Posté en tant qu’invité par Simpleguide:
Alain a écrit:
salut tous.
j’ai relu des classiques ses derniers temps (Dernières
victoires au Cervin, Etoiles et Tempêtes, Vents des crêtes,
Premier de Cordée… etc…), des bons bouquins pleins
d’enseignement…
une chose m’a frappée, le temps que passaient nos anciens à
tailler des marches à l’aide de leur pic… Ce devait être
un travaille extrênement long et fastidieux.
C’était (et c’est toujours) un art difficile: taille à la montée, taille à la descente, taille en traversée, taille de marche de changement de direction; taille crampons aux pieds, taille sans crampons.
Cinq coups de piolet: trois donnés à la verticale, deux donnés à l’horizontale, un balayage avec la panne pour éliminer les éclats de glace.
Jusque dans les années 1960, la loi sur les guides de montagne précisait que les candidats devaient avoir une profession manuelle et habiter à une altitude minimum de 1000 m, ce qui était censé garantir l’excellente condition athlétique et physique des futurs guides.
La taille, entre autres, était un travail très dur.
ma question :
- Y a-t-il beaucoup de personnes qui taillent des marches de
cette façon…
La taille de marches se pratique toujours: court passage en glace ne justifiant pas de mettre les crampons; perte des crampons; casse des crampons; épuisement ou blessure d’un membre de la cordée…
La taille de marches est toujours enseignée dans les cours de guides et le parcours en glace avec piolet de taille est une branche d’examen.
Mieux encore: aujourd’hui, samedi, un de mes jeunes futurs collègues entre au cours d’aspirants-guides équipé (entre autres) de mon piolet de guide 1965, un Bhend à manche en bois, la Rolls des outils de taille.
Et ce n’est pas pour fonder un musée, c’est une exigeance des organisateurs du cours: « Qui peut le plus, peut le moins. » Avec ce genre d’outil, on affrontait des pentes culminant à 60°.
A toi de jouer. Bonne bourre.
Amicalement
[%sig%]