Naissance des coinceurs

Posté en tant qu’invité par Tof:

Tout est là :
http://www.needlesports.com/nutsmuseum/nutsstory.htm
Les Britanniques :
1926 : premier cailloux coincés
1954 : fissure Brown à Blaitières
Années 60 : fabrication et commercialisation

Chez les riquains (source Camp 4 de Steve Roper) :
Les coinceurs traversent l’atlantique en 1965 grâce à un Anglais Anthony Greenbank.
En 1966, Robbins ouvrent avec 2 anglais une voie de 300m en 5.9 (5+) uniquement sur coinceur (Boulderfield Gorge).
Robbins écrit l’article « Nuts to You » dans Summit en 1967.
Nutcracker (5.8, 170m) est ouvert en 1967 uniquement sur coinceur. Un best of de la grimpe de Yosemite. http://alpinisme.camptocamp.com/itineraire657.html

Dixit Vertical (Numéro 100) Patrick Cordier de retour de Yosemite écrivait en 1973 : La technique des nuts s’est beaucoup développé (au Yosemite) et l’usage de ces derniers remplace quelquefois complètement les pitons. Ainsi le Nose vient-il d’être gravi sans l’usage de pitons par Chouinard.

Et en France ?
Je n’y étais pas mais la traversé de la manche semble nettement plus difficile que celle de l’atlantique. Les réactionnaires des crampons 10 pointes semblent avoir persévérés sur le rocher.
En 1970, l’élite lyonnaise ne sait même pas que cela existe :slight_smile: (C’est de l’humour).
Rien n’a changé en 2006, les goujons ont uniquement remplacés les pitons dans les fissures. C’est toujours de l’humour mais noir.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Bruno F …:

Mon cher Tof … grand militant du clean … admirateur du monde anglo saxon devant l’éternel … et accssoirement un peu rabacheur sur le sujet :-))

En 1970, l’élite lyonnaise ne sait même pas que cela existe :slight_smile: (C’est de l’humour).

t’es lourd… je t’ai expliqué que c’était normal vu qu’il n’y en avait pas en magasins de disponibles … Certains savaient que la terre était ronde en 300 avant JC et pourtant au moyen âge elle était plate pour le monde chrétien !
perso je ne me suis jamais interessé à ce que faisait les Américains en escalade … je te signale que les Macdos aussi sont apparus là bas bien avant qu’on soupçonne leur existence ici :-))

les goujons ont uniquement remplacés les pitons dans les fissures. C’est toujours de l’humour mais noir.

idem … j’essaye depuis longtemps de t’expliquer que (aujourd’hui … en 2006) les français pratiquent en couenne et falaise sportives autre chose que ce que tu aimes toi … (ils vont majoritairement en falaise faire des cotations et donc progresser dans cette pratique … du 5a au 9a peu importe) et pour ce faire le goujon ou le scellement est ce qui existe de plus pratique … Ils ne vont plus s’entrainer pour ensuite faire de l’alpinismes (si tu refuses de voir ce changement tu es de mauvaise foi). Ils ont donc modifier la forme de pratique (c’est comme si tu sermonnais sans cesse les rugbymen parce qu’ils touchent la balle avec les mains … alors que au foot c’est interdit)
Je ne porte pas de jugement de valeur sur cette évolution … je constate point barre, et étant déjà âgé il ne m’appartient pas de moraliser la jeunesse en leur disant « de mon temps c’était autre chose » … cette attitude m’étant toujours apparue très conne (même dans ma jeunesse) je me contente de suivre le mouvement (résine comprise … pourtant j’aime vraiment pas).
Sans compter que tu zappes les remarques que je t’ai faite sur le peu de supports propices à l’utilisation des coinceurs en France. Mais là aussi tu vas me sortir la liste habituelle de tes fantasmes …
Pour ceux qui aiment le terrain d’aventure il y a heureusement plein de terrains propices (montagne souvent mais aussi une grande majorité de la Chartreuse et du Vercors)… [b)mais pas uniquement avec des coinceurs[/b] … il faut aussi prendre des pitons et un marteau (ce qui est bien aussi interessant d’ailleurs).
Je sais que la mode est au terrain d’aventure « fait plaisir » avec des goujons là ou il faudrait pitonner et des coinceurs à poser entre (avec même parfois des fissures arrangées et nettoyées pour poser la protection … dans l’attente de la flèche rouge indiquant le N° à placer :-)) … est ce vraiment souhaitable?? perso je pense pas… si on dérive ainsi autant fabriquer des voies pour les adeptes de l’escalade purement sportive… on pourrait aussi poser des câbles dans les endroits délités pour fabriquerdu terrain d’aventure à la portée de tout un chacun :-))

