Nouveau record AR Mont Blanc

Posté en tant qu’invité par PDG:

je me souviens de ce cas de dopage
http://www.lenouvelliste.ch/fr/valais/le-dopage-sur-la-patrouille-des-glaciers-une-realite-degueulasse-490-436428

Il y a quelques contrôles dans les ultratrails mais pas aussi systématiques que dans les autres sports

Posté en tant qu’invité par PDG:

Cet article aussi sur le dopage en Hymalya est aussi intéressant
http://www.crfj.ch/travaux/documents/enquête_Gillioz.pdf

Posté en tant qu’invité par LambdaChuk:

Dans les deux sports, le but, c’est de bien figurer au classement.
La différence entre ces deux sports, c’est aussi les moyens mis dans la lutte contre le dopage.
La différence entre ces deux sports, c’est aussi la forte pression qui est mise sur le vélo et la très faible pression qui est mise sur le monde du trail. Dans « un tout petit milieu », on se fait moins embêter.

L’UTMB n’est pas le Tour de France mais c’est quand même un gros truc commercial. Bien figurer au classement d’un tel événement fait quand même rêver pas mal de monde.

La « reconnaissance éphémère dans un tout petit milieu »… Les choses changent. Et ça veut rien dire. Certains se dopent « dur » pour gagner de courses de vélo mille fois moins connus que l’UTMB. Gagner une petite course, ça peut être le fruit de dizaines de milliers d’heures d’entrainement. Pour certains, c’est très important et ça peut se comprendre. Si leurs adversaires se dopent, ils entrent dans la spirale facilement.

Peu d’argent = pas de dopage: je ne suis pas convaincu du tout.

Si ça peut te rassurer, c’est le cas dans à peu près toutes les situations où il y a de la compétition, le dopage ne change pas grand chose à cela.
Si tu ne veux pas risquer de perdre dans une compèt, faut pas faire de compèt mon vieux ! Pas de compèt, pas de problème de compèt, ce n’est quand même pas compliqué, personne ne te met un revolver sur la tempe pour t’obliger à faire des compèts !
Les jeunes qui rêvent à l’argent « facile » en voulant devenir pro dans un sport, et qui se rendent compte que c’est un monde de requins, n’ont que ce qu’ils méritent.

Posté en tant qu’invité par cyrille_marais:

Pour avoir pratiqué de la compet en vélo, je pense que :

1 - vu l’étau qui se resserre, il n’y a pas beaucoup de types qui se dopent AUJOURD’HUI sur le tour… même si j’ai mon opinion sur Froo… qui grimpe plus vite que Arm… beaucoup doivent craindre les contrôles et aussi ceux qui se sont déjà fait prendre . NDLR : Cont… dont les temps comparés à Froo… témoigne du delta d’apport de substances illicites…25%

2 - ds le sport amateur, ou les sports comme le trail, vu le peu de contrôle, même s’ils existent, la tentation est plus grande, ne serait ce pour gagner… peu importe l’argent…

dans le cyclisme amateur que je connais, il y a du dopage, c’est la victoire qui compte… cf ci dessus

dans le trail que je ne connais pas, on ne peu que comparer les perfs… et courir sur l’UTMB avec des moyennes pareilles, je suis sceptique…

en revanche, pour être capable d’enquiller le MB en moins de 5 h, et même si on sais que les produits améliorent de 25 %, ça met le record à 6h15… (75 mn de plus)… même là, je dis chapeau bas. Ceci dit, je préfèrerais être sûr d’applaudir un gars sur 6h15 propre, que d’apprendre ds 10 ans que le record n’est plus…

Posté en tant qu’invité par LambdaChuk:

[quote=« PDG, id: 1540028, post:161, topic:135315 »]je me souviens de ce cas de dopage
http://www.lenouvelliste.ch/fr/valais/le-dopage-sur-la-patrouille-des-glaciers-une-realite-degueulasse-490-436428

Il y a quelques contrôles dans les ultratrails mais pas aussi systématiques que dans les autres sports

http://www.u-trail.com/dopage-dans-lutmb-des-coureurs-seront-evinces/[/quote]

« The North Face® Ultra-Trail du Mont-Blanc® est la seule manifestation sportive dans le milieu du trail
qui met en œuvre une action interne de prévention (et de contrôle) contre le dopage avec possibilité
pour la direction d’évincer un coureur. »

La lutte anti-dopage semble assez légère.

Action interne de contrôle? Ca veut que les organisateurs font les contrôles? Ils ont vachement intérêt à pousser loin les contrôles…

Visiblement, en trail, il n’y a pas de passeport biologique comme en cyclisme et les autotransfusions doivent passer inaperçues mille fois plus facilement qu’en vélo!

En cyclisme, la lutte est très forte… ça n’a pas empêché Armstrong de passer à travers des centaines de contrôles!

Reste le problème des sportifs qui ont des dérogations du style Cunego qui « est physiquement doué pour le cyclisme, il possède un taux d’hématocrite de cinquante-deux pour cent (52 %) pour des raisons génétiques » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Damiano_Cunego)… Mouaif, ça se trouve, ils ont toujours relevé 0,52 pour d’autres raisons (affaire Mantoue). Si un tel est né à 3000m, et que pour cette raison on considère qu’il est naturel qu’il ait un taux de globule rouge supérieur à 0,50… okay, je veux bien (c’est pertinent) mais il faut aussi réfléchir à un hématocrite maximal cohérent à ce type de profil.

