Mort de Heinrich Harrer

Posté en tant qu’invité par Boris:

Heinrich Harrer est mort aujourd’hui à lâge de 93 ans…
Il était un des 4 vainqueurs de la "Face Nord de l’Eiger en 1938, avec, Heckmair Kasparek et Vogt.

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=6366868&cKey=1136656550000

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

Boris a écrit:

Heinrich Harrer est mort aujourd’hui à lâge de 93 ans…
Il était un des 4 vainqueurs de la "Face Nord de l’Eiger en
1938, avec, Heckmair Kasparek et Vogt.

« vainqueurs »…
et qui a perdu? l’eiger? Le match était serré?
qu’est-ce qu’on gagne en tant que vainqueur?

je suis toujours effaré du vocabulaire va-t-en-guerre que l’on emploie pour decrire des expéditions en montagne: vaincre, conquérir, à l’assaut de, attaquer… On en est pourtant plus à l’époque de la « montagne nationaliste ».

La montagne, c’est l’ennemie??

Posté en tant qu’invité par pol:

il faut resituer cet aventure alpine dans le contexte de l’époque.
les choses ont changé depuis c’est vrai.
allez!
bonne année 2006 et bonnes grimpes

Posté en tant qu’invité par Cedric:

Michel,

Je comprends ton « indignation » devant ce terme (je ne le trouve moi aussi pas très indiqué, reliquat d’une autre époque et d’un autre contexte).

Toutefois, il me semble que ce post n’est pas le bon pour faire un procès à la dialectique montagnarde.

On parle quand même d’un grand alpiniste qui vient de mourrir.
Si tu veux en parler, on t’écoute.
Si tu veux parler d’autres choses, ouvre un autre post.

Sans agressivité et A+

Cédric

Posté en tant qu’invité par christophe:

Grand alpiniste, peut être, mais adhérent au parti Nazi, quand même.

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

Je comprends ton « indignation » devant ce terme (je ne le trouve
moi aussi pas très indiqué, reliquat d’une autre époque et d’un
autre contexte).

je ne suis ni indigné, ni ne fais de procès. c’est juste une reflexion que je fais. Et ce n’est meme pas une question de contexte historique puisque encore aujourd’hui on te dit que l’on prépare « l’assaut » du makalu:
http://www.meteofrance.com/FR/actus/evenement/article.jsp?docid=19600

rien à voir avec la personalité de HH.

Mic’hel, pas agressif du tout non plus

Posté en tant qu’invité par fred:

sur france info : il était un vainqueur de l’eiger avec prononciation : leger…

C’est comme washington ils diront bientôt vachingueton…

la culture des journalistes est grandiose… ce qui permet d’être toujours critique sur ce qu’on entend ou qu’on peut lire

Posté en tant qu’invité par Flo:

Il a aussi réussi une épopée assez extraordinaire au travers de l’ Himalaya, après une première évasion ratée , pour finalement rester 7 ans à Lhassa. C’ était, quand même, avec son compatiote les seuls européens à pouvoir résider aussi longtemps à Lhassa, à cette époque. Il a su aussi devenir un grand ami du Dalaï Lama et de sa famille.
Son livre 7 ans au Tibet est passionnant.

Posté en tant qu’invité par GetReal:

christophe a écrit:

Grand alpiniste, peut être, mais adhérent au parti Nazi, quand
même.

Fallait que cet argument sorte… Quelles étaient les chiffres?? Un Francais sur quatre aurait activement collaboré durant le deuxieme guerre…? Autant pour les donneurs de lecon…

Posté en tant qu’invité par Thierry:

la réflexion nulle qui manquait à ce fil…

Posté en tant qu’invité par Phil:

Il était inscrit au parti national-socialiste comme la majorité des sportifs de haut niveau de l’époque.

Avaient-ils la possibilité de refuser? Pas plus que les sportifs soviétiques ne pouvaient se passer du parti communiste.

Alors attention à l’amalgame (déjà commis par JM Asselin dans un article de Vertical):
inscrit ne veut pas dire être nazi.

Posté en tant qu’invité par Thierry:

merci Phil pour cette excellente remarque qui remettra les pendules à l’heure chez certains

au fait :

amalgame (déjà commis par JM Asselin dans un article de Vertical)

ha bon ?
décevant

Posté en tant qu’invité par Pierrre:

Phil a écrit: (en substance)
:

inscrit ne veut pas dire être d’accord

Certes.
Par exemple, je suis inscrit au CAF…
Attention à l’amalgame.

Posté en tant qu’invité par gaston:

Idéologie et alpinisme peuvent parfois aller ensemble.
Je ne dis pas que c’est bien.
Navaro et Rabada, par exemple : c’était une cordée de grimpeurs espagnols tout ce qu’il y a de plus fachiste. Leur devise : ne jamais s’avouer vaincu, grimper jusqu’au bout, vaincre (la paroi) ou mourir.
Ils ont ouvert des premières fantastiques, avec une folle audace, et JAMAIS il n’ont renoncé, et un jour, ils sont tombés.
Leur histoire m’a toujours fait froid dans le dos.

