Nouvelle graduation d'escalade artificielle

Posté en tant qu’invité par Santi Llop:

Le principal objectif est d’arriver à un accord sur une nouvelle cotation des itinéraires en escalade artificielle.

L’évolution des matériaux et des techniques utilisées dans l’escalade artificielle a mené cette spécialité jusqu’à un niveau très haut, à un tel point que la cotation qui reflète la difficulté des itinéraires suppose une limite, car elle est fermée.

L’échelle actuelle a sept degrés de difficulté et quelques subdivisions, sans possibilité d’élargissement. La majeure difficulté est A6 et quand il a fallu reconsidérer une difficulté supérieure, comme dans le cas de la « new wave » à Yosemite, ce qui s’est fait c’est de baisser et d’ajuster l’échelle antérieure, en assignant un degré inférieur aux voies. Ceci est arrivé aussi à la cotation de l’escalade libre de la décade des années 80 et quelques voies de V+ d’alors sont passés à être 6 b en prenant une échelle ouverte.
En conséquence, c’est évident la nécessité d’utiliser une échelle ouverte, et l’accord sur cet aspect semble unanime.

L’autre sujet de conflit de l’actuelle cotation est qu’on associe en un même degré la difficulté technique et l’exposition. De telle façon qu’un même degré peut être de très différentes situations, soit par difficulté technique ou par exposition. En conséquence la cotation n’apporte pas d’information fiable et d’utilité. Il faudrait séparer en deux aspects bien différenciés l’information sur la difficulté technique et le degré d’exposition. La suggestion de séparer la difficulté technique et l’exposition a chaque fois plus de support partout (La France, l’Autriche, l’Espagne, etc.).

Comme troisième sujet qui motive le changement d’échelle de cotation de difficulté de l’escalade artificielle, on doit prendre en considération l’utilisation de plusieurs éthiques qui ne se voient pas reflétées à la cotation, hormis des notes en marge (« sans marteau », « escalade propre », « sans expansions », etc.) et sans spécifier ce que signifient ces concepts ou notes pour ceux qui déterminent le degré. Par exemple si nous prenons le concept « sans marteau », celà ne veut pas dire nécessairement que la route en question fût montée de cette façon, peut être qui l’a ouverte l’ait utilisé, mais aujourd’hui on peut la monter sans son utilisation. Pas tout le monde utilise le marteau de la même façon et cette information passe à être subjective et peu claire.

À partir de ces considérations on peut proposer une nouvelle cotation qui tienne compte d’elles et qui aille un peu plus loin pour satisfaire les nécessités actuelles.

En principe on détaille les critères ou aspects à tenir compte pour assigner une cotation à un tronçon, longueur ou itinéraire déterminé.
L’estimation de la difficulté peut se définir d’une façon élémentaire selon :
• Le type d’éthique utilisée dans l‘ascension.
• Le niveau de difficulté technique.
• Le degré d’exposition.
• Le matériel utilisé.
• L’inclination de la paroi.

On peut comprendre d’autres aspects comme l’engagement (possibilité de sauvetage), la qualité de la roche, la climatologie de la zone, etc. Mais ce sont des questions difficiles à comparer et en quelque cas subjectifs.

En analysant en détail les critères exposés il y en a deux qui sont compris dans une autre information qui apparaît d’habitude sur les topos des itinéraires, comme c’est le matériel utilisé et l’inclination de la paroi.
La liste du matériel utilisé ou nécessaire pour répéter un itinéraire peut donner une idée de la difficulté qu’on peut trouver à la route.
On peut connaître l’inclination du mur en observant le topo de l’itinéraire, en identifiant les toits, les surplombs et les dalles.
En conséquence, la question de coter un itinéraire d’escalade artificielle paraît simple, car il faudra seulement mettre attention à l’éthique utilisée dans l’ascension, la difficulté pour placer des points de progression et le degré d’exposition en cas de chute.

Éthique
Par éthique on comprend la mentalité, les moyens utilisés et la façon de les utiliser. On propose comme éthiques à codifier les suivantes :
• C (Clean) Indique qu’on utilise l’éthique de l’escalade propre, sans utilisation de marteau, ni points fixes permanents qui endommagent la roche.
• F (Fixe) Quand l’éthique de l’escalade propre est utilisée pour faire l’ascension (sans utilisation de marteau), mais il existe des points fixes de la progression ou assurance qui ont éte placés précédemment.
• X (sans eXpansions) Pour des itinéraires où les expansions ne s’utilisent pas, ni l’éthique de l’escalade propre, mais par contre on utilise le marteau pour placer des points d’assurance et/ou de progression.
• A (Artificiel classique) Indique qu’on utilise le marteau et n’importe quel type de point de progression fixe ou mobile.

