invité par dav:

perso j’avais compris le sens du message… Thomas tu t’es emballé… toujours est-il qu’il y a beaucoup d’exemples de très bon qui ont chuté dans des passages « faciles » (inattention ? précipitation ? élément extérieur ? malchance?), donc ça devrait mettre un peu de plomb dans nos cervelles…
PRUDENCE…

Posté en tant qu’invité par nico:

Petite question? faut il un permis pour avoir l’honneur de faire les voies que tu pratique

Posté en tant qu’invité par Aurélien:

si la voie n’est pas engagée chacun est libre d’aller au rythme qu’il souhaite

mais si on parle de voies engagées, il faut avoir une certaine experience afin de realiser un horaire correct, sinon tu t’exposes à sortir au sommet tard, et tous les problemes qui en découlent (orages, arrivée de la nuit…)
or on croise parfois malheureusement des gens qui s’engagent dans de telles voies sans cette expérience et qui mettent un temps faramineux…

Posté en tant qu’invité par lulu:

je crois que meme si la voie n’est pas engagé il n’est pas normal d exploser les temps
ca veut dire que les mecs en ont bavé grave et il est fort probable qu’il n’ait pas pris de plaisir