Noeuds de freinage sur glacier: étude de l'ENSA

Petite remarque pour certains : :confused:
C’est pas pour charrier, mais quand même, aller sur un glacier à deux ou trois quand aucun des alpinistes ne sait remonter sur corde, mouffler ou passer des noeuds - c’est pas très sérieux … on sourit quand on entand que le PGHM à porté secours à des touriste en tongues sur la mer de glace, mais c’est à mettre dans le même panier… C’est comme vouloir conduire sans avoir son permis :slight_smile:
Désolé d’écrire ça, mais si vous n’êtes pas capables d’être autonome en montagne, je vous conseil de suivre des stages au CAF, FFME ou tout autre club.

Concernant les noeuds, si j’ai avec moi un débutant, je fais systèmatiquement des noeud - parce que l’objectif premier est qu’il m’arrête si je tombe dans une crevasse - et donc pour cela je met toutes les chances de mon côté. Ca signifie aussi que si le premier jours, lors de la marche d’approche vers le refuge, j’ai l’opportunité de marcher sur un glacier, j’en profiterais pour lui apprendre à marcher sur la glace (piolet ancre, rampe, traction et surtout descente pentues) et à marcher corde tendue avec le réflexe de contrer le tirage de la corde, puis planter une broche ou son piolet s’il y arrive et se vacher dessus.
Si c’est moi qui tombe je n’aurais aucune difficulté à ressortir, et si c’est lui c’est idem…
J’ajouterais d’ailleurs que j’évite d’être seul avec un débutant (ça ne m’est arrivé qu’une fois) - je me débrouille normalement à toujours avoir deux débutants avec moi pour des raisons de sécurité évidentes - ou encore mieux bien sûr un grimpeur expérimenté.
Quand à la longeur de corde, il est impensable [Edit : INDISPENSABLE] pour moi d’avoir une réserve de corde - ou au minimum de quoi mouffler, question de sécurité.
Bien sûr, si on n’est pas débutant, on peut discuter de l’utilité du noeud - ça se défends et tout le monde à raison - le tout est de faire en sorte que tout se passe bien :slight_smile: .

Un petit truc sinon, si vous devez remonter un débutant et que vous avez la flemme de mouffler - il suffit d’acheter 20 m de cordelette, et de faire des noeuds tous les 50 cm pour faire des pédales, ce qui fera au final un sorte d’échelle de corde de 10 m que vous pourrez jeter au gas qui est dans la crevasse. Il remontera dessus, et vous n’aurez qu’à ravaler le mou sans forcer. Ca ne pèse presque rien, ça ne prends pas de place, et ça marche même si vous n’avez pas de réserve de corde.

J’ajouterai juste une remarque que m’a fait un guide un jour :
« la montagne est généreuse » - il entendais par là qu’en montagne il y a beaucoup de monde qui commet des erreurs, mais qu’au final il y a peu d’accident.

J’irai même un peu plus loin en utilisant cette technique s’il y a une différence de poids entre les 2 compagnons. Ça rejoint une précédente discussion sur le fait de mettre le plus lourd en amont. Je pense que, sous réserve d’être en présence d’une bonne couche de neige sur la glace (au moins 15cm), je ne mettrai à l’avenir (je n’en mettais jamais jusque là) que des noeuds du côté du plus lourd pour faciliter le travail du plus léger…
Pour ma part, le plus léger est un peu moins expérimenté, du coup le fait de ne pas mettre de noeuds de son côté lui facilite aussi le mouflage éventuel si nous sommes seuls sur le glacier.

Pour l’espacement des noeuds, il devrait dépendre de l’épaisseur de neige. Moins l’épaisseur est faible plus mes noeuds sont rapprochés pour descendre peut-être jusqu’à 1 ou 0.75 m au lieu des 2m testés par l’ensa et préconisés dans les docs. Ceci afin d’augmenter les frottements.

La manip de l’ENSA est comme à chaque fois ( relais en glace par exemple) passionnante.

Je partage cet avis. Ou alors une préconisation pour une cordée " débutant - leader ( guide…) ou ce dernier doute beaucoup de la capacité de son second à bien réagir en cas de chute ". Je dirais que c’est surtout une technique qui permet de geler une situation en attendant les secours extérieurs.
L’usage des noeuds pour une cordée autonome me parait avoir beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages. Et je n’imagine pas une seconde de devoir remonter sur une corde en fractionnant le passage des noeuds. Cela dit, Pragmatisme avant tout : Avec le club, On va quand même essayer la manip cet hiver, pour aborder les problèmes techniques que cette nouvelle ancienne technique peut entrainer. Apres chacun choisira ce qu’il y a de mieux pour lui et sa cordée.

[quote=« florentazur, id: 1562705, post:105, topic:137477 »]Petite remarque pour certains : :confused:
Quand à la longeur de corde, il est impensable pour moi d’avoir une réserve de corde - ou au minimum de quoi mouffler, question de sécurité.[/quote]

Oups, eurreur de frappe, j’ai oublié trois lettre, ce qui change le sens de cette phrase.
Je voulais écrite 'quand à la longeur de corde, il est INDISPENSABLE pour moi d’avoir une réserve de corde", bien sûr.

C’est corrigé :

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:grinning:

et qui ne déchire pas la corde quand on fait un mariner double pour sortir un compagnon-e inanimé-e d’une crevasse.
Le noeud de l’ENSA quoi :-).

