Où sont passé les randonneurs?

#1

:frowning:
vous ne trouvez pas que la montagne se vide de plus en plus (ici je parle surtout des Pyrénées) ?

et pas seulement au niveau de l’alpinisme, du terrain d’aventure : la randonnée en moyenne et haute montagne est également touchée par un tsunami !

bien évidemment, nous faisons partis des amoureux de la nature et nous n’allons jamais sur les « boulevards » classiques répertoriés dans tous les topos guides de France et de Navarre; mais quand même : nous avons plutôt une conception depuis toujours, de mettre nos pas partout où il nous semble bon d’aller librement ; donc de temps en temps un bout de GR, le plus souvent des sentiers de pays, et aussi du hors sentier (« le bartasse » dans le midi) !

quel calme, quelle solitude (pas forcément recherchée !), quelle tristesse de ne pouvoir échanger des idées, des souvenirs, quel dommage de ne pas faire des rencontres orginales qui pourraient déboucher sur de belles amitiés !

et vous ? qu’en pensez vous ? on mériterait de se connaître et de fouler le même « gazon bénit » ?

#2

Posté en tant qu’invité par Clo:

Personnellement je ne trouve pas les montagnes désertées, en tout cas pas en Suisse. Pour nous, il y a toujours trop de monde, le calme et la solitude face à tant de grandeur et de beauté est indispensable à notre épanouissement… Maintenant c’est une affaire de caractère je pense…

#3

Posté en tant qu’invité par Matt:

Je cite un de mes posts sur un fil précédent :

[quote]Je pense qu’il se passe pour la rando la même chose que pour l’alpinisme : une baisse de la pratique « engagée » avec moins de gens qui en font leur passion exclusive et qui ont donc le temps de se former, de se préparer et sont près à renoncer à tout confort. Par contre il y a une forte augmentation de la pratique occasionnelle avec des gens forcément moins autonomes, qui exigent d’avantage de confort et qui font donc appel aux services d’organisateurs, d’accompagnateurs et de guides et qui se concentrent sur les itinéraires « emblématiques » plus faciles à vendre pour les agences et plus faciles à organiser.

C’est peut-être dommage car ces itinéraires « emblématiques » deviennent impraticables pour les pratiquants réguliers et que les pratiquants occasionnels qui s’y concentrent ne peuvent pas imaginer le plaisir de la rando ou de l’alpi un peu sauvage. Mais bon c’est comme ça, je ne vois pas ce qu’on peut y changer. Peut-être que quand les secteurs traditionnels seront vraiment totalement saturés, les agences penseront à élargir leur cercle. Je connais aussi des accompagnateurs et des guides qui essaient de convaincre leur client qu’il y a des tas de randos ou de courses au moins aussi sympas que les grands itinéraires connus, mais ils ont du mal…[/quote]

Par ailleurs je trouve que la qualité des rencontres est inversement proportionnelle à la fréquentation, c’est ce qui m’amène à rechercher des endroits un peu sauvages pour randonner et naviguer = quand tu as marché seul toute la journée et que tu croises une personne, lui et toi ont incomparablement plus envie d’échanger que si tu as croisé des centaines de randonneurs… Si l’endroit est en plus difficile d’accès (gros déniv, météo peu clémente,…) il y a plus de chance que tu partages les mêmes valeurs que les autres randonneurs; c’est nettement moins évident sur le GR20 ou le TMB…
C’est pareil pour les habitants, les commerçants, les gardiens de refuge = au delà d’un certain seuil de fréquentation, tout le monde devient blasé, voire désagréable (je pourrai appeler ça « l’effet RER… »), même si bien sûr il y a des exceptions.

#4

Ici, non, pas vraiment…
En survolant les hauts plateaux de Chartreuse ce dimanche, j’ai été notamment frappé du nombre de gens qui parcourent les sangles et autres coins de falaises peu hospitaliers (les Arches de Marcieu ayant évidemment la palme, mais ce n’est pas le seul coin : Barrère, Pas de Rocheplane, sangles du Pinet…), sans parler de la foule en haut de la Dent de Crolles ou du Granier.

