Mont Blanc : On est perdus

Je ne vois pas pourquoi on n’utiliserait pas les techniques modernes, sinon on en serait encore à la hache de pierre. Il faut simplement apprendre à s’en servir.
Et puis pour cette histoire de perdu au Mt Blanc, il n’y a pas eu de morts ni de blessés. Alors tout est bien qui finit bien. Ceux qui appellent l’hélico par simple raison de confort doivent représenter une frange tout à fait marginale.

À la hache de pierre! tu exagères. Juste dans le moyen hache.

Je suis un gros utilisateur du GPS (je sais, je suis un gros nul !)
Je pense qu’effectivement on prend un peu plus de risque avec un GPS (on engage plus)

Je le laisse allumé tout le temps.
Descendre du Dôme du Gouter au refuge avec un GPS me paraît être « un jeux d’enfant » (ou presque) , suffit de suivre la trace créée à la montée ! (J’imagine que les gendarmes du PG ont fait pareil) C’est sûr qu’il y aura toujours les adeptes du triptyque carte boussole alti ( je sais quand même faire) . Mais je trouve que scruter un GPS prend environ 30 secondes pour se repérer (quand on a l’habitude), alors qu’on perd vite 10 minutes un quart d’heure avec la carte (voir plus … ô joie de suivre un azimut dans le brouillard sur un glacier crevassé…)

Je m’oblige à prendre toujours un jeux de pile neuve avec moi !!!

J’ai fait un article sur mon usage du GPS ici

Eh bien moi je ne prends pas de corde, ni de crampons quand je pars en montagne. Sinon ça me pousse à trop engager au delà du III inf.

Posté en tant qu’invité par ALLO QUOI:

Que le portable ou le GPS soient utiles, ce n’est pas contestable !
le problème c’est juste qu’à terme ils vont devenir obligatoires.
Dans un futur proche vous aurez les bébés « badgés » à la naissance par une puce GPS insérée.
On vous vendra de la sécurité ! Plus de vol de bébés à la maternité, vous suivez vos ados en temps réel !
Vous retrouvez toujours les randonneurs ou alpinistes !
Le bon début ça a été la ceinture de sécurité (alors qu’on aurait pu croire que c’était du libre arbitre de la mettre ou pas, et bien non c’est obligatoire !)
Maintenant on supprime toute les cabines téléphoniques pour que tout le monde soit obligé d’avoir un portable.
Avec les nanotechnologies et tout ce qu’on prévoit de connecté, ne glorifiez pas trop tout ces appareils qui ne sont que le prélude à un asservissement !

[quote=« ALLO QUOI, id: 1636742, post:85, topic:144856 »]Que le portable ou le GPS soient utiles, ce n’est pas contestable !
le problème c’est juste qu’à terme ils vont devenir obligatoires.[/quote]
J’ai effectivement envie de te répondre « Allo quoi » tant ce post est magnifiquement trollesque.

[quote=« ALLO QUOI, id: 1636742, post:85, topic:144856 »]Dans un futur proche vous aurez les bébés « badgés » à la naissance par une puce GPS insérée.
On vous vendra de la sécurité ! Plus de vol de bébés à la maternité, vous suivez vos ados en temps réel ![/quote]
Ce sera ton choix et celui de personne d’autre. Pour info, certains vaccins ne sont pas obligatoires alors qu’il pourrait l’être. C’est marrant ça. Big Brother nous laisse même des choix de temps en temps.

C’est un ARVA amélioré en somme. Pratique pour retrouver les gens congelés ayant voulu visité le glacier en profondeur.

Ah oui, la fameuse ceinture-qui-n’a-jamais-sauvé-des-vies-ça-se-saurait-sinon. En 1970, Big Bro a également mis une limite à ta liberté de boire et de conduire. On aurait pu croise que c’était du libre arbitre de conduire avec 3g ou pas (…et bien non c’est obligatoire ! :wink: )

[quote=« ALLO QUOI, id: 1636742, post:85, topic:144856 »]Maintenant on supprime toute les cabines téléphoniques pour que tout le monde soit obligé d’avoir un portable.
Avec les nanotechnologies et tout ce qu’on prévoit de connecté, ne glorifiez pas trop tout ces appareils qui ne sont que le prélude à un asservissement ![/quote]
Pour les cabines téléphoniques, c’est malheureusement la loi de l’offre et de la demande. Ta remarque pourrait être la même pour le minitel. Ça oblige les gens à se connecter à Internet mais ce n’était plus viable comme système… Ceci dit, à certains endroits stratégiques, les cabines téléphoniques reviennent peu à peu.
Finalement, j’espère que mon GPS ne va pas m’asservir trop vite, à moins que ce soit sur le Dome du Gouter un jour de brouillard et que je n’ai qu’à penser « Téléphone maison » pour que le GPS me ramène à la maison (… pardon, au Refuge du Gouter).

