Bonjour,
Je poste ici histoire d’avoir quelques idées (à défaut d’une vraie réponse).
J’ai fait de la rando en moyenne montagne (Chartreuse, Vercors) avec mes parents depuis toute petite, avec des efforts allant crescendo, en gros 1000m de D+ à partir de 12ans, sans problème.
Après une petite pause entre 18 et 25ans, j’ai repris plus intensément la montagne (rando, alpi, ski de rando), en terme de fréquence et d’efforts (mais dans des limites très raisonnables : 1600m de D+ max sur une journée, ou we alpi classique soit environ 2300m sur 2 jours max).
Mon problème est que je prends des maux de tête (plutôt partie frontale), pas forcément dans les montées (mais ça arrive), le plus souvent après la pause sommitale lorsqu’on attaque la descente. Ensuite, la douleur n’est pas forcément continue, et peut durer jusqu’à longtemps après le retour au parking (4, 5h après, mais ça ne l’a pas fait souvent non plus). Ca peut me prendre sur des sorties d’alpi en altitude (3700m le we dernier) mais également beaucoup plus bas (tricotage rando autour du lac du Crozet en Belledonne, sans dépasser 2600m).
J’ai parfois un peu mal en allant me coucher le soir en refuge, mais ça ne m’empêche pas de m’endormir et ça passe dans la nuit, le lendemain matin tout va bien (refuge le plus haut pour l’instant à 2700m).
En alpi, j’ai déjà essayé de faire une sieste au refuge en descendant d’une course alors que mon mal de tête était plutôt tenace : ça se calme tant que je suis couchée, mais ça repart de plus belle quand je me relève.
Côté hydratation, j’essaye de faire attention à bien boire (en tout cas, mes partenaires doivent être patients, faut que j’évacue souvent).
Aspirine et paracétamol non pas d’effet. Flurbiprofene a priori plus efficace, mais je n’ai pas testé beaucoup de fois non plus (je ne suis pas du genre à me droguer).
Bref, je cherche toujours la cause et éventuellement des solutions (non médicamenteuses si possible) à ces maux de tête.
Ca ne m’empêche pas de sortir, mais une ou deux fois c’est devenu assez fort pour ralentir voire stopper la descente le temps que ça se calme.
Merci pour vos retours si jamais vous avez eu le même problème ou si vous avez des idées.
Maux de tête
Salut,
A une époque, j’ai constaté que le dimanche j’avais souvent mal au crâne (idem, partie frontale, avec des pulsations au niveau des yeux). Ce n’était pas lié une cuite la veille et j’en avais déduit que c’était l’addiction au café: j’en bois des litres toute la semaine au boulot et pas le week-end, le manque se faisant sentir au bout de deux jours (le dimanche en montagne donc). J’en bois tout le temps maintenant
Bon, c’est ma théorie, pas sûr que ça colle à ton cas…
Munch
Cela m’arrive aussi de temps en temps, et j’ai constaté 3 pistes, qui parfois se combinent.
La première est le froid à la tête. Il m’est souvent arrivé de ne pas me couvrir suffisamment la tête alors que l’air est assez froid ou qu’il y a du vent parce que j’étais en montée. Cela peut engendrer des maux de tête.
La seconde cause est l’altitude, la troisième est le manque de sommeil (lever nocturne en alpi ou ski de rando par exemple).
Bonjour Florence,
Tu as sans doute consulté un médecin (si possible spécialiste du sport) pour lui faire part de tes soucis ? Si ce n’est pas le cas, une analyse sanguine complète est peut-être à prévoir, car tes symptômes font penser à une carence quelconque dans le transport de l’O2 (déficit en Fe ou en K par ex).
La piste de @Munch liée à l’action de la caféine va plus ou moins dans le même sens et dans ce cas tu peux essayer de boire du coca pendant l’effort ou éventuellement avoir un apport de caféine sous forme de comprimés (Guronsan par ex.). Il existe un très ancien médicament anti-douleur qui contient de la caféine : la Migralgine (mais il n’est peut-être plus commercialisé ?).
Bon courage,
B.A.
Hello,
pas de problemes d’hyper tension? les symptomes y ressemblent fort…
@B.A : j’ai consulté un médecin, ok pas du sport (elle m’a fait une lettre pour un cardiologue, faudrait que je l’utilise… et quand je lui est dit que le flurbiprofene fonctionnait, elle m’a redonné une ordonnance, ça ne se trouve pas comme ça), et mon ostéo (piste du manque d’hydratation). Analyses sanguines ok côté fer, potassium je ne sais pas.
