Monter droit dans la pente

Posté en tant qu’invité par davidB:

Bonjour,

Je voudrais savoir :
Quand vous êtes obligé de monter droit dans une pente raide (passage technique par exemple) vous prenez plutôt appui sur les bâtons en vous servant de l’ensemble poignée/dragonne, ou bien votre technique c’est plutôt de faire un appui sur le haut de la poignée avec la paume de la main ?

Et si votre appui est sur le haut de la poignée, est-ce que la forme de celle-ci a une importance ou non ?
Est-ce un critère de choix de bâtons?

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Pour ce genre de passage, je mets les bâtons derrière moi, pour m’éviter de reculer. Je mets la paume des mains sur le sommet des poignées.
Si tu tiens les bâtons devant, par la poignée et la dragonne, tu n’as que ta force musculaire pour te retenir. En les tenant derrière, tu as toute la structure du bâton qui t’empêche de reculer.

Et non, pour moi, ce n’est pas un critère de choix. Ces passages sont courts, donc ca ne dure généralement que quelques secondes. Mes cirtères portent plutôt sur la longueur, la forme de la pointe, celle de la rondelle, et le poids de l’ensemble.

Posté en tant qu’invité par Septik:

C’est vrai qu’il y a plein de critères à prendre en compte. Avec l’expérience, tu choisis ta solution.
Pour ma part, je suis à fond sur les dragonnes et travaille depuis loin devant jusque loin derrière en alternatif ou en simultané selon les cas. J’ai des bâtons de fond en 140 pour une taille de 173.
Ceci dit, parfois, comme au grand Mont dimanche dernier , tu peux avoir la technique que tu veux, tu prends peur. On était comme sur une vitre!!!

Posté en tant qu’invité par Pave:

Il y des formes de poignees inadaptees pour pousser longtemps en les tenant dans le creux de la main par le sommet. Le plus penalisant c’est quand la tete de la poignee est tres petite. Pour ma part, j’ai bricole des poignees de ski de piste pour avoir un bon appui par dessous quand je tiens le baton normalement (petite montee et descente) et pour le tenir confortablement par le haut dans les montees plus raides. Ca se fait tres bien avec une ponceuse a bande qui tourne lentement (tres important, sinon ca brule tout et c’est foutu)
.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Appui sur le haut de la poignée. Pas seulement en passage raide, mais quasiment toujours en traversée. C’est beaucoup plus efficace et confortable et beaucoup moins fatiguant.

Posté en tant qu’invité par Pave:

Exact, surtout vrai pour le baton aval quand le devers est important.
Quand une telle traversee est tres longue et reguliere, ca vaut le coup de regler un baton plus long que l’autre. C’est encore plus confortable .

Francois a écrit:

Appui sur le haut de la poignée. Pas seulement en passage
raide, mais quasiment toujours en traversée. C’est beaucoup
plus efficace et confortable et beaucoup moins fatiguant.

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Il y des formes de poignees inadaptees pour pousser longtemps en les tenant dans le creux de la main par le sommet.

Quand une telle traversee est tres longue et reguliere, ca vaut le coup de regler un baton plus long que l’autre. C’est encore plus confortable .

Mouais. Ca reste du bricolage, pour faire au mieux avec ce qu’on a.
Tout ça ne me fera pas renoncer à mes batons réglés à 1,60m, résolvant tous ces problèmes d’un coup :

  • pour monter raide droit dans la pente, je mets les dragonnes comme en ski de fond (le haut de la dragonne passe sur la paume et entre les doigts et le pouce), ce qui me permet de tirer dessus sans faire l’effort de serrer la poignée, on gagne du rendement.
  • pour les traversée en neige dure, dragonne ou non pour le baton aval (ça dépend si il y ades conversions souvent ou non), et je tiens le baton amont par le milieu (mousse + rondelle de baton au bas de la mousse pour l’appui, formant une sorte de poignée intermédiaire).
  • sur une trace normale, 1,60m me permet aussi degagner en rendement, car on peut pousser sur les batons en gardant l’angle bras - avant bras autour de 90°, zone offrant le meilleur rendement (comme en ski de fond).

C’est juste à pied droit dans un couloir à 40° et plus que je réduis les batons à 1,40m ou moins, car il faut compenser l’enfoncement des pieds.

Le problème des batons d’1,60m, c’est que par temps froid, on a une onglée plus vite (comme en ski de fond). Il faut donc soit les réduire de 15cm le temps de chauffer au début, soit mettre des gants plus chauds, soit bourriner plus pour chauffer plus, soit les réduire toute la montée si on ne peut pas bourriner ou si les gants chauds ne suffisent pas.

Posté en tant qu’invité par Pave:

Oui et non… ton systeme est est optimum pour le sas que tu cites, c’est sur (quoique, je ne pourrais jamais pousser sur des perches aussi longues…). Regler les batons a des longueurs differentes facilite bien les choses dans certains cas puyisqu’il permet soit d’autiliser les deux poignees 'mormalement" soit les deux par le sommet, tout en laissant la possibilite de garder les dragonnes en place.
Pour moi, ce n’est pas un bricolage inutile, mais ca vient certainement du fait que la montee est mon point faible… je ne peux pas me payer le luxe des pas optimiser mon effort, meme si ca me coute un arret-reglage, je sais que j’y gagne en rendement.