Posté en tant qu’invité par LambdaChuk:

[quote=« cyrille_marais, id: 1540036, post:165, topic:135315 »]Pour avoir pratiqué de la compet en vélo, je pense que :

1 - vu l’étau qui se resserre, il n’y a pas beaucoup de types qui se dopent AUJOURD’HUI sur le tour… même si j’ai mon opinion sur Froo… qui grimpe plus vite que Arm… beaucoup doivent craindre les contrôles et aussi ceux qui se sont déjà fait prendre . NDLR : Cont… dont les temps comparés à Froo… témoigne du delta d’apport de substances illicites…25%

2 - ds le sport amateur, ou les sports comme le trail, vu le peu de contrôle, même s’ils existent, la tentation est plus grande, ne serait ce pour gagner… peu importe l’argent…

dans le cyclisme amateur que je connais, il y a du dopage, c’est la victoire qui compte… cf ci dessus

dans le trail que je ne connais pas, on ne peu que comparer les perfs… et courir sur l’UTMB avec des moyennes pareilles, je suis sceptique…

en revanche, pour être capable d’enquiller le MB en moins de 5 h, et même si on sais que les produits améliorent de 25 %, ça met le record à 6h15… (75 mn de plus)… même là, je dis chapeau bas. Ceci dit, je préfèrerais être sûr d’applaudir un gars sur 6h15 propre, que d’apprendre ds 10 ans que le record n’est plus…[/quote]

Il faut se rassurer: moins il y a de contrôles, moins il y a de chance qu’un record soit invalidé.

Avec ou sans dopage, pour monter le MB en moins de 5h, c’est exceptionnel. Ok.

Les produits qui améliorent de 25%… C’est difficile à dire: ça dépend des combinaisons.

Les petites autotransfusions régulières passent facilement à travers les mailles du passeport biologique en vélo. Je ne crois pas trop que le dopage est subitement disparu en cyclisme.

On peut facilement imaginer que les techniques de dopage sont en avance sur la lutte anti-dopage. En 1995-1997, on faisait à peine gaffe au taux d’hématocrite alors que c’était le coeur du problème (Riis avait 0,60… pour les journalistes, en 1996, ce n’était pas un problème…).

Dans le milieu amateur, je pense qu’il y a un important réseau souterrain (personne ne va se vanter, ça reste caché). Le dopage populaire et peu cher est facile à imaginer (suffit d’ouvrir l’armoire à pharmacie de la famille et d’utiliser Internet).

Posté en tant qu’invité par cyrille_marais:

bon on va mettre les choses à plat

en étant hyper affûté, ma vitesse ascensionnelle en vélo était de 1400 m à l’heure… soit, mais pendant 1H30 - 2 h… grand maxi après je suis cuit. la perf max n’est pas seule en jeu, il y a surtout la durée…

en étant hyper affûté, je MONTAIS le MB depuis les Cosmiques en 3H30 avec les skis sur le sac, ce qui me plaçait au même temps que KJ et MJ… en partant des Cosmiques !!!

Donc, des gars qui font Givors - Mont Ventoux à 41 de moyenne à la flotte et sous le cagnard, pas possible.

Faire du 1000 m à l’heure pendant 4 h au MB en étant lucide et à la flotte…

j’ai réalisé cet enchaînement le 6 avril 1996 à 26 ans, à l’époque je ne faisais que du sport : NNE courtes, Y à Argentière 2 fois pour descendre l’Y et la N Argentière soit 3100 m de déniv… j’avais mis exactement 6 h de montée… soit la moitié de la vitesse ascentionnelle de nos deux toutereaux d’aujourd’hui.

little big man disait : en pleine forme, je monte à 1000 m à l’heure en haute montagne pendant 2 h ; mais dans des pentes soutenues ou on prends vite de la hauteur (NDLR : Le Linceul en solo)… et bouddha sait qu’il était fort le gazier…

admettons que KJ et MJ soiet deux fois plus forts, la méthode d’analyse de la puissance max estimée par A Vayer engendrerait un delta de puissance de 50%, soit les 50 autres % affectés à un apport externe !!!

En revanche, j’ai applaudi de suite le record car j’y crois pour défendre la cause « montagnard »… mais je me demande comment ils font

Et bien rien d’extraordinaire en soi, c’est courant de faire 4x1000m à 1000m/h (entrecoupé de descentes), la difficulté est de trouver les conditions pour que le terrain soit le plus propice à une montée efficace, et il y a aussi l’altitude.
Réveillez-vous un peu les gars, la vitesse ascensionnelle sur 2000m est autour de 1500m/h aujourd’hui pour les premiers, 1000m/h c’est cool pour eux !

tout ceux qui s’intéressaient à la question et côtoyaient le sport de haut niveau oui
techniquement les cyclistes se font rarement avoir sur les contrôles parce que les dopeurs on inévitablement une longueur d’avance; les médias au mieux y font allusion : tant qu’il n’y a pas flagrant délit difficile de se mouiller même quand on sait.