#5

Posté en tant qu’invité par cumulusinoffensif:

c’est bien ce que je pensais !

vous êtes tous sympas et vous êtes tous dans les Alpes !

ah comme les mentalités sont différentes et…inversement proportionnelles par rapport aux températures extérieures !
(si si , je vous assure que même les grimpeurs ne sont pas les mêmes, selon que vous gratonnez dans le Sud ou dans le Vercors…)

ici, dans les Pyrénées, et notamment Ariégoises et Orientales, je vous assure qu’il y a de moins en moins de monde…sur les sentiers; et surtout si vous n’êtes pas sur les GR et sentiers de pays balisés

dès qu’il faut faire son itinéraire avec une carte, c’est le désert assuré !

bien sûr,vous avez raison de dire que les balades sont tellement mieux sans les bruits de la ville, de la foule et des touristes ! et je vous donne 10 000 fois raison ! mais de temps en temps un(e) randonneur (euse) au détour d’un virage , ça serait si bien !

et s’il y avait d’avantage de candidats pour « sortir du cadre » et faire des « tours » un temps soit peu différent, original (du point de vue du circuit comme des objectifs et des horaires pratiqués aussi)

#6

Posté en tant qu’invité par beu…:

les alpes c’est disneyland. Même à la carte et à la boussole.

Les pyrénnées on y est tranquile. Je trouve d’ailleurs que même sur le HRP on croise finalement peu de monde une fois sorti du tronçon dans le 66 (même jusqu’à Ax).

Profite et ne te pleins pas. Tu as l’avantage des paysages sans les hordes sauvages. Passer plus d’une étape sans voir personne c’est - selon l’humeur du jour - angoissant ou exaltant mais avoir du monde partout, c’est carrément saoulant.

J’ai rarement été totalement isolé plus d’un jour et demi mais je pratique principalement les grands itinéraires, :s’ils sont classiques c’est généralement qu’ils sont séduisants. S’ils ne le sont pas à tes yeux, c’est probablement qu’ils ne le sont plus, c’est à dire que tu les as pratiqués à satiété. Change de secteur, tu auras peut-être des rencontres en plus du plaisir de la découverte.

Je connais des coins sensas dans le jura, en scandinavie, les carpates, l’écosse etc. Tu y as le plaisir des classiques (les paysages le plus grandioses du coin) et donc des rencontres sans être sur des régions trop saturés.

#7

Etant un pyrénéen occasionel, je ne peux dire s’il y a moins de monde qu’avant. Par contre, sans faire des trucs extrèmes, on y est très vite tout seul. C’est vraiment géant, et profites en bien.

Ici dans les Alpes il y a de grandes villes ( grenobles, chambery, annecy et cie ) tout est surpeuplé, surtracé. Il faut aimer se paumer pour etre seul ( mais c’est possible ! ) Il y a même une mode ( cf le post de nico de grenoble ) du ski de rando ET de la « rando alpine » sur des vires exposées depuis le bouquin de Sombardier. Des itinéraires tranquilles sont devenus très parcourus.

#8

Personne sur son sangle par contre :wink: Enfin quand j’y suis passé et même resté un bon moment à comptempler la vallée et les sommets.

#9

Non, je ne trouve pas. Je suis un ex-Pyrénéen. J’y reviens chaque année et le flux me semble toujours le même. C’est vrai qu’il y a peu de monde. C’est ce qui permet de les garder belles.
Si vraiment tu es en manque de monde, viens jouer un peu dans les Alpes. Tu retourneras bien vite au calme des Pyrénées.

Mais chut, faut pas le crier trop fort.

#10

C’est clair que dans le 65 (hautes pyrénées), dans les vallées de Gavarnie et d’Aure, il y a, à mon avis, toujours autant de monde.

#11

Bof… En se donnant juste un tout petit peu de mal (disons un peu de dénivelé, donc rien du tout en fait) je trouve régulièrement le calme, les vues, les rencontres de la faune, flore… et ce à quelques minutes d’une grande ville citée précedemment. J’oubliais: quelques bipèdes humanoides, disons, ceux aussi qui se donnent un peu de mal. Bref, facile de ne pas croiser grand monde, et ce même dans ce qui est cru comme sur-fréquenté!

#12

Pas rencontré grand monde dans les Vosges ce WE!

#13

Dimanche énormément de monde au néouvielle!

#14

[quote=« David_, id: 1027142, post:8, topic:99693 »]

Personne sur son sangle par contre ;)[/quote]
Lequel? Sur Barrère (celui qui va vers le trou du Glas) que j’ai bien longé au retour, j’ai vu pas mal de groupes (peut-être 10 personnes?)… Edit : pas vu grand-monde sur le sangle des base-jumpers (enfin celui qui passe en est en haut de la face quoi), c’est vrai.

Pas faux, mais disons qu’il faut chercher au moins un poil.