Bubu a écrit:

Mouais. Ca reste du bricolage, pour faire au mieux avec ce
qu’on a.

Posté en tant qu’invité par davidB:

Francois a écrit:

Appui sur le haut de la poignée. Pas seulement en passage
raide, mais quasiment toujours en traversée. C’est beaucoup
plus efficace et confortable et beaucoup moins fatiguant.

En fait, oui. En traversée, suffisamment raide, je fais des appuis sur le sommet de la poignée du bâton aval,. Donc j’aime bien avoir un haut de poignée plutôt « confortable ». Et d’autre part à chaque conversion j’aime bien procéder aux changements suivants :

La main amont, qui se retrouve à l’aval, passe de la poignée au sommet du bâton, et inversement la main aval passe à l’amont.
Si je considère seulement le mouvement du passage de la tenue à pleine main à l’appui et le mouvement inverse (c’est à dire pas pour tenir le manche du bâton), je trouve que les formes ou empreintes pour les doigts de la poignée, qui peuvent être reposantes à la descente sont gênantes à la montée, surtout avec les gants. Bon quand il n’y a pas des conversions trop fréquentes, ça va, sinon ça finit par devenir exaspérant. Avez-vous des solutions ?

Donc la forme des poignées est quelque chose qui m’importe et comme je vais me racheter des bâtons, je prends des avis.
Merci

Sinon, pour Bubu, je vois mal du haut de mes1,62m prendre des bâtons de 1,60m. :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Pave:

La marque des doigts ne me gene pas, ni l’appui en dessous. Ca me permet de pousser bien sans trop crisper la main. Par contre, si la partie superieure de la poignee est beaucoup trop large, avec des angles, c’est pas confortable du tout pour la mettre au fond de la paume. Si elle est trop petite non plus. Par contre quand on arrive a l’ajuster, ca permet 3 facons de pousser tres efficaces : les 2 dont on a parle (a pleine main et par le sommet, mais en plus une position intermediaire avec le pouce seulement au dessus de la poignee. Cette possibilite est tres interessante justement dans les conversions pour passer sans a-coup d’une a l’autre.

davidB a écrit:
Et d’autre

part à chaque conversion j’aime bien procéder aux changements
suivants :

La main amont, qui se retrouve à l’aval, passe de la poignée au
sommet du bâton, et inversement la main aval passe à l’amont.
Si je considère seulement le mouvement du passage de la tenue à
pleine main à l’appui et le mouvement inverse (c’est à dire pas
pour tenir le manche du bâton), je trouve que les formes ou
empreintes pour les doigts de la poignée, qui peuvent être
reposantes à la descente sont gênantes à la montée, surtout
avec les gants. Bon quand il n’y a pas des conversions trop
fréquentes, ça va, sinon ça finit par devenir exaspérant.
Avez-vous des solutions ?

Donc la forme des poignées est quelque chose qui m’importe et
comme je vais me racheter des bâtons, je prends des avis.
Merci

Sinon, pour Bubu, je vois mal du haut de mes1,62m prendre des
bâtons de 1,60m. :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par davidB:

J’ai déjà fait le réducteur de tête…

… de bâton.
Hé ! qu’est-ce que vous allez croire d’autre ?

Je n’avais pas de ponçeuse à bande, j’ai opéré avec une bête de râpe. Mais la tête du bâton avait une structure alvéolaire, alors le résultat c’est bof !
Du coup après le premier bâton j’ai abandonné ma carrière de réducteur de tête.

Par conséquent je me méfie un peu. Je ne voudrais pas retourner dans la carrière quand mes vieux bâtons ne seront plus, et me retrouver dans une situation similaire à la précédente quand ils seront remplacé par une paire de nouveaux.

Pave a écrit:

Il y des formes de poignees inadaptees pour pousser longtemps
en les tenant dans le creux de la main par le sommet. Le plus
penalisant c’est quand la tete de la poignee est tres petite.
Pour ma part, j’ai bricole des poignees de ski de piste pour
avoir un bon appui par dessous quand je tiens le baton
normalement (petite montee et descente) et pour le tenir
confortablement par le haut dans les montees plus raides. Ca se
fait tres bien avec une ponceuse a bande qui tourne lentement
(tres important, sinon ca brule tout et c’est foutu)
.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Pave:

J’en ai bidouille plusieurs et je ne suis jamais tombe sur un truc aussi sophistique. L’appui du dessous est souvent allege par des stries evidees, mais le haut… j’ai jamais vu!

davidB a écrit:

Je n’avais pas de ponçeuse à bande, j’ai opéré avec une bête de
râpe. Mais la tête du bâton avait une structure alvéolaire,
alors le résultat c’est bof !