Posté en tant qu’invité par MATOU ZALEM:

[quote=« Apoutsiak, id: 1636720, post:83, topic:144856 »]Je suis un gros utilisateur du GPS (je sais, je suis un gros nul !)
Je pense qu’effectivement on prend un peu plus de risque avec un GPS (on engage plus)

Je le laisse allumé tout le temps.
Descendre du Dôme du Gouter au refuge avec un GPS me paraît être « un jeux d’enfant » (ou presque) , suffit de suivre la trace créée à la montée ! (J’imagine que les gendarmes du PG ont fait pareil) C’est sûr qu’il y aura toujours les adeptes du triptyque carte boussole alti ( je sais quand même faire) . Mais je trouve que scruter un GPS prend environ 30 secondes pour se repérer (quand on a l’habitude), alors qu’on perd vite 10 minutes un quart d’heure avec la carte (voir plus … ô joie de suivre un azimut dans le brouillard sur un glacier crevassé…)

Je m’oblige à prendre toujours un jeux de pile neuve avec moi !!!

J’ai fait un article sur mon usage du GPS ici[/quote]
Bien d’accord, le reste n’est fadaises d’invités oisif!!!

[quote=« Apoutsiak, id: 1636720, post:83, topic:144856 »]Je suis un gros utilisateur du GPS (je sais, je suis un gros nul !)
Je pense qu’effectivement on prend un peu plus de risque avec un GPS (on engage plus)

Je le laisse allumé tout le temps.
Descendre du Dôme du Gouter au refuge avec un GPS me paraît être « un jeux d’enfant » (ou presque) , suffit de suivre la trace créée à la montée ! (J’imagine que les gendarmes du PG ont fait pareil) C’est sûr qu’il y aura toujours les adeptes du triptyque carte boussole alti ( je sais quand même faire) . Mais je trouve que scruter un GPS prend environ 30 secondes pour se repérer (quand on a l’habitude), alors qu’on perd vite 10 minutes un quart d’heure avec la carte (voir plus … ô joie de suivre un azimut dans le brouillard sur un glacier crevassé…)

Je m’oblige à prendre toujours un jeux de pile neuve avec moi !!!

J’ai fait un article sur mon usage du GPS ici[/quote]
J’avoue que j’avais peu vu de GPS en action en montagne avant que tu sorte ton GPS pour trouver la Lotschenluke :wink:

Très pratique le GPS quand on tire à Gauche !!!

Posté en tant qu’invité par Piolet-Cannes06:

[quote=« Apoutsiak, id: 1636720, post:83, topic:144856 »]Je suis un gros utilisateur du GPS (je sais, je suis un gros nul !)
Je pense qu’effectivement on prend un peu plus de risque avec un GPS (on engage plus)

Je le laisse allumé tout le temps.
Descendre du Dôme du Gouter au refuge avec un GPS me paraît être « un jeux d’enfant » (ou presque) , suffit de suivre la trace créée à la montée ! (J’imagine que les gendarmes du PG ont fait pareil) C’est sûr qu’il y aura toujours les adeptes du triptyque carte boussole alti ( je sais quand même faire) . Mais je trouve que scruter un GPS prend environ 30 secondes pour se repérer (quand on a l’habitude), alors qu’on perd vite 10 minutes un quart d’heure avec la carte (voir plus … ô joie de suivre un azimut dans le brouillard sur un glacier crevassé…)

Je m’oblige à prendre toujours un jeux de pile neuve avec moi !!!

J’ai fait un article sur mon usage du GPS ici[/quote]

Je partage ce point de vue qui présente bien la chose : avoir un GPS, ok, encore faut il ne pas oublier les piles de rechange et connaître les fondamentaux de l’orientation en altitude (le fameux tryptique !).

