Autrefois, jeune lycéen, (nous parlons du siècle dernier), j’étudiais le latin.
Du moins, j’étais inscrit dans cette option. Ma maman m’avait un peu forcé la main mais je n’y mettais guère d’énergie.
Lors des versions en classe, la simple vue de la longueur du texte et de sa complexité me décourageait d’emblée. Je détournais vite la tête, soit vers les beaux marronniers de la cour, soit vers les belles cuisses de Véronique. AAAAhhh, Véronique !!!
A coté de moi, Samuel, courageux tâcheron, s’attaquait, Gaffiot en main,à sa périlleuse traduction. Suant sang et eau, soufflant et souffrant le martyr sur les déclinaisons, chausses trappes et autres carthago delenda est, il parvenait après de longues minutes à la traduction suivante :
« De Rome vers Lutèce, César a sur la longue route avec Pompée parler. »
Pour se jeter sur la phrase suivante en profitant de l’aspiration créée par cette brillante réussite.
De mon coté, j’écrivais alors :
« Sur la route de Rome à Lutèce, César conversa avec Pompée. »
Mes notes était meilleure , mais mon mérite ?
Ceci mesdames et messieurs est une parabole.
Souhaitons à Rockfax, le même avenir dans l’édition de topos d’escalade que celui qui fut le mien dans l’étude de la langue latine.