quand on a décidé de sévir, ce n’est pas la même chose
en ce qui concerne le trail je n’ai pas d’opinion précise, Jornet a l’air propre vu de loin mais bien évidement on peut en douter.

bah non : les contrôles ont généralement 2 à 5 ans de retard sur le dopage, ils jouent au loto a retardement, chiapucci convaincu de dopage des années après déclarait un truc du genre « je m’en fous maintenant je suis riche »

Posté en tant qu’invité par LambdaChuk:

[quote=« Bubu, id: 1540034, post:164, topic:135315 »]Si ça peut te rassurer, c’est le cas dans à peu près toutes les situations où il y a de la compétition, le dopage ne change pas grand chose à cela.
Si tu ne veux pas risquer de perdre dans une compèt, faut pas faire de compèt mon vieux ! Pas de compèt, pas de problème de compèt, ce n’est quand même pas compliqué, personne ne te met un revolver sur la tempe pour t’obliger à faire des compèts !
Les jeunes qui rêvent à l’argent « facile » en voulant devenir pro dans un sport, et qui se rendent compte que c’est un monde de requins, n’ont que ce qu’ils méritent.[/quote]

Prenons un exemple:

Le jeune qui a admiré Pantani en 1994, qui s’est dit: « je vais tout faire pour devenir Pantani ».
Il s’inscrit dans un club. En 1994, il roule des milliers de bornes en se disant: « le travail payera ».

En 1995, Pantani triomphe, le jeune est surmotivé, il roule des milliers de bornes en se disant: « le travail payera »… à côté de ça, on lui dit: « Pantani partait très tôt le matin tout seul en vélo pour aller grimper des cols très lointains… et c’est grâce à ça qu’il est devenu champion ».

En 1996, le jeune roule des milliers de bornes en se disant: « le travail payera ».

En 1997, Pantani triomphe, le jeune est surmotivé, il roule des milliers de bornes en se disant: « le travail payera »… « je deviendrai Pantani! »
En 1998, Pantani triomphe, le jeune est surmotivé, il roule des milliers de bornes en se disant: « le travail payera »…

Puis, d’un coup, il apprend que Pantani se dope. Là, il se dit: « putain, j’ai consacré quatre ans de ma vie à pédaler, j’ai renoncé à mes études pour suivre l’exemple d’un type qui a gagné grâce au dopage! »

Que fait le jeune? Il essaie de se faire une place dans le milieu mais c’est dur parce que plein d’autres jeunes se dopent… Doit-il se doper ou pas? S’il ne se dope pas, il n’arrivera pas à ses fins. S’il se dope, ça pourrait marcher. Depuis des années, son avenir, c’est le vélo. Doit-il renoncer? Est-ce si facile de renoncer? Le jeune va peser le pour et le contre, se dire « si d’autres se dopent, pourquoi pas moi »…

Ce jeune a peut-être cru dans sa jeunesse aux mêmes mensonges que ceux auxquels Pantani a cru… (Pantani qui est mort en 2004 dans des circonstances qu’on connait : http://fr.wikipedia.org/wiki/Marco_Pantani )
Ce jeune, c’est peut-être Ricco qui est passé à deux doigts de mourir en se loupant sur une transfusion. Ce jeune, c’est peut-être des milliers d’anonymes.

Quand on est jeune, on croit que la compétition est basée sur le mérite (on croit aux beaux discours de la télé)… on fonce… puis…

« Si ça peut te rassurer, c’est le cas dans à peu près toutes les situations où il y a de la compétition (…) personne ne te met un revolver sur la tempe pour t’obliger à faire des compèts ! » Facile à dire… Facile à dire… En pratique, on vit quand même dans une société qui tend à mettre à l’écart ceux qui refusent d’entrer dans la compétition.

Posté en tant qu’invité par LambdaChuk:

[quote=« baghirati, id: 1540044, post:170, topic:135315 »]

quand on a décidé de sévir, ce n’est pas la même chose[/quote]

En gros, les médias ont commencé à vraiment parler du dopage en cyclisme lorsque:

« Willy Voet, un soigneur de l’équipe Festina, se fait contrôler par la douane française au niveau de la frontière franco-belge, le 8 juillet 1998. » (…) « Les douanes découvrent dans ce véhicule de grandes quantités de produits dopants : 500 doses de produits dopants et stupéfiants dont 235 ampoules d’érythropoïétine (EPO), 120 capsules d’amphétamines, 82 solutions d’hormone de croissance et 60 flacons de testostérone. » ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Festina )

Les faits étaient trop énormes pour que les médias continuent à ne rien voir.

C’est là que le grand public a pris connaissance de la réalité du dopage. Avant c’était l’omerta (les coureurs savaient, mais quasiment rien ne filtrait… Internet existait à peine… les gens écoutait sagement Antenne 2…). Toutes les équipes se sont mises à être très surveillées (grève des coureurs), tout le monde a été obligé de s’expliquer et c’est là que ça a commencé à sévir, que la lutte anti-dopage a vraiment débuté… mais sans grande efficacité comme le prouvent les palmarès du Tour de France.

Sans cet énorme flagrant délit, je doute que les instances du cyclisme se soient mises d’elles-même à lutter contre le dopage.