#15

Pour la randonnée j’en sais rien. Mais le Canigou est toujours sur-frequenté en été …

Pour ce qui est de l’escalade de ma génération ( 18/20ans ) dans les Pyrénées Orientales

En salle pas de probleme on est une bonne dizaine …
Pour la couenne ca commence a devenir difficile …
Pour ce qui est de l’alpi et terrain d’av … il y en 2 ou 3 qui pratique occasionellement …

#16

A part sur les grands classiques et les abords des villes, il n’y a pas grand monde finalement qui randonne. Ce que tu constates dans les Pyrénées est aussi vrai dans les Alpes, au moins françaises. La montagne fait moins recette, c’est une tendance lourde de ces dernières années, 2009 faisant figure d’exception ou de retournement de tendance, l’avenir le dira.

#18

[quote=« Nicolas de Grenoble, id: 1027102, post:4, topic:99693 »]

Ici, non, pas vraiment…
En survolant les hauts plateaux de Chartreuse ce dimanche, j’ai été notamment frappé du nombre de gens qui parcourent les sangles et autres coins de falaises peu hospitaliers (les Arches de Marcieu ayant évidemment la palme, mais ce n’est pas le seul coin : Barrère, Pas de Rocheplane, sangles du Pinet…), sans parler de la foule en haut de la Dent de Crolles ou du Granier.[/quote]

ah c’est toi l’avion qui faisait des A/R au dessus du Néron!!!

#19

[quote=« cumulus66, id: 1027041, post:1, topic:99693 »]:frowning:
vous ne trouvez pas que la montagne se vide de plus en plus (ici je parle surtout des Pyrénées) ?

et pas seulement au niveau de l’alpinisme, du terrain d’aventure : la randonnée en moyenne et haute montagne est également touchée par un tsunami !

bien évidemment, nous faisons partis des amoureux de la nature et nous n’allons jamais sur les « boulevards » classiques répertoriés dans tous les topos guides de France et de Navarre; mais quand même : nous avons plutôt une conception depuis toujours, de mettre nos pas partout où il nous semble bon d’aller librement ; donc de temps en temps un bout de GR, le plus souvent des sentiers de pays, et aussi du hors sentier (« le bartasse » dans le midi) !

quel calme, quelle solitude (pas forcément recherchée !), quelle tristesse de ne pouvoir échanger des idées, des souvenirs, quel dommage de ne pas faire des rencontres orginales qui pourraient déboucher sur de belles amitiés !

et vous ? qu’en pensez vous ? on mériterait de se connaître et de fouler le même « gazon bénit » ?[/quote]

En ce qui me concerne, la sensation d’isolement et de solitude fait partie de ce que je recherche en montagne, certes pas systématiquement, mais de temps en temps. Nous avons la chance de pouvoir en bénéficier à satiété dans les Pyrénées.

Pour la baisse de fréquentation, seule une enquête statistique pourrait vraiment le dire. J’ai juste l’impression l’hiver qu’il y a plus de skieurs et raquetteurs sur les itinéraires classiques, mais c’est seulement une impression.

Si tu recherches compagnie et rencontres, c’est assez facile, il suffit de pratiquer en club, ou bien de fréquenter les refuges gardés de mi-juin à mi-septembre, ou encore de parcourir les itinéraires passant par les-dits refuges.

Etre libre de faire ce choix est vraiment un luxe, je trouve.

#20

Non, moâ je ne fais pas de bruit moââââ… (la photo n’est pas de moi, je n’ai fait que le modèle)

#21

Effectivement ! Quand je pense que certains, m’ont encore, ce jour là, fait la remarque : « Mais est-ce bien prudent la rando à ski seule ? » - Ah ah ah, les comiques…

Par contre samedi, seule au sommet du Turon, j’ai croisé un groupe d’espagnols à la descente, et puis j’ai rencontré un randonneur sympa qui galérait un peu en raquettes. On a finit par boire un coup en bas : c’est ça les Pyrénées !
(Bon, là, j’ai fait moins la sauvage que quand j’avais croisé Aimery au Pedrons…)

Je cherche souvent la solitude, mais j’aime aussi rencontrer et discuter, et c’est encore plus plaisant quand on n’a croisé personne de la journée. Et je dois dire que moi, j’ai l’impression qu’il y a de plus en plus de monde en montagne, même en Ariège : même en semaine, même dans les endroits les plus reculés, je croise toujours quelqu’un. Parfois, me croyant à l’abri de tout regard, et surtout de toute oreille, je chante… Eh bien c’est toujours à ce moment là qu’un randonneur surgit, venant de je ne sais où… J’espère au moins que ce ne sont pas des hallucinations provoquées par trop d’heures de marches solitaires…