Mouflage ..oui mais...en pratique

Posté en tant qu’invité par alain:

<<Si les broches ne conviennent pas, tu as le corps mort, le piolet,… Mais un mouflage en neige molle, bonjour.>>

Un mouflage se pratique quasi tout le temps en neige molle…

En effet, si le glacier est en vive glace, y a que très peu de raisons pour que tu ne vois pas les trous. En principe, tu les vois et tu peux éventuellement les sauter ou les contourner (si possible). Un glacier est dangereux lorsqu’il est recouvert d’une bonne couche de neige et que les pots sont recouverts et les ponts de neige fragiles. Dans ce cas, les broches à glace te sont rarement utiles vu que la glace se trouve plusieurs dizaines de centimètres sous la neige (si c’est pas plusieurs mètres…). Il te faut alors faire un ancrage à l’aide d’un corps mort: skis, piolet, sac à dos,…

J’ai moi-même tout le temps 2 broches sur moi lorsque je suis sur un glacier, mais il faut se mettre dans la tête qu’en cas d’une chute dans une crevasse, faudra certainement se préparer à confectionner un corps mort béton plutôt qu’utiliser les broches…

voilà.

Posté en tant qu’invité par alain:

Important: ne jamais oublier de faire plusieurs mètres d’anneaux de buste (réserve de corde), et de les fermer correctement ! Dans le cas contraire, aucune possibilité de manoeuvre sans devoir se désencorder…Impensable sur un glacier crevassé…!

Posté en tant qu’invité par imjatse:

mouflage, confection corps mort, etc…ok je suis d’accord avec vous ; à 3 pas de souci, le 3ème contre assure en permanence celui qui prépare la récup de celui qui est tombé.
Le problème est un peu plus délicat lorsque c’est une cordée de 2.
Apparement la situation se passe sur un glacier crevassé recouvert d’une couche de neige fraîche (comme en ce moment), d’où impossibilité de voir les crevasses. Dans ce cas, mon frère et moi augmentons au max la distance d’encordement, et ne comptons que sur nous même pour nous sortir du trou. Celui resté en surface nous assurant lors de la remontée. C’est peut être pas « académique » mais pour nous c’est plus sécurit que de se retrouver tous les 2 au fd. De plus avec une bonne distance d’encordement la chute est en toute logique minime, le choc ressenti étant lui aussi facteur de la distance d’encordement.
C’est vrai que ce n’est valable que si celui qui est au fd est conscient et capable physiquement de remonter. Mais bon si ce n’est pas le cas, il faudra de toute façon appeler les secours.

Posté en tant qu’invité par Igor:

Paul G a écrit:

Je ne comprends pas bien…
Pourquoi ne pas creuser un tranchée perpendiculaire à la pente,
de manière à enfouir le piolet le + profond possible,

Paul, je n’ai que très peu d’expérience en alpi, et aucune en sauvetage de crevasse mais :

  • un initiateur m’a effectivement appris la technique piolet enfoui perpendiculaire à la pente pour les relais en neige, c’est la meilleure possible je suis d’accord et en théorie il ne faut utiliser le plantage vertical du piolet que pour la protection perso et pas pour les relais. De ce que j’ai pu constater, c’est déjà long à (bien) faire quand tu es serein, alors je ne sais pas si je serai capable de le faire avec le poids du gars qui te tire vers la crevasse. Si tu n’as qu’un seul piolet, il faut être vraiment bien calé sur les crampons pour pouvoir lâcher les mains, creuser la tranchée, poser le piolet, la sangle, recouvrir la tranchée de neige …
    D’ailleurs si tu regardes le site de petzl ils ne se risquent pas à expliquer comment fait un gars seul pour poser le corps mort tout en retenant le gars dans la crevasse. Le dessin représente une cordée de trois …
    http://fr.petzl.com/petzl/SportConseils?Conseil=63&Activite=60

Quant à l’idée d’utiliser les batons pour faire le relais du mouflage je ne m’y risquerais pas, tu risques sourtout de plier les batons. Le manche des piolets techniques est prévu pour faire des relais dessus, les batons non.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Djay:

Paul G a écrit:

Je ne comprends pas bien…
Pourquoi ne pas creuser un tranchée perpendiculaire à la pente,
de manière à enfouir le piolet le + profond possible, avec une
sangle en son milieu sortant d’une gorge dans le sens de la
pente ? On recouvre le tout d’un max de neige, et on tasse.

Paul, on est d’accord, le mieux c’est de pouvoir faire direct un bon ancrage, si la lèvre coince bien la corde qu’on glisse pas, ça peux le faire mais je ne me suis jamais retrouvé dans cette situation, donc je peux pas dire.
Pour mon histoire, comme je l’ai indiqué, il s’agissait d’un exercice: pas de crampons simplement pour éviter de se blesser. Et le coup du mouflage sur piolet planté verticalement, comme je l’ai écrit, je n’ai jamais dit que c’est ce qu’il fallait faire et je ne le ferait jamais en situation: ça tient pas. On l’ai fait juste pour voir combien on pouvait tirer dessus: et on a vu…

Toujours est-il que lorsqu’on est en train de se faire trainer sur de la neige molle (cul par terre ou pieds qui glissent) le plus intuitif est de planter le manche du piolet pour bloquer tout ça. Si la neige est un peu plus dure, les crampons doivent certainement bien freiner et permettre de faire un vrai corps mort.

Posté en tant qu’invité par Djay:

Paul G a écrit:

:

Exercice avec « pseudo crevasse », et 1er qui part en courant


Ca ne me semble pas correspondre à la réalité :

  • parce qu’un gars qui court peut te tirer avec une force
    dépassant son poids, d’où peut être la difficulté de l’arrêt
  • parce qu’une des principales difficultés en condition réelle
    est la lèvre de la crevasse, dans laquelle s’enfonce la corde
    (frottement en plus et difficulté pour le passage)

C’est vrai, mais on n’avait que ce bout de névé sous la main :wink:
POur ce qui est de l’arret, je pense effectivement qu’en vrai, une fois la chute enrayée, la lèvre doit quand meêm bien freiner la corde.

Absence de crampons sur le glacier


C’était pour éviter de se blesser. Avec les crampons, ca va carrément mieux.

mouflage sur piolet planté verticalement


Sincèrement, je e demande QUI t’a appris cette technique, et je me pose de
méchantes questions.
Je me suis mal exprimé, j’ia voulou écrire trop vite: le but de l’exercice était de bloquer la chute et de se défaire de la tension et de la reporter sur un corps mort. On a ensuite essayé de moufler dessus pour voir si ça tenait vraiment. Evidement, à ne pas reproduire en vrai.

Je te suggère de trouver un organisme qui vous fera faire de
« vrais » exercices, en crevasse ou en congère. Le passage de la
lèvre, notamment, nécessite un certain nombre de précaution.

C’est vrai.

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Il est possible qu’en faisant le corps mort sur les bâtons, on les plie un peu. Mais ce n’est pas sûr, car en fait, c’est la neige qui tient tout. Les bâtons seront dans la neige, et c’est leur volume qui va servir d’ancrage. Par contre, il faut bien mettre de la neige tout le long et la tasser un maximum.

Si je dois plier mes bâtons pour sortir un pote, tant pis !
Parce que si j’utilise le piolet, il risque de me manquer pour découper la lèvre de la crevasse.

Pour info, dans beaucoup de neige, et avec une pelle, il est possible de faire un corps mort béton avec … un sac poubelle. On le remplit de neige, on oasse une sangle en tête d’alouette autour, et on enfouit le tout.
Comme le sac est plein, la corde ne le découpe pas, et le tout tient très bien. Mais sans pelle, ca parait difficile à réaliser.

Posté en tant qu’invité par gegenepi:

je confirme pour le sac poubelle, technique qu´on utilise l´hiver en surf de rando.
corps mort : sac poubelle, ou raquettes, ou surf si y a un autre collègue à coté, car c´est avec son surf (aux pieds) qu´on retient le gars dans la crevasse ! (configuration de descente sur glacier dans le brouillard).
mais dans ce cas comme dans les autres, une seul truc, s´entrainer ! encore et encore comme ça tu peux essayer différentes techniques.
c´est bien galère pour se sentir au point dans cet excercise.
ciao.