Opération hernie discale L5-S1 et reprise escalade

Bonjour,

J’ai 42 ans et je grimpe depuis 12 ans. Je voulais témoigner de ma mésaventure afin que d’autres grimpeurs puissent en bénéficier. Tout a commencé par un tour de rein, qui m’a provoqué une douleur sciatique légère et supportable : continuité de l’escalade, du travail,…etc. Je suis allé voir un médecin ostéo un mois après, celui ci m’a manipulé sans me faire passer d’examen d’imagerie, ni me déconseiller l’escalade. Pas d’amélioration aprés la séance d’ostéo. Puis, j’ai fait une séance de bloc pendant 2h, pas de chute particulière, juste la répétition des réceptions sur le tapis. Le lendemain matin, impossible de tenir debout ou assis sans douleur atroce. La position allongée était la moins douloureuse. Aucun médicament n’a soulagé ma douleur. Puis après imagerie médicale laissant apparaître une grosse hernie discale L5-S1, le neurochir m’a proposé une intervention aprés 3 semaines du fait qu’il n’y avait aucune amélioration. Le jour de l’intervention, j’ai attrapé la grippe, ce qui a reculé de 3 semaines l’intervention : je suis resté 2 mois dans cet état de souffrance atroce, vivant allongé. Les 2 neurochir m’avaient prévenus : 85% des patients sont satisfaits de l’intervention, 10% ont encore des douleurs, 5% ne voient pas de changement, 1 patients sur 4000 est définitivement handicapé car il s’agit de passer derrière le nerf sciatique, et dans certains cas il est touché !
Opération réussie : aprés 5 semaines de rééducation en kiné, que je conseille vivement, j’ai repris l’escalade encordée en salle 6 semaines après l’opération et mon niveau d’avant l’opération au bout de 2 mois et demi. Je vais regrimper en tête ce we.
Moralité : ATTENTION à faire du bloc avec une douleur sciatique, cela a fortement aggravé le début de mon hernie !!! L’opération aurait pu être éviter. Par contre, pour moi, le bloc est fortement déconseillé à cause des réceptions au sol, car mes disques ont montré des risques de fragilité… Mes pratiques favorites sont bienheureusement couenne et grande voix, ouf !!!

ce qui confirme que, me raidissant avec l’âge, je sens que les réceptions tapis ne sont pas bonnes… du coup je désescalade toujours

Mais c’est ce que je faisais plus ou moins; cela dit, il y a des moments ou l’on tente et on n’attrape pas la prise, et on retombe sur le tapis, et on retente plusieurs fois…

Ils ne vous ont pas donné d’anti-spasmodiques ?

Merci pour ton témoignage. Je souffre actuellement d’une hernie discale L4-L5 avec sciatique qui s’aggrave depuis maintenant 1 mois. Une semaine de cortisone par voie orale n’a rien arrangé ce qui m’a conduit à faire une infiltration épidurale il y a une semaine. Depuis, la douleur s’est considérablement accrue, sans que je sache la suite à donner (il n’a pour l’instant pas été question de m’opérer). Les douleurs sont très intenses en fin de nuit et au réveil, ne m’empêchent pas de marcher (je boite bas cependant) et décroissent au fil de la journée.

Lors d’un épisode similaire, jai passé près d’un mois au lit sous morphine, cortisone et myolastan.
Le gros avantage c’est vu que tu dords toute la journée. Tu as pas le temps de t’ennuyer…

Anti spasmodique ? Je n’avais pas de spasmes… le sciatique était coincé par l’hernie… J’ai eu droit au corticoïde, à la codéine, à l’acupan,… sans effet. Aprés, quand on saisit le problème mécanique, on comprend bien bien qu’il ne s’agit pas de chimie…

J’avais oublié, j’ai fait une infiltration aussi qui n’a rien donné… Courage rem13 !!!

Merci. Du coup, je constate que l’infiltration peut échouer.

Seule l’opération a changé ma vie de souffrant…

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C’est pourtant ce que je souhaite éviter à tout prix :unamused:

Ouch

ça ci-dessous indique des pratiques intéressantes pour L4 L5 S1

Non, mais elle aide bien…

Je n’ai pas été opéré, j’ai repris sans problème, mais j’ai régulièrement des lumbagos. Je n’ai eu qu’une récidive de cruralgie qui a passé en trois jours de prednisolone (qui est maintenant sous forme de comprimés orodisperdibles, loin désagréable que le truc hyper amer vaguement parfumé a l’orange d’avant.

Je comprends rem13; de mon côté, je n’ai pas eu le choix, la douleur me rendait fou, et me déprimait…

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De mon côté, le neurochir a diagnostiqué une hernie sévère, invalidante… de toute façon, maintenant, il n’opère que des hernies graves et aiguës, à cause des risques opératoires…

Si j’avais pu éviter l’opération , j’aurai choisi cette option… J’avais terriblement peur du réveil post opératoire, comme vous pouvez l’imaginer…

Ah les nostalgiques de l’hosto! :grin:

Comment ça va en fait ?

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Je me suis fait opérer d’une hernie L4-L5 il y a 4 ans à Marseille. crises de sciatique à répétition, l’ostéo les faisait passer jusqu’au jour où ça n’a plus marché, arrêt de travail de 2 mois, anti-inflammatoires rien n’y fait, je perds 4cm de tour de cuisse à force ne ne plus utiliser la jambe droite…à ce stade il faut opérer sinon le nerf sciatique est lésé et on risque gros. 4 ans après la douleur revient de temps en temps mais pas invalidante.

Mieux qu’hier et moins bienvque demain. Les douleurs sont minmes, c’est le moral qui va être le plus dur. Je flippe du quotidien, seul dans un appart accessible après trois étages d’escaliers extérieurs métalliques en très mauvais état : marches branlantes, posées en pente (donc glissantes quand c’est mouillé). Mais bon, la solidarité s’est organisée a distance, les copains et copines m’ont rempli le frigo, ont été me chercher le matériel médical dont je vais avoir besoin (deambulateur, rehausseur de chiottes, antidérapant et siège de baignoire…).
Ça va le faire…

J’ai aussi souffert d’une grosse hernie il y a deux ans. Les antispasmodiques m’ont permis de dormir un peu la nuit mais c’était vraiment invalidant. Cependant, on opère plus tant qu’il n’y a pas de perte de sensibilité grave.
Au bout de 4 mois, j’ai consulté au centre de la douleur de Vevey. On m’a proposé une infiltration mais après discussion, ça accélère un processus de guérison naturel. J’ai donc refusé.En parallèle, j’ai pratiqué une méthode d’étirements d’un spécialiste japonais. J’ai mis 6 mois à reprendre une activité normale avec une petite rechute quand même.
Ce que j’en retire:
-les médicaments permettent de ne pas devenir fou mais ne règlent rien.
-Ne jamais arrêter l’activité physique, ne serait-ce que la marche (même conseillé pour muscler les lombaires).
-Je considère que les étirements sont la méthode la plus appropriée mais il faut accepter de souffrir.
1 an et demi sans rechute mais je continue les étirements de temps en temps.