Montagne et grossesse

Posté en tant qu’invité par mumu:

Y a t-il des restrictions a aller en montagne (rando, alpinisme)durant la grossesse ?
Je ne compte pas aller faire les Drus a 7 mois de grossesse, mais peut t’on encore faire qq virees raisonnables sans trop prendre de risques ?
Certaines femmes , sur ce forum, ont sans doute eu deja cette experience, je serais tres interesse par leur avis et leur propre experience.
Ont-elles continuer a aller en montagne pour des objectifs plus cool que d’habitude ou bien ont-elles tout arrete ?
L’effort a la montee sur un simple sentier, est-il a proscrire totalement ?
Les secousses a la descente deviennent-elles dangereuses ?
Jusqu’a combien de mois peut-on encore faire qq chose sans que cela ne presente un risque ?
merci pour vos conseils.

Posté en tant qu’invité par albert:

On est en novembre si vous êtes à sept mois ça nous met grosso modo le terme en janvier. Il serait beau que bébé naisse au cours d’une ballade hiverale au détour d’un sentier. Pourquoi pas entre un âne et un boeuf dans la crèche improvisée de la première ferme rencontrée ? Accoucher dans des conditions précaires, ce n’est pas très recommandé, c’est vivre une expérience que des femmes ont subi pendant sans doute plusieurs millions d’année. Est-ce que monsieur sera présent au cas où et saurait-il adopter le bon comportement ? (laisser faire la nature, ne pas couper le cordon, mettre en sécurité au chaud, alerter ) Le mieux, c’est de vous écouter et d’écouter bébé ! votre corps et bébé savent bien vous montrer les limites à respecter pour ne pas vous mettre en danger et vous prévenir à l’approche de la naissance . je vous souhaite quelques mois après… de belles ballades avec papa portant (à son tour) bébé sur le dos.

Posté en tant qu’invité par Bertrand:

Agnès a encore fait du ski de rando jusqu’au 6ème mois (raid à travers la Chaine du Liban, surement une première…), ensuite de la rando à raquette, puis à pied, et enfin à pied à plat (notre Cécile est née le lendemain d’une belle ballade sur quelques bisses valaisans…). C’est clair que le rythme et le dénivellé ont diminué régulièrement, mais le corps indique rapidement ce qu’il accepte. Pour l’escalade, le vélo et la course à pied, elle avait arrêté un peu plus tôt mais il est vrai que c’était le plein hiver. Autant que le souffle, ce qui génait à la fin était de ne plus voir ses pieds pour cause de ventre proéminent…

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Ben dis-donc il n’ya pas beaucoup de consoeurs pour t’aider de leur expérience.
N’aurions-nous sur parmi les dames de ce forum que des Jeannes d’Arc et des Chevaliers d’Eon?

J’ai entendu parler il y a quelques années d’une femme qui avait soloé la face N de l’Eiger à son sixième mois de grossesse. Ca signifie que c’est faisable, pas nécessairement que c’est intelligent…
Si elle avait choisi le solo, c’est peut-être qu’à un certain moment le premier problème sera de rentrer dans un baudrier.

Je pense aussi que ce sont tes propres sensations qui te diront jusqu’où tu peux aller. Dans les dernières semaines, tout effort intense et/ou prolongé n’est manifestement plus un plaisir. Et auparavant, le mieux avant de partir pour un raid de cinq jours en autonomie est de te tester, suivant où tu habites, dans une rue à forte pente (quelques AR) ou, à défaut, dans une cage d’escalier: forme physique, chocs, mais aussi équilibre avant-arrière, qui a l’air de poser problème et qui sera crucial en descente.

En cas de grossesse normale, le foetus est bien accroché, et les chocs sont très relatifs pour lui. Les médecins seront toujours plutôt alarmistes. Une de mes amies a été condamnée au repos forcé dès le quatrième mois à cause d’une petite alerte. Au final, le bébé était si bien à l’intérieur qu’ il a fallu trois tentatives de déclenchement hormonal pour la délivrer!
Pas mal de médecins et autres psys pensent qu’un foetus exposé de façon répétée à un stress important de la mère en subira des conséquences plus tard. Mieux vaut donc éviter les situations trop engagées - Drus entre autres :slight_smile:

Bonnes balades et bienvenue par avance au pitchoun!

Posté en tant qu’invité par Francois:

« J’ai entendu parler il y a quelques années d’une femme qui avait soloé
la face N de l’Eiger à son sixième mois de grossesse. Ca signifie que
c’est faisable, pas nécessairement que c’est intelligent… »

Peut-on considérer que c’est du solo??? Ca se discute…

Posté en tant qu’invité par Francois:

Pour répondre à la question, il me paraît tomber sous le sens qu’il n’est pas bien malin de pratiquer des sports dit « à risques » lorsque l’on est enceinte. Ceci dit, ce n’est qu’une opinion. Je ne suis pas médecin et je n’ai jamais été enceinte, alors…Mais le mieux n’est-il pas de poser la question à un médecin?