On pourrait inclure d’autres options, mais ce ne sont que des variantes ou des combinaisons de celles de base et elles mèneraient uniquement à compliquer les choses.

Graduation technique
La cotation technique est proposée comme une échelle de cotation ouverte, c’est-à-dire sans une limite déterminée, et elle serait représentée par un numéro, suivant un ordre ascendant à partir du 0.

Pour assigner un degré de difficulté on prendra en considération la quantité et la difficulté de l’équipement pour progresser. L’inclination de la paroi est indirectement considérée, car avec plus d’inclination, on aura plus de difficulté pour trouver une position statique d’équilibre pour placer les pièces nécessaires.

L’ensemble de techniques et matériels additionnels nécessaires pour exécuter une ascension d’une certaine envergure devra être inclus comme information additionnelle, indépendante de la cotation technique.
Ce dernier élément à considérer fait référence par exemple à la technique nécessaire pour hisser des sacs lourds, car ce n’est pas une technique pour monter en escalade artificielle, mais il faut la connaître et la dominer si on doit passer plusieurs jours en paroi.
Selon l’exposé antérieurement, on propose l’échelle de cotation technique suivante, pour essayer d’arriver à un accord:

Description Exemple

0 progression sans utilisation d’étriers (équipé)
1 équipé Ligne d’expansions
2 placement facile Fissure régulière avec friends
3 placement légèrement difficile Fissure légèrement irrégulière où il faut faire attention au placement
4 placement difficile Fissure irrégulière où il faut trouver la position appropiée pour la pièce utilisée
5 placement très difficile Les deux mains sont nécessaires pour placer la pièce choisie
6 placement légèrement compliqué Le point de progression se compose de plusieurs éléments
7 placement compliqué Le point de progression se compose de plusieurs éléments de placement difficile
8 placement très compliqué Le point de progression est multiple
9 ….

Pour ceux qui veuillent faire une cotation plus précise à chacun de ces degrés à partir du 2, celui-ci y compris, on pourra nuancer avec les lettres a, b ou c selon la quantité de points à placer soit maigre, fréquente ou profuse respectivement
Pour évaluer ces quantités et prenant comme exemple une longueur dans laquelle on peut arriver à placer 50 passages, jusqu’à 10 passages (20%) serait maigre (à), jusqu’à 25 (50%) serait fréquente (b) et par-dessus cette quantité profuse ©.
Les pourcentages indiqués sont à titre informatif pour donner une vision globale. Par exemple une longueur dans laquelle il y a une section d’artificiel de 5 passages et 3 doivent être placés, on ne doit pas parler d’un placement massif ou abondant, mais juste, indépendamment de leur difficulté.
On assume que la cotation assignée à une section, longueur ou itinéraire, est faite par un grimpeur qui domine la technique nécessaire pour surmonter le terrain qu’il rencontre, qu’il dispose et utilise le matériel correspondant à l’éthique élue et qu’il fait en sorte que son ascension soit la plus sûre possible.
Des exemples de graduations incorrectes seraient :
• équiper une fissure surplombante sans dominer la technique de progression en surplomb.
• Monter par une dalle utilisant l’éthique d’escalade propre et pour employer un bracelet, ne pas le faire avec une cordelette, mais avec un crochet pour aller plus vite.
• monter par une ligne d’expansions équipées en s’assurant uniquement en quelques-unes pour épargner du matériel.

On évaluera toujours un degré selon les possibilités maximales de l’éthique utilisée. En disposant du matériel nécessaire, en profitant toutes les possibilités que le terrain offre, aussi bien pour progresser que pour assurer et avec la maîtrise de la technique.

Exposition
L’échelle d’exposition se base sur le nombre de passages non fiables. Cette option peut fournir une donnée plus objective et plus facile pour comptabilisér.
On peut considérer une assurance fiable à toute celle qui soutiendra une chute, n’importe laquelle. On peut trouver le cas où une assurance soit fiable pour les 5 premiers mètres, mais si nous continuons à monter sans rien mettre de plus qui puisse être considéré fiable, automatiquement cette assurance passe à être non fiable.