@Munch : côté café, je suis tranquille, je dois en boire 3 par an… et côté thé, j’en bois autant la semaine que le we. Donc je ne pense pas que ça soit lié
@Gustave_Coste : j’ai également l’impression que le froid y est pour quelque chose. Le manque de sommeil probablement également. L’altitude, je n’arrive pas vraiment à savoir, c’est variable. J’ai également le syndrome de Raynaud, mais il ne me semble pas que ce soit concomitant avec les maux de tête.
@dagibbon : au repos (chez mon médecin), je n’ai jamais eu d’hyper tension, je suis plutôt normale à basse, mais je n’ai jamais fait de test en altitude. J’ai parfois des chutes de tension en me relevant (je vois tout noir pendant 1 ou 2 secondes).
@kija : merci pour le lien, ça me l’a remis en mémoire. Je vais essayer de prendre rdv sur Lyon.
Hello,
Niveau sac à dos, rien qui appuie vers les cervicales ? Un léger pincement quelque part peut avoir des conséquences…
Sinon un truc bête : tout va bien du côté des yeux ? En montagne le regard va loin, un petit défaut de vue même imperceptible peut fatiguer les yeux et créer des maux de tête dans la partie frontale.
Merci pour l’idée du sac à dos, a priori rien qui appuie au niveau des cervicales, mais je vais essayer de changer la prochaine fois.
Pour les yeux, j’ai effectivement des lunettes de vue que je ne porte pas en montagne. Je suis légèrement hypermétrope donc la vue de loin ne me gène pas. En revanche, c’est vrai qu’avec la fatigue, je pourrais être plus sensible lors d’accommodations fréquentes, mais du coup, ça devrait plus se sentir en grande voie qu’en rando, et ça n’est pas le cas.
Salut Florence
l’hypermétropie implique une accommodation permanente même pour la vision de loin ; associée à la fatigue et à la luminosité ça peut être une piste…
as tu essayé de garder tes lunettes en montagne ?
Je vais tester, mais ça va pas être facile sur glacier… et avant d’investir dans une paire de lunettes cat 4 à ma vue, je préfère être sûre
Salut, un truc à la con (peut-être) : les lunettes de soleil ou le casque peuvent soit serrer certaines parties du crane soit entraîner par réflexe une certaine crispation des muscles du cranes (sourcils etc.) qui pourraient causer ces maux de tête.
Sinon, soleil et déshydratation seraient mes coupables idéaux: les sels minéraux sont aussi important, pas seulement le liquide: essayer éventuellement des apports dans l’eau.
Bonjour,
Pas mal d’hypothèses ont déjà été évoquées, le plus utile serait sans doute de préciser les circonstances où ce mal apparait ou n’apparait pas : identique qu’il y ait du soleil ou pas ? du vent ou pas ? du froid ou pas ? de la chaleur ou pas ? lors de sorties paraissant fatigantes ou même lors de sorties tranquilles ? à n’importe quelle altitude ou seulement à partir d’un certain niveau ? dépendant de la nature des aliments consommés ces jours là ? en passant sous les forêts ou plutôt en terrain découvert ? à proximité de certaines plantes particulières ? pour les lunettes, est-ce que tu as essayé de faire des randos en gardant tes lunettes de vie habituelles, si c’est techniquement possible ? Est-ce que ça dépend aussi de quelque-chose qui serre un peu la tête dans ces circonstances (bandeau, casque, etc) ? Tu décris que c’est plutôt l’après-midi et plutôt lors de la descente, c’est logique que les 2 aillent le plus souvent ensemble, mais tu as testé si ça t’arrivait dès le matin quand tu attaquais par de la descente après avoir fait un bivouac haut en rando, ou bien l’après-midi quand tu continues à monter au lieu de descendre pour atteindre un bivouac plus haut ? Ca risque d’être une enquête compliquée, je te conseille de noter ce que tu peux sur un tableau les jours où ça apparait, puis après quelques semaines ou quelques mois, d’essayer de trouver les points communs entre les jours où ça t’est arrivé. Le plus dur est de rester neutre dans la recherche, de ne pas tout de suite avoir tendance à noter la même chose que la fois précédente, sinon on s’engage souvent sur de fausses pistes à la suite d’un hasard malheureux dans les premières sorties, éventuellement demander l’aide des autres participants de la sortie pour noter ce qu’il y avait de caractéristique sur cette sortie là, parfois on a des surprises sur ce que d’autres ont constaté, j’ai par exemple pu identifier ainsi certains arbres auxquels je suis allergique.
Bernard
Ah non c’est pas con les lunettes qui serrent, j’avais une paire comme ça dont le bout des branches m’appuyait trop derrière les oreilles, encore plus si je portais un casque… Je ne les ai pas gardées longtemps !