Posté en tant qu’invité par Thomas:

Salut, j'avoue etre un peu sur le cul, mais bon je suis pas medecin...Le gamin souffre peut etre pas mais toi tu dois en chier des bulles non ? et avec ton bide tu peut encore fermer ton blouson ? A part ca fais gaffe quand meme parceque tu pourrais vraiment t'en mordre les doigts en cas de probleme. Ballade toi gentillement en foret et bon courage pour le mouflet.

Posté en tant qu’invité par Dom:

C’est le genre de question qui n’a pas de réponse unique parce que c’est à chacune d’estimer ses limites propres en la matière et de décider.
Du point de vue physiologique, il n’y a pas de contre-indication formelle à la montagne en période de grossesse comme il y en a pour la plongée par exemple.
Mais dans la mesure où le choix de la course implique BB autant que la mère, il peut être bon de prendre en compte, non pas les expériences de X ou Y à six mois de grossesse, mais plutôt les réponses aux questions suivantes : qu’est-ce que je fais si j’ai un problème en pleine montagne, en paroi, etc … quels risques suis-je prête à accepter pour BB et pour moi ? Le reste, càd la forme physique, l’équilibre chancelant, le poids du BB sur les muscles divers, la tension, la respiration haletante, etc etc etc … me semble du détail à côté.
Dans le même ordre d’idées, une démarche intéressante est une petite visite à un centre néonatal, histoire de voir pour du vrai ce que cela implique de naître avant terme. Un peu dur, me direz-vous, mais non mais non, c’est bien de comprendre pourquoi il faut 9 mois dans son palace pour qu’un BB soit parfaitement achevé dans toute sa complexité d’humain et que cette chance, il ne l’a qu’une fois …
Une fois ces questions métaphysiques résolues, on peut supposer que l’étendue des courses, haute ou moyenne montagne, sera mieux définie …

Bonnes courses, bonnes balades et bienvenue au petit d’homme …

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Ouf! Il aura fallu pousser loin la provocation pour avoir une première réaction féminine! Je n’aurais pas aimé que ça en reste là…

Evidemment l’« exploit » m’avait choqué. Et plus encore qu’il soit présenté comme tel.
Il ne faudrait pas pour autant tomber dans l’excès inverse, et enfermer d’office Future Maman dans un cocon. Une rando ou une coursette par grand beau stable dans une région bien desservie par les réseaux de téléphonie mobile ne pose pas plus de problèmes que d’avoir à prendre un ascenseur qui tombe en panne un jour sur trois pour aller à sa visite prénatale…

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Touché! Warf!!!

Question subsidiaire: dans ce cas, est-ce qu’un « solo » filmé par un hélico qui tourne 20m en arrière et tout un tas de cameramen vachés le long de la voie en est encore vraiment un?

Posté en tant qu’invité par Dom:

Il ne faudrait pas pour autant tomber dans l’excès inverse,
et enfermer d’office Future Maman dans un cocon. Une rando ou
une coursette par grand beau stable dans une région bien
desservie par les réseaux de téléphonie mobile ne pose pas
plus de problèmes que d’avoir à prendre un ascenseur qui
tombe en panne un jour sur trois pour aller à sa visite
prénatale…

… faut surtout laisser super future maman faire ce qu’elle sent …

Posté en tant qu’invité par lao-tseu@chinesemasters.com:

j’ai une amie qui a fait du ski de rando jusqu’au 6ème mois, mais elle s’est calmée après. Les 2 premiers et 2 derniers mois sont plus critiques apparemment?

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

J’ai continué la randonnée à pied jusque vers 6 mois et demi de grossesse, ensuite j’allais trop lentement et ça m’énervait de me faire doubler par des familles entieres …

La montée ne posait pas de problème particulier, j’avais la forme et j’en profitais pour me balader avec un sac allégé au profit de celui de mes compagnons, ce que je ne fais jamais d’habitude :slight_smile:

A la descente j’amortissais les chocs beaucoup plus que d’habitude, donc j’avais des courbatures dans les cuisses !!!
L’équilibre est un peu modifié : j’ai fait quelques glissades sur les fesses, mieux vaut préférer de bons sentiers.

Je m’imposais de faire beaucoup plus de pauses que d’habitude mais je n’en ressentais pas vraiment le besoin. L’avantage, c’est qu’à cause de ces pauses, j’ai pu observer pas mal d’animaux pendant cette période.

Ma fille est née en retard (naissance déclanchée) donc mes balades répétées n’ont pas conduit à une naissance prématurée. (Et même … elle a du se dire, pendant qu’elle meporte, profitons-en encore un peu plus, après il va falloir marcher
:slight_smile: , elle n’avait pas tort)

Bon, tout cela, c’est du cas par cas. Si tu dis que tu fais 1000 m de denivelé au médecin, il va te tirer les oreilles, même si d’habitude tu en fais 2000 et que tu as donc … considérablement réduit ton activité. Je pense aussi qu’il faut s’écouter plus que d’habitude, et ce n’est pas évident quand on a pour usage de se "dompter ".