Les 2 communautés se croisent assez peu à notre époque (et il me semblent que ça s’arrangera pas:-)) alors il me parait aussi stupide de militer pour le trad en couenne que de le faire pour goujonner l’Eiger dans le but de faire un beau « à vue »
Qu’il y est eu qq excès dans le Verdon … de transformation de terrain propice au clean , j’en conviens mais franchement ça reste marginal (le plus grave est qua ça a touché des voies emblématiques) et je suis même certains que ces dérives ont fait plus d’heureux que de mécontents (j’ai fait toutes les classiques de l’escales avant que des goujons apparaissent … et si je retourne les faire un jour je dénigrerai pas du tout … même que je prendrai sans doute plus de plaisir sur le chapitre escalade:-))

Je vais finir par croire que tu concurrences le fameux J2L … dans la mauvaise foi

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par laurent13:

Bruno F :
idem … j’essaye depuis longtemps de t’expliquer que (aujourd’hui … en 2006) les français pratiquent en couenne et falaise sportives autre chose que ce que tu aimes toi … (ils vont majoritairement en falaise faire des cotations et donc progresser dans cette pratique … du 5a au 9a peu importe) et pour ce faire le goujon ou le scellement est ce qui existe de plus pratique … Ils ne vont plus s’entrainer pour ensuite faire de l’alpinismes (si tu refuses de voir ce changement tu es de mauvaise foi). Ils ont donc modifier la forme de pratique (c’est comme si tu sermonnais sans cesse les rugbymen parce qu’ils touchent la balle avec les mains … alors que au foot c’est interdit)

C’est marrant Piola dans son dernier topo il dit que l’escalade difficile en Haute montagne (genre du 7 sur coinceurs au grand cap à l’envers des aiguilles ou autre…ce n’est plus à la mode…) et que plein de grimpeurs performants se tournent vers d’autres activités comme le bloc, la couenne, la compète…

Quand on voit le nombre de grimpeurs qui grimpent fort en France (7b à vue ou plus) c’est étonnant que certaines voies réellement majeures de l’escalade en montagne ne soit plus fréquentées…il me semble que dans les années 80 plein de grimpeurs comme Chambre /Tribout / Renault et consorts libéraient des grands itinéraires comme la face S du fou, la bonatti au grand cap’…

Aujourd’hui les gros bras de l’escalade moderne (excepté A Petit) ne sont plus intéressés par cette pratique du « grand libre » du moins en France (mais pas à l’étranger : les Huber, Mauro Bole, et consors…)…
Pourtant avec les 8c qu’ils enfilent comme des perles nos S. Millet, Chabot et cie ils ne feraient qu’une bouchée de ces voies mythiques à l’époque…

…surtout que maintenant que Céuse est bondé en été et avec la canicule, ils devraient chercher le frais en altitude…

Bref si les forts grimpeurs aller dans ces voies et que leurs perfs étaient médiatisées, je suis sur que l’escalade en montagne sur coinceurs redeviendrait plus à la mode…non ??

Posté en tant qu’invité par Tof:

Bruno, j’ai fait de l’humour :slight_smile: mais ma mauvaise fois est à la hauteur de la tienne quand tu écrits
« En 1970, lorsque j’attaque mes premières ouvertures dans les Préalpes, les coinceurs ne sont pas imaginés »

Ok comme tu l’as écrit plus loin « Les 1er et 2 mai 1975… J’ai utilisé le premier coinceur entrevu sur le marché (un Mammouth en plastique rouge) », la France a été en retard d’une decenie mais les coinceurs étaient bien inventés et utilisés par des grimpeurs en 1970.