[quote=« LambdaChuk, id: 1540047, post:172, topic:135315 »]En gros, les médias ont commencé à vraiment parler du dopage en cyclisme lorsque:
« Willy Voet, un soigneur de l’équipe Festina, se fait contrôler par la douane française au niveau de la frontière franco-belge, le 8 juillet 1998. »[/quote]
En très gros, alors… Car il était néanmoins assez facile de le savoir, pour peu qu’on se penche un tout petit peu sur le sujet.

Beaucoup de gens savaient, et les sectaturs/trices d’Antenne 2 également.
Il y avait eu une émission suffisamment définitive et explicite, qui a d’ailleurs défrayé la chronique, sur Antenne 2 en avril 1989, réalisée par Alain Vernon et Dominique Le Glou : « Danger Dopage », où tout était clairement expliqué.

[quote]…une de nos sources douanières nous a mis en contact avec un coureur cycliste qui venait juste de se retirer : Dominique Lecrocq, licencié de l’équipe Système U par son directeur sportif, Cyrille Guimard, pour contrôle positif.
Nous allons le voir, et là le gars déballe tout : les produits, les filières, les noms, tout. C’était incroyable ! Avec ce témoignage, nous avons pu épingler le célèbre docteur François Bellocq [aujourd’hui décédé], adepte du «rééquilibrage hormonal», en lui demandant de commenter certaines de ses prescriptions. C’était chaud. Et puis on a sorti tout un tas d’informations sur d’autres disciplines : le culturisme, l’athlétisme, etc. Le monde du sport commençait à s’inquiéter.[…]
Danger dopage a été diffusé, dans la case Sports, le lundi 10 avril 1989, à 22 h 10. Les réactions n’ont pas tardé. Le milieu cycliste a été le plus virulent. Dominique Le Glou et moi avons été menacés de procès, qui ne nous ont finalement jamais été faits. La Société du Tour de France et les représentants des coureurs ont rencontré les responsables de la chaîne, qui ont protesté officiellement.
J’ai fait le Tour de France 1989. Je voulais y aller pour montrer que je ne me cachais pas, que je ne me dégonflais pas. Le peloton m’a boycotté. Le seul qui me parlait, c’était Greg LeMond. Coup de chance, c’est lui qui a gagné. Mais il ne m’était plus possible d’exercer mon métier correctement.
Le public, lui, suivait l’affaire avec beaucoup de circonspection. Il aura fallu que la justice se mêle du dopage à grande échelle, à partir de 1998 avec l’affaire Festina, pour qu’on se rende compte que ce milieu est un milieu de menteurs. Pour appartenir à cette «famille», un journaliste devait renoncer à faire son métier. Il devait partager les moeurs du milieu.
Moi, j’ai arrêté de travailler sur le vélo parce que ça rend schizophrène : d’un côté, des sportifs qui font le spectacle, qui soulèvent les foules, accomplissent des exploits ; de l’autre, une machine à étouffer la vérité, à produire de la performance, de l’argent, sans souci de la vie de ceux qui y contribuent. Le danger, c’est de fermer les yeux au nom d’une autre rentabilité : les chiffres d’audience.[/quote]
http://www.cyclisme-dopage.com/dossierdefond/2001-07-21-lemonde.htm
http://abonnes.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/ARCHIVES/archives.cgi?ID=0a962428f3a54b96fd6a0066f4dbec7f0ba4fd30708c5c0e
Sans doute effectivement peu cherchaient à savoir, et peu de media faisaient du journalisme d’investigation sur ce point- mais est-ce différent aujourd’hui ?
Pour les curieux ils pouvaient déjà lire les livres ou les articles de Montdenard par exemple.
Voici ce qu’il en pense :