Posté en tant qu’invité par martine:

C’est effectivement une question très personnelle de sentir de quoi on est capable physiquement en étant enceinte (je me déplace comme un hippopotame, ou je ne me suis jamais sentie aussi bien), de quoi on est capable techniquement indépendemment de la grossesse (je suis moyenne ou expérimentée ou très expérimentée) comment on appréhende les risques ou non risques physiologiques et sportifs (je suis très prudente ou raisonnable ou tête brûlée) et comment on veut vivre sa grossesse (partager avec BB, être respectée dans sa personalité de femme et pas seulement comme incubatrice ou vouloir vivre 9 mois de régime drastique pour le BB le + parfait- qu’il ne sera pas nécessairement).

C’est une bonne idée que d’avoir des avis d’autres femmes qui ont expérimenté cette situation mais un avis limité à un E-mail est trop bref que pour traduire comment chacune a vécu ses expériences.

La question se pose aussi pour d’autres sports.

C’est comme emmener des petits en montagne sur son dos dans un sac à dos adapté, à skis ou à pieds. A faire ou pas?

Personnellement je ne conseillerai jamais à une autre femme de faire ce que j’ai fait (qui était prudent, modéré et sage et avait l’assentiment de mon médecin) car interprêté par quelqu’un d’autre cela pourrait devenir imrudent et dangereux. Aussi je ne le raconte pas et garde pour moi et mes enfants ces souvenirs.

Prudence et bon sens, dans tous les cas, plaisir pour maman et BB aussi.

Posté en tant qu’invité par michel:

je ne sais pas s’il existe réellement de contre indication ou pas.
Par analogie, mon épouse a été interdite de saut en parachute durant sa grossesse pour cause de choc trop violent à l’ouverture du parachute. Pour avoir essayé aussi (à plusieurs reprises, snif…) le vol non désiré en escalade, je peux vous dire que cela procure le même type de choc que le parachutisme. Cela ne doit pas être très bon pour bébé…

Posté en tant qu’invité par Caro:

Pas d’expérience personnelle, mais ma mère faisait encore du ski de fond à fond la veille de ma naissance! Le soir même, elle a commencé les contractions et je suis née à 16.30 le lendemain. Je sais pas si c’est pour ça que je fais tant de montagne maintenant. Mais je crois que si la mère est bien dans sa tête grâce au sport, alors le bébé est bien aussi. Si la mère se prive, le bébé le ressent, et c’est bien ni pour l’un, ni pour l’autre. En plus, ça lui fait prendre l’air, il s’oxygène en même temps, il a du plaisir parce que maman a du plaisir. Et puis pour la rando, il y a toujours le risque de la chute, mais encore faut-il tomber sur le ventre, et à moins de faire du snowboard, ça n’arrive pas souvent. Trop de femme enceinte assimile ça à une maladie. Et puis, dans nos pays, ont fait trop attention à ça, alors que dans d’autres pays, les femmes vont quand même travailler dur…la vie continue et c’est pareil pour nous!

Posté en tant qu’invité par Céline11:

Tu demandes des expériences de femmes qui ont continué la rando pendant la grossesse… Et bien de mon côté, j’ai lentement arreté les randos « engagées », Pas pour des raisons physiques ( une forme olympique jusqu’au terme… et même un peu plus parce qu’il savait déjà bien s’accorcher, le petit…, )mais pour des raisons de sécurité… Je n’avais pas envie de mobiliser les secours en montagne par mon inconcience… autant on fait demi-tour si la météo est pourrie, autant on se doit, à mon avis, d’en faire autant quand on est pas à 100%
Par contre, je peux te dire que j’ai sillonné avec mon mari ma région en long en large et en travers… Et encore plus apres avoir dépasser le terme !!!

Posté en tant qu’invité par Toutou:

Que dire, si ce n’est que nous nous trouvons aujourd’hui dans une société d’enfants gâtés pour qui l’interdit est inconcevable.
Cet type de situation est, malheureusement, de plus en plus confortée par des responsables (irresponsables) d’établissements.
Demain, dimanche 31/01/2010, je dois me trouver face à une cliente en pleine grossesse.

Sans m’en informer en amont, ces responsables … ont estimés que la pratique de la raquette à neige de niveau 1 lui était appropriée malgré son état de grossesse.
État sur lequel je n’ai à cette heure aucune information précise.
Que dire demain à cette personne!!!
Oubli ou simple comportement politique rejetant leurs responsabilités sur un tiers alors qu’ils savent pertinemment que si il y a accident ce n’est que la responsabilité du professionnel qui est engagée?

La baisse des chiffres d’affaire et l’éloignement des objectifs n’expliquent pas tout.
Ne nous étonnons pas de la chute libre de nos stations de montagne.
Si je peux un conseil :
Chacun de nous se doit de lire, analyser et méditer :
« Les sports d’hiver en mutation - crise ou révolution géoculturelle ? » Edition Lavoisier sous la direction de Philipe Bourdeau.

Au cas où tu ne le saurais pas, la grossesse n’est pas une maladie grave et incurable… Une activité physique modérée est même recommandée pendant cette période pour autant qu’il s’agisse d’une grossesse « normale »!
Il y a un article sérieux là dessus publié dans la revue les Alpes du CAS.

j’ai une question bete. la difference de pression du a l’altitude ne peut pas etre un risque pour les femmes enceintes?