Marquer son matos

Posté en tant qu’invité par Pierre 2Ba:

Je voudrais marquer (marker ou ruban adhésif) le matos de mes enfants (descendeur, sangles, mousqueton,…) afin que chacun puisse gérer son matos à soi.
Quelqu’un y voit-il un risque (usure, …) ?
Merci

Posté en tant qu’invité par Ciza:

Pour ma part j’ai gravé tout ce qui est métallique avec une mini fraise diamant montée sur une mini perceuse. Cela fait plusieurs années et je n’ai eu aucun problème de solidité. Pour les sangles, elles sont marquées à l’Onyx marqueur rout simplement.

Posté en tant qu’invité par Alain Coetmeur:

Ciza a écrit:

Pour ma part j’ai gravé tout ce qui est métallique avec une
mini fraise diamant montée sur une mini perceuse. Cela fait
plusieurs années et je n’ai eu aucun problème de solidité.

si on crois aux micro-fissures,
rayer une piece de métal c’est bien pire…
ca peut faire une amorce de rupture…
en tout cas ca ne se fait pas ca n’importe ou
et pas dans la zone d’effort max (la courbe notamment)…
en plus le mieux est de bien polir les rayures
et de les faire les plus large et peu profondes possible…

c’est un peu parano, mais pas plus que d’autres trucs
connnus en escalade…

sur du métail un marqueur indélébile ca peut le faire…
mais le probleme avec les mousquetons c’est que la corde ou
la sangle efface tout par frottement

Pour les sangles, elles sont marquées à l’Onyx marqueur rout
simplement.

sinon pour une sangle de dégaine,
un shaterton, ou ruban adhesif dans une zone ou ca gêne pas
c’est bien…

pour la corde, il y a éventuellement
un sparadrap en bout de corde
mais il faut faire gaffe a pas l’arracher
lors des maneuvres…

note que pour des gamins (ou des parano étourdis comme moi)
j’ai trouvé un truc de sécurité:
j’ai mis un anneau de scotch reflechissant rouge
sous la virolle des mousquetons pour bien indiquer
si j’oublie de fermer la virolle…

Posté en tant qu’invité par Ciza:

Les micofissures n’ont pas encore été prouvées. Si elles existent elles résultent toujours d’un choc. Je ne martyrise pas mes mousquetons. Bien sur il ne fait pas faire une marque profonde. Juste assez pour enlever la peinture et l’anodisation.

Posté en tant qu’invité par alexis:

Ciza a écrit:

Les micofissures n’ont pas encore été prouvées. Si elles
existent elles résultent toujours d’un choc.

Ah, merde y’m’ont appris que des conneries dans mon DEA. Encore ce lobby des defauts et des micorfissures qui a frappe.

Plus serieusement, je marque mon matos comme presque tout le monde, avec du scotch electricite (y’a plein de choix de couleur) et de la peinture. Le probleme c’est qu’y a pleins de gens qui font ca, et souvent tu te retrouves avec des gens qui marquent pareil …

Posté en tant qu’invité par Tiptop:

"Les micofissures n’ont pas encore été prouvées. "

Pas d’acord du tout, du tout. Des études très serieuses sur les accidents en aéronautique ont prouvés l’origine d’accidents dans des micro fissures réalisées lors d’opérations courantes d’entretien. Toutes amorces de crick (micro fissure) est un point de faiblesse pour la rupture. La capacité maximum diminue fortement par la présence d’un simple entaille dans une zone d’effort. Les pièces essentielles des avions sont régulièrement controlées aux ultra sons ou aux rayons X et remisées pour des cricks minuscules. Nous ne sommes pas dans le même domaine, mais les phénomènes physiques sont les mêmes, les matériaux aussi. On peut compter sur la marge prévu par le constructeur des mousquetons. Personnellement, je marque mes mousquetons avec de l’adhésif de couleur. Si tu tiens à les graver, il faut faire cela dans la zone de cisaillement et pas dans les zones compression-étirrement. En clair, au milieu, sur le coté là ou les mousquetons sont généralement gravés d’origine.

Un peu de peinture, ca peut être une bonne idée aussi. Reste à voir si elle tient sur le verni ou l’anodisation.

Pour les sangles, des encres noires à marquer les cordes sont fournis par les fabriquants. Bon c’est le business mais dans le doute … Ou de l’adhésif sur la couture plus rigide.

Posté en tant qu’invité par Pierre Osella:

Bonjour.
Votre demande m’amène àvous donner quelques informations à propos d,un système qui a été mis au point par CAMP, fabricant d’articles de montagne, pour valider l’usure du matériel.CAMP Innove en créant le CC4U ( Camp Cares For You ) en français: « Camp prend soin de toi ».
Camp a constaté que les utilisateurs continuent d’utiliser du matériel devenu dangereux, ou inversement, rebutent du matériel ayant encore un niveau de performance acceptable.
Le système CC4U permet d’indiquer directement sur le produit une perte de performance due à son usure ou à un choc.
L’indicateur apporte tout simplement une « aide à la décision ».
Pour prendre exemple, le témoin sur un piolet permet d’indiquer à l’utilisateur que la lame est émoussée et qu’il convient de la changer pour garder de performances optimales.Un autre exemple concernant une longe: une couture « témoin » permet de prouver qu’un choc a eu lieu et qu’il convient de vérifier le produit.
Ce système est déjà appliqué aux produits suivants:
Crampons Ice Runner. Ice Rider, XLC
Piolets Alpax et Tiburon
Harnais Ferrata Rewind et longe Ferrata Rewind.

Posté en tant qu’invité par Tiptop:

« Camp a constaté que les utilisateurs continuent d’utiliser du matériel devenu dangereux, ou inversement, rebutent du matériel ayant encore un niveau de performance acceptable. »

Constat dont nous sommes tous conscients et qui nous inquiète ou nous appauvris inutilement.