[quote]"En 1965, avant la loi qui sera votée le 1er juin, l’un des deux patrons du Tour, Félix Levitan déclare dans la presse : « ceux qui ne se dopent pas sont des pauvres types et ils seront voués à l’échec et à la défaite ». Le patron du Tour de France est pour le dopage ; si l’on ne se dope pas, on perd ! Quand j’ai pénétré sur le Tour, où je suis resté pendant trois ans, il ne m’a pas fallu une semaine pour vérifier que tous les coureurs, sans exception, prenaient des médicaments. Certains figurent sur la liste des dopants, d’autres non ; certains sont décelables ; d’autres pas. Mais tous les coureurs « médicalisent la performance » : on considère que la compétition est une maladie que l’on soigne.
Ces gens font preuve d’une véritable duplicité voire de schizophrénie. Pour vendre du bonheur, ils occultent tout ce qui dégrade l’image du sport. En 1958, L’Equipe demande « Pourquoi le tour de France va-t-il de plus en plus vite ? » ; le mot dopage n’apparaît pas une seule fois dans l’article. On lit dans d’autres pages du journal qu’à l’Ecole de Joinville, « on essaye un anti-fatigue révolutionnaire pour améliorer les performances ». L’Equipe a participé copieusement à la diffusion de l’idée qu’il faut prendre des substances. Toujours en 1958, ce journal fait de la publicité pour « un fortifiant utile ». On fait croire aux sportifs qu’ils ont toujours besoin de prendre des produits pour améliorer leurs performances, on soigne la compétition.
A la même époque, Pierre Chany, un grand journaliste sportif, se déclare prêt à donner sa paie à la caisse de secours des cyclistes professionnels si plus de trois des vingt-cinq participants du Grand Prix des Nations n’ont rien pris : il est sûr de la garder. C’est aussi le moment où le directeur sportif de l’équipe de France, Marcel Bidault, un homme intègre, raconte que 75 % des coureurs du Tour se dopent et qu’il peut en parler en toute connaissance de cause : il le constate le soir lorsqu’il fait les chambres.
Le dopage est omniprésent dès les années 1950. Aux Jeux olympiques de Rome, en 1960, Knut Enamark Jensen décède lors du 100 kilomètres contre la montre, courue le 26 août par plus de 40 degrés. L’autopsie révèlera qu’il avait pris des amphétamines. En 1967, Simpson meurt sur les pentes du Mont Ventoux dans des conditions similaires. La chaleur et l’effort accroissent l’effet des amphétamines sur la température du corps ce qui entraîne un collapsus c’est-à-dire un désamorçage de la pompe. Plus rien n’est irrigué, et il meurt.
[…]Tous les médecins ne sont cependant pas à côté de la plaque. Dans les années soixante, une star montante du cyclisme français. Le coureur chute dans les Cévennes, au col du Perjuret. Champion du monde, il avait fini quatrième du Tour de France de 1959, et battu à plusieurs reprises le record de l’heure ; il est devenu toxicomane avec un analgésique, le Palfium, qu’il prenait pour supporter la douleur à vélo. Dans la descente du col, il croit freiner, et passe par-dessus un parapet… Il mourra à 40 ans. Médecin du Tour, Robert Boncourt, écrit : « Un épouvantable danger menace la vie des champions cobayes transformés en champions suicides ».
En 1960, un journaliste entre dans la chambre du futur vainqueur Nencini : il a une perfusion d’anabolisants et de corticoïdes dans chaque bras ; le médecin de l’équipe italienne Carpano est là, ainsi que le soigneur qui lui retire la cigarette de la bouche pour faire tomber la cendre… Nencini mourra à 49 ans d’un cancer.
Nous faire croire en 1998 que le dopage est une nouveauté, que les anabolisants et les corticoïdes sont apparus dans les années soixante-dix est une pure hypocrisie. Un soigneur disait d’ailleurs qu’un des effets secondaires du dopage était de rendre hypocrite.[…]
En 1966 sont effectués les premiers contrôles sur le Tour. Sur douze contrôlés, six sont positifs : 50 %, la moitié du peloton ! Personne n’est sanctionné. Les années suivantes, le taux descend à 12 %, puis 4 % pendant deux ans, avec une remontée à 10 % en 1970 parce que l’éphédrine, un stimulant qui remplace les amphétamines, a été ajoutée à la liste - les cyclistes n’en étaient pas informés.
"[/quote]
http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20130311/ce_dopage.html

[quote=« LambdaChuk, id: 1540047, post:172, topic:135315 »]En gros, les médias ont commencé à vraiment parler du dopage en cyclisme lorsque:
« Willy Voet, un soigneur de l’équipe Festina, se fait contrôler par la douane française au niveau de la frontière franco-belge, le 8 juillet 1998. »[/quote]
En gros, soit… Il était néanmoins assez facile de le savoir, pour peu qu’on s’intéresse un tout petit peu au sujet.

Beaucoup de gens savaient, et les spectateurs/trices d’Antenne 2 également. Depuis au moins 1989.
Il y avait eu cette année-là sur Antenne 2 une émission suffisamment définitive et explicite, qui a d’ailleurs défrayé la chronique ultérieurement, en avril 1989, réalisée par Alain Vernon et Dominique Le Glou : « Danger Dopage », où tout était clairement expliqué, même si elle a valu par la suite à ses auteur quelques ennuis.

