Mon père

Posté en tant qu’invité par marie:

salut flore
j’ai une fille de ton age et je tombe par hasard sur ton message . Hasard ,coïncidence, étrange pour moi en tout cas qui depuis un an pense tous les jours à mon ami, mon compagnon d’aventure mon faiseur de rêves qui est mort il y a un an sous une avalanche.Es-ce du courage qu’il faut pour continuer à vivre sans lui ou es-ce tout simplement l’esprit de conservation qui nous fait continuer le chemin en recherchant malgré tout des instants de bonheur?
Mais c’est quand même dur de garder tout pour soi.Ne pas raper les autres par ses regrets et son chagrin.C’est malin, voilà que comme mes gosses je me lache sur le net!
Merci pour ton mot Flore et la vie est surtout belle des rencontres que l’on fait
Je t’embrasse

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par flore Berhault:

Se lâcher sur internet ou ailleur, peut importe tant que ça fait du bien!

Je ne suis pas sûre de savoir ce qu’il faut pour vivre aprés tout cela, beaucoup de choses certainement. Il y a une citation qui dit que plus on pense, plus on arrête de vivre… Alors peut-être faut-il se laisser aller au bonheur qui se présente. Mais le courage doit rester en nous aussi, en tout cas pour moi c’est cette force que j’essaye de retrouver, oui je pense que c’est ça la force et le courage d’espèrer et de vivre encore car le monde est bel et bien là qui a besoin de nous.
Je vous remercie de votre message et garde une pensée pour votre ami.
flore

Posté en tant qu’invité par flore Berhault:

pachaBE a écrit:

Courage petite soeur !

Peut-être qu’un jour on auras le bonheur de se croiser là-haut
!

Bisous et tout de bon !

Pacha

Merci et peut être à un de ces jours sur les sommets!
flore

Posté en tant qu’invité par guillaume:

« il est mieux mort plutôt qu’entraîné par ce quotidien qui dégrade et fini par détruire les plus beaux espoirs »

je ne suis pas forcément d’accord.

  • Quand, il y a 7 ans je suis allé dans l’Atlas marocain, mon groupe et moi avions rencontré un berger qui depuis sa jeunesse faisait tous les jours la même chose : aller garder ses bêtes. Et il était heureux.
  • Combien de magnifiques récits de vie a-t-on entendu de la part de nos grands-parents, anciens ouvriers, paysans, instituteurs, dont la vie n’était que « routine » (aller à l’usine, aller aux champs, aller à l’école du village), mais qui savait goûter les petits bonheurs du quotidien : le travail de la terre, les sourires des élèves, la fraternité à l’usine. Les après-midi à la pêche, les dimanches matin à la messe, les samedi en famille. Tout simplement. Pendant 40 ans ils ont eu la même vie.

Rien de fantastique, et SURTOUT, une continuité sans faille, aucune rupture, aucun « événement ».

Aucun « projet », aucun « objectif », aucun « but »… Pas des vies « linéaires » tendues vers un fin, mais plutôt des vies cycliques, toujours la même chose… parfait pour toujours mieux en jouir. Profiter de l’habitude, des choses simples.

En bref, certes, c’est bien de vouloir se réaliser via des objectifs, des aboutissements futurs. Mais je pense qu’on se réalise autant en se concentrant sur le présent et en voulant toujours le « similaire ».

Dommage que l’on soit tous un peu bouffé par cette logique de « progrès » et d’aboutissement individuel.

