Mt Blanc

Posté en tant qu’invité par Fred:

Cherche avis constructifs sur Mt Blanc solo (par 3 Mts) :

  • dangers objectifs (dévissage exclu),
  • retours d’expériences,
  • divers…

Merci.

tu as parcouru la liste de sorties ?

tu y trouveras surement pas mal de commentaires, c’est un bon début pour tes recherches :

http://www.camptocamp.org/routes/53788/fr

A propos de Mont Blanc, quelqu’un a des nouvelles de Natiloman ?

Posté en tant qu’invité par Philou74:

les dangers objectifs dépendent aussi en partie de ton niveau physiques et techniques.

Posté en tant qu’invité par Fred:

[quote=ptetbenquoui]tu as parcouru la liste de sorties ?

tu y trouveras surement pas mal de commentaires, c’est un bon début pour tes recherches :

http://www.camptocamp.org/routes/53788/fr[/quote]
Ouiiiiiiii, merci.

Posté en tant qu’invité par Fred:

Bon, a priori, c’est OK.
Sachant que :

  • je me mets en-dessous de (ce que je crois être) mon niveau qd je suis seul,
  • déjà parcouru cet itinéraire et pas vu véritablement de problème (sauf « raidillon » 50m épaule du Maudit, assez destabilisant à la descente…).

Il est même possible que cette course soit moins engagée (techniquement) que certaines courses F et PD en Oisans où, par ailleurs, on est moins nombreux…

Mais bon.

Si témoignages et conseils, je prends.

Merci.

Posté en tant qu’invité par tploum:

[

Il est même possible que cette course soit moins engagée (techniquement) que certaines courses F et PD en Oisans où, par ailleurs, on est moins nombreux…

??? Moins engagée techniquement?? moins technique tout court coa! ben c’est possible mais c’est engagé « météorologiquement » t’es pas tout prèt d’un abri en cas de problème. Y a que les crevasses pour inciter réellement à constituer une cordée.

Fred,
si tu as deja fait les 3 MB (en autonomie ?) alors tu connais les principaux dangers objectifs de la voie (Seracs et plaques a vent au Tacul et un peu au Maudit, Haute Altitude, Longueur, Isolement …) et tu dois pouvoir estimer si tu te sens capable d’y aller ou pas.
L’ayant deja fait en tete, je trouve que l’itinéraire peut se faire aussi tout seul sachant qu’il est finallement peu crevassé mais ça veut pas dire qu’il n’y en a pas.
La descente de l’epaule du Maudit se fait sur corde fixe en saison, au pire tu prends un brin de rappel de 50m et tu tires 2 rappels.
Good luck

Posté en tant qu’invité par qh:

je l’ai fait il y a une bonne semaine (j’ai pas encore eu le temps de rentrer la course), les séracs du tacul sont vraiment impressionnants et ne vont pas tarder à se détacher, renseigne toi à l’ohm pour voir ce qu’il en est mnt et si l’itinéraire à été modifié (il longeait sur 100m le dernier sérac prèt à tomber).
Sinon, la montée à l’épaule du maudit est équipée d’une corde fixe

bonne course

Posté en tant qu’invité par Fred:

Bonjour,

Merci pour les réponses.

A mon tour de compléter (en vrac)…

1/ Météo, en effet, gros risque. Mais, ds ma petite expérience, jamais été surpris sur ce massif ou ds le Valais (qd il fait beau, il fait beau) ; en revanche, pris ds un orage en Oisans, à 10h du mat (orage prévu pour milieu pm).
Tte façon, si pépin / météo, le fait d’ê à 2 ne change peut-ê pas grand chose. :rolleyes:

2/ Sérac du Tacul : en 2006, on les évitait par une montée direct, avant les séracs ; le risque alors était de se prendre une cordée sur la tronche (20p en file indienne, 45° ou + de pente me semble-t-il). :wink:

3/ 3MB fait en autonomie, sans difficulté part. Si en + il y a des cordes fixes pour la descente au Maudit, c’est le bonheur. :cool:

4/ Crevasses : ma grosse crainte ; l’expérience m’a montré que c’est lorsqu’on est seul qu’on se retrouve véritablement confronté à ce genre de problème… :frowning:

5/ Autres risques, selon moi :

  • aller trop vite : pas de repère de cordée,
  • manquer de motivation si « passage à vide »,
  • globalement, mental et discernement divisé d’autant par rapport au nombre de grimpeurs en cordée.

Allez, la conclusion : j’y vais ce w-e, et nous serons 2.

Mais, sans en faire l’apologie, je lancerai bien un sujet sur la grimpe en solo : rdv en sept.

A bientôt. Fred

PS : Tploum, c’est toi qui es du Mans ou ds le coin et avec qui on avait parlé, en sept. 2006 de faire une course ensemble ? Tu es parti sur la Meije je crois et moi, avec une bande de tarés sur Rochefort où j’ai bénéficié d’un tour d’hélico gratos…

Posté en tant qu’invité par villacampa:

L’itinéraire des trois est une course de montagne facile sur le plan technique.