Posté en tant qu’invité par Francois:

D’après ce que j’en sais, il est vraisemblable que Harrer s’est inscrit au parti nazi d’une part parce que « ça se faisait » en ce temps là, et d’autre part, parce que ça lui facilitait les choses du point de vue de la montagne.
Un peu comme ceux qui s’inscrivent au CAF pour profiter de l’assurance et des réductions dans les refuges…
Il est facile de juger avec le recul de l’Histoire, 65 ans plus tard, mais quand on est pris dans la tourmente des évènements, c’est autre chose.

Posté en tant qu’invité par Phill:

Whouahh

Gaston, je suis hérissé par ce que tu écris…

Ernesto Navarro et Alberto Rabadà étaient de fantastiques grimpeurs dont le niveau était proprement extraordinaire pour l’époque; l’isolement de l’Espagne fit que l’on parla d’eux bien plus tard.

ILS NE SONT JAMAIS TOMBÉS. Mais sont morts de froid et d’épuisement à l’Eiger.

Quant à cette accusation de « fachisme » - je te signale qu’on écrit fascisme (de fasci, faisseaux en italien) ça relève quasiment de la malveillance; jamais entendu parler de ça!
Une vérif sur Google, une autre sur Wikipedia (en espagnol) que je vais d’ailleurs traduire parce qu’ils sont trop méconnus en France ne donnent rien.
OK, ce n’est pas suffisant.
Mais il faut avoir connu l’Espagne de Franco pour savoir que comme dans toutes les dictatures, il pouvait se faire que les gens n’aient pas beaucoup le choix.

Donc s’ils étaient franquistes actifs (et non fascistes), avec du sang sur les mains, qu’on le dise, références à l’appui. Et il faut se souvenir que le camp d’en face était tout aussi sanglant…

Mais si ce n’est pas le cas, pourquoi les salir?

Ceux qui connaissent leur voies mettent chapeau bas.

PS: Lionel Terray est tombé, Patrick Bérhault aussi; z’étaient « fascistes », peut-être?

PS 2 : un refuge et 2 sommets de 3000m portent leurs noms dans les Pyrénées.

Posté en tant qu’invité par Pierrre:

Euh …Navarro et Rabadà, certes héros de l’histoire pyrénéistes et cantabrique réunies, dont les voies forcent le respect ( y parait, j’ai pas été …) étaient de bons franquistes pur jus , viva la muerte et tout le bastringue…
Quant au " camp d’en face", il avait déja été liquidé à l’époque où les deux compères exerçaient leurs talents (pas par eux, hein…) .

Assimiler franquisme et fascisme est un autre débat ( Pour moi il n’y a qu’un pas entre les deux, et il a été allègrement franchi…)

Il ne s’agit pas de salir leur mémoire, pas plus que celle d’Harrer lorsqu’on rappelle son adhésion au parti national-socialiste ( je n’ai pas écrit " au nazisme"…), simplement de rapporter des faits.

Posté en tant qu’invité par balthazar:

Moi ce terme ne me choque pas, ce serait plus ta réaction qui me surprendrait. Je trouve au contraire que le terme de « vainqueur » peut être très approprié, gravir la face Nord de l’Eiger, à cette époque, est celon moi un véritable combta, combat contre le froid, contre les éléments, contre soi, sa motivation. Je doute que chaque moment de l’ascension ait été une véritable partie de plaisir, Harer a dû « surmonter » bien des difficultés (pas seulement techniques), sa réussite est une sorte de victoire à mon sens.

Posté en tant qu’invité par gaston:

je te concède qu’ils étaient franquistes et non fachistes (ou fascistes).
Quand à leurs voies, elles sont fantastiques d’audace, donc fantastiques tout court, l’alpinisme étant quand même une question d’audace, non ?
Et leur idéologie n’est pas étrangère à leur audace : c’est un avis personnel.
c’est justement ce qui me fait « froid dans le dos », comme je l’ai écris dans mon post précédent.

Posté en tant qu’invité par Phill:

Alors là, mon cher Gaston, vaste débat!

Les chinois considèrent, contrairement à nous, que le courage n’est pas une qualité intrinsèque mais relève du « potentiel de situation ».

Alors, est-ce que l’idéologie rendrait courageux? Rien n’est moins sûr… Les exemples d’idéologues lâches abondent !

Quant à Rabadà & Navarro, on peut penser que leur mental faisait , en sus de leurs dons physiques, la différence.

C’est cette organisation mentale qui explique le fait que certains soient « au delà »; alpinistes de pointe, pilotes de FI, champions d’exception ont exploré des zones du cerveau qui nous sont inconnues. Ou ils avaient tout simplement les connexions à la naissance.

Quant à leurs motivations profondes, bien malin qui les connait… Donc, l’idéologie…