Mont blanc

Posté en tant qu’invité par Néo:

Faisons- donc chacun ce qui nous plait en montagne tant qu’on n’a pas là aussi des flics pour nous l’interdire.
Première course en solo au Mont Blanc : pourquoi pas. Tous les donneurs de leçons ne trouvent rien à redire ni de suicidaire dans les exploits des grands noms de l’alpinisme. Et pourtant ils s’exposent sûrement au moins autant !

Posté en tant qu’invité par julien entressengle:

c’est ça insite le a risquer sa vie,espèce d’irresponsable!!

Posté en tant qu’invité par Néo:

Risquer sa vie est une composante de l’alpinisme.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Néo a écrit:

Première course en solo au Mont Blanc : pourquoi pas. Tous les
donneurs de leçons ne trouvent rien à redire ni de suicidaire
dans les exploits des grands noms de l’alpinisme. Et pourtant
ils s’exposent sûrement au moins autant !

Précisément, il ne faut pas confondre faire une course classique et hyper-fréquentée en choisissant la facilité du solo et en prenant des risques gratuits et la réalisation d’un 8000m en hiver avec le solo comme difficulté supplémentaire. Celui qui se prend pour Lafaille parce qu’il fait le Mont-Blanc en solo est un … (je resterais poli)

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Néo a écrit:

Risquer sa vie est une composante de l’alpinisme.

Oui mais la risquer stupidement est le contraire de l’alpinisme. Quel que soit le niveau la composante sécurité est essentielle en alpinisme.

Rébuffat disait aimer la difficulté mais pas le danger et je crois volontier que c’est l’essence même des sports de montagne. Il prenait comme l’exemple la traversée d’une pente avalancheuse, ce n’est pas difficile mais c’est dangereux, le Mont-Blanc en solo c’est pareil.

Posté en tant qu’invité par v-max:

celui qui ne pense pas à la mort comme issue possible de sa journée en haute montagne baisse sa garde, et il risque beaucoup plus.

Posté en tant qu’invité par strider:

je ne suis pas d’accord avec cette conception égocentrique de l’alpinisme qui met le risque sur un piédestal comme si c’était une truc recherché ou une pure fatalité…le risque ne te concerne pas uniquement toi mais aussi les gens qui sont attachés à toi et qui ne sont peut être pas là quand tu grimpes, mais avec toi par le coeur…eux-aussi ils courent un risque au même titre que toi et comme dit J2, si le risque existe en alpi, il ne faut pas se risquer stupidement par un solo sans expérience…

le risque n’est pas forcément une fatalité : en montagne tout est relatif, même le risque. On peut grandement modifier la donne par l’humilité, la peur du risque (la peur de la mort comme dit justement v-max) la vigilance, la confiance en soi, et les astuces et autres quincalleries techniques entre autres…
de plus, le risque n’est pas une recherche (ce qui relèverait de l’égocentrisme et la connerie à l’état pure) mais un problème inhérent à la pratique…certes c’est le propre de la vie que de courir des risques, mais on ne vit pas pour les risques…quand tu es manager tu as des risques précis inhérent à ta fonction mais avant tout tu cherches à faire avancer ton entreprise…quand tu es pompier tu as d’autres types de risques inhérent à ta fonction, mais avant tout tu cherches à secourir ou éteindre des feux etc…quand tu conduis aussi, tu cherches à relier un point, tu ne cherches pas de foncer dans une autre bagnole…quand tu fais de l’alpi c’est pareil, c’est d’autres risques certes et ils posent problème…donc moins t’en as plus tu peux te lacher et profiter.
perso si le risque en montagne disparaissait grandement parce que je peux stopper ma chute par un sortilège ou de pouvoir magique pour dévier les chutes de pierre je n’arrêterai pas la montagne pour autant… :wink:

Posté en tant qu’invité par Néo:

Je me fais massacrer parce que je revendique la liberté. Y compris celle de risquer sa vie. Triste époque emplie de petite morale étriquée. Vous ne voulez plus rien regarder en face. Il vous faut des rails, des dogmes, des bornes pour vous sécuriser.

Posté en tant qu’invité par Invertébré:

Bonjour Julien,

Je suis débutant comme toi en Alpi et suis surpris par ta volonté de « conquérir » le Mont Blanc, surtout en première course.

J’ai sûrement moins d’ambition pour le moment, mais espère que tu mèneras à bien ton projet.