On peut faire le parallèle avec l’aviation de loisir: le GPS est devenu un outil de nav bien pratique améliorant la sécurité et évitant de se perdre mais revers de la médaille, également une incitation à la prise de risques pour certains: poursuite et même début de vol par conditions dégradées, percées aléatoires…
Mais dans la grande majorité des cas, il joue son rôle et ça se termine bien…
Je pense que c’est un peu la même problématique en montagne, à une nuance près: sans avoir chargé de trace ou de points dans le GPS, c’est du direct et il ignore les zones à éviter.

[quote]J’avoue que j’avais peu vu de GPS en action en montagne avant que tu sorte ton GPS pour trouver la Lotschenluke :wink:

Très pratique le GPS quand on tire à Gauche !!![/quote]

:smiley: :smiley: :smiley:

Pour les mêmes raisons qu’on ne fait pas le Mont-Blanc en hélico en appelant ça de l’alpinisme. Evidemment ce n’est pas parce qu’on utilise un GPS qu’on ne fait pas de l’alpinisme mais je pense que l’orientation par l’observation (carte, boussole, alti) fait partie du jeu au même titre que la marche à pied.

Oui et non : avec une bonne cartographie intégrée ça peut déjà permettre de se repositionner précisément, ce qui n’est pas rien… Le GPS ne s’utilise pas qu’en mode « retour maison les yeux fermés en suivant la flèche ». :wink:
Ou même si on n’a pas de carto intégrée, il suffit d’extraire les coordonnées données par l’appareil et de se positionner sur la carte IGN (via un petit calque préalablement imprimé et laissé à demeure dans le ziplock de la boussole et ne pesant pas plus d’1/4 gramme). Ensuite on peut se la jouer à l’ancienne.
Dans ces 2 cas, un smartphone éteint en fond de sac avec GPS et appli carto de base fait l’affaire.
Bref, comme tout, le GPS est un outil complexe qui demande à être maitrisé. Bien compris et maitrisé on peut faire des miracles avec… mal compris on va au carton, comme tu le soulignes dans ton exemple de l’aviation. :slight_smile:

Oui, c’est comme avec carte, boussole, alti… et comme avec toutes les techniques mal maîtrisées.

[quote=« J2LH, id: 1636770, post:92, topic:144856 »][/quote]
Tu as très bien compris ce que je voulais dire. Ne fais pas l’âne pour avoir du son.

Posté en tant qu’invité par Matt7:

[quote=« J2LH, id: 1636770, post:92, topic:144856 »]

Pour les mêmes raisons qu’on ne fait pas le Mont-Blanc en hélico en appelant ça de l’alpinisme. Evidemment ce n’est pas parce qu’on utilise un GPS qu’on ne fait pas de l’alpinisme mais je pense que l’orientation par l’observation (carte, boussole, alti) fait partie du jeu au même titre que la marche à pied.[/quote]
Et ben non, de l’hélico c’est de l’hélico, et on peut faire de l’alpinisme sans carte (pas le choix parfois…), on peut utiliser un GPS et continuer à observer (il vaut mieux d’ailleurs :stuck_out_tongue: )
La boussole et l’alti ont été les meilleurs outils dont on a disposé pendant longtemps, les premiers alpinistes on fait sans (d’ailleurs ils n’avaient pas de carte non plus…), les futurs alpinistes feront probablement sans également…
Et on pourra inventer la course d’orientation-alpinisme où, par jeu, on se privera du GPS !

Apparemment ce que j’ai dit t’échappe.

Nos disciplines se définissent plus par les moyens utilisés que par le but ultime, il ne s’agit pas d’atteindre un sommet par tous les moyens modernes mais de le faire à l’aide de moyens limités, c’est ce qui donne l’intérêt de la chose.
Chacun se fixe ses règles bien sûr mais on peut penser que les moyens limités en question concernent également l’orientation même si une carte, une boussole et un alti peuvent sembler archaïques.

Bonjour,

Ca ne serait pas plutôt parce que les cabines téléphoniques coutaient une fortune à installer et entretenir contre les pannes et le vandalisme ?

