Mont blanc sans guide, VN estival

Bonjour, nous sommes trois amis à vouloir tenter le Mont Blanc fin août par la voie normale en 2journée.

Nous avons tous les trois une bonne condition physique, cependant l’expérience nous manque.

Voici l’entreprise :

Le premier a de l’expérience en randonnée de moyenne montagne et a effectué de nombreux bivouacs jusqu’à 3500 m. Cependant, il n’a pas de réelle expérience en grande voie ou en alpinisme technique au-dessus de 4000 m.

Le deuxième a de l’expérience en alpinisme technique, mais presque aucune en alpinisme d’altitude. J’entends par là qu’il pratique beaucoup la cascade de glace, le mixte, des courses sur arêtes, des grandes voies, du ski de randonnée… mais il n’a jamais pratiqué l’alpinisme de haute montagne avec un sommet supérieur à 4000 m comme le Mont Blanc ou les Écrins par exemple. Il a aussi déjà suivi des formations secours avalanche et crevasse.

Le troisième n’a pas d’expérience en alpinisme, ni en moyenne montagne, mais il a la meilleure condition physique du groupe (ironman) et il maîtrise les manipulations de base en grande voie.

Nous dormirons dans un trou à neige car les refuges sont pleins.

Nous avons prévu d’appeler deux jours avant le bureau des guides pour nous assurer des bonnes conditions.

Ma question est donc : est-ce raisonnable ?
Pour nous, en période estivale, ça nous semble être une longue randonnée glaciaire et en neige, avec seulement le passage du Goûter qui nécessite beaucoup de vigilance.

Une inquiétude nous reste concernant le MAM également mais un ancien nous a conseillé de l’aspirine.

Nous avons la tête sur les épaules pour accepter de faire demi-tour si l’un de nous ne se sent pas bien.

Quels sont vos conseils ?

Monter en altitude préalablement au Mont Blanc.
Et ne pas oublier que 4807 m. c’est plus près de 5000 que de 4000, et que les changements météo à cette altitude peuvent mettre en difficulté très rapidement.

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Oui

Car :

En tous cas, de ce qui sort de ton message. On ne te connait pas, impossible de dire.

L’aspirine est effectivement efficace, mais attention c’est anti coagulant, donc en cas de blessure c’est un moyen efficace de vite perdre son sang. Le meilleur remède au mal des montagnes est de descendre rapidement en altitude.

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Le bivouac est interdit au Mont-Blanc. Hors réservation dans un refuge, point de salut.
https://www.haute-savoie.gouv.fr/contenu/telechargement/34279/202066/file/APHN-ARP-SIGNE.pdf

Prenez contact avec les refuges, il peut toujours y avoir des désistements de dernière minute. Dans le cas contraire, cela vous laissera du temps pour vous préparer. Etudiez bien l’itinéraire, consultez l’Office de Haute Montagne, à Cham (au-dessus du Bureau des guides) et faites quelques courses d’acclimatation autour de 3 500 m dans la semaine qui précède. L’acclimatation, comme dit plus haut, c’est un facteur clé.

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à quand un réel changement de dénomination ! Dans un « hôtel d’altitude » on réserve, dans un « refuge », on va si réfugier en cas de pépins

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C’est pas faux, mais même avant, il fallait déjà réserver, ne serait-ce que par téléphone :wink:. S’il n’y avait pas eu des abus, dans le cadre d’une fréquentation du Mont Blanc toujours plus importante, nous n’en serions pas arrivés à ce système, ni à devoir placer des gendarmes au débarquement du petit train du Nid d’Aigle.

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La VN française est souvent hyper craignos en fin d’été (si été sec). Vous pouvez appeler dès maintenant la chamoniarde et le bureau des guides.

CR d’hier sur c2c :
Globalement très bonnes conditions, plutôt neige dure mais pas vraiment de glace
Par contre ça tombait sévère dans le couloir du Goûter…

Donc c’est une question d’appréciation personnelle pour les bonnes conditions associées.

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Le fait qu’ils envisagent de dormir dans un trou à neige ne va pas leur faciliter la tâche pour prendre le TMB’

À mon avis, ce qui serait raisonnable ça serait d’acquérir cette année l’expérience dont vous pensez manquer, et réaliser votre projet l’année prochaine dans de bonnes conditions et avec une réservation.

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Pour info, c’est effectivement bien sec et donc pas super en ce moment - autant coté Bosses que coté 3 monts. Ça va peut etre changer avec les precipitations annoncees pour les prochains jours.

Attention, aucun médicament n’est inoffensif. On prend en général pour rééquilibrer ou soutenir le corps face à une défaillance (maladie, accident). Utiliser l’aspirine pour se doper est un facteur de risque, même si ca semble « efficace ».
La seule technique « inoffensive » est de s’acclimater progressivement : dormir à 2500, puis monter à 3500 et redescendre pour dormir vers 3000, puis monter à 4000 et dormir à 3500. Eventuellement encore une fois, avant de tenter le sommet.

??? Avant quoi ?

Avant 2019.

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En fait je ne me souviens pas de quand ça a commencé, perso j’ai connu plusieurs périodes: pas de réservation, réservation conseillée, pseudo réservation obligatoire et enfin réservation vraiment obligatoire (et aussi des de la part de certains gardiens: allô je voudrais réserver pour deux personnes: y a plus de place. Ok je raccroche. Et je rappelle un peu plus tard: allô PG guide de haute montagne, je voudrais réserver pour deux personnes: ok pas de problème, c’est à quel nom ?)

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Si je me souviens bien (mais peut-être que je me souviens mal. L’âge…) ça a du commencer dans les années 72-75 quand les refuges se sont mis à avoir le téléphone. Avant, il y avait juste la radio et encore, pas partout. Donc les refuges acceptaient tout le monde, ce qui explique des situations parfois rocambolesques.

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En 75 j’avais pas commencé, donc c’est après (en tout cas dans les refuges où j’allais). Au Goûter j’en sais rien j’y ai jamais dormi. Aux Cosmiques j’y ai dormi beaucoup plus tard (années 90 là effectivement il fallait réserver).

Mais arrêtez de polluer tous les sujets du forum…

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Salut, mon avis : en l’état dans le groupe il vous manque pas mal de technique et d’expérience donc pas mal de chances d’échec : pour moi c’est plutôt une mauvaise idée. Le fait de venir demander ici est révélateur du fait qu’il vous manque l’expérience nécessaire pour juger si cette course est pour vous. Le processus normal serait que le plus expérimenté puisse seul décider si il peut y aller et avec qui.

Si le plus expérimenté d’entre vous n’a pas assez d’expérience pour y aller en autonomie avec quelqu’un de son niveau, comment pourrait-il y emmener des quasi-débutants ?

En gros si on combinait vos points fort en une seule personne, ça commencerait à tenir la route, mais en l’état, non.

Mon conseil : allez vous former et faites des courses ensembles pour roder votre cordée et votre matériel. Vous reviendrez l’année prochaine (ou pas, car vous trouverez probablement quelque chose de plus intéressant à faire).
Un point important : la réaction à l’altitude est très personnelle et se gère individuellement avec l’expérience. C’est clairement le crux de la VN du Mont-Blanc.

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