On est bien d’accord, mais beaucoup ne savent pas lire…alors…
Là il n’est pas question de « pinaillages techniques » (sur tel angle, tel écart, tel orientation du relais,…) mais bien sur une pose effectuée par l’organisme de référence en matière de formation, et qui va à l’encontre de l’info du fabricant qui, lui, connait mieux que quiconque son matériel et comment celui-di doit être utilisé. Même si ça ne bougera pas…
Nouvelle méthode de relais de rappel (ENSA au Grand Dru)
Et la valeur d’exemple et de référence qui s’y rattache.
C’est donc (pour le pékin lambda qui n’a ni recul, ni expérience) un feu vert sans restriction à l’utilisation du point supérieur d’un relai quel qu’il soit (sur broche en cascade par ex !).
Si le point du haut lâche (et la probabilité pour que ça arrive dans cette configuration est négligeable), on a quand même un facteur 2 sur le point du bas… ce qui ne sera pas toujours anodin dans d’autres situations.
Si le point du haut lache, c’est que on s’est mis sur la corde de rappel. On a donc une chute de ~60cm avec une longueur de corde + longe de ~1m minimum (la chaine ne compte pas), et le plus souvent plus que ça.
Le facteur de chute est donc inférieur à 1.
il a peu de chances de se retrouver dans ces rappels non ?
(ça prend, ça prend ).
Oui car cela veut dire : si l’ENSA peut se permettre de faire « n’importe quoi » sans respecter la notice du fabricant, alors tout le monde peut aussi le faire ?!
Le quidam se dira : « Après tout ce n’est que du « bricolage en paroi » = on perce, on colle, et voilà c’est bon ! Il n’y a rien d’autre à savoir… et à savoir faire… c’est pas compliqué de poser un relais ! »
Ce qui est sûr c’est que cela n’est pas du tout pédagogique, et même, est une faute professionnelle, et qui plus est, venant de l’ENSA !
J’aimerai bien avoir l’avis de MIPI sur ce coup là…
Le plus simple serait d’avoir l’avis des guides qui ont équipé ces relais, qui ont surement une bonne raison d’avoir posé les relais de cette façon.
Oui, c’est pour ça que je disais dans un message plus haut qu’il faudrait connaitre les raisons.
Cependant, quelles qu’en soient les raisons, et j’espère qu’elles sont « justifiées » car franchement c’est pas clair (saura-t-on un jour ?), il n’en demeure pas moins que de le filmer, et surtout, pire, de le diffuser, n’est pas une « bonne » chose en soit, venant de l’ENSA. La même manip faite en formation t’es recalé !
Faute professionnelle? Tu vas finir au tribunal toi…!
Quel point de vue déconnecté de la réalité.
Laisser des voie de montée pas équipées, evidemnnet, je suis 100% pour.
Mais des voies de descente c est hypocrite.
99,99% des sommets ont des lignes de descente équipées et en plus ou moins bon état.
Personne ne récupère ses relais à la descente.
Descendre sur des pitons et des cordelettes pourries n a jamais fait d un homme ordinaire un brave.
la ligne de descente des drus c est 600m de rappel, si toi ca te fais rigoler de t y pointer avec
Une quarantaine de pitons a abandonner, moi pas.
Si toi ca te fais plaisir de descendre dans un couloir qui parpine, pas moi.
Bref, une fois encore, bravo et merci pour cette belle action d équipement !
une fois encore c’est ton avis, je parle avec mon expérience, tu parles avec la tienne, deux avis, sans doutes valables les deux selon la sensibilité de chacun, mais stp arrête de croire que tu as forcément raison, un peu d’ouverture et de recul ça fait jamais de mal.
logique oui on ne récupère pas ses relais de rappel, pour autant abandonner un peu de matos, vérifier/ renforcer des relais, ça se fait, même sur 600m, va voir en Patagonie, aucune ligne de rappel n’est sur spits, pour autant les accidents ont le plus souvent rien à voir avec la solidité des rappels… et les faces de 600m sont les petites faces du secteur…
un point sur lequel on est d’accord, une cordelette ça se change, avec 20m de 6mm dans le sac tu fais du taf déjà … etun cablé par ci par là, rien d’impossible, ça se fait dans beaucoup d’endroits.
en quoi la descente devrait elle être considérée différemment de la montée? militer pour une montagne vierge à la montée et une descente sur gros goujons bien propres avec catadioptres, elle est là la vraie hypocrisie.
parce qu’assurer ta sécurité pour une descente de 600m, ça te fait charrier 10kg de matos,
que tu vas abandonner donc ca va te couter beaucoup de sous (pour rien à mon sens) et de la sueur sup’ à la monté (encore une deuxieme fois pour rien).
inversement, être en trad’ à la montée, c’est un jeu de friend et de câbles (5kg ?) et tu ne laisse rien donc ça te coute zéro euro.
Il y a donc une différence :
- économique
- de temps, tu vas y passer 3h de plus => Aux Drus tu te prendras forcement la nuit
- et une certaine pollution parcqu’à long terme c’est la foire avec des relais merdiques partout.
Je suis surpris que tu t’interroges sur l’existence de cette différence, puisqu’en plus elle est triple.
Pour illustrer :
Exemple pour redescendre de la Charpoua, après le démontage des anciennes échelles, 3 rappels en foire à la saucisse, des rappels de réchappe de partout, moches et dangereux, du matos de partout, un vrai bordel, très dangereux…ça a fini par être ré-équipé correct sur goujons.
oui oui ça se fait, c’est un bel exercice
desescalader aussi
sauter en base jump aussi
C’est pas pour autant qu’il faut l’imposer à tous
Je crois que tu as tout dit…
A mon avis ça sert plus à grand chose de discuter on changera pas d’avis ni l’un ni l’autre et ça commence à devenir affligeant. A+
Pour la descente, il y a le 112 aussi qu’est pas mal. Rapide, sécu et pas de matos à trimballer, rien à laisser sur place. L’avenir quoi…
Il faudrait qu’ils pensent à couvrir les Ecrins, sinon il y aura une inégalité de traitement en fonction des territoires. Inacceptable !
Ah non ! Les Ecrins, pas touche !
Juste pour conclure moi aussi
je ne trouves pas que la discussion devienne affligeante, au contraire,
tu souhaites que les lignes de rappel restent en mode « banzai » c’est ton choix, ton idée,
je la comprend, même si tu ne détaile pas pourquoi tu y tient tant.
je t’explique en détail pourquoi moi ça me fait pas rigoler du tout cet exercice de descente sur pitons.
Et peut-être j’ai oublié l’argument de fond, qui est celui de la sécurité.
Pour illustrer et c’est à lui que je pense en premier, il y a l’accident de Marc Peccolo à Gavarnie, il y a 6 ans. C’était un homme d’exception, avec une carrière alpine admirable. Il avait largement la maitrise technique pour tirer de telles lignes de rappel, en apprécier la sécurité. Son accident montre assez simplement que ces lignes sont piégeuses.Le genre de piège que nous souhaitons tous éviter.
Voilà pourquoi quand quelqu’un vient renforcer une ligne de descente, à mon sens, on ne peut que dire merci et applaudir des 2 mains.
question de point de vue
juste une histoire d’éthique, on est pas obligé d’installer une ligne de rappels double + catadioptres, on passe un point de non retour dans l’équipement de manière globale. Sous l’argument de la sécurité justement, on modifie le caractère de nombreuses courses, l’exemple du supercouloir est marquant. Et je dis ça en ayant perdu aussi des amis en montagne, on fait le choix de l’alpinisme en connaissance de cause, avec sa part d’aléas, sinon on se cantonne à l’escalade (et encore l’expérience prouve qu’on est pas à l’abris de l’aléa non plus ). Mais je conçois ta vision des choses juste je ne suis pas d’accord avec. Bonne journée