Bernard

Posté en tant qu’invité par J’y était:

Bonjour
J’étais sur le Dôme du Gouter le jour de cette intervention, je peux donc essayer d’apporter quelques précisions, et par cette occasion un avis concret sur l’intérêt du GPS.
Lorsque nous sommes partis du refuge du Gouter vers 2h30 nous ne voyions effectivement pas les étoiles, mais parfaitement les vallées sous nous. Il n’y avait pas de vent et il ne faisait pas froid. L’ensemble des cordées a donc estimé raisonnable de démarrer l’ascension. La météo 24 h avant était très optimiste, par contre il est vrai que celle de la veille au soir l’était moins et nous partions sceptiques sur nos chances de sommet. Au fur et à mesure de la montée, le temps c’est dégradé : brouillard, petites précipitations, un peu de vent. Arrivés à l’épaule du Dôme, plusieurs guides ont fait le (bon) choix de redescendre. J’ai décidé de poursuivre un peu plus loin, jusqu’à Vallot dans l’espoir que le beau temps revienne. Par précaution, j’ai relevé un point GPS car ayant fait le Mont blanc trois jours auparavant j’avais constaté que la trace passait un peu plus haut que l’année dernière, et donc un peu plus haut que la trace GPS que j’avais enregistrée. Je précise que j’ai fréquenté de nombreuses fois cet itinéraire, que je m’y suis déjà un peu égaré et par conséquent j’ai une certaine connaissance du relief environnant. Par ailleurs les deux personnes qui m’accompagnaient étaient en très bonne forme et parfaitement équipés. Le refuge Vallot n’est qu’à une petite demi heure de marche, nous pouvons nous y reposer. La prise de risque était donc bien calculée. Mon seul problème était que nous n’étions pas seuls. J’ai donc demandé aux alpinistes amateurs qui étaient proches de moi de ne pas rester seuls à cet endroit et de suivre un guide (vers le haut ou le bas). A Vallot après une pause, et voyant que le temps ne s’améliorait pas nous sommes évidemment redescendus. Pour l’histoire, le point GPS pris à la montée m’a permis de retrouvé rapidement l’itinéraire de montée alors que la trace était effacée. Deux cordées, sans GPS, erraient dans le secteur avant de nous rejoindre (C’était la partie qui montre l’intérêt évident du GPS dans ce cas).
J’ai été surpris de voir des cordées qui continuaient à monter vers Vallot alors que le temps devenait vraiment mauvais…
Pour la petite histoire, et à la décharge des 2 aspis que les secours ont aidé : à la descente, alors qu’ils entrainaient avec eux une douzaine de personnes, ils sont descendus un peu trop à droite au niveau du dôme. C’est une erreur tout à fait fréquente. Ils s’en sont rendus compte et ont commencé à virer à gauche pour rejoindre la trace. Il leur a fallu faire la trace dans une épaisse couche de neige fraiche et leurs clients avaient du mal à suivre. Une cordée amateur a décider alors de les doubler trouvant qu’ils n’avançaient pas assez vite, et ils sont tombés dans une crevasse, puis secourus sans blessures par les aspis. Pour s’assurer qu’ils étaient sur le bon chemin ils ont essayés d’appeler un copain pour avoir des précisions sur l’itinéraire. Manque de chance, la communication a coupé en cours de conversation. Le copain, un peu inquiet, a alors appelé les secours qui, ne pouvant pas voler, ont appelé le refuge pour envoyer une caravane à leur rencontre. Il se trouve que deux secouristes étaient présents au refuge du Gouter et se sont groupé avec des guides pour aller aider ces alpinistes qu’ils ont assez rapidement retrouvés. Entre temps d’autres alpinistes attendaient à Vallot et je crois qu’ils ont appelé le PG pour prévenir qu’ils étaient là. Etant à proximité et ayant partiellement jalonné l’itinéraire, les secouristes du premier secours sont rapidement montés à Vallot pour former une caravane et rejoindre tous ensemble le refuge du gouter.
Bref, rien de bien méchant donc : Des alpinistes sont sortis du confort d’un refuge pour aller aider d’autres alpinistes, un peu moins expérimentés, perdus dans le brouillard. Voilà un évènement qui devrait plutôt nous satisfaire. Même au Mont blanc il existe encore une solidarité entre montagnards. Et tout ça sans bruler de kerosène !
Bien sûr ça aurait pu finir mal si nous n’avions pas réussi à regrouper tout le monde, si le temps c’était beaucoup plus dégradé, ça aurait été mieux que toutes les cordées soient autonomes, en possession d’un GPS et sachant l’utiliser, qu’il ait fait beau, que le Mont Blanc soit moins haut, etc…

Posté en tant qu’invité par Piolet-Cannes06:

Rolala…c’est Dallas là haut…

Tres bon récit de ces moments flous en haute montagne ou tout peux basculer. Merci pour ces précisions qui alimentent intelligemment le débat et certaines postions surprenantes d’inconscience quant à l’emport d’un GPS comme bel outil d’autonomie en alpi.