[quote]…une de nos sources douanières nous a mis en contact avec un coureur cycliste qui venait juste de se retirer : Dominique Lecrocq, licencié de l’équipe Système U par son directeur sportif, Cyrille Guimard, pour contrôle positif.
Nous allons le voir, et là le gars déballe tout : les produits, les filières, les noms, tout. C’était incroyable ! Avec ce témoignage, nous avons pu épingler le célèbre docteur François Bellocq [aujourd’hui décédé], adepte du «rééquilibrage hormonal», en lui demandant de commenter certaines de ses prescriptions. C’était chaud. Et puis on a sorti tout un tas d’informations sur d’autres disciplines : le culturisme, l’athlétisme, etc. Le monde du sport commençait à s’inquiéter.[…]
Danger dopage a été diffusé, dans la case Sports, le lundi 10 avril 1989, à 22 h 10. Les réactions n’ont pas tardé. Le milieu cycliste a été le plus virulent. Dominique Le Glou et moi avons été menacés de procès, qui ne nous ont finalement jamais été faits. La Société du Tour de France et les représentants des coureurs ont rencontré les responsables de la chaîne, qui ont protesté officiellement.
J’ai fait le Tour de France 1989. Je voulais y aller pour montrer que je ne me cachais pas, que je ne me dégonflais pas. Le peloton m’a boycotté. Le seul qui me parlait, c’était Greg LeMond. Coup de chance, c’est lui qui a gagné. Mais il ne m’était plus possible d’exercer mon métier correctement.
Le public, lui, suivait l’affaire avec beaucoup de circonspection. Il aura fallu que la justice se mêle du dopage à grande échelle, à partir de 1998 avec l’affaire Festina, pour qu’on se rende compte que ce milieu est un milieu de menteurs. Pour appartenir à cette «famille», un journaliste devait renoncer à faire son métier. Il devait partager les moeurs du milieu.
Moi, j’ai arrêté de travailler sur le vélo parce que ça rend schizophrène : d’un côté, des sportifs qui font le spectacle, qui soulèvent les foules, accomplissent des exploits ; de l’autre, une machine à étouffer la vérité, à produire de la performance, de l’argent, sans souci de la vie de ceux qui y contribuent. Le danger, c’est de fermer les yeux au nom d’une autre rentabilité : les chiffres d’audience.[/quote]
http://www.cyclisme-dopage.com/dossierdefond/2001-07-21-lemonde.htm
http://abonnes.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/ARCHIVES/archives.cgi?ID=0a962428f3a54b96fd6a0066f4dbec7f0ba4fd30708c5c0e
Sans doute effectivement peu cherchaient à savoir, et peu de media faisaient du journalisme d’investigation sur ce point- mais est-ce différent aujourd’hui ?
Pour les curieux/ses on pouvait déjà lire à l’époque les livres ou les articles de Montdenard par exemple.
Voici ce qu’il en pense aujourd’hui :

[quote]"En 1965, avant la loi qui sera votée le 1er juin, l’un des deux patrons du Tour, Félix Levitan déclare dans la presse : « ceux qui ne se dopent pas sont des pauvres types et ils seront voués à l’échec et à la défaite ». Le patron du Tour de France est pour le dopage ; si l’on ne se dope pas, on perd ! Quand j’ai pénétré sur le Tour, où je suis resté pendant trois ans, il ne m’a pas fallu une semaine pour vérifier que tous les coureurs, sans exception, prenaient des médicaments. Certains figurent sur la liste des dopants, d’autres non ; certains sont décelables ; d’autres pas. Mais tous les coureurs « médicalisent la performance » : on considère que la compétition est une maladie que l’on soigne.
Ces gens font preuve d’une véritable duplicité voire de schizophrénie. Pour vendre du bonheur, ils occultent tout ce qui dégrade l’image du sport. En 1958, L’Equipe demande « Pourquoi le tour de France va-t-il de plus en plus vite ? » ; le mot dopage n’apparaît pas une seule fois dans l’article. On lit dans d’autres pages du journal qu’à l’Ecole de Joinville, « on essaye un anti-fatigue révolutionnaire pour améliorer les performances ». L’Equipe a participé copieusement à la diffusion de l’idée qu’il faut prendre des substances. Toujours en 1958, ce journal fait de la publicité pour « un fortifiant utile ». On fait croire aux sportifs qu’ils ont toujours besoin de prendre des produits pour améliorer leurs performances, on soigne la compétition.
A la même époque, Pierre Chany, un grand journaliste sportif, se déclare prêt à donner sa paie à la caisse de secours des cyclistes professionnels si plus de trois des vingt-cinq participants du Grand Prix des Nations n’ont rien pris : il est sûr de la garder. C’est aussi le moment où le directeur sportif de l’équipe de France, Marcel Bidault, un homme intègre, raconte que 75 % des coureurs du Tour se dopent et qu’il peut en parler en toute connaissance de cause : il le constate le soir lorsqu’il fait les chambres.
Le dopage est omniprésent dès les années 1950. Aux Jeux olympiques de Rome, en 1960, Knut Enamark Jensen décède lors du 100 kilomètres contre la montre, courue le 26 août par plus de 40 degrés. L’autopsie révèlera qu’il avait pris des amphétamines. En 1967, Simpson meurt sur les pentes du Mont Ventoux dans des conditions similaires. La chaleur et l’effort accroissent l’effet des amphétamines sur la température du corps ce qui entraîne un collapsus c’est-à-dire un désamorçage de la pompe. Plus rien n’est irrigué, et il meurt.
[…]Tous les médecins ne sont cependant pas à côté de la plaque. Dans les années soixante, une star montante du cyclisme français. Le coureur chute dans les Cévennes, au col du Perjuret. Champion du monde, il avait fini quatrième du Tour de France de 1959, et battu à plusieurs reprises le record de l’heure ; il est devenu toxicomane avec un analgésique, le Palfium, qu’il prenait pour supporter la douleur à vélo. Dans la descente du col, il croit freiner, et passe par-dessus un parapet… Il mourra à 40 ans. Médecin du Tour, Robert Boncourt, écrit : « Un épouvantable danger menace la vie des champions cobayes transformés en champions suicides ».
En 1960, un journaliste entre dans la chambre du futur vainqueur Nencini : il a une perfusion d’anabolisants et de corticoïdes dans chaque bras ; le médecin de l’équipe italienne Carpano est là, ainsi que le soigneur qui lui retire la cigarette de la bouche pour faire tomber la cendre… Nencini mourra à 49 ans d’un cancer.
Nous faire croire en 1998 que le dopage est une nouveauté, que les anabolisants et les corticoïdes sont apparus dans les années soixante-dix est une pure hypocrisie. Un soigneur disait d’ailleurs qu’un des effets secondaires du dopage était de rendre hypocrite.[…]
En 1966 sont effectués les premiers contrôles sur le Tour. Sur douze contrôlés, six sont positifs : 50 %, la moitié du peloton ! Personne n’est sanctionné. Les années suivantes, le taux descend à 12 %, puis 4 % pendant deux ans, avec une remontée à 10 % en 1970 parce que l’éphédrine, un stimulant qui remplace les amphétamines, a été ajoutée à la liste - les cyclistes n’en étaient pas informés. […]
La triche et le mensonge sont consubstantiels à l’homme : l’enfant s’y adonne dès sa première partie de jeu de l’oie ou de petits chevaux. Ce qui me choque n’est pas que Lance Armstrong ait triché, mais que l’on dépense des sommes astronomiques pour n’attraper personne, ou trop tard. La compétition, c’est l’école de la triche. Robert Pirès, le footballeur, raconte comment Raymond Domenech, entraîneur de l’équipe de France des jeunes, lui a appris à tomber dans la surface de réparation pour provoquer un penalty. "[/quote]
http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20130311/ce_dopage.html