Le soucis, c’est que je ne vois pas vraiment de tendance se dégager : soleil ou non, casque ou non, forêt ou glacier, rando/alpi/ski de rando, il n’y a peut-être que la fatigue qui ressorte, mais comme tu le dis, n’ayant rien noté pour l’instant, c’est dur d’être objective. Je ne saurais même plus dire quand ça m’est venu la première fois. J’ai pensé au tableau le we dernier, je le mets en route. Tu crois que ça biaisera l’analyse si je rajoute les sorties précédentes dont je me souviens bien?
Tu peux mettre les sorties déjà faites dont tu te souviens. Il manquera peut-être des éléments, mais ce n’est pas grave. Le principal est de trouver quels éléments se retrouvent le plus souvent dans les sorties avec mal de tête, et si possible quels éléments se retrouvent aussi souvent dans les sorties sans mal de tête. Il est possible qu’il faille la conjonction de plusieurs éléments pour déclencher le mal de tête (ex : un aliment particulier + soleil qui déclenche des réactions physiologiques différentes avec cet aliment). A priori, les éléments les plus importants devraient être ceux dont tu constates la présence dans les randonnées avec mal de tête et qui ne sont pas présents dans les randos sans. Souvent la nourriture de rando est très différente de la nourriture habituelle, et l’explication est parfois dans une nourriture trop salée, trop sèche, insuffisante pour l’effort, etc… Mais déjà, pour faciliter les comparaisons et avoir plus d’éléments, essaie de noter tout ce que tu fais de différent entre ces randos avec mal de tête et la vie courante (où je suppose que tu n’as pratiquement jamais mal à la tête, sinon il faut commencer par là : pour ceux qui ont mal à la tête dans la vie courante, les facteurs sont quelquefois plus facile à trouver). Dans les choses anodines mais qu’il peut être utile de relever : quelle est la température ambiante pendant la rando, pas besoin de savoir au degré près, mais savoir si ça se produit quand tu manges à - de 10 ° ou à plus de 30, et noter en parallèle quelle quantité tu bois (pas besoin de mesurer chaque centilitre bu, il suffit de savoir combien de litres on emporte, et estimer à un demi-litre près combien il reste en fin de journée).
Se rappeler la première fois n’a pas vraiment d’importance si c’est une cause physiologique, le plus probable est que ça s’est aggravé progressivement et qu’il n’est pas possible de situer la première fois. Ca peut être complètement différent quand la cause est psychologique : exemple, le mal de tête est apparu précisément lors d’une rando où un accident est survenu, et il se reproduit chaque fois qu’on passe à un endroit qui rappelle les circonstances de l’accident.
Bernard
@Ml2 : apports? Ca se trouve en pharmacie? Je « vide » la salière dans ma gourde? J’y ai également songé le WE dernier en descendant.
Pour les lunettes de soleil, c’est effectivement une constante dans mes sorties (si ce n’est la seule), mais comme je n’ai pas des maux de tête à toutes mes sorties, je suppose que ça ne vient pas des lunettes…
@bernard_guerin : dans la vie courante, j’ai très rarement mal à la tête, sauf quand je suis vraiment fatiguée.
Je vais partir du principe que c’est physiologique, le seul traumatisme que j’ai pu vivre en montagne étant une chute de pierre en grande voie, et que les grandes voies ne pausent pas vraiment de problème.
bonjour , cela ressemble quand même à un MAM léger qui peut survenir des 2000 m surtout si on est monté rapidement à cette altitude
Et dans les randos, tu n’es pas fatiguée, ou tu es susceptible d’être fatiguée sans t’en rendre compte, soit parce que tu ne manges pas assez, soit parce que quelque-chose te fatigue (rythme cardiaque trop élevé par exemple) ?
Bernard
Après 1000 à 1400m de D+, ça commence à fatiguer, mais je ne marche pas comme une malade non plus. Pour le rythme cardiaque, faudrait que je teste, mais courant juin, je suis montée 2 fois au Puy-de Dôme à fond les ballons (boucle de 500m D+ et D-, 10km en un peu moins de 2h) sans que ça ne me fasse mal à la tête (1ère fois il faisait froid, genre 5°C au sommet, la 2ème fois c’était plutôt 25°C au sommet), mais c’est vrai que ça fatigue quand même moins qu’un Mont-Pourri…
@magne2 : je peux dormir sans soucis à 2700m d’altitude (refuge Robert Blanc, refuge Albert 1er). Je ne suis pas montée récemment à l’Aiguille du Midi par le téléphérique, ça pourrait être un bon test? C’est vrai que je n’ai pas pris de remontées mécaniques arrivant à haute altitude récemment.
Mais avec un MAM, normalement, en redescendant, ça devrait aller mieux non? Et il n’y a pas vraiment d’altitude limite lorsque mon mal de tête arrive.
Bref, il y a sûrement un mix de quelques paramètres (altitude, fatigue, froid, sels minéraux…).