J’ai plutôt en projet la meije… Mais, je pense prendre mon temps avant d’attaquer un 4000…

Des sommets moins prestigieux ne seraient-ils pas tout autant formateur ?

Invertébré

Posté en tant qu’invité par Flo:

Ta première course en neige est-elle le mont blanc en solo?
Ce n’ est probablement pas le cas, sinon tu ne serais sans doute plus là, alors, arrête de dire des bêtises.
« Moi » qui parlait de le faire, plaisantait, donc ce n’ est pas la peine de monter sur tes grands chevaux.
Je suis pour la liberté, mais il me semble normal de mettre en garde les jeunes néophytes qui ne se rendent pas compte du danger. C’ est de la prévention.

Posté en tant qu’invité par CVU 47:

Tu as parfaitement raison !

Invertébré peut être, mais avec un cerveau !

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par strider:

Néo a écrit:

Je me fais massacrer parce que je revendique la liberté. Y
compris celle de risquer sa vie. Triste époque emplie de petite
morale étriquée. Vous ne voulez plus rien regarder en face. Il
vous faut des rails, des dogmes, des bornes pour vous
sécuriser.

excuses-moi mais je ne suis toujours pas d’accord
quelle sorte de liberté revendiques-tu?
c’est parler de liberté que de partir en solo sans la moindre expérience de l’alpinisme et de disparaître en montagne, obligeant des recherches en hélico très couteuses pour la société et obligeant la famille à vivre l’angoisse insupportable que ça réprésente? ça c’est plutôt de l’irresponsabilité et de l’égoïsme…

ce n’est pas de la morale étriquée ce qu’on souligne sur le solo couplé au manque d’expérience, c’est du bon sens…si tu veux être libre sans responsabilité vis à vis de la société, faut vivre en ermite dans la montagne, parfaitement autonome…excuses moi mais j’en doute… mais on vit en société et des recherches sur une disparition parce qu’on est parti seul et sans expérience ça fait fait payer les autres et on fait souffrir des gens …rien que ta possibilité de pratique de l’alpi, elle est tributaire de la société (qui frabrique la bagnole qui t’amène au pied des marches d’approche, ton piolet et tes crampons pour grimper ? et j’en passe)

excuses-moi d’être cassant dans mon propos mais la liberté elle a bon dos…l’alpi est une faveur qu’on se donne alors il ne s’improvise pas…quand on est pas expérimenté le solo c’est vraiment à proscrire et quand on est expérimenté en solo, faut prévenir les proches et aussi le PGHM sur le tracé exact de la voie qu’on va faire et sur l’heure où on va appeler à la fin de la course…le risque n’est pas quelque chose de recherché, c’est un problème inhérent à la pratique qu’il faut essayer de gérer par tous les moyens qui ne dénaturent pas la montagne.

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Julien ne lance pas des projets mais des débats d’ idées, on commence à le connaître. J2 et Strider ont raison, me semble-t-il dans cette idée que la pratique des sports de montagne recèle assez de risques et /ou dangers pour ne pas en rajouter, car vraiment, quels arguments trouver pour défendre un point de vue aussi " tordu" que celui de notre cher Julien? Dans l’excellementissime chef d’ oeuvre que la télé nous a offert hier soir ( lol ), il y a UNE scène absolument criante de vérité, en fait c’ est une référence ( la seule du film d’ ailleurs ) sur laquelle il convient de revenir : c’ est l’ accident de l’ aide-photographe, une marche facile, un paysage extra ( comme tjrs en montagne ), l’ esprit qui vagaboude, et crac, c’ est l’ accident, stupide, irréversible, souvent fatal ( remember Le Pat, et pourtant là où il se trouvait… ). Voilà, c’ est aussi et même beaucoup ça , la montagne, et pas que pendu au dessus du gouffre. Le risque est potentiel mais incalculable ( sinon on ne sort plus )Mais les débats d’ idées aident souvent à donner un point de vue neuf aux « nouveaux venus » . C’ est du dialogue que jaillit la lumière. AlbanK.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par adèle:

A force, de dire que la montagne est dangereuse, vous allez faire augmenter nos cotisaions d’assurance!!!

Vous n’aimez plus prendre de risque , il vous faut aujourd’hui le politiquement « risque zéro ».
Vous ne vivrez donc plus la vraie aventure, dommage pour vous.