En dehors de 2 phrases un peu taquines :-), mon post n’avait pas pour objet de relancer le débat sur les 2 pratiques mais juste de rectifier les dates avec les infos dont je dispose. Je suis preneurs d’infos historiques précises, notamment sur les histoires de noeuds des pays de l’Est. Il ne s’agit pas de dire que le passé était mieux mais connaitre l’histoire permet souvent de mieux comprendre le présent.

En dehors de cette erreur manifeste de date, j’avais lu avec plaisir ton texte dans le topo de Duhaut.

Posté en tant qu’invité par Tof:

C’est probablement une des conséquences de la mono-culture dominante de l’escalade sportive en France.
La FFME pousse à fond vers la compet, pourquoi voudrais tu que les mecs essaient autre chose. De mémoire, il faut attendre le passeports noir pour parler de coinceur.
La plupart des BE des clubs n’ont jamais posé de coinceurs en dehors de l’UF2. Idem pour les initiateurs.
En France, coinceurs = alpinisme. Même au CAF, le TA est rattaché à l’Alpinisme!!! Why not, mais cela explique parfaitement pourquoi les grimpeurs ont quelques difficultés pour s’ouvrir à la grande diversité de l’escalade.

Posté en tant qu’invité par Bruno F …:

ça me fait penser que je vais faire les caisses de matos et envoyer au musée du coinceur Corse les vieilleries dont je dispose je pense que ça l’interessera + que mes enfants quand ils videront la cave le jour de mon décès :-))f

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Tu as raison sur bien des points mais tu pourrais tout aussi bien parler de mono-culture dominante de l’escalade sur coinceurs dans les pays anglo-saxons.
Il est sans doute domage que dans de nombreux pays commela France le TA soit, non pas dévalorisé mais au contraire considéré comme réservé à une élite et que la grimpe sportive fasse plus que grignoter les voies qui pourraient se passer sur coinceurs. Mais là je je parles que des grandes voies, pour les couennes le problème est différent, à moins que la grimpe sur protections douteuses soit une fin en soit je ne vois pas bien où est le problème à aller grimper sur coinceurs dans des voies spitées si il s’agit de s’entrainer à poser des coinceurs. Si il ne s’agit pas de s’entrainer à poser des coinceurs et que la présence des spits gène c’est bien que l’on recherche à se faire peur en grimpant sur des protections douteuses sans possibilité de mousquetonner un spit (et je ne veux surtout pas que ce soit interprété comme un jugement de valeur)

Posté en tant qu’invité par hmc_yves:

« tu pourrais tout aussi bien parler de mono-culture dominante de l’escalade sur coinceurs dans les pays anglo-saxons. »

Aux Etats-Unis pas de mono-culture dominante, c’est moitié sport / moitié trad.

Posté en tant qu’invité par A.:

Bruno F.
Je parle de ce que je connais : prés de chez moi dans le palatinat, la pratique du libre (encore aujourd’hui) est largement inspirée de ce qui a pu être mis en place au début du 20e siécle dans l’Elbsandstein. A savoir : les « rings » existent dans les rares sections improtégeables par des coinceurs, friends, cordelettes. La pose des coinceurs est largement facilité par la présence de « poches d’argiles », les fissures, les dièdres. Il est vrai que si dans la plupart des voies jusqu’à 7a, on rencontre rarement un équipement à demeure, plus on monte dans les cotations, plus les rings sont fréquents. Mais l’essentiel de la pratique pour les locaux, c’est l’escalade sur coinceurs. Il n’est par ailleurs pas rare de faire une section en 8a bien protégée par un point béton, au milieu d’une ligne en 6c où la pose de coinceur est indispensable. Bien sûr, pas de relais sur chaine.
C’est LA pratique locale, et c’est, je pense, le fondement de l’escalade libre : UNE ECONOMIE DE MOYEN. Ici on ne parle pas de TA, ou d’escalade tradi, ou de head pointing. C’est l’escalade tout simplement, et moi j’y retourne de ce pas.