Posté en tant qu’invité par ;0):

Vous avez de ces soucis! C’est incroyable…Mais ça fait du bien dans ce monde qui part en vrille…et au bâton vous pouvez lui attacher une carotte avec un fil dans les pentes raides;0)

Posté en tant qu’invité par davidB:

;0) a écrit:

au bâton vous pouvez
lui attacher une carotte avec un fil dans les pentes raides;0)

Quelle est la longueur optimale du fil ? :-}

Posté en tant qu’invité par Pave:

Est-ce que ca marche aussi avec une patate? A moins que la carotte. soit livree avec les peaux de phoques…

davidB a écrit:

;0) a écrit:

au bâton vous pouvez
lui attacher une carotte avec un fil dans les pentes
raides;0)

Quelle est la longueur optimale du fil ? :-}

Posté en tant qu’invité par énrico:

Le principe de base, en montant tout droit dans une pente raide, c’est de se servir de ses batons pour pousser et s’équilibrer, en avançant à petits pas, mais surtout en dosant bien le poids du corps nécessaire sur les skis, poids que l’on essaye d’appliquer au maximum sous les pieds, voir sous les talons, de manière à ne pas repartir en arrière , et à conserver l’accroche des peaux. Si l’on appuie trop sur les batons, en général, on perd trop d’appui et d’adhérence des peaux sous les pieds, et on repart en arrière. Idem bien évidemment si on se penche en avant en appuyant sur les batons, défaut assez souvent constaté chez pas mal de monde dans un passage technique de ce genre, et qui se solde par un retour à la case départ.
Un petit test amusant est de prendre une pente qui se redresse de plus en plus, et de voir celui qui arrive le plus haut face à la pente ,sans repartir en arrière par perte de l’adhérence des peaux.

Posté en tant qu’invité par davidB:

énrico a écrit:

Le principe de base, en montant tout droit dans une pente
raide, c’est de se servir de ses batons pour pousser et
s’équilibrer, en avançant à petits pas, mais surtout en dosant
bien le poids du corps nécessaire sur les skis, poids que l’on
essaye d’appliquer au maximum sous les pieds, voir sous les
talons, de manière à ne pas repartir en arrière , et à
conserver l’accroche des peaux. Si l’on appuie trop sur les
batons, en général, on perd trop d’appui et d’adhérence des
peaux sous les pieds, et on repart en arrière.

Je ne dirais pas tout à fait les choses comme toi. Droit dans la pente, je marque bien la pression sur le ski, et donc sur la peau en portant rapidement le poids du corps sur le ski avant. Je porte rapidement le poids du corps pour avoir un effet dynamique qui augmente l’accroche. Je plie très légèrement davantage le genoux pour faire ce mouvement.
Mais quand je dois avancer le ski arrière et que je suis en limite de tenue, c’est à ce moment là que j’appuie fortement sur le haut du bâton.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Loulou:

Tout à fait d’accord avec toi ! c’est de la mécanique pure ! Une poussée perpendiculaire aux skis, donc le cul bas et en arrriere, en avancant à chaque pas les skis le plus loin possible. Si on arrive à bien maîtriser cette technique, la forme des batons et de leur poignée n’est que secondaire. Après plus de 40 années de rando dans les mollets, c’est sur,: on maitrise !! Amicalement

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Francois:

Il y a aussi un truc pas mal, pour ne pas glisser en arrière, c’est d’avoir des peaux en bon état.
Ne me remerciez pas, c’est un conseil gratuit.

Posté en tant qu’invité par Pave:

Tout a fait vrai, logique, verifiable, etc… L’adherence est max si la pression est max, la pression est max si la poussee est perpendiculaire au ski, la poussee perpendiculaire n’est possible qu’en faisant des petits pas et en minimisant la poussee « horizontale » sur les batons.
Cependant, il se trouve qu’il y a une limite, l’homme se plait dans une situation verticale (ou quelquefois legerement en avant), d’ou l’utilisation de cales, ce qui devraient avoir un effet negatif…contre toute logique.
A mon avis, c’est ce qui explique qu’on utilise quand meme les batons et les cales contre la logique. Sans compter sur les aspects « reflexe » si difficiles a raisonner: glisser en avant on sait faire, en arriere… on aime moins.
énrico a écrit:

Le principe de base, en montant tout droit dans une pente
raide, c’est de se servir de ses batons pour pousser et
s’équilibrer, en avançant à petits pas, mais surtout en dosant
bien le poids du corps nécessaire sur les skis, poids que l’on
essaye d’appliquer au maximum sous les pieds, voir sous les
talons, de manière à ne pas repartir en arrière , et à
conserver l’accroche des peaux. Si l’on appuie trop sur les
batons, en général, on perd trop d’appui et d’adhérence des
peaux sous les pieds, et on repart en arrière. Idem bien
évidemment si on se penche en avant en appuyant sur les batons,
défaut assez souvent constaté chez pas mal de monde dans un
passage technique de ce genre, et qui se solde par un retour à
la case départ.
Un petit test amusant est de prendre une pente qui se redresse
de plus en plus, et de voir celui qui arrive le plus haut face
à la pente ,sans repartir en arrière par perte de l’adhérence
des peaux.