Posté en tant qu’invité par baptiste:

moi je dis RESPECT et MERCI a flore pour cette discussion.

un bel exemple d’humilité…

baptiste

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par jl:

j’ai côtoyé ton père ainsi que toute la clique de la trilogie overdon-overice-oversand l’été 1981 dans les blocs d’ailefroide. Du haut de mes 15 ans, moi qui ne faisais que de l’école d’escalade en vue de faire de modestes courses en montagne avec le CAF, j’ai eu une sorte de révélation en admirant les prouesses de ton père. Je ne savais pas que l’on pouvait s’investir à ce point dans une discipline à part entière. Je n’ai cessé de suivre son parcours atypique et il me reste quelques images fortes: un article dans alpi-rando intitulé:« une étoile est née » avec une formidable photo de Patrick réalisant un pied-main au verdon, l’épisode qui aurait pu être dramatique au Pelvoux mais aussi sa capacité à pulvériser les horaires, à enchaîner, désescalader, en falaise ou en montagne, le seul à conserver sa digne résolution au manifeste des 19, de la souffrance avec Seigneur dans sa parenthèse Himalaya, le toit d’Auguste, l’enchaînement avec Boivin, Métamorphosis, les spectacles danse-escalade, des reportages sur vous dans la ferme qu’il retapait, et toujours cette sincérité, cette humilité, cette humanité…
Mon émotion demeure intacte.

Posté en tant qu’invité par nothing:

guillaume a écrit:

« il est mieux mort plutôt qu’entraîné par ce quotidien qui
dégrade et fini par détruire les plus beaux espoirs »

je ne suis pas forcément d’accord.

  • Quand, il y a 7 ans je suis allé dans l’Atlas marocain, mon
    groupe et moi avions rencontré un berger qui depuis sa jeunesse
    faisait tous les jours la même chose : aller garder ses bêtes.
    Et il était heureux.
  • Combien de magnifiques récits de vie a-t-on entendu de la
    part de nos grands-parents, anciens ouvriers, paysans,
    instituteurs, dont la vie n’était que « routine » (aller à
    l’usine, aller aux champs, aller à l’école du village), mais
    qui savait goûter les petits bonheurs du quotidien : le travail
    de la terre, les sourires des élèves, la fraternité à l’usine.
    Les après-midi à la pêche, les dimanches matin à la messe, les
    samedi en famille. Tout simplement. Pendant 40 ans ils ont eu
    la même vie.

Rien de fantastique, et SURTOUT, une continuité sans faille,
aucune rupture, aucun « événement ».

Aucun « projet », aucun « objectif », aucun « but »… Pas des vies
« linéaires » tendues vers un fin, mais plutôt des vies
cycliques, toujours la même chose… parfait pour toujours
mieux en jouir. Profiter de l’habitude, des choses simples.

En bref, certes, c’est bien de vouloir se réaliser via des
objectifs, des aboutissements futurs. Mais je pense qu’on se
réalise autant en se concentrant sur le présent et en voulant
toujours le « similaire ».

Dommage que l’on soit tous un peu bouffé par cette logique de
« progrès » et d’aboutissement individuel.

Je crois que tu n’as pas bien compris ce que je voulais dire, je parlais uniquement pour mon père, qui n’était pas fait pour une vie cyclique, je n’ai pas dit qu’il fallait faire des choses extraordinaires pour avoir une belle vie. Je l’ai d’ailleur précisé dans mes anciens messages…

Posté en tant qu’invité par LUC:

Bonjour Flore
J’ai eu l’occasion d’aider ton père en été 1978 au Pelvoux, j’aurais aimé en faire autant quelques années aprés .Ton pére était un faiseur de rève qui restera pour toujours graver dans nos mémoires.
Courage et que la vie qui souvre devant toi soit pleine de bonheur
LUC

Posté en tant qu’invité par guillaume:

« Je crois que tu n’as pas bien compris ce que je voulais dire, je parlais uniquement pour mon père, qui n’était pas fait pour une vie cyclique, je n’ai pas dit qu’il fallait faire des choses extraordinaires pour avoir une belle vie »

oui oui, j’ai bien compris cela. Par mon message je voulais juste contribuer un peu à ma manière au débat. J’ai juste utilisé la phrase que je cite pour avoir un point de départ. Désolé si il y a eu incompréhension