Mouflage

Posté en tant qu’invité par claudio:

Bonjour,

Je m’apprête à partir, et j’aurais bien aimé cette année faire quelques exercices de mouflage. Je connais le dispositif, mais il y a une étape dont je ne me souviens plus, et qui ne manque pas d’importance : le premier ancrage, celui qui vous permet de vous libérer et d’installer le reste. En effet, lorsqu’à la suite d’une chute (en crevasse, par exemple), la corde se trouve en tension, que faites vous ? Vous posez tant bien que mal un ancrage (broche ou piolet, selon les conditions), d’accord. Mais ensuite ?

claudio

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

Je m’apprête à partir, et j’aurais bien aimé cette année faire
quelques exercices de mouflage. Je connais le dispositif, mais
il y a une étape dont je ne me souviens plus, et qui ne manque
pas d’importance : le premier ancrage, celui qui vous permet de
vous libérer et d’installer le reste. En effet, lorsqu’à la
suite d’une chute (en crevasse, par exemple), la corde se
trouve en tension, que faites vous ? Vous posez tant bien que
mal un ancrage (broche ou piolet, selon les conditions),
d’accord. Mais ensuite ?

chouette, un exercice théorique de révision! :o)

alors moi je dirais:

  • je pose une broche
  • je m’attache à la broche (avec une sangle et deux mousequetons, par ex.)
  • je fixe un auto-bloquant sur le morceau de corde en tension juste devant moi: machard, par.ex que je ferme avec un mousqueton que je fixe à la sangle sus-mentionnée (lié à la broche)
    Ensuite je peux me libérer puisque la corde ne peut plus glisseer dans le sens de la tension. j’ai juste?

Posté en tant qu’invité par yann:

Moi je dirais , que mon machard est dejà pret sur la corde devant mon noeud d’encordementquand je progresse, comme ça en cas de chute, je fixe une broche que je relie à ce machard avant de me decorder…

J’ai juste???

Yann

Posté en tant qu’invité par rapha:

plutot qu’un machard je fixe le ti-bloc ou un basic (plus lourd) quitte à changer après.

Posté en tant qu’invité par claudio:

il y a un peu de flottements dans les réponses, mais ce n’était pas un contrôle…

Le machard (effectivement posé au préalable, ça peut servir aussi pour remonter si c’est moi qui suis au fond) semble apprécié pour se libérer. C’est ce que je ferai donc. Certains schémas montrent cependant des solutions avec un noeud de mule sur le premier ancrage, or je ne vois vraiment pas comment confectionner ce noeud alors que la corde est en tension - si ce n’est justement après s’être libéré grâce au machard relié à l’ancrage, et alors je ne vois pas à quoi sert le noeud de mule (peut-être est-il moins exigeant pour l’ancrage ?).

Sinon, la suite - étape par étape svp, comme Mic’hel (les schémas, c’est bien, mais ça montre les choses une fois qu’elles sont finies) - m’intéresse aussi, puisqu’apparemment il y a plusieurs versions.

Merci d’avance,

claudio

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par yann:

le ti_bloc c’est un machard en métal plus lourd et plus cher qu’une cordelette ( et ce n’est pas préconisé pour les petits diametres…)… c’est pareil donc non???

:wink:

yann

Posté en tant qu’invité par Tiéri:

sur les glaciers on est le plus souvent en neige et la broche ne tiens pas à mon avis !!! je me suis déjà posé la question !!! je crois que le meilleurs moyen est de prendre son piolet de faire un trou avec et ensuite de faire un ancrage avec celui-ci avec l’aide d’une sangle ensuite tu peux reprendre la marche normale… mais si tu es seul avec la corde sous tension, (donc sans l’aide de ton coéquipier) je pense que c’est pratiquement impossible à réaliser, surtout qu’il faut être très rapide pour être efficace.

Le nœud de mules se fait après un demi cabestant pour bloquer celui et sous tension il se fait très bien et même d’une seule main.

Le meilleur moyen pour apprendre c’est de se mettre en situation(en école biensûr), la théorie a ses limites.

Bonne montagne

Thierry

Posté en tant qu’invité par jacques:

Salut,

Je ne vois pas bien pourquoi mettre un demi-cab et un noeud de mule (par opposition au machard). Théoriquement, en tête de mouflage on met un poulie-bloqueur. Ce qui remplace le mieux si on a rien sous la main est un machard (ou un tibloc) avec la corde qui passe dans le mousqueton. Le noeud italien engendre trop de frottements pour le mettre en tête de mouflage. C’est plutôt fait pour descendre une charge que pour la monter.