Fréquentée, on aurait tendance à se croire à la plage. Or, on est en montagne (même en haute montagne puisque l’on y frôle les 5000m).

Je déconseille quiconque de s’aventurer seul sur un glacier crevassé. Même si j’ai déjà croisé des gens en solo sur cet itinéraire…

Tout pareil

Le glacier pour monter au Tacul est TRES crevassé, avec des ponts de neige … :frowning:

Je ne prendrais en aucun cas, cet itinéraire, pour y aller en solo !!!

C’est sûr que la course ne présente pas de difficulté majeure, mais à mon avis cette roulette russe n’en vaut pas la chandelle même si c’est tentant…

Oui en sept 2006, j’avais été vers la Meije, orientale je précise. Je ne me rappelle plus de notre conversation.

En tous cas, t’as pris la bonne décision de t’encorder! il y avait 90% de chance pour que tu n’aies pas de pb, mais c’est du glacier et de nuit, y a pas grand monde qui peut voir ta chute.

J’ai fait cet itinéraire il y a 3 semaines avec ma copine. Tacul de nuit, lever du jour dans le Maudit.

Des passages comme la brêche sont certainement plus rapide tout seul, mais bon:

C’est bien d’être 2 car comme tu le dis, la moitié de l’affaire, c’est du mental.

Nous on a eu un bon -20°, cheveux, nez gelés, à 2 on voit mieux les pbs de l’autre. On veille sur lui…

A 2 on partage une arrivée à un sommet qui reste magnifique…

Bonne course en tous cas.

le soucis ce we, ça risque plus d’être les plaques : ils annonce de la neige bas demain… avec les T° froides annoncées pour ce we, il y a des chances que ce soit un we loose…

Posté en tant qu’invité par Bacchus:

euh… il n’y a pas une petite incohérence, là?

dangers objectifs sont les mêmes pour tout le monde et ne dépendent pas du niveau de l’alpiniste:
Exemple: chute de séracs, chute de pierres, chute de corniche, avalanche, crevasses/ponts de neige… etc.
Le maxime que peut faire l’alpiniste est essayer de l’éviter, mais s’il s’y confronte, survivre sera une question de chance, pas de niveau.

dangers subjectifs dépendent du niveau et de l’équipement de l’alpiniste:
exemple: une arête aérienne en 6c est dangereuse pour certains, mais par pour autres.
idem pour l’altitude, le dénivelé et le froid.
Selon sa force, son niveau technique ou son équipement il aura plus ou moins de chances de s’en sortir.

Si tu n’as pas la caisse et que tu passes 30mn au lieu de 10 sous un serac, le danger sera different. Donc meme certains dangers objectifs dependent de ton niveau ou de ta forme physique.

Well…

pour faire la différence on prend le danger à un moment donné.
Si l’on prend toute la longueur de la course est évident que s’exposer au danger dépend de la volonté de l’alpiniste. C’est claire que le sérac na va pas venir le chercher à la maison.

La P de que le sérac tombe en un moment donné est indépendant de la caisse de l’alpiniste, tandis que la P de que l’alpiniste tombe en un moment donné de l’arête en 6c si dépend de son niveau.

Il paraît que pour Fred c’était important de parler des dangers « objectifs » et pas les autres…

Posté en tant qu’invité par Bobby:

Salut !

C’est faisable si:

  • tu as suffisament d’experience ( il est preferable d’avoir deja fait le Mont Blanc par le Gouter et en solo )
    -etre en bonne forme et etre bien acclimaté avant de monter aux cosmiques.
    -bien se renseigner sur les difficultés que tu va rencontrer (elles peuvent etre differentes d’une année sur l’autre)
    -Bonnes meteo indispensable
    -accepter les risques propres au solo (solitude,crevasses, pepins de santé)
    -prendre deux piolets car c’est assez raide au Tacul et au Maudit

Sinon c’est une tres bonne solution pour faire le Mont Blanc car du demarre de 3500 m et non pas 2300 m comme par le Gouter
et comme c’est une traversée tu ne passes pas par le même endroit a la descente, de plus le refuge des cosmiques est beaucoup plus
sympa que celui du Gouter

Bon courage et bonne chance si tu decides a le faire, superbe ambiance sur cette course

dangers objectifs/ dangers subjectifs vaste débat!! ça me rappelle un bon vieux sujet-fleuve en 2005 ou en 2006 sur la question, qui avait passionné pas mal de monde, on s’était bien pris la tête sur la question.

perso je suis sceptique quand à la dichotomie subjectif/objectif, le paradigme est pour moi à dépasser…

danger objectif…chute de séracs : en quoi la chute de sérac est-il un danger objectif ? Qu’un sérac se casse la gueule tout le monde s’en fout, ça n’en fait pas un danger. Ce qui fait que le sérac est un danger c’est qu’un sujet (alpiniste) est en-dessous! Qu’est-ce qui a fait que le sujet est en-dessous ?-voilà le fond de la question. L’alpiniste-sujet, qu’il l’ait fait délibéremment ou pas, qu’il en soit conscient ou pas, a pris le risque de passer en dessous. C’est un peu le même topo pour les chutes de pierre.

