J’ai mieux
Neige : à quel moment décidez-vous de chaîner le véhicule ?
Sacrées bagnoles, les 4L ! Légères, fiables, pas chères, faciles à réparer soi-même et passe-partout. J’en ai eu deux.
Mouis, mais à la française (si j’ai bien compris) : l’interdiction est valable sur un territoire (département, route indiquée par panneau) et une durée déterminée (hiver, durée indiquée sur un panneau). On ne fait pas dans la dentelle. La version à la suisse c’est : aucune indication claire et on se base sur le bon sens et la bonne foie. Du coup, en cas de souçis c’est gestion au cas par cas.
La deuxième version me convient mieux (c’est sans doute culturel), mais je ne prétends pas que ce soit la meilleure, ni qu’elle soit adapté au droit français.
à la gueule du client donc.
La solution suisse est simple. Les assurances et la police s’en prendront à ton porte-feuille et à ton permis de conduire en cas de simple dérapage sur une route enneigée avec un véhicule inadapté aux conditions du moment :
En particulier, mettre des chaines à neige sur des pneus d’été n’offre aucune garantie en cas de freinage ou de sortie de route dans un virage :
Savoir déterminer le moment opportun pour mettre les chaines à neige est simple. La règle de base est d’adapter son véhicule aux conditions de la chaussée afin d’en pouvoir garder la maîtrise en tout temps. Cela signifie que des chaînes à neige sont nécessaires pour offrir une meilleure adhérence aux roues motrices lorsque la route devient trop glissante et que les roues patinent sur la chaussée, que ce soit à l’accélération, au freinage ou dans les virages, et ce autant à la montée qu’à la descente. Si on ne tient pas debout en marchant sur la chaussée sans glisser, il est grand temps de mettre les chaines…!
Les situations les plus typiques où il faut monter les chaines à neige sont les suivantes :
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neige dure mais pente de la chaussée ± importante. A la montée, les roues motrices patinent et on n’avance plus. A lia descente, les roues directrices dérapent et on risque un tout droit au premier virage venu. Pire, la voiture part en luge, les 4 roues dérapant sur la chaussée glissante.
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route avec de la neige fraîche. 10 cm suffisent à faire patiner les roues tant à la montée qu’à la descente.
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route avec une couche de glace assez conséquente. La neige fond la journée, la chaussée est constamment mouillée et gèle la nuit. Résultat, une belle couche de glace qui ne permet pas la montée ou la descente sans devoir chainer. Idem avec des pluies la journée et brusque regel la nuit, ça devient une belle patinoire le lendemain matin.
Le bon moment pour chainer, c’est quand les roues motrices patinent beaucoup à la moindre accélération en profitant de l’inertie du véhicule en mouvement. Si la vitesse chute malgré des légères accélérations, c’est déjà trop tard. Si on doit s’arrêter à la montée pour croiser un véhicule imposant (camion ou autocar sur une route de montagne étroite), il sera alors impossible de repartir sans patiner. Idem dans un virage en épingle où la roue motrice intérieure est délestée dans le virage et perd de son adhérence. Il faut donc bien anticiper avant d’arriver à ce genre de situation critique, en choisissant un endroit en sécurité pour s’arrêter au bord de la route et chainer sans bloquer le traffic. Mieux vaut anticiper et chainer trop tôt que trop tard…!
J’utilise en général 2 à 5x les chaines à neige à chaque hiver sur mes 2 véhicules équipés de pneus hiver, et je ne me suis jamais retrouvé bloqué dans mes déplacements dans les Alpes. Les pneus hivers seuls ne suffisent pas, malheureusement, et ce depuis +40 ans de conduite hivernale alpine. Il est utopique de croire que seuls des pneus hiver suffisent ou remplacent des chaines à neige. A la première difficulté sérieuse rencontrée sur la chaussée (forte pente, forte chute de neige, glace), on se retrouvera vite bloqué et démuni, faute de ne plus pouvoir avancer, tant à la montée qu’à la descente.
Enfin, il n’y a pas de problèmes à laisser son véhicule chainé sur un parking enneigé. Bien au contraire, cela facilitera son extraction ultérieure en cas de chutes de neige. Déchainer est toujours plus simple et plus rapide que de devoir chainer dans de la grosse neige.
L’hiver n’est pas terminé, au boulot on a des pneus neige cloutés. On a déjà chaîné 7 fois sur des routes lambda (et quasiment systématiquement dans les allées des lotissements ou des propriétés, jamais déneigées …).
Si la saleuse/chasse-neige n’est pas encore passée, ça devient vite sportif les routes.
Ça, je crois que ce n’est pas leur finalité
Tu habites où ?
Et les pneus cloutés ça se chaîne je savais pas. C’est quoi l’intérêt qu’ils soient cloutés s’ils accrochent pas la glace ? Ou alors ils sont trop usés, non ?
Vous êtes marteaux ?
Vallée de l’Arve, mais on bosse plutôt sur les hauts de la vallée (au-dessus du stratus ). Les clous c’est pas infaillible, sur la « glace » pas trop raide ça tient mais sur la neige fraîche humide ça devient joueur : elle se tasse et fait l’effet de la glace, mais elle est encore trop molle pour que les clous accrochent.
Et parfois même avec les chaînes ça ne le fait pas dans ce type de neige. On a sorti le treuil autour d’un rocher pour sortir du parking, mais on n’était pas sur une route classique non plus, c’est surtout pour l’anecdote.
juste pour un peu de contexte:
la différence en distance de freinage entre un pneu été catégorie A et C, c’est 7m à 80 km/h (12m pour la catégorie E).
la différence de perf entre un pneu hiver et été entre 0 et 7 degrés (hors verglas), c’est environ 15%. vu qu’il faut en moyenne 65 mètres pour arréter une voiture à 80km/h, il faudra 9m de plus en hiver.
Moralité: si les pneus hiver devenaient obligatoires, il faudrait aussi bannir en été tous les pneus catégorie C et E.
Tu es sûr de tes chiffres ? Parce que ici (peu détaillé), ils donnent des chiffres beaucoup plus bas : 26m sur chaussée sèche à 30°, 36m sur chaussé mouillée à 7° (à chaque fois avec le pneu le plus adapté à la situation).
Pareil, wikipedia à l’air d’indiquer des valeurs plus basses (bon cela dépend aussi de tes freins …).
au contraire, ça me permet de toujours l’avoir et de pas l’oublier à la maison
oui il faut parfois douter des chiffres, c’est souvent des vieux chiffres qui ne correspondent plus au freinage des pneus et voitures récents.
Lors de ma dernière formation au TCS, on avait fait des essais de freinage sur route mouillée, avec pneus neufs la distance était super courte. Avec pneus usés (au témoin) c’était x2.
Tout est dit c’est super clair merci à tout le monde pour vos réponses !
Flo