A+

Jacques

Posté en tant qu’invité par strider:

Tu peux t’encorder en N comme ça tu as du rab (env 17m avec une corde 50m) et peux installer le mouflage sans te désencorder mais ça c’est le meilleur des scénarios c’est à dire si ta corde a bien bloqué sur la lèvre svt aidée par un noeud .
Mais c’est souvent différent.
Tu peux même parfois être obligé de te vacher avec une sangle sur ton ancrage et de te désencorder lorsque la chute de ton camarade est plus profonde que prévue et surtout lorsque ce n’est pas ta cordée qui est tombée mais une autre cordée qui a fait une chute libre en entier, retenue en profondeur dans la crevasse et que tu dois dans la panique la plus totale leur porter secours.
Je te donne un exemple assez flagrant : ma cordée et moi, nous avions à secourir une cordée d’amis tombée tous les 2 : catastrophe, mais ils échappent à la mort. Mais l’un d’entres eux se tient en équerre et équilibre dans la crevasse, il commence à avoir des crampes paniquant parce que il sait que si il lache ils partiront tous les 2 encore plus bas et là c’est le drame. Vite je fais une ancrage piolet dans une neige de merde je me vache avec un autre piolet d’un ami à l’aide d’une longe, j’ai désencordé pour avoir toute la corde réquisitionnée, je lui envoie la corde ancrée sur le piolet. Mouflage esquissé dessus avec une poulie (oui parce que ton machard passe au travers de la dégaine sinon et se coince voire peux péter)
Maintenant la théorie est dépassée par les évènements : Tout d’abord le trou dans le pont est petit et je ne les vois pas et ils ont du mal à m’entendre et je suis obligé d’hurler .Ensuite la corde n’arrêtait pas de se bloquer dans la lèvre de la crevasse (ce qui aurait du leur arriver s’ils avaient été corde tendue) du coup j’ai creusé la lèvre : la neige tombèrent sur eux , ils hurlèrent tout en continuant de chanter à tue-tête pour ne pas avoir trop froid et évacuer un minimum le stress. Ensuite faute de piolet en rab j’ai coincé un bâton dans la lèvre pour faire coulisser la corde facilement. A partir de là on a eu problème sur l’ancrage, coincé dans la neige pourrie, il gelait : la neige rentrait dans la poulie et durcissait le machard , du coup on secouait sans arrêt le mouflage pour enlever la neige.
Après ça on tire la corde : mon ami et moi puis 2 italiens qui viennent nous aider. Rien à faire ça bloque. C’est au bout d’un long moment qu’on a eu l’idée qui a fait tout changé. Les italiens ont tiré sur la corde en aval de l’ancrage vers nos blessés et nous ont a tiré en amont pour avaler le mou sinon leur effort était inutile (je précise qu’ils s’étaient vaché pour ne pas être aspiré vers le bas au cas où nous on tirait pas mais cela n’est pas produit)
Ainsi avec le mouflage le plus simple et dans des conditions lamentables on a avalé la corde à toute vitesse et ce fut un grand soulagement lorsqu’on a vu pointer des mains en premiers…Mais appeler les secours tout de même car en général nos accidentés ne peuvent plus descendre, blessés, choqués , tétanisés et dans notre cas notre second blessé s’ était coincé et les secouristes ont cassé la glace et la neige puis couper son sac pour le sortir parce qu’on arrivait plus à tirer de notre côté au bout d’un moment.

Moralité : faut avoir un brin d’invention pour dépasser la théorie en cas de mouflage. Mais en général dans la panique on finit toujours par l’avoir. Et ça c’est le plus important.Il faut dire quand même que ça marque. Et ne pas négliger la venue de secouristes les appeler dans la mesure du possible (le troisième de notre cordée avait éte les chercher en prévenant le refuge qu’il a rejoint en courant et passant sur la glace découverte du glacier et du coup il a pris des risques cela dit c’était la seule solution, il a fait preuve d’un grand courage- je précise que pas de bol le portable passait pas!)
Conclusion faire un mouflage est une épreuve très injuste mais pas impossible.

Posté en tant qu’invité par Le Piu:

Un bon croquis … http://www.petzl.com/petzl/SportConseils?MotRecherche=Recherche+rapide&Langue=fr&Activite=3&Famille=0&Conseil=22&Produit=&SousFamille=

Personnellement je n’utilise que de la cordelette, car ça peut servir aussi à autre chose. Cordelette pour faire des machards (remplace le rope-man, pas de risque de gel) et des mousquetons (des gros) à la place de poulie (pas de gel non plus, mais frottement passablement plus important)

Et surtout, il faut s’entraîner. Même à la maison dans le salon on s’aperçoit que le petit croquis qu’on a placé dans la poche du sac pour mémoire n’est plus aussi clair qu’il semblait l’année dernière…!!!