C’est important car les crevasses ne mangent que les alpinistes qui ont fait le bon noeud, c’est difficile ces bêtes là.
Et comme bien peu d’alpinistes font le bon noeud, voir pas de noeud du tout, les glaciers maigrissent.

Sans déconner, tu fais le plus gros noeud qui se défait le plus facilement après avoir été mouillé et mis sous tension.
Tu peux tester avec tout plein de noeuds :

  • Le lundi, tu fais les noeuds.
  • Le mardi, tu les passes dans une crevasse.
  • Et le reste de la semaine, tu défais les noeuds.

A deux sur la corde, tu peux aussi fonctionner avec un brin de 50 avec encordement à double : des noeuds sur un brin pour freiner, aucun sur l’autre pour moufler…

bah nan, vu que tu as divisé la corde en 3 (chacun prend 1/3 dans le sac en secours ), tu n’as que 16,6 mètres de corde entre toi et ton/ta partenaire.

Et si ton/ta partenaire est en capacité de récupérer le brin sans noeud que tu lui envoies, autant qu’ille remonte de lui même non ?

Pourquoi mettre un tiers ds le sac ?
ca fait bcp…

Perso, j’ai un bout de cordelette indépendant de qq m en 7mm ; 3 à 5 m de rab sur la corde me suffise pour amorcer.
Qd à remonter sur la corde, en exercice j’avais trouvé ça épuisant, et pas si simple (alors que je fais pas mal de spéléo…), surtout s’il y a une lèvre à passer : altitude, gants mouillés, froid, série de manips à faire alors qu’on est pendu ds le vide…
Faire un mouflage depuis la surface me semble bcp + cool…

pour pouvoir envoyer un brin sans noeud pour qu’il remonte.
J’invente rien hein ? C’est ce que j’ai toujours lu/appris … (encordement en N).

Par contre l’opposition mouflage/remontée est intéressante.

C’est une autre solution, je suppose que le remonteur reste encordé pour l’assurage.
Mais ca utilise bcp de corde, et il faut qu’il puisse remonter, ce qui reste une manip délicate…

ca calme … : https://www.youtube.com/watch?v=OvjUUgJgxJ4

Merci pour les films, c’est bien ce que j’avais compris.
Je ne garde pas un très bon souvenir de mes essais d’auto-remontées de crevasse, ca m’a paru assez physique, peut-être à cause du froid, du stress, de l’altitude, du matos qui encombre…
Bloqueurs mécaniques indispensables : l’utilisation de cordelettes et noeuds autobloquants me semblent illusoire.

Le mouflage m’a semblé bcp + facile : c’est une suite de manips, si on fait tout ds l’ordre, ca fonctionne très bien, même si on est totalement crevé !

oui, j’ai déja du remonter sur corde avec des autoboquants, c’est épuisant. Et je n’avais pas de skis aux pieds ni de gros sac…

Slt, effectivement une chute en crevasse (même en entrainement) est toujours un moment…stressant ! Autant pour celui qui tombe que pour celui qui sauve… Perso je n’ai jamais vraiment apprécié… et si on peut s’en passer, ouf !

Il est fondamentale quoi qu’il en soit de connaitre et de savoir faire les trois mouflages principaux : boucle, x3 et x5, en fonction du contexte…

Cependant il peut être très pratique (je l’ai dit dans une autre discussion) d’avoir dans son sac un palan. Il peut servir pour le sauveteur (rapide et pratique à installer) tout comme il peut aussi servir pour le « chuteur » afin de s’auto-moufler et remonter facilement sur la corde avec son matos. Dans ce deuxième cas c’est un peu long car on avance pas beaucoup mais c’est très économique, et quand on sait, pour ceux qui l’ont déjà fait, combien c’est difficile de remonter sur corde avec le matos de ski, et ben on apprécie d’avancer petit à petit certes, mais sans trop d’effort.

Un palan avec double poulie à chaque extrémité divise le poids par 4 !!!

De plus ce n’est pas bien difficile à le fabriquer soi-même et ça ne prend pas bcp de place dans un sac, et ça rend beaucoup de services, tant c’est rapide à installer et efficace pour tirer…

Voilà c’était juste pour info…

Je ne suis pas de cet avis. Justement parce que c’est une situation stressante, et que ce genre de stress ne facilite pas le travail intellectuel, ni la re-mémorisation.
Je préfère connaître une seule manip, qui fonctionne à tous les coups (mariner double avec cordelette). Je la pratique une à deux fois par an, je n’en apprend pas d’autres pour ne pas mélanger.

le mouflage boucle, c’est juste envoyer une boucle a ton partenaire, q’uil passe dans un skif a son pontet. C’est immediat et ne demande aucun matos. Tu ne peux pas l’oublier.
Le mouflage simple c’est pareil, c’est de là dont est dérivé le mariner double avec cordelette. Si tu le connais lui, tu peux retrouver en,suite le mariner simple et le double…

Ca marche, mais nécessite qu’il soit assez valide pour cliquer, que son pontet soit accessible pour lui, que tu puisses lui envoyer la corde assez près pour qu’il la prenne, que tu mettes un bloquage sur l’extrémité que tu tires, que vous soyez assez nombreux pour tirer…
Est-ce que tu vas t’avancer sur un surplomb de neige pour voir exactement ce qui se passe au fond ?

De toutes façons, le matériel, je l’ai sur moi, alors autant s’en servir.
Je préfère avoir ma suite de manip A-B-C-etc… constante, qui marche dans toutes les situations.