Et dire que les anciens alpinistes ne connaissairent même pas la météo avant de partir!
Etaient-ils fous, pour autant ? En tout cas, ils n’étaient pas des purs produits Quechua.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Invertébré a écrit:

Des sommets moins prestigieux ne seraient-ils pas tout autant
formateur ?

Sans doute plus.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

v-max a écrit:

celui qui ne pense pas à la mort comme issue possible de sa
journée en haute montagne baisse sa garde, et il risque
beaucoup plus.

Tout à fait, et si tu prends la précaution de t’encorder c’est justement parce que tu penses à la mort.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Néo a écrit:

Je me fais massacrer parce que je revendique la liberté. Y
compris celle de risquer sa vie. Triste époque emplie de petite
morale étriquée. Vous ne voulez plus rien regarder en face.

On vit en société, la pratique de chacun a un influence sur la pratique de tous.
Quand des randonneurs d’égarent en montagne on nous parle de secours payants, quand un skieur meurt dans une avalanche on nous parle d’interdire le hors-piste, quand certains ont un comportement dangereux sur les pistes on veut nous envoyer les flics et quand un raquettiste s’égare sur une piste de fond on nous parle de péages…
Si encore le MB en solo avait une quelconque valeur… mais non, c’est seulement jouer stupidement à la roulette russe.
Décourager les solos et encourager une pratique responsable c’est préserver la liberté des pratiquants.

Il vous faut des rails, des dogmes, des bornes pour vous
sécuriser.

Ben… quand on passe à travers un pont de neige on est bien content d’être encordé.

Posté en tant qu’invité par Néo:

Il est vrai Strider que comme tu l’as dit dans un autre sujet du Forum : « le matériau est en pleine détente lithostatique accentuée par la cryoclastie »

Posté en tant qu’invité par tourin:

mais c’est dingue ça !!!

eh julien entressengle faut être fou pour pausé des questions comme ça , allez on fait le mont blanc pour s’entrainé puis on file faire un 8000 c’est ça ??? va plutot posé ces questions à la compagnie des guides de chamonix on verra ce qui en pensseront …
pour commencer contacte un guide ou une personne expérimenté …

tu commence par des randos sur des 3000 facile

puis des 4000 facile (allalin, bishorn, gd paradis, mont blanc du tacul …) ou autres sommets facile en alpi ( viso , aiguille du tour…) pas tous seul !!!

puis enfin le mont blanc …

ne te balance pas direct le mont blanc !!!

puis tu emmagasinne de l’experience puis a ton tour d’aider des débutants

si on s’entraine on n’a plus de limite mais il faut prendre le temps de s’entrainer…

il n’y a pas qu’une unique solution tu peux aussi faire des stages …

a+

Posté en tant qu’invité par strider:

je crois qu’il faut être compréhensif avec Julien, il est jeune…il n’a pas encore découvert les trésors que peuvent reserver des courses simples des alpes…cela viendra naturellement…c’est classique pour toutes personnes qui ne connait pas encore la montagne de d’interesser d’abord à ce qui est le plus évident, le Mont Blanc…et pourquoi pas? c’est un sommet magnifique…mais il fait trop d’ombre sur de très beaux sommets plus tranquille et plus pédagogique…

pour répondre à Adèle, on peut très bien être responsable et sécurit et vivre de l’aventure en montagne…mais il faut de l’expérience pour se le permettre, faut avoir fait pas mal de courses, tenter un stage avec des guides, puis l’autonomie et je pense qu’il faut le poid des années pour avoir cette expérience nécessaire à l’aventure…je ne suis pas un champion de l’alpi avec seulement plus de 10 ans que je trotte les glaciers, mais récemment, j’ai fait de plus en plus de courses en conditions mixtes et je dois dire que c’était la vraie aventure, très enrichissant mais faut avoir du sang froid, de la lucidité et la souplesse que l’on gagne avec l’expérience…et puis c’est tjrs mieux de ne pas être seul dans l’aventure…mon expérience perso m’a prouvé qu’on s’entraide et que c’est ensemble que l’on trouve des solutions quand l’aventure devient délicate.

vous allez dire oui mais l’expérience ça ne garantie pas de tout…peut être mais en bien des situations en montagne ça peut tout faire changer et éviter des grosses galères…si tu n’es pas convaincu, je te conseille de lire les textes de l’Urbain dans la rubrique récits ils sont svt tournés autour de cette problèmatique et très communicatifs.