Posté en tant qu’invité par Mel débutante Sup !:
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Pierre, (oui le Monsieur Rouzo) n’est pas approprié à ce qui va suivre:-))
Vous souhaitez que j’érotise vos lectures? Aucun scrupule ne vous assaille devant une telle demande faite à une débutante???!!! C’est comme si vous me demandiez de gravir les Drus en solo!!! (Oui je sais “vous pas connaître les Drus” sorti du Claret et du Pic St Loup vous êtes perdu). Pour le concours que nenni! Au risque de vous décevoir, une fois n’est pas coutume…
Cependant, pour ne pas vous laisser choir, la queue entre les jambes, mais aussi afin de confirmer vos dires relatifs à mon manque d’humour (vous auriez du demander à J2LH de vous conter histoire coquine, puisque vous avez noté ses progrès)…,je vous propose une ascension artificielle… que dis-je virtuelle!
Nous allons donc ouvrir une voie, vous et moi (enfin surtout vous,… vous… qui ne cessez de vous targuer du titre pompeux d’ouvreur)… Le but n’étant pas, tout au moins pour ma part, d’apposer mon pseudo au bas d’un vulgaire topo, photocopié sans doute, mais pour expier votre frustration légendaire, imagination tendancieuse, et autres chimères que vous nourrissez à mon égard, et qui à la longue risquent de vous miner…
Me suivrez-vous Pierre?? (Bon d’accord le vouvoiement n’est pas ce qui passe le mieux pour vous conter l’intime, mais il renforce nos distances, nos divergences, nos désaccords…)
Alors endormez-vous … Pierre, encordons-nous l’un à l’autre et partons explorer cette jouissance qui vous obsède… Grimpons vers ce sommet en imagination, en réversible aussi. Laissez-moi prendre la tête de notre cordée… désacordée, le temps de réveiller vos sens…. (Et j’ai eu vent sur ce site qu’ils dorment depuis fort longtemps d’un sommeil de plomb) Ce sera donc mon plus bel exploit de la saison… Digne d’une première ascension en solo dans une face Nord, ou le gel et le froid s’infiltrent à chaque vire…
Vous et moi, Pierre, sans juge ni bourreau, ni jaloux (El Loco garde tes commentaires, tu ne vas pas aimer du tout mon histoire).
Rêvons, Pierre, laissez aller votre imagination au gré de vos envies. Vous et moi au pied d’une voie…
On va dire, 6 longueurs d’abord parce que davantage pourraient meurtrir vos extrémités de danseuse et aussi parce que je manque cruellement de temps…
Choisissez votre noeud Pierre… Si vous prenez le “noeud de chaise” il nécessite l’arrêt, si vous êtes tenté par le classique huit, il va vous falloir revoir vos prétentions… j’opte moi pour le “Lyonnais”…
Vous rêvez Pierre, et au fil de votre rêverie, …. Mais déjà vos mains dessinent mes courbes généreuses, mes galbes rebondis de mes passages qui hélas vous semblent trop exposés!!! Vos failles deviennent béantes, votre fissure plus dure. Ne m’aviez-vous pas prévenu qu’une canne— lure peut mettre à mal un grimpeur de talent? Allons, allons Pierre, déjà vous vous ruez sur votre clou rouillé, cherchant à le mousquetonner… Impatient que vous êtes, mon rocher virtuel vous attise à ce point? Prenez garde à ne pas trop vous enflammer… Mais il est vrai que par les temps qui courent un bon relais se doit d’être bien protégé!
Cette première longueur vous a fatigué! Haletant, le souffle court, la langue pendante, et la bave naissante, vous vous léchez les lèvres et risquez la gerçure. Méfiez-vous du vent d’autan, il annonce la tempête…par chez vous. Vos sens trop vite au taquet, vous parvenez à vous glisser en emoi, près de moi, contre moi…
La deuxième longueur se profilant à peine, alors que vous ne pensez plus qu’à tirer sur tout ce qui pourra faciliter votre progression… Un seul pas délicat dans mon superbe aplomb et vous ne faites que bourriner. Alors muscles tétanisés, vous ne parvenez plus à les bander en suffisance. Terrorisé par la chute, dans un sursaut d’orgueil, la peur de dévisser vous a galvanisé…. C’était limite, la chute vous aurait plongé dans les abymes et vos pensées coquines se seraient esquivées.
A la troisième longueur, vous tâtez le relief de cette belle dalle, mais à mon grand regret, ne trouvez aucune solution. Vous multipliez vos tentatives… en vain… vos mains sur votre petit piton branlant font un incessant va et vient, mais on n’avance guère…. !!! A croire qu’il va falloir que je vous tende une sangle pour y poser le pied “Système Pédale” je crois! Chut! Cessez donc de gesticuler, de vous contorsionner, votre équilibre est précaire….
A la longueur suivante vous êtes enivré! Vous prenez du plaisir par le biais seul de vos gestes calculés, et vous êtes décidé à vous agripper à ma prise délicate et au combien fragile, et bien que votre progression s’accélère, vos forces s’amenuisent… Je vous propose un gâterie , Pierre, sans cela nous ne sortirons pas de la voie avant la nuit… Un bivouac vertical serait votre fantasme? (Non mais arête El Loco tu te fais du mal pour rien)… Vous êtes juge et bourreau, suis-je condamnable? Vous avez le barreau…
Avant dernière longueur, le dénivelé est grand, Vos facultés vous échappent, votre délire commence me regardant grimper. Vous êtes persuadés que seul les dièdres s’écartent, et renoncez soudain à atteindre cette cheminée sur laquelle vous avez lorgné depuis un certain temps. Maladroit et peureux, vous n’osez franchir le pas athlétique afin de vous y engouffrer. Mes encouragements sont vains, votre mollesse est inné-branlable. Penaud vous pendouillez de partout, assis dans votre baudrier.
N’étant pas même humide, le temps d’antan n’a guère de variante, pas même un petit crachin! Je vous laisse quelques minutes de repos pour vous remettre de vos émotions. Le passage clé de notre voie n’a pas été franchi… Un pan de roche trop lisse nous sépare…. Mais voila que je me surprends à rêvasser, imaginant à mon tour la suite de notre ascension… ce qu’elle aurait pu être…
Vous prenez enfin l’unique initiative… qu’il vous soit autorisé… les manips de corde pour tirer un rappel… Ce serra bien la seule chose qu’il vous sera donné de tirer avec moi, mais pour ma part, je vous tire quant à moi … Pierre… ma révérence, en laissant le soins aux profiteurs de mots, d’aérer entre les vires et gratons, sous entendu et non sens… Et je vous suggère de poser… non pas une fausse note (la symphonie pastorale de votre cérébral est pieuse), mais de nommer la voie….
Et si bourreau des coeurs je devais être un jour, je serai alors bourreau du mien, afin de l’aguerrir. Parce que vous autres Dieux des Cîmes, et vous …Pierre, plus particulièrement, n’avez en guise de Coeur …. Que pauvre ….Pierre !!!
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