[quote=« clash_ch, id: 1529123, post:758, topic:127335 »]
[quote=« Sandrine P, id: 1527958, post:749, topic:127335 »]
[quote=« ingmar, id: 1523690, post:741, topic:127335 »]Je vous invite à lire cet article : « Le tracé de l’Alpe d’Huez, une erreur »
"Pour Tony Martin, la descente de l’Alpe d’Huez intégrée à la 7ème étape du Critérium du Dauphiné, était trop dangereuse et obliger les coureurs à l’emprunter relève de l’irresponsabilité.
« Nous avons parcouru le tracé exact du Tour. Je dois dire que je suis négativement surpris. La roue est défoncée, la surface est mauvaise, il n’y a pas de barrières. Si un coureur fait une erreur, il fera une chute de 30 mètres. Nous envoyer là-bas est irresponsable. Et je ne peux malheureusement pas espérer un changement de parcours avant le Tour » assure le coureur d’Omega Pharma - Quick Step sur son site Internet personnel."
[…]
Les coureurs sont contre le passage du Tour au Col de Sarenne. Ils se sentent mis en danger.[/quote]
Et comme je les comprends!
Même sans le contexte d’une course de vitesse, cette route à vélo me ferait vraiment flipper: beaucoup d’irrégularités de surface de la route et sur les bords, pas de protection de type parapet, nombreuses possibilités de vol planné dans des ravins plusieurs dixaines de mètre plus bas si on rate un virage…
Et vous allez voir que s’il arrivait un accident (ce que je ne souhaite évidemment pas), ca serait la faute aux écolos qui n’ont pas voulu d’aménagements sur cette route! Y avait-il vraiment besoin d’une telle idée pour mettre du piment dans ce tour de France? Ca ne tient pas debout…[/quote]
C’est l’avis d’un coureur, pas de tout le peloton. Le Giro, pour ne citer que cet exemple, regorge de descentes de ce type. Et le Dauphiné de cette année est passé par Sarenne sans problème.
Les accidents les plus graves, dans les courses cyclistes, n’arrivent que très rarement dans des descentes vertigineuses ou sur des routes étroites, où les coureurs sont particulièrement attentifs. Ils arrivent le plus souvent sur des routes larges et droites, parfois à cause de ralentisseurs ou autres ilots, parfois pas.
Le dernier Giro en était le parfait exemple : pas mal de chutes dans des descentes de col sous la pluie (certaines sans parapet), aucune blessure sérieuse. Alors que chaque mois de juillet la 1ère semaine du TDF (étapes de plat) cause plusieurs abandons sur chute.[/quote]
Des coureurs protestent : « Nous envoyer là-bas est irresponsable. » (actualisé le 28 juin) - Le Bruit du Vent
Plusieurs coureurs expriment leur appréhension au sujet de cette descente (dont les deux favoris !). Le Giro ne regorge pas de descentes de ce type. Comme l’explique Froome, comme l’explique Contador… le Dauphiné est passé à faible allure au col de Sarenne (pas d’enjeu, col situé en début de course…) : Froome a déclaré que le peloton a volontairement modéré son allure à Sarenne lors du Dauphiné (et même en modérant l’allure, un coureur a été renversé par une voiture à cause de l’étroitesse de la route) ; sur le Tour de France, ça n’aura rien à voir, il y aura un Tour de France en jeu (et lorsqu’un Tour de France est en jeu, lorsqu’une place sur le podium est en jeu, lorsqu’une victoire à l’Alpe d’Huez est en jeu, les coureurs ne peuvent pas se permettre d’être prudents), et la descente sera située dans le final (et la pluie pourra s’inviter !). Le fait est que si un coureur dérape dans cette descente (le revêtement n’est pas adapté à des descentes rapides : la route est limitée à 20 km/h), il peut faire une chute de 40 mètres (= il peut mourir ; je fais remarquer que sur les routes plates de la première semaine du Tour, s’il est fréquent qu’un coureur se casse la clavicule, il est très rare qu’un coureur meurt). Peu de descentes sont aussi dangereuses (toutes courses confondues), et je connais les cols du Giro, j’en ai fait beaucoup à vélo !
Il est très rare qu’un champion du monde de cyclisme se permette de critiquer les organisateurs d’une épreuve en qualifiant leurs choix « d’irresponsables » ou de « criminels ». La parole de ces coureurs mérite d’être entendue. Il faut les écouter : ils connaissent leur métier. Tony Martin dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas (cf. les autres déclarations). Bref, pour la sécurité des coureurs, les organisateurs feraient mieux de changer leur parcours (ce n’est pas pour rien qu’ils ont demandé à ce que la route de la vallée du Ferrand soit refaite ; dommage pour eux, les travaux n’ont pas été à la hauteur de leurs attentes… et du coup, ils persistent et sont prêts à faire prendre des risques inconsidérés aux coureurs).