A propos du croquis, on en a chacun un dans le sac, plastifié, avec des couleurs qui correspondent à celles de nos cordelettes. Plus c’est clair, mieux c’est (merci M. de La Palisse…)

Et un petit entraînement sur une pente de neige histoire de tester l’ancrage en T du piolet et le travail en tension sur la corde.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

  • En reliant la cordelette rouge à la corde bleue par un machard (à la sortie de la poulie) on aurait une démultiplication de 7 au lieu de 5. Mais bon, ça fait peut-être un peu plus de manips.

  • Je ne vois pas le rapport entre le poids des secouristes et le poids de la victime. Ce qui est important c’est la force qu’ils sont capables d’exercer et surtout l’importance des forces de frottement (lèvre de la crevasse)

Posté en tant qu’invité par Tiéri:

Cool si il n’y a pas eu de victimes !!! c’est ce que je pense la réalité est souvent loin de la théorie… de mon côté je pars toujours avec une poignée acsension, un bloqueur basic et une poulie, car je suis persuadé, le marchard n’est pas le top, et qu’il faut un peu de matos pour être vraiment efficace, l’inconvénient c’est le poids !!! En tout cas merci pour ton témoignage.

En espérant que tu n'as perdu goût aux joies de la montagne !!!!

Bonne montagne

Thierry

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par yannick:

J’ai acheté l’année derniere une poulie petzl autobloquante pour mettre en tete du mouflage.
Tu doubles par un epoulie simple et un tibloc et ça marche bien (a l’entrainement en tous cas).
La poulie autobloquante me semble vraiment etre un plus que je ne remplacerai pour ien au monde par des machards et autres systèmes… l’inconvénient est son poids et son prix, mais je pense que si un jour j’ai a m’en servir, je ne penserai plus a mes 200 grammes et euros lachés… quand on la sort c’est qu’au bout y’a de la vie a récupérer…

Posté en tant qu’invité par ben38:

Bonjour,

Le Piu a écrit:

Un bon croquis …

Discutable a mon avis : tu as souvent un 2eme brin de corde(lette eventuellement) suffisamment long dans le sac (le corde rouge sur le schema), toi ? Moi pas ! C’est le schema qu’on voit le plus souvent, mais qui a toujours un 2eme brin de cordelette assez long dans le sac ?

Pour faire un mouflage double (demultiplication x9 je crois, ca suffit) il suffit de repeter le schema du mouflage simple en N deux fois de suite, et zou c’est fini ! Un seul schema a retenir au lieu de 2.

Je tente une explication textuelle, n’ayant pas de schema sous la main (introuvable sur google). :

Apres avoir bloque sur l’ancrage, on place une poulie sur la corde de la victime agonisante et on realise un premier mouflage simple : La corde fait un « N » qui va de la victime a l’ancrage (partie A), puis de l’ancrage a la poulie basse (partie B), et enfin de la poulie basse a celui qui tire (partie C). Bon.

Puisqu’on a du mal a tirer ce brin (mouflage simple oblige), on va refaire un « N » : passer ce brin C dans une 2eme poulie sur l’ancrage, poser une 2eme poulie basse pres du premier sur la partie C et y passer la corde, qu’on tire vers le haut.

On obtient une formeen NV" : Victime -> poulie d’ancrage -> poulie basse n°1 sur partie A -> poulie d’ancrage n° 2 -> poulie basse n° 2 sur partie B -> sauveteur.

Il en existe meme une variante encore plus demultipliee (j’ai pas teste) mais necessitant 4 autobloquants au lieu de 3, voir le schema noté « Mouflage ?? » a droite sur le lien ci-dessous:

http://club.ffme.fr/gum38/alpinisme/Mouflages/Mouflages%201_fichiers/frame.htm

Le mouflage que je decris est le meme, mais en remplacant l’autobloquant ROUGE SUPERIEUR par une poulie reliee a l’ancrage. Par experience, une jeune fille « normale » arrive a remonter seule un assez gros balaise avec cette technique.

Pas besoin de corde(lette) longue en plus. Par contre, besoin d’un peu plus de longueur de corde libre apres la chute, d’ou l’importance de l’encordement en N. Et un ou deux mousquif et cordelettes en plus. Mais ca pese toujours moins lourd qu’un 2eme brin de cordelette assez long…

Maintenant, les coups et les douleurs ca se discute toujours… L’essentiel a mon avis c’est de bien connaitre une methode, peu importe laquelle. Il faut repeter quelques fois, et apres ca s’oublie plus.

Ensuite, tibloc, jumar, ou simple cordelette c’est a mon humble avis une question de choix personnel en fonction des parametres cout, poids, polyvalence, …

Moi j’aime bien la solution cordelettes : ca depanne pour pas mal de trucs (notamment reparer des erreurs style noeud entre l’autobloquant et la poulie), ca pese rien, ca coute rien… C’est moins rapide a poser et il faut surveiller la facon dont il travaille quand on manoeuvre le mouflage, mais on prend vite l’habitude en repetant un peu sur glacier…

Enfin, c’est mon avis quoi…

Ben a Grenoble
Mon avis n’engage que moi

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Attention quand même, plus on démultiplie et plus la manoeuvre est lente.

