Mortalité chez les guides - causes et solutions

Posté en tant qu’invité par stat:

12 décès sur un an pour une population active de 1500 guide, soit près de 1 %.

Pour comparaison en France on compte chaque année 600 accidents professionnels pour une population de 20 000 000 de travailleurs.

Tout autre métier aussi dangereux verrait une commission gouvernementale se pencher illico sur le sujet, d’autant plus que dans certain cas les clients sont égalements au nombre des victimes…

Pour les guides … à part une réforme light de l’Ensa qui mise sur l’encadrement des nouveaux par les guides en exercice (guides en exercice qui comme on vient de le voir se tuent énormément et n’ont donc peut être pas grand chose à apprendre aux jeunes de ce cotés là).

Comment en est-on arrivé là ? est-ce pareil dans les autres pays ? Quelle est la responsabilité de la formation et du mode de sélection ?

Dans son topo Constant parle de l’accoutumance aux risques des professionnels de la montagne, n’est ce pas une partie du problème ?

N’est-il pas tend de passer de l"expérience" à l’analyse de risque moderne ?

Tes stats concernent-elles les guides dans l’exercice de leur fonction ou aussi lors d’activités personnelles ?

Posté en tant qu’invité par AMDEC:

Crois tu que ce genre de chose puisse s’effectuer sur un forum grand public ?

On pourrait rajouter la nécessité de gagner sa vie. N’est il pas préférable d’avoir un second métier « sans risques » permettant de limiter la pression financière ?

Bien difficilement, il me semble que c’est surtout un problème à régler entre guides.

C’est qui Constant ? C’est quoi son topo ?
Accoutumance au risque ? Oui, je pense que c’est une piste intéressante à creuser.

après le ski tu veux te mettre à l’apinisme ?

Ascensions en Neige et Mixte - Tome 1 : Ecrins Est, Cerces, Queyras

Si tu regardes bien, il y a pas mal de ski dans son topo :smiley:

[quote=« stat, id: 968443, post:1, topic:94620 »]12 décès sur un an pour une population active de 1500 guide, soit près de 1 %.
Comment en est-on arrivé là ?[/quote]
Quelle est l’évolution de ces stats dans le temps ? (depuis 50 ans par exemple).

Posté en tant qu’invité par reidre:

[quote=« stat, id: 968443, post:1, topic:94620 »]12 décès sur un an pour une population active de 1500 guide, soit près de 1 %.

Pour comparaison en France on compte chaque année 600 accidents professionnels pour une population de 20 000 000 de travailleurs.

Tout autre métier aussi dangereux verrait une commission gouvernementale se pencher illico sur le sujet, d’autant plus que dans certain cas les clients sont égalements au nombre des victimes…

Pour les guides … à part une réforme light de l’Ensa qui mise sur l’encadrement des nouveaux par les guides en exercice (guides en exercice qui comme on vient de le voir se tuent énormément et n’ont donc peut être pas grand chose à apprendre aux jeunes de ce cotés là).

Comment en est-on arrivé là ? est-ce pareil dans les autres pays ? Quelle est la responsabilité de la formation et du mode de sélection ?

Dans son topo Constant parle de l’accoutumance aux risques des professionnels de la montagne, n’est ce pas une partie du problème ?

N’est-il pas tend de passer de l"expérience" à l’analyse de risque moderne ?

…[/quote]
Le guide suisse est également moniteur de ski et peux raisonnablement bien gagné sa vie l’hiver .
En France une majorité des guides ne sont pas moniteur , ils ont environ 4 mois pour gagner un salaire annuel , donc on sort plus souvent même si les conditions ne sont pas top.

Posté en tant qu’invité par Max421:

Curieux comme en France en général et sur les forums en particulier, tout le monde se croit suffisamment expert pour s’occuper des problèmes des autres.
C’est le cas par exemple en ce moment sur les sites d’infos généralistes (le Daubé, le Figaro,…) où des tas de gens qui visiblement n’y connaissent absolument rien ont des avis extrêmement arrêtés sur le hors-piste et la pratique de la montagne.
Que le métier de Guide soit plus dangereux qu’instituteur ou postier n’est pas une découverte extraordinaire. Par ailleurs dans la plupart des cas le Guide est responsable de ses décisions et donc de sa sécurité. Laissons les travailler eux-même la question du risque et décider ce qu’il souhaitent faire. Ils ont un syndicat professionnel dont c’est l’un des rôles essentiels.

Et occupons nous de la gestion de notre risque en tant que pratiquant amateur, il y a déjà suffisamment de boulot sur cette question…

[quote=« Bubu, id: 968475, post:6, topic:94620 »]stat a écrit :

12 décès sur un an pour une population active de 1500 guide, soit près de 1 %.
Comment en est-on arrivé là ? 

Quelle est l’évolution de ces stats dans le temps ? (depuis 50 ans par exemple).[/quote]

Comment ça se compare avec le taux de mortalité des alpinistes non professionnels?
Si possible par tranches d’années d’expérience.
Les moins expérimentés ont plus de probabilité de mourir? ou ce sont les plus expérimentés qui ont plus de probabilité de mourir? Où pareil?

J’ai la théorie du seuil de risque acceptable constant que dit ceci:

Quoi qu’elle soit ta formation et ton expérience t’as un seuil de risque acceptable constant. Plus de formation ou expérience ne t’amènera pas à réduire le risque en te cantonnant dans un terrain de jeu donné. Plus de formation ou expérience t’amènera à élargir ton terrain de jeu (plus difficile, plus haut, plus incertain…) en maintenant toujours le même niveau de risque acceptable à tes yeux.

En revanche, d’autres aspects qui n’ont rien à voir avec la pratique sportive, peuvent te faire changer ton seuil de risque acceptable (avoir des enfants, la chute d’activité dopaminergique due à l’age… etc).

Évidemment seuil de risque acceptable et accepté est directement proportionnel à la probabilité de mourir à chaque moment donné.

La mortalité moyenne de la population de montagnards n’est qu’une moyenne de la probabilité de mourir de chacun des pratiquants qui dépend à son tour du seuil de risque acceptable pour chacun.

L’ensemble de risque acceptables pour une population donnée suit probablement une courbe de Gauss. Cette courbe peut se déplacer à droite ou à gauche, se faire plus ample ou plus étroite, selon les époques et les géographies, dépendant d’éléments sociaux qui, à nouveau, n’ont strictement rien à voir avec la pratique sportive.

C’est quand même pas plus dangereux que de bosser à France Télécom!?

Ou d’aller en vacances aux States en étant vétérinaire :lol:

[quote=« reidre, id: 968494, post:7, topic:94620 »]Le guide suisse est également moniteur de ski et peux raisonnablement bien gagné sa vie l’hiver .
En France une majorité des guides ne sont pas moniteur , ils ont environ 4 mois pour gagner un salaire annuel , donc on sort plus souvent même si les conditions ne sont pas top.[/quote]
Bien sûr qu’un guide français peut également exercer en tant que moniteur de ski.
4 mois pour gagner un salaire ? Je n’ai même pas compris si tu parlais de l’été ou de l’hiver.

Ah bon ? T’as vu ça où ?

[quote=« J2LH, id: 968507, post:12, topic:94620 »]

[quote=« reidre, id: 968494, post:7, topic:94620 »]Le guide suisse est également moniteur de ski et peux raisonnablement bien gagné sa vie l’hiver .
En France une majorité des guides ne sont pas moniteur , ils ont environ 4 mois pour gagner un salaire annuel , donc on sort plus souvent même si les conditions ne sont pas top.[/quote]
Bien sûr qu’un guide français peut également exercer en tant que moniteur de ski.
4 mois pour gagner un salaire ? Je n’ai même pas compris si tu parlais de l’été ou de l’hiver.[/quote]

Seulement si il est deja moniteur de ski… Sinon non.

Ah bon ? Ca me semblait tellement évident que je n’ai pas pris la peine de vérifier… c’est quand même bizarre ce truc, le type il peut descendre HP avec des clients mais pas sur les pistes ??? Il fait comment si finalement en haut de la remontée il décide de ne pas aller HP ?

Posté en tant qu’invité par gluj:

Jolie analyse. Je suis d’accord :slight_smile:

[quote=« Bacchus, id: 968499, post:9, topic:94620 »]Comment ça se compare avec le taux de mortalité des alpinistes non professionnels?
Si possible par tranches d’années d’expérience.
Les moins expérimentés ont plus de probabilité de mourir? ou ce sont les plus expérimentés qui ont plus de probabilité de mourir? Où pareil?

J’ai la théorie du seuil de risque acceptable constant que dit ceci:

Quoi qu’elle soit ta formation et ton expérience t’as un seuil de risque acceptable constant. Plus de formation ou expérience ne t’amènera pas à réduire le risque en te cantonnant dans un terrain de jeu donné. Plus de formation ou expérience t’amènera à élargir ton terrain de jeu (plus difficile, plus haut, plus incertain…) en maintenant toujours le même niveau de risque acceptable à tes yeux.

En revanche, d’autres aspects qui n’ont rien à voir avec la pratique sportive, peuvent te faire changer ton seuil de risque acceptable (avoir des enfants, la chute d’activité dopaminergique due à l’age… etc).

Évidemment seuil de risque acceptable et accepté est directement proportionnel à la probabilité de mourir à chaque moment donné.

La mortalité moyenne de la population de montagnards n’est qu’une moyenne de la probabilité de mourir de chacun des pratiquants qui dépend à son tour du seuil de risque acceptable pour chacun.

L’ensemble de risque acceptables pour une population donnée suit probablement une courbe de Gauss. Cette courbe peut se déplacer à droite ou à gauche, se faire plus ample ou plus étroite, selon les époques et les géographies, dépendant d’éléments sociaux qui, à nouveau, n’ont strictement rien à voir avec la pratique sportive.[/quote]

Posté en tant qu’invité par AMDEC:

C’est la loi française : Obligation de qualification http://legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=70CBCE2EACCED122F9FB703CAB29E012.tpdjo04v_2?idSectionTA=LEGISCTA000006167038&cidTexte=LEGITEXT000006071318&dateTexte=20091228

L’enseignement du ski ne fait pas partie des prérogatives du guide http://www.sports.gouv.fr/IMG/html/A930510.html

De façon similaire, un moniteur de ski ne peut pas enseigner les techniques d’alpinismes ou d’escalades.

Ça c’est parfaitement vrai.

Ça c’est parfaitement faux puisque le guide peut encadrer (et enseigner) le ski « de montagne » et il le fait souvent au sein des stations en utilisant les remontées pour accéder aux zones hors-pistes. Il peut même passer du temps à de l’initiation (pour tester ses clients par ex) sur les pistes. Donc même s’il ne peux pas prétendre à être inscrit en école de ski, la différence est mince, ses prérogatives sont bien supérieures et surtout bien plus étendues que celles du moniteur. Sa formation en ski n’est pas ridicule, la sélection au proba encore moins.

Ça c’est parfaitement vrai, le moniteur n’a aucune prérogative en matière d’alpinisme.

B.A.

Posté en tant qu’invité par stat:

[quote=« Max421, id: 968498, post:8, topic:94620 »]Laissons les travailler eux-même la question du risque et décider ce qu’il souhaitent faire. Ils ont un syndicat professionnel dont c’est l’un des rôles essentiels.

Et occupons nous de la gestion de notre risque en tant que pratiquant amateur, il y a déjà suffisamment de boulot sur cette question…[/quote]

Je ne suis pas tout à fait d’accord, on ne considère pas que les pilotes d’avions (ou leur syndicats) sont responsables de la gestion du risque aérien et que la société (ceux qui montent dans les avions) n’as pas à s’en méler.

Pour ce qui est de l’expertise, il me semble que tant que l’on essaye d’avoir une réflexion cartésienne et transparente, on a le droit d’aborder tous les problèmes.

Le tabou sur le sujet est peut être d’ailleur une partie du problème.

Il me semble que le BE ski peut emmener en ski de rando (1 jour max)… à vérifier.