Bien sûr que non, il a très peu de chance de devenir Pantani !
Des milliers de jeunes comme lui en font autant, et il y aura 1 élu. Et ça, il le sait d’avance ! C’est ça la compet : 1 gars qui gagne et qui est content, et des milliers d’autres qui pleurent d’avoir perdu.
En sachant en plus qu’il faut avoir des prédispositions physiologique + un entrainement plus ou moins sans faire exprès depuis le début de l’adolescence. Ce n’est pas en commençant un entrainement digne de ce nom à 16 ans qu’on devient Pantani !
S’il se laisse griser par ce rêve de devenir champion, c’est qu’il est un peu neuneu.

Pourtant, il suffit de comprendre que LE problème, c’est la compétition, et non le dopage ou je ne sais quoi.
Suffit de chier sur la compétition depuis son plus jeune age, et on résout plein de problèmes d’un coup ! :slight_smile:
Et ça, ça ne demande pas beaucoup d’efforts (il suffit de ne pas se laisser entrainer dans aucune compet d’aucune sorte, en gros il suffit de glander).

Posté en tant qu’invité par tploum:

Pour finir de vous écoeurer, il faut lire le livre de Pierre Ballester :« Fin de cycle »
Vous y apprendrez pas mal de choses sur la gouvernance dans le sport de haut niveau.

Moi ce qui m’épate le plus dans tout ça, c’est de comprendre comment un jeune passe de pratiquant propre passionné au moment ou il fait le choix de s’y consacrer entièrement, d’en faire son métier et donc de plonger dans la triche généralisée et organisée…et pour ça, pas besoin d’attendre d’arriver chez les pros, suffit, pour le cyclisme d’arriver en cadet…
Que font les parents dans tout ça ? il y a clairement un manque dans l’éducation, les valeurs, le sens donné à la vie…

La loi du plus fort est toujours la meilleure…

Posté en tant qu’invité par LambdaChuk:

Entre 1930 et 1980, beaucoup de coureurs se dopaient et ça n’inquiétait pas grand-monde (textes de Londres, Blondin, propos des coureurs…) et les médias ne s’attardaient pas sur le sujet. Merckx a été contrôlé positif quatre fois mais quasiment tous les suiveurs ont oublié ce détail car à l’époque, c’était un détail… personne cherchait à gratter.

A partir des années 80, je pense que le dopage s’est de plus en plus professionnalisé. De temps en temps, un coureur osait balancer mais ça ne faisait pas la une des journaux, le grand public passait à côté de l’info. En 1997, quand les médias parlaient vélo, 99% du temps, ils ne parlaient pas dopage… C’était « le dopage? oui, peut-être que certains… mais quand même pas lui… » Ce n’est pas un reportage diffusé 8 ans plus tôt qui va faire oublié les centaines de Unes de l’Equipe… Aujourd’hui c’est différent dans le milieu du vélo: le grand public a compris qu’il y avait un très gros problème (ça n’a pas commencé par un nettoyage de l’intérieur… c’est la douane, la police, la justice qui ont gratté à partir de 98).

Dans plein d’autres sports, on fait tout pour faire oublier le gros problème du dopage au téléspectateur.