Pour indiquer l’exposition c’est sufit avec le nombre de passages non fiables avec la lettre E (Example: E7 sont 7 passages consecutifs non fiables).
Si touts les points sont fiables, pour placer o non, il será E0.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par fred:

d’ou sors tu tout ca???

mais dans l’ensemble tout a bien raison il faudrait vraiment revoir les cotations et differencier l’engagement de la diffuculté ( comme en ski de rando!!! ) ou plus simplement rajouter une cota d’engagement…

Posté en tant qu’invité par VDL:

C’est illisible ton truc… Génial !
Pas réussi à lire jusqu’au bout.

Posté en tant qu’invité par Santi Llop:

Excuse-moi pour mon français. Je suis desole.

Cette initiative s’un mouvement né à Espagne, dans unes Journeés techniquesd’escalade artificielle a Vilanova de Meià, pour améliorer la graduation d’escalade artificielle et nous voudrions inclure au débat à des grimpeurs français, dont quelques-uns ils ont déjà participé avec leur opinion à l’élaboration de celui-ci document.
Si vous avez besoin de plus d’information dites-moi

Cette proposition sera effective si beaucoup grimpeurs la connaissent
et ils utilisent

mercí a l’avance

Posté en tant qu’invité par herve:

Un exemple avec une cotation actuelle et une cotation telle que tu la propose serait bienvenu, par exemple au Verdon, ou ailleurs.

J’ai l’impression que l’on perd en simplicité ce que l’on gagne en précision. Cette précision est-elle nécessaire ?

Une système de cotation à double entrée comme en glace paraît intéressant.

Posté en tant qu’invité par Santi Llop:

simplicité vs. précision
aventure vs information
Ceux que nous avons proposé cette nouvelle cotatión nous n’avons pas besoin d’elle, mais nous le faisons dans le but de favoriser cette activité entre les jeunes générations de grimpeurs.
Pour ces nouvelles générations l’information est un élément indispensable.
Sans informació ils seront rarement entamés dans l’artif.
Ensuite, une fois qu’ils connaîtront la spécialité ils chercheront déjà l’aventure…

Posté en tant qu’invité par Wilfrid de Nancy:

Bel exemple de masturbation intellectuelle … tu es enseignant (e) non?
MAIS CA SERT A QUOI TOUT CA !!!

Posté en tant qu’invité par Bête Méchant mais Discipliné:

c est ce que je me suis toujours demande a propos des cotations…
nique c est joli j y vais…et je garde un souveni memorable de mon premier 8a et une haine eternelle de l esclade…

Posté en tant qu’invité par herve:

Je relance un peu le sujet si Santi Llop est toujours là.

Par simplicité, je voulais dire qu’il est parfois difficile pour un ouvreur de tout mémoriser au point de pouvoir faire une description très précise, passage par passage.

Avant (avant Alzheimer !), je me rappelais de chaque piton d’une longueur et ce pour les 10 ou 20 longueurs d’une même voie. Je pouvais être extrêmement précis.

Aujourd’hui, en sortant d’une voie, j’ai un souvenir beaucoup plus diffus. L’impression que me laisse une longueur s’accomode bien d’une cotation assez large : A1 ou A2/A3.
Avantage diront les moqueurs, je peux, comme le poisson rouge dans son bocal, refaire éternellement la même longueur en boucle en ayant toujours l’impression de la nouveauté.
Arrivé en haut, je sais que j’ai mis quelques friends, et un crochet ou une rafale de clous et quelques plombs, mais faut pas m’en demander plus !

Autre souci, l’évaluation souvent très subjective de la tenue des points. Tant qu’on n’a pas volé dessus, et à part pour des placements particulèrement précaires comme un crochet à peine posé sur un relief, il est difficile de dire si la protection retiendra une chute de 5 ou 10 mètres.

Posté en tant qu’invité par Santi Llop:

Salut:

L’objectif avec cette cotation n’est pas faire un manuel d’instructions de montage ou un carte pour un trésor.
La cotation c’est une indication aproximative de ce qu’on peut trouver. Mais, aujourd’hui
cette indication ne dit presque rien. Il faut séparer l’exposition de la difficulté et mettre l’indication de la mentalité de l’itinéraire pour savoir les limitations éthiques de la répétition.
N’est pas le même A2, que C3, le mato a utiliser n’est pas le même et la mentalité c’est trés diferent.
La securité de points et son tenue c’est difficile a evaluer (il est un peu risqué de faire les preuves nécessaires). C’est conjointement avec l’appréciation de qui sort les points comme on doit évaluer la solidité.

N’importe quelle graduation est subjective et seulement le pas de plusieurs grimpeurs consolide une graduation comme une estimation plus objective.En libre c’est le même, il y a une proposition de degré, qui avec les répétitions s’ajuste.

A bientôt