Je trouve aussi.
Ce qui est très décevant, c’est l’oxygène, l’hélicoptère, les cordes fixes…
Ce qui est réjouissant, c’est cet enchaînement, et tout ce que cela implique en termes d’adaptation aux conditions de la montagne, la météo, la gestion de la récupération physique et psychologique…
C’est sûr qu’on rêverait d’un enchaînement à pied ou à ski. … A la Berhault en fait Mike Horn a bien pris 2 ans pour faire son tour du monde par le cercle polaire arctique, on pourrait rêver d’un himalayiste qui parte 2 ans !
Ou on pourrait rêver d’un tracé en Himalaya comme la Skyline de Daudet, parcourant les arêtes d’un massif.
Les réalisations ultra-techniques sur des 6000 ou 7000 dans des massifs déjà bien fréquentés, c’est peut-être remarquable pour l’évolution de l’alpinisme, mais
- c’est peu lisible (il faut être un expert pour les comparer et comprendre leur valeur : aux derniers Piolets d’Or, va comparer une ED+ ,WI 4+,M6,3+; une ED+, WI6 M5+, 2200m ; une WI5 M6 A0 70°, 1400m ? WTF ?
- cela fait finalement peu rêver je trouve (par rapport à des expés dans des cordillères de Darwin, des démarches décalées à la Goran Kropp, des terres inconnues de Mick Fowler, un Simone Moro en Sibérie, ou des défis finalement « classiques » dans la conception comme le K2 en hiver ou à ski, ou le Cerro Torre en solo intégral montée+descente : l’hiver, le solo, la descente : l’admiration tourne toujours beaucoup autour de cela…
… D’autant que souvent le récit ne suit pas. Je trouve les articles des magazines français vraiment pauvres. En + toutes les photos aujourd’hui se ressemblent. La dernière qui me marque est celle de la FN du Changabang - Brendan Murphy en 1997, parue dans montagnes mag),… exceptés qq cas (Mazeno Nanga Parbat - arête de l’éternité)