Posté en tant qu’invité par davidb:
Salut la compagnie !
Cette discussion me laisse rêveur, je lui trouve un côté très irréel. Julien et « Moi » ne parlent pas de la même chose, mais bon. On peut bien rêver, il peut ou ne peut pas en sortir des choses intéressantes. Peu importe, j’oublie ce préambule.
Je voudrai proposer une autre façon de voir les choses. Supposons que le Mont Blanc soit la Montagne à gravir pour commencer. Alors il faut se demander pourquoi celle là ?
Son pouvoir de fascination est très supérieur à celui de toutes les autres montagnes. Il est si beau, il a fière allure entouré de ses satellites. Il n’y a pas plus majestueux que lui avec le Mont Maudit, le Mont Blanc du Tacul, le Dôme et l’Aiguille du Goûter, Bionnassay un peu plus loin et d’autres encore. Ses vastes glaciers, ses dédales de séracs et de crevasses étincellent au soleil et s’embrasent aux dernières lueurs roses, mauves, jaunes ou orangés du couchant.
Supposons que tu n’aies pas beaucoup d’expérience, tu fais le Mont Blanc. De là haut tous ces sommets tout autour de toi, à l’infini et que tu ne connaîs pas, qu’est ce qu’ils te racontent ? Pas grand chose. Tu es comme perdu dans cette immensité. Heureux d’ y être aller, oui probablement. Satisfait, j’en doute. Et puis après, où iras-tu ? Que faire ? Si l’attrait du Mont Blanc est sans rival pourquoi aller grimper ailleurs ?
Le Mont Blanc, le Mont Blanc ! Je ne crois pas que ce soit une bonne idée pour une première course sauf peut être si c’est pour qu’elle soit l’unique, ni même qu’elle soit parmi les toutes premières. Mais bon, de toute façon, il ne suffit pas de vouloir pour que cela réussisse nécessairement. ni pour dompter le vertige.
Je pense qu’il y a infiniment plus de plaisir à parcourir le Mont Blanc après l’avoir appris visuellement, l’avoir « respiré » avant de le vivre.
Allez, pour finir : Il y a de nombreuses années nous campions dans le val Ferret. Un jour je montrais le Mont Blanc à mon petit garçon, 3ans :
- « Regarde Joël tu vois là haut, tout là haut, c’est le Mont Blanc ! »
Il me regarde et il me dit :
-"C’est pas ton Blanc, c’est le Blanc à maman ! "
Et toc !
Donc ce n’est pas mon Blanc, alors ce que j’en dis… Mais est-ce le tien ?
Salut, ciao, bis bald
David
[%sig%]