Mont-Blanc voie normale, en sommes-nous capables

#1

Bonjour!

Nous sommes un groupe de 3 adultes (29 43 & 46ans) souhaitant faire le Mont-Blanc par la voie normale le weekend du 14 juin, au départ du nid d’Aigle. Je souhaiterais avoir des retours sur la faisabilité de notre projet en prenant en compte quelques informations:

-Nous n’aurons pas de guide
-Il s’agira de notre première vraie course à tous les trois

mais que:

-Nous habitons en Haute-Tarentaise et pratiquons la montagne régulièrement et en toute saison, ainsi que les sports d’endurance et sommes habitués aux longues journées sportives, les 2500m de dénivelé entre le Nid d’Aigle et le sommet ne représentent pas un problème
-Nous avons chacun un peu d’expérience en marche avec crampons/piolet
-Nous embarquerons tout le matériel nécéssaire (baudriers, cordes, broches à glace ect…)

Bref pensez-vous que ce projet soit raisonnable ou bien au contraire notre manque d’expérience sur des courses de cette envergure puisse représenter un danger à cette période de l’année (quid de la difficulté de la voie normale à la mi-juin?)

Au plaisir de vous lire.

Romain.

#2

Bonjour Romain,

je réponds à votre question par une autre : c’est très bien « d’embarquer tout le matériel nécessaire », mais savez vous vous en servir correctement ? Ce n’est pas évident à la lecture du message.
Parmi ce matériel, la corde notamment, peut être un facteur de risque avant tout quand on ne sait pas s’assurer :wink: Pour soi, et pour les autres cordées…

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#3

bonjour,
c’est toujours sympa un projet mont blanc!
le tout est de ne pas faire n’importe quoi

je lis que les 2500m de deniv entre nid d’aigle et sommet ne seront pas un probleme, quelle experience avez vous de cette altitude? perso, j’ai senti l’alti à 4300m, on n’est pas le meme homme!

je me base toujours sur deux questions:
d’ou vous partez: débutant (la marche glaciaire, c’est de la rando!). je ne vois aucune formation (mouflage, remontée sur corde)
où vous allez: le mont blanc, haute altitude, avec une année à neige (c’est dans 10 jours), en cordée de 3 (on s’épuise plus à 3 qu’à 2 avec l’accordéon, itinéraire nouveau plus technique

de mon avis, il y a un delta trop important entre les deux, vous brulez les étapes.
avoir le matos, c’est bien, mais comme le dit Rob, ce n’est pas magique, il faut apprendre
et surtout il faut une marge de sécurité (exemple: le brouillard se leve la haut, vous faites comment?)

soyez prudent, le mont blanc sera encore là l’an prochain

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#4

A première vue non.

Voici quelques compétences de bases à maitriser :

  • Encordement sur glacier (long ou court suivant le terrain), utilisation des crampons / piolets
  • Mouflage
  • Remontée sur corde
  • Maitriser les ancrages en neige (piolet, corps mort, ancre, pieu, ski, champignon de neige, sac à dos)
  • Gestion des risques en haute montagne (horaire, changement de météo, de conditions, orientation, …).

Voici qq exemples de trucs à apprendre pour partir avec un minimum de sérénité. Pour moi c’est d’abord ca et après avoir la condition physique requise.

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#5

J’aurais dit : à priori, oui, mais impossible de dire sans connaitre les artistes. Comme sous entendu plus haut, les différents points sont les capacités physiques, la technique, et la gestion de la cordée (un peu liés).

Personne ne peut répondre à votre place, sans vous connaitre.

La réponse plus modérée de Robin est plus pertinente.

Bon et savoir faire une remontée sur corde et avoir une maitrise absolue des ancrages est absolument overkill. C’est bien plus utile de gérer un encordement efficace et la technique la plus importante, c’est d’avoir chacun un portable chargé.

#6

Pour une première vraie course, le Mont-Blanc n’est vraiment pas indiqué, quoiqu’on en dise.

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#7

Remontée sur corde overkill :slight_smile: c’est quelque chose de très basique et bien plus rapide qu’un mouflage foireux qu’ils vont mettre 1h à faire ! Franchement ca s’apprend en 30 minutes à des enfants c’est pas un sacrifice enorme pour partir faire un MB !
Si tu sais faire un mouflage tu sais faire une remontée puisque c’est les mêmes principes physiques !

