Neiges d'hiver et de printemps

Posté en tant qu’invité par Yves74:

Quelqu’un peut-il m’expliquer ou me citer un lien expliquant pourauoi la neige d’hiver est moins propice aux avalanches que la neige de printemps? Est-ce le phénomène gel/dégel qui la stabilise davantage?

Posté en tant qu’invité par Yves74:

Non, c’est le contraire d’ailleurs je crois :confused:

Je crois aussi, avant on faisait du ski de printemps.

Il y a 30 ans 1980 (section GUM) on sortait déjà en hiver.

je vois pas ce que tu veux dire par avant.

Disons que les phénomènes ne sont pas tout à fait les mêmes en hiver ou au printemps.
En hiver il y a plutôt des avalanches de type « plaque » alors qu’au printemps se sont plutôt des avalanches « de fonte ». Ces dernières sont plus faciles à éviter car liée au regel et à l’heure de descente.

Enfin ça reste très schématique.

[quote]Il y a 30 ans 1980 (section GUM) on sortait déjà en hiver.
je vois pas ce que tu veux dire par avant.[/quote]

Avant que je sois né peut être ??? :stuck_out_tongue: :smiley:

D’après ces stats on sortait beaucoup en hiver il y a plus de 30 ans

La neige de printemps est une neige qui subit des phases de dégel et de regel. D’une manière générale elle gèle la nuit donc elle est béton le matin commence à se transformer en surface en fin de matinée et donne la moquette si facile à skier. Puis elle dégèle en profondeur ce qui provoque les avalanches de fontes, appelées également avalanches de font parce qu’elles emportent tout le manteau jusqu’au sol. Il s’agit rarement de plaques mais de coulées plus ou moins rapides qui suivent les talwegs.
La neige de printemps est constituée de petites billes de glaces appelées grains ronds pris dans de l’eau qui gèle ou dégèle. Au fur et à mesure des phases de gel et de dégel les grains ronds ont tendance à grossir.
La neige de printemps est particulièrement stable quand elle est gelée (cohésion de regel), et instable quand elle contient de l’eau liquide (cohésion de capillarité). Donc en général stable le matin et instable plus tard dans la journée.
La neige d’hiver est bien différente, constitué de différents types de grains avec une forte cohésion (grains fins) ou une faible cohésion (neige fraiche, particules reconnaissables, faces planes, gobelets) elle est plus imprévisible dans son comportement.

je n’ai pas souvent vu d’avalanche de fond, sont elles rares?

sous le pas de la coche (rivier d’allemont)

C’est très courant au contraire.

Posté en tant qu’invité par Yves74:

Merci de ce ces précisions. Est-il pour autant risqué (bon c’est plus compliqué que ça j’entends bien) de pratiquer le ski de rando dès les premières chutes de neige hivernales?

Ta question n’a qu’un intérêt théorique, en pratique on regarde les conditions au moment de la rando. globalement c’est un peu plus sûr (le matin) au printemps mais peut avoir d’excellentes conditions en janvier comme des situations très risquées en avril.

[quote=« mai, id: 1085308, post:4, topic:104783 »]

Il y a 30 ans 1980 (section GUM) on sortait déjà en hiver.

je vois pas ce que tu veux dire par avant.[/quote]

Bien avant, je crois que j’avais lu ça dans montagne magazine (c’est peut être pas une référence), j’essairai de chercher.
Justement c’est ce que dit j2lh, la neige de printemps est plus « sûr »(entre gros guillemets), à condition d’être en bas avant midi.

Après c’est peut être une connerie issue de mon esprit malade.

Les situations à risque sont plus difficiles à bien cerner et aussi plus insidieuses pour les avalanches de plaques, souvent de neige sèche fraiche très agréable à skier, et qui partent un peu n’importe quand.
Le risque est bien plus élevé avec de la poudreuse fraiche, et c’est un truc que les skieurs recherchent.

Au contraire, en conditions de fonte dites printanières (transformation diurne du manteau sur une bonne épaisseur) un bon regel nocturne complété d’une tenue décente d’horaire assure déjà une bonne couverture, et quand ça part le ski est assez beurque donc les gens évitent doublement d’être là (attention à ce qu’on a au-dessus de la tête quand même).

Après pour ce qui est de la corrélation de ces conditions avec la saison, elle est seulement statistique et assez imparfaite, disons :

  • qu’en hiver les situations de fonte dangereuses sont souvent limitées aux faces très ensoleillées ET avec un mauvais regel rare en hiver,
  • et au printemps la couche fragile nécessaire à l’avalanche de plaque est plus rare sauf dans les faces très à l’ombre et/ou en altitude, car très souvent composée de neige froide et sèche.

C’est ce qui fait dire à certains qu’il est assez sécuritaire de faire de la neige transformée en hiver et de la poudre au printemps.
C’est pas faux comme principe général, même si ça demande encore de réfléchir au niveau local.

Pas très sûr de se baser sur une heure fixe, non…

Avec un bon regel dans une face NW d’altitude en juin, les conditions « moquette » n’arrivent qu’à 14h (mais attention au reste de la descente) et le risque vers 15-16h.
Au contraire, après un regel un peu juste, l’autre côté (SE) de la montagne en avril commencera à couler vers 9-10h…

Et sans regel, on n’est en sécurité nulle part (enfin si, sur le plat sans pente >30° au-dessus).

Je ne pense pas qu’il parlait d’une heure fixe, « midi » c’est surtout une façon de parler.

[quote=« mai, id: 1085321, post:7, topic:104783 »]D’après ces stats on sortait beaucoup en hiver il y a plus de 30 ans

< image : >[/quote]

Je ne voit pas ce que ces stats montre dans notre cas.
Comment sait tu de quand à quand s’étend la saison de ski?

Posté en tant qu’invité par sebastien cazorla:

Bien hasardeux de dégager des généralité sur un éléments qui est si spécifique, et qui souffre de changement tout les 50m dans une même pente, période, expo etc…

Ce qui est sur, c’est ‹ qu’avant ›, on ne faisait quasi pas de ski de rando l’hiver. Cette activité nommée ski de printemps portait bien son nom.
Et c’est pour plus de sécurité, dans les critères qu’évoquait très clairement de JL2H, que l’on randonnait le matin, en attendant pour la descente l’heure du décaillage.

Et oui, il y à souvent des morts en début d’hiver en rando. ( 3 cette années déjà). Pour des raisons bien complexes de puissance et de rapidité de transformation de la neige, du au gros écart de température par rapport à la faible épaisseur de neige au printemps.

Sécu maximal en rando à ski = rando le matin très très tôt au printemps.

Une maxime? ‹ plus c’est bon, moins c’est bon ›
(plus la neige est abondante, poudreuse, et la pente ‹ forte › plus il y à de danger. Et plus c’est plus, et béton, moins c’est dangereux!

Merci donc je raconte pas que des conneries.

Posté en tant qu’invité par dedieu:

faut toujours que tu ramene ta science Mai… avant c’était début du XX eme siècle