C’est une évidence.
Les fissures sont généralement surcotées en France (dans ces niveaux 5-6), en grande partie parce que les grimpeurs n’ont pas trop l’habitude des techniques fissures et n’ont pas le terrain d’entrainement pour acquérir ces techniques. Aux USA, je faisais de la fissure en couenne sur pro quasiment tous les WE.
De la même façon en France, on a nettement moins l’habitude poser les pro en couenne, sous-entendu en poussant le niveau. Ca change beaucoup de chose.
C’est particulièrement le cas des fissures à poings à bord parallèle dont Supercrack est le modèle type. La fissure de Supecrack (je ne parle pas du bas) est en 5.9 (5c, 6a si ça aide le moral) uniquement si on utilise les bonnes techniques de coincement de mains et de pied. Si on passe en dulfer, la difficulté explose à 6c voir 7a, de surcroit en étant à l’agonie pour poser les pro car tu ne vois pas ce que tu fais. La maitrise parfaite des techniques de coincement facilite énormément la pose des pro.
De la même façon, la difficulté explose dans les devers en calcaire si on passe de face. Ce n’est pas plus une raison pour surcoté. Mais, l’essor des salles permet à tous le monde pratiquer les devers et d’acquérir la technique devers. Aux USA, il est « courant » de pouvoir s’entrainer en fissure dans les salles. Les fissures US sont donc cotées par des personnes pratiquant assidument le style fissure.
Ca explique en grande partie que les quelques fissures françaises sont surcotés.
Une cotation est donnée dans la technique la plus facile, et donc bien souvent par les personnes maitrisant parfaitement ce type de technique, et donc bien souvent dans les régions où ce type de technique est employé massivement.