Le téléphone c’est très bien pour les secours mais en fonction de la couverture nuageuse et de la disponibilité des appareils ca peut venir en 5 minutes ou 3 jours :slight_smile:

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#8

je ne suis pas du tout d’accord avec toi pour la remontée sur corde, manip simple et obligatoire, comme savoir faire de bons ancrages pour « stabiliser la situation » ne sont pas des capacités négociables pour moi.

Pour le moufflage, je te rejoins entierement

mais pour connaitre du monde qui a passé 3h dans une crevasse à attendre les secours; ou une dame qui nous a quitté au vignemale parce qu’elle glissait avec le temps (la chaleur de son corps faisait fondre la glace)

c’est comme la longe helico, c’est de la manip « fond de sac »

ps: « overkill », pour toi, c’est superflu ou l’inverse?
ps2: il faut arreter de croire que l’helico magique viendra vous sauver!

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#9

Hmm, pas le but du thread, mais je ne suis pas tout à fait d’accord. Quand on dit: faire une remontée sur corde, on parle du gugus dans le trou qui doit remonter. Avec « deux bouts de Machard » tu remontes.
Pour le mouflage, c’est tout de suite plus compliqué.

Alors oui, comme toi, je dirais « remontée sur corde overkill » parce que ça fait gagner un temps fou à tout le monde.
S’il faut moufler qq’un, l’expérience t’apprend vite que t’as intérêt à appeler les secours illico.

Pour le tel, l’expérience (aussi) t’apprend vite qu’il faut qu’il soit chargé ET éteint quand tu pars en haute montagne. Car un tel qui ne capte pas un réseau se décharge 2 fois plus vite

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#10

Les réponses sur les aspects techniques ont été données.

Il y a un point qu’il faut mettre en avant: le Mont Blanc, c’est plus proche de 5000 m. que de 4000 (et 4000, c’est déjà pas mal).
Si tout va bien, ça sera une super expérience.
Si tout ne va pas bien et commence même à aller mal, ça peut très rapidement virer à tout autre chose, y compris le pire, avec l’altitude. Et des portions où il est très facile de se paumer complet faute de pouvoir se repérer, style secteur du Dôme du Goûter.

#11

yop @Belleface73

ce serait interessant d’avoir ton retour

et surtout de connaitre ton but, ton « pourquoi »

  • viser le toit de l’europe
  • faire une sortie en autonomie en alpinisme, en gérant vous meme le lead
  • voir des beaux paysages depuis la haut
  • klaxonner
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#12

Suffit de mettre en mode avion si on veut prendre des photos, ou consulter des photos du topo etc.

Un petit peu HS mais j’estime que cette astuce est sufisamment importante pour me le permettre.

#13

Tout à fait.

Par contre, le topo c’est TOUJOURS sur du papier. Et au diable les ecolos du zéro papier (même les photos !)
Et ça vaut pour plein d’activités en montagne : t’as plus de jus, t’as plus d’topo, t’es un peu dans la mouise :slight_smile:

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#14

Dans l’ideal, oui, mais je serais le premier à avouer que ce je ne respecte pas toujours cette consigne :wink:

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#15

J’ai envie de dire : si on se pose la question, la réponse est probablement non.
La VN du MB est classique, il y a pléthore d’infos sur les difficultés;
Dc un alpiniste autonome est tt à fait capable d’estimer s’il peut y aller seul.

S’il se pose la question, c’est ss doute qu’il n’est pas tt à fait autonome pour ce genre de course.
Ca peut très bien se passer, ca peut aussi partir en vrille. En cas de glissade, de crevasse, de mauvais temps, le niveau de difficulté augmente brutalement, il faut pouvoir faire les manips vite sans hésitation… et sans erreur.

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#16

21 messages ont été fusionnés à un sujet existant : Encordemment court rando/alpi

#19

Il y a l’option de faire des points d’ancrage intermédiaires (mais on explose l’horaire)

#20

Il y a aussi l’option d’acquérir les compétences nécessaires avant d’y aller.

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#21

Ou de prendre un guide.
Mais on se répète.

#22

Certes, mais soyez conscient de 2 choses :

  • très peu de courses d’alpi présentent des dénivelés de cette importance
  • monter et atteindre le sommet c’est bien, mais la redescente, c’est la moitie de la course :wink: