Manipulation d'informations données

Ces derniers jours, en grimpant au Chaney, j’ai rencontré à plusieurs reprises de pauvres grimpeurs égarés, cherchant