Nouveau record sur le GR20!

de la fin et des moyens. La vitesse est un moyen pour parvenir à réaliser l’objectif, pas une fin en soi.

Il serait de mauvaise foi de dire que la vitesse ne fait pas partie de l’alpinisme moderne, c’est une évidence.
Mais il serait encore plus de mauvaise foi de dire que si la vitesse fait partie intégrante de l’alpinisme moderne et devient ouvertement la « marque de fabrique » de certaines icônes du milieu c’est parce qu’elle est induite par la sécurité et la marge nécessaire pour réaliser le projet ! Non ! Il y a la vitesse comme notion de sécurité et de marge qui est assurément à prendre en compte et il y a la vitesse pour faire plus vite que l’autre ! Il me semble que c’est de cette dernière dont on parle et elle n’est aucunement gage de sécurité, bien au contraire !

Juste une remarque:

Quand Ueli Steck fait la face S de l’Annapurna en solo express, c’est indiscutablement grace à sa vitesse. Mais c’est le seul à avoir fait ça, alors on arrive pas trop à juger l’importance de la dite vitesse. Quand il fait la Face N de l’Eiger en 2h et des brouettes, on comprend à quelle point sa vitesse et maitrise technique est hors norme, et cela explique et magnifie sa réussite à l’Annapurna.

Quant à la prise de risque, Ueli a dit dans une itw qu’il était possible de faire l’Eiger en moins de 2h, a condition de renoncer à certains aspects de sécurité (ce qu’il n’est pas pret à faire).

Et pour revenir au GR20, je te conseille d’aller te renseigner sur le projet de François d’Haene, tu verras que le record n’est qu’un pretexte pour les sponsors, et que la fin est bien à chercher du côté de l’aventure -humaine et sportive.

Je ne comprends pas ou tu veux en venir .
Sur ce parcours l’aventure humaine /sportive n’a aucun sens sans record à la clef. Ne pas battre le record serait un échec. De même en course, pour cet athlète, la finalité d"une course est de gagner, pas de participer. Cette recherche donne lieu bien évidemment à « une aventure humaine et sportive » mais la finalité dans tout ça , c’est le record ou la gagne.

Pas nécessairement.
D’Haene a fait ce parcours accompagné tout du long par une équipe qui s’est relayée, s’il l’a fait seul en continu et en intégralité, c’était aussi accompagné de ses potes. Si le record n’appartient « sportivement » qu’à lui (médiatisation oblige), le plaisir de la traversée a aussi été collectif.

Il faut admettre que pour les adeptes du trail, courir, courir le plus vite et courir le plus vite sur des sentiers de montagne (et dans ces paysages splendides de la Corse), c’est ce qui leur procure le plus de plaisir. Pourquoi pas.
Pour d’autres, ce sera le contraire (quoique: quand tu fais le GR20, c’est tellement parcouru que tu as aussi l’impression de le faire accompagné tout du long -sauf que c’est pas tes potes !-), le plaisir ce sera dans la contemplation, la « lenteur » relative, le temps passé à le faire (ou se retrouver justement « hors du temps », comme une parenthèse).
Comme le dit l’adage, tous les goûts sont … dans la nature !
Et donc la nature corse…

Ben en général, quand on va vite, c’est qu’on peut aller vite. Si on ne peut pas aller vite, en général, on ne va pas vite. Ce qui explique certains records. Je pense que j’ai bien résumé la question (ça m’a pris du temps…)

Effectivement le solo à l’Annapurna il est le seul donc c’est vrai que la vitesse en tant que record médiatique n’entre pas en jeu et qu’il faut retenir l’immense défi réalisé. Chapeau complet ! Quand il fait la face Nord de l’Eiger en moins de 2h et demie on comprend à quel point sa maîtrise technique est hors norme : oui ! évidemment ! Ceci explique sa réussite à l’Annapurna : oui forcément ! Cela magnifie sa réussite à l’Annapurna : ?? pourquoi ?? Aucun rapport à mon sens… Ce qui magnifie sa réussite à l’Annapurna c’est qu’il a imaginé ce projet, il l’a mené au bout et il l’a fait, certes rapidement pour revenir vivant mais il l’aurait fait aussi sans se donner le défi d’être le flash de l’Eigerwand ! Encore une fois la vitesse pour le simple record médiatique est critiquable, je suis désolé, Steck ou pas Steck. J’aimerai tant qu’il se serve de ce talent fou pour faire d’autres trucs comme à l’Annapurna, des choses encore vierges en Himalaya, Amérique du Sud, des solos hivernaux !^^ Mais qu’il arrête avec le speed climbing sur des voies connues !

Pour revenir au GR20, comme Zian, j’ai du mal à croire que les sponsors, la médiatisation, l’objectif de la gagne et l’obsession du chrono passe après l’aventure humaine et sportive… mais bon…

Cependant c’était cool de confronter cette vision que j’ai de la montagne avec des personnes qui connaissent bien ce milieu.

A une prochaine.
Le « trollesque » joall.

Une belle étape mais hors GR et réservée aux initiés, effectivement la solitude mais c’est aussi ce qui faisait un des attraits du GR 20.
Sans toucher aux chaînes ?!! Quand on voit la difficulté qu’ont certains avec la chaîne sur la petite dalle dans la variante de Bavella…

Quant au record, chacun sa vision, pourquoi critiquer ?
Bravo

Les chaînes sont trompeuses : on les prend à pleines mains, du coup on n’essaye pas d’utiliser les prises naturelles du rocher.
Perso je trouve plus facile de passer la variante de Bavella sans les chaînes, parce que les chaînes ça bouge, mais pas le rocher :stuck_out_tongue:
Pour le Cirque je ne sais pas, je ne l’ai passé qu’une fois, les chaînes étaient sous la neige, c’était donc du piolet/crampons ; mais je ne serais pas étonné que ce ne soit pas si difficile sans chaîne ; en revanche ça devient clairement plus expo (surtout si le rocher est mouillé).

Perso je trouve les chaînes surtout utiles à la descente, ça permet de les utiliser comme un rappel quand elles sont suffisamment lâches mais c’est vrai qu’à la montée les prises sont souvent suffisantes.