Posté en tant qu’invité par ben38:

Bonjour,

Jean-Luc L’Hôtellier a écrit:

Attention quand même, plus on démultiplie et plus la manoeuvre
est lente.

Of course, on n’a rien sans rien… Avec un peu d’habitude ca va assez vite, une fois qu’on a compris comment optimiser les manoeuvres (c’est valable pour tous les mouflages d’ailleurs) :

  • Descendre les poulies basses au plus pres de la crevasse (sans tomber dedans !)
  • Pre-tendre legerement le montage avant de les positionner
  • Mettre l’autobloquant de l’ancrage en pre-tension avant de le bloquer (s’il est fait avec une cordelette)
  • Faire les poulies basses avec des autobloquants les plus courts possible (un noeud de huit apres les avoir poses s’ils sont trop longs)

Avec tout ca, on peut gagner des dizaines de cm a chaque navette et ca peut aller assez vite… Le mieux etant encore de ne pas tomber loin dans la crevasse, donc de bien marcher corde tendue !

Ben a Grenoble

Posté en tant qu’invité par strider:

Tiéri a écrit:

En espérant que tu n'as perdu goût aux joies de la montagne

!!!

Bonne montagne

Non au contraire ce mouflage hyper difficile m’a donné de l’assurance et à l’avenir si je me retrouves dans la même situation avec encore un mouflage à faire je serait plus rapide et je l’espère moins paniqué mais bon pour la rapidité j’en suis sur pour le stress beaucoup moins…et puis je n’ai pas perdu le gout des joies de la montagne car je me dis que même si les conditions étaient mauvaises (héoui l’été 2003!) la montagne n’est pas responsable de tout ça.Au contraire j’apprécie l’aventure et la découverte avec plus d’assurance, donc plus de sérénité et d’amour pour la montagne.

On peut dire donc qu’il faut beaucoup s’entraîner au mouflage et même le simuler sans prendre de risque pour y arriver. Moi je m’étais préparé certes mais pas sur glacier et faisant comme si les conditions étaient bonnes, or c’est rarement la cas car justement on a plus de chance d’avoir à affronter ce genre d’accident lorsque les conditions sont mauvaises. J’avais pas pensé au fait que la lèvre et le pont de neige bloquerait la corde, que même si on a rapidement remonté le premier, on coincerait, sans le voir dans la crevasse, la corde et le sac du second en essayant de le remonter des profondeurs, que le machard se crisperait dans la neige au point de plus bouger, que cette neige pourrie entrerait dans la poulie, qu’on avait fait une course de 6H30-7h montée , pas mangé depuis 6h du mat; déshydraté sur le glacier qui cramait les yeux, que le temps allait mal tourné si était trop lent pour réagir, qu’on avait du mal à communiquer avec eux et qu’il fallait hurler et qu’on avait presque plus de voix et qu’on se relayait pour pouvoir leur parler c a d « hurler » le plus possible et leur expliquer ce qu’on allait faire etc…

Donc c’est vrai qu’il faut simuler le mouflage en école de glace dans un coin peu risqué pour se dire « ok je suis au fait de la question » Ca donne confiance en soi…

Posté en tant qu’invité par Vincent:

N’ayant jamais fait de mouflage, y’a un point qui me turlupine:

Lorsque tu utilise une cordelette pour faire l’autobloquant sur le mousqueton/poulie de l’ancrage, comment se fait-il que l’autobloquant ne passe pas dans le mousqueton/poulie quand tu tire?
Est-ce qu’il faut qu’il soit très court juste contre le mousqueton/poulie?

Probablement que quand on essaye ça devient évident, mais j’aimerais quand même bien avoir vos retour d’expérience avant d’essayer.
Merci d’avance

Posté en tant qu’invité par Emmanuel:

c’est en effet pour ça que je préfère utiliser un ropeman plutôt qu’un machard.

j’en profite pour dire que le plus rapide pour sortir quelqu’un d’une crevasse, lorsque la situation s’y prête, c’est quand mêm d’appeler une autre cordée et de tirer directement la corde : à 3 ou 4 il y en a pour 5 minutes.

Emmanuel

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

C’est le problème : ça passe dans le mousqueton et il faut le redescendre régulièrement. C’est pour ça qu’on utilise de préférence une poulie auto-bloquante ou , mais c’est moins bon à cause des frottements, un noeud de coeur, une plaquette ou tout autre système auto-bloquant.