Après t’as des gars qui disent que le danger est objectif parce que le gars ne l’a pas provoqué et ne pas pouvait en avoir conscience : dans ce cas c’est son manque d’anticipation ou son manque de connaissance qui est à la base le facteur principal de danger, plus que la chute de pierre, inoffensive quand elle tombe sur d’autres pierres!

Tout ça pour dire que les dangers « objectifs » n’en sont pas si le sujet ne s’y exposent pas, ce qui veut dire qu’ils ne sont vraiment objectifs, car le danger vient plus du fait que le gars s’expose consciemment ou pas au phénomène (chute de séracs, chute de pierre), que le phénomène a proprement dit (des pierres ou des séracs il en tombe tout le temps…)

Après il y a le facteur « pas de bol ». Mais force est de constater que plus tu pratiques longuement et intensément la haute montagne, plus tu t’exposes à ses phénomènes et plus le « pas de bol » a des probabilité de se produire…on voit par là dans un danger objectif, même dans le cadre du « pas du bol », le sujet (subjectif!) à un rôle considérable.

Et inversement dans le cas d’un danger subjectif, la part de l’objet joue. Que tu perde l’équilibre n’est pas forcément un danger, ça arrive à tout le monde. Qu’il y ait de la glace et une barre en dessous, là oui ca fait de ta perte d’équilibre un danger, ce pourquoi tu es obligé de bien t’assurer à maîtriser la situation. Donc le danger n’est pas totalement subjectif, il faut que l’objet soit mal adapté à tes circonstances personnelles pour qu’il en soit un!

C’est pourquoi le distinguo objectif/subjectif est pour moi devenu un peu bancal au fil des réflexions, car les deux sont étroitement imbriqués. Mais bon les gens aiment bien avoir des repères mentaux « plaqués » quitte à ce qu’ils soient sectoriels et qu’ils simplifient la réalité

Posté en tant qu’invité par villacampa:

Ne pas confondre les notions de « risque » et de « danger ».

le danger : ce qui peut affecter l’intégrité d’un individu.

le risque : dommage potentiel associé à la probabilité de l’occurrence d’un événement.

Ainsi, un danger existe de manière intrinsèque. Tandis que pour que le risque soit pris, il faut une personne qui s’expose à un danger.

Illustration : même s’il y a un fort « danger » d’avalanche sur une pente de neige, tant que je demeure au refuge, je ne cours pas de « risque ».

En montagne, on classe usuellement les dangers deux catégories:

  • objectifs : dont l’impact ne dépend pas de la personne exposée;
  • subjectif : dont l’impact dépend de la personne exposée.

On voit bien qu’un tel découpage est forcément insuffisant. Prenons l’exemple de l’orage. En soi, il est clair qu’un alpiniste qui est pris sous un orage court un risque qui ne dépend pas de son niveau technique ni de son expérience: la probabilité qu’il se fasse frapper par la foudre ne dépend pas de lui (tant qu’il ne brandi pas délibérément son piolet en l’air!). Le danger « orage » serait donc à classer dans les dangers objectifs? Pas sûr… un alpiniste qui évolue rapidement (meilleur maîtrise des manoeuvres, aisance technique, forme physique, …) aurait potentiellement moins de chance d’être encore dans une zone exposée lorsque l’orage éclatera. Donc le risque d’être pris dans un orage est plus limité pour certains alpinistes que pour d’autres: donc danger subjectif?

En montagne, il faut être conscient des dangers. Alors que certains sont difficilement évitables, pour d’autres, il existe des moyens de limiter le risque (comme par exemple ne pas faire une pause sous une barre de séracs).

Le risque de chute en crevasse s’élimine simplement en s’encordant convenablement. Lorsque l’on s’encorde, on ne supprime pas les crevasses, on limite les conséquences d’une chute. C’est tout comme la corde pour l’escalade en falaise…

Dans l’absolu, escalader en solo une falaise en bon rocher (sans risque de pierre qui se décroche) me parait moins choquant que d’évoluer sur un glacier crevassé sans corde: dans le premier cas, si le grimpeur a le niveau mental et technique, il maîtrise lui-même parfaitement les risques qu’il encoure. Dans le second cas, même le plus expérimenté des montagnards, ne peut pas prétendre une connaissance de la solidité des ponts de neige sur lesquels il s’aventure, sans même éventuellement s’en douter… c’est jouer à la roulette.

Enfin, libre à chacun d’accepter, pour lui-même, le niveau de risque qui le satisfait!