« Le système CC4U permet d’indiquer directement sur le produit une perte de performance due à son usure ou à un choc. »

L’intention est louable.

« Le système CC4U »

Comment ça fonctionne ? Ne serait-ce pas plutôt un concept marketing ?

L’indicateur apporte tout simplement une « aide à la décision ».

Cela signifie qu’il n’est pas infaillible. Et une fois qu’il s’est déclenché à tord, on risque de perdre la fonctionnalité.

lame est émoussée

Si ma lame est émoussée, je le vois, je le sens à l’ancrage et donc je l’affûte pour la prochaine sortie. Je change la lame si elle casse, et non s’il faut l’affûter. C’est donc l’excès de fatigue de la lame qui m’intéresse : suite à un choc violent ou à un travail répété, elle peut présenter des micro fissures. Si on sait les détecter, on évite la mauvaise surprise de casser au milieu d’une voie loin de tout le jour ou l’on a oublié le piolet de secours. Pour détecter les micro fissure, au lieu des rayons X utilisé dans l’industrie et l’aéronautique, trop contraignant, il existe des liquides que l’on réparti comme une peinture et qui font apparaître les micro fissures. Ce liquide est mettre et à retirer pour chaque contrôle. Comme c’est trop contraignant aussi, personne le fait (d’ailleurs qui en a déjà vu à vendre pour le grand public ?).
Un système répondant au besoin étant difficile à mettre en oeuvre, ce système CC4U de Camp ne serait-il pas un moyen de vendre à des ignorants ou des inquiets du matériel neuf alors qu’un affûtage aurait suffit ?

concernant une longe: une couture « témoin »

Bonne idée, je suis curieux de voir la mise en oeuvre.

Bon d’accord, je suis critique mais l’intention pourrait être un peu trop vite rattrapée par le marketing si on y prête gare…

Posté en tant qu’invité par Gérard:

Alain Coetmeur a écrit:

pour la corde, il y a éventuellement
un sparadrap en bout de corde
mais il faut faire gaffe a pas l’arracher
lors des maneuvres…

En bout de corde, on peut protéger n’importe quel bout de sparadrap ou de scotch sur lequel on a écrit quelque chose avec de la gaine thermorétractable. En vente chez Expé, valable pour tout diamètre de 9 à 11mm.

Posté en tant qu’invité par eric b1:

Une idée simple sans torturer son matos : pour les paires, je renouvelle toutes les sangles en même temps : 8 paires courtes même marque même couleur, 8 longues d’une autre couleur, même marque.
avec ca :

  • on les reconnait facilement,
  • en grimpant, on repère la longueur,
  • on gère plus facilement la durée avant le prochain changement.
    idem pour les sangles, les broches (sangles sur le tube) …

Eric

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Dois-je comprendre qu’il n’existe pas encore de contrôle technique obligatoire du matériel de grimpe, avec points en moins sur le permis de grimper pour ceux qui ne le respectent pas? mais que fait le ministre de l’Intérieur?

Moi, pour reconnaître mon matériel de celui des autres, c’est simple: je suis le seul à ne pas le marquer avec des bouts de scotch coloré. Elémentaire.

Posté en tant qu’invité par Jean-Robert:

Je te déconseille de graver tes mousquetons. Comme un autre t’as répondu: Il y a possibilité de formation de microfissures aux endroit marqué. Si certaine personne en doute c’est qu’ils ne doivent pas connaitre les mécanisme de la rupture par fatigue.

Lorsque l’on applique une contrainte a une pièce (chutes) et que l’on répète l’application de contrainte plusieurs fois, on soumet cette pièce en fatigue.

La fatigue est divisée en trois partie; l’amorce de microfissures, la formation d’une fissure principale et la rupture. Lors de l’application d’une force sur une pièce, on déplace légèrement le réseau cristalllin (empilement des atomes, si l’on répète cette force plusieurs fois, il commence à se former des microfissures où il y a des concentration de contrainte (porosité, angle vif, DÉFAUT DE SURFACE),car les atomes ne retournents pas tous à leur place respective. En continuant de soumettre la pièce à d’autres chocs, les microfissures se rejoignent pour former une fissure principale. C’est la propagation de cette fissure qui devient dangereux, puisqu’ qu’en se propageant elle réduit litéralement la section de la pièce qui supporte la force. Puis quand la section devient trop petite il y a rupture du matériau.

La rupture d’un mousqueton peut donc se produire même si la contrainte appliquée est inférieur à la limite élastique (limite de déformation)du matériau.

Le fait de buriner un mousqueton provoque un défaut de surface où il y aura un concentration de contrainte. C’est-à-dire que la contrainte qui sera réellement appliquée à cette endroit sera suérieure à la contrainte présente dans le reste de la pièce. C’est précisément aux zones de concentration de contrainte que prennent forme les microfissures.

Il est certains que le nombre de fois auxquelles le mousqueton est solicité à une très grande importance à jouer dans ce mécanisme de rupture. Si l’on y fait subir une dizaine de chutes ce n’est pas trop grave car l’amorce des microfissures prende quelques cycles. Parcontre, si dans sa vie le mousqueton supporte 100 chutes, il est possible qu’il y ait formation d’une fissure. Cela ne veut pas dire qu’il y aura nécessairement rupture du métal.

Fait moi confiance là-dessus, je viens de terminer une recherche de 50 pages sur la fatigue de l’aluminium.

Tout ça pour dire que si j’étais toi je ne prendrais pas de chance et je ne burinerais pas mes mousquetons. Un tape c’est bien jolie, une couleur pour chaque personne.

J-R