Maintenant quand on pense « Tour de France », on pense au dopage. Avant 1998, ce n’était pas le cas. Aujourd’hui, il y a sans doute moins de dopage sur le Tour de France quand dans la plupart des compétitions grâce aux soupçons et à la lutte anti-dopage… sans doute moins mais faut pas se faire d’illusions…

Sauf que quand on oublie de parler du dopage (comme en cyclisme avant 1998, comme dans plein de sports encore aujourd’hui), le jeune peut croire que le combat qu’il prépare pendant des années sera loyal. Perdre face à un adversaire non dopé n’est pas du tout la même chose que perdre face à un adversaire dopé. Donc bon, quand on entend parler de record et d’extra-terrestre, émettre des interrogations, dire « méfiance » n’est pas forcément « non-constructif ». Après bon, si certains ont des infos sur la lutte anti-dopage en trail qu’ils les donnent (combien de contrôles? quels contrôles? quel suivi tout au long de l’année? qui finance? qui réalise les contrôles?)…

Que le combat soit loyal ou non, dans les 2 cas il risque de perdre, il doit donc se préparer à ça. Il se faisait des illusions sur les règles du jeu, mais ça c’est son problème, il a joué, il a perdu.
Suffit de ne pas jouer, pas de risque de perdre (ce qui n’empêche pas de faire du vélo pour autant, il n’aura simplement pas sa tête dans les journaux, mais pour un sportif intéressé uniquement par la beauté et le plaisir du sport ça ne devrait pas poser de problème…).

Dans tous les sports, lorsqu’une recherche de performance a vraiment été faite et par beaucoup de monde, il y a eu des « extraterrestres », qui ont tout éclaté. La performance de ces extraterrestres devient la norme du haut niveau qq années plus tard, voire la norme de l’amateur assidu.
Si un sportif de haut niveau à des prédispositions ou une technique qui lui permettent d’obtenir sans dopage des performances que les autres concurrents du moment ne peuvent obtenir qu’avec dopage, ces concurrents vont-ils se plaindre d’un combat non loyal ? Pourtant, ils sont confrontés au même écart de performance que face à qqun qui se doperait.
Bien sûr, quand les perf saturent depuis plusieurs années, et que tout d’un coup 1 gars éclate tout, on peut se poser des questions.
Mais en trail on n’en est pas encore là, surtout pour les records d’ascension sur des sommets de plus de 4000m : il y a bien trop peu de tentatives, et les rares qui sont faites sont souvent mal préparées (chute en crevasse, fourvoyages, etc : il suffit déjà d’éliminer ces temps morts pour gagner du temps, on verra ensuite pour le dopage !).

[quote=« Bubu, id: 1540129, post:178, topic:135315 »]Dans tous les sports, lorsqu’une recherche de performance a vraiment été faite et par beaucoup de monde, il y a eu des « extraterrestres », qui ont tout éclaté. La performance de ces extraterrestres devient la norme du haut niveau qq années plus tard, voire la norme de l’amateur assidu.
Si un sportif de haut niveau à des prédispositions ou une technique qui lui permettent d’obtenir sans dopage des performances que les autres concurrents du moment ne peuvent obtenir qu’avec dopage, ces concurrents vont-ils se plaindre d’un combat non loyal ? Pourtant, ils sont confrontés au même écart de performance que face à qqun qui se doperait.
Bien sûr, quand les perf saturent depuis plusieurs années, et que tout d’un coup 1 gars éclate tout, on peut se poser des questions.
Mais en trail on n’en est pas encore là, surtout pour les records d’ascension sur des sommets de plus de 4000m : il y a bien trop peu de tentatives, et les rares qui sont faites sont souvent mal préparées (chute en crevasse, fourvoyages, etc : il suffit déjà d’éliminer ces temps morts pour gagner du temps, on verra ensuite pour le dopage !).[/quote]

Tout a fait d’accord. Et il y a surement de la marge pour le record Chamonix-Mt Blanc sans dopage.

Posté en tant qu’invité par Alphonse:

Celui qui est le moins crédible, c’est celui qui est juge et parti. C’est un principe de bon sens que la grande majorité des gens comprennent aisément (bon, tu n’en fais visiblement pas partie, mais c’est pas grave).

Un record, c’est fait pour comparer sa « performance » à celle des autres. C’est bien évident qu’un jour ou l’autre quelqu’un essaiera de battre la marque (toute virtuelle) de Jornet. Même si ce quelqu’un n’y réussit pas et fait un temps plus long mais avec quelqu’un d’impartial pour vérifier ses temps (départ et arrivée, passage effectif au sommet), ce temps deviendra la marque officielle.
Ou, s’il est malhonnête (si, si, il y a aussi des gens malhonnêtes en montagne), il ne prendra personne comme témoin impartial, et s’il voit qu’il n’est pas dans les temps, il aura toujours l’option de redescendre avant d’avoir atteint le sommet.
Les gens qui établissent des « records », ils ont un besoin impérieux de reconnaissance et de se faire admirer (sinon ils garderaient tout ça pour eux). Et c’est un terrain favorable pour la triche, le dopage, la malhonnêteté et les mythos en tous genres. Il n’y a guère que les pom-pom girls qui vivent au travers de leur héros qui ne comprennent pas ça…

Tiens ce week-end, j’étais dans les Aravis, j’ai battu le record 100m d’Usian Bolt. J’ai fait 9’'36 (vent défavorable de 1m/s) et en plus sur une piste caillouteuse en montée à 25° (la pente, hein, pas la température). Merci de mettre ce record dans ta « base ». C’est con, j’ai trébuché vers 70m sinon j’aurais pu abaisser à 9"20 voire 9"10. J’ai trois copains d’enfance qui peuvent témoigner, si besoin. On a tous des caméras mais c’est con, on a pas pensé à les prendre :smiley: