Posté en tant qu’invité par Zip:
La première fois que j’ai entendu parler de Patrick c’était dans Alpi Rando l’article titrait :
Une nouvelle étoile est née … Patrick avait èchapé a la mort miraculeusement après une chute de 800 mètres dans les Alpes.
On connait tous ces enchainement express qui surprenaient tout le monde, en son hommage allez donc refaire Luna Bong en solo et en … Super Guides !! Ceux qui ont eu la chance d’êtres doublé par lui dans une voie mytique du Verdon on pu aprécier de près sa simplicité et sont humilité …
Salut l’artiste !
ZIP
L’alpiniste français Patrick Berhault se tue dans les Alpes suisses (29/04/2004)
GRENOBLE (AFP) L’alpiniste Patrick Berhault, 47 ans, parti le 1er mars « réaliser un rêve de grimpeur » en enchaînant les 82 sommets alpins de plus de 4.000 mètres, a été retrouvé mort jeudi après une chute de 600 m dans les Alpes suisses. Il venait de gravir le 66ème 4.000 m de son expédition.
« Gravir tous les 4.000 des Alpes, ça a été le fantasme de certains alpinistes sur une vie. Avec Philippe, on avait envie de vivre ça en un seul voyage », avait-il déclaré à l’AFP.
Mercredi matin, Patrick Berhault et Philippe Magnin avaient quitté le Mischabeljosh Bivouac à 3.851 m afin d’enchaîner 4 cîmes de plus de 4.000 dans la journée : le Taeschhorn (4.491 m), le Dom (4.545 m), le Lenzspitze (4.294 m) et le Nadelhorn (4.327 m). Ils avaient laissé leurs skis qui devaient être récupérés par deux amis guides pour les apporter au prochain bivouac.
Patrick Berhault avait longuement parlé au téléphone avec le directeur des rédactions du groupe Glénat presse, Jean-Michel Asselin.
Il avait chaussé les crampons et marchait en tête sur une arête de 3 km. Lors de sa progression, une corniche s’est effondrée sous son poids, le précipitant dans le vide alors que la visibilité était mauvaise.
Il était 11h20 et l’alpiniste était à 4.400 m d’altitude. Les deux hommes n’étaient pas encordés sur cette arête, technique mais sans problème pour des alpinistes de tel niveau. Les alpinistes de haut niveau rechignent à s’encorder car cela ralentit la marche et une corde peut entraîner un compagnon de cordée dans le vide.
Le corps de Patrick Berhault, père de deux filles âgées de 13 et 17 ans, a été retrouvé à 3.800 m jeudi matin.
Plutôt petit de taille, Patrick Berhault était immensément respecté dans le milieu de l’alpinisme. C’était un homme souriant, affable, humble, disponible qui avait montré à plusieurs reprises qu’il n’était pas obligatoire de se rendre en Himalaya pour vivre de belles choses en montagne.
« Il aimait toutes les montagnes du monde, mais les Alpes, c’était son jardin, il les avait traversées de long en large », explique Jean-Michel Asselin.
« Sur le plan physique et de l’endurance, il était un martien », a ajouté M. Asselin qui l’avait accompagné sur l’Everest.
Guide de haute montagne, professeur à l’Ecole nationale de ski et d’alpinisme de Chamonix (Haute-Savoie), il était connu pour sa grande prudence en montagne. Il avait espéré gravir les 82 sommets en 82 jours, mais avait renoncé à cause des conditions météo. « On ne va pas se mettre une telle pression sur un parcours montagne, ce serait dangereux », avait dit Patrick Berhault.
Spécialiste des voies très difficiles, il s’était fait connaître du grand public en enchaînant 22 sommets mythiques des Alpes, gravis avec différents amis alpinistes, en partant en août 2000 de la Slovénie pour terminer son périple en février 2001 à Menton (Alpes-Maritimes).
Avec Philippe Magnin, il avait réussi en février 2003, depuis un camp de base à 3.850 m installé pendant 9 jours sur une paroi du versant sud (italien) du massif du Mont-Blanc, à gravir les 8 plus belles voies glacières du massif par des températures avoisinant les -25°, ce qui constitue probablement leur plus bel exploit, récompensé par le « Cristal 2003 » décerné par la Fédération française de la montagne et de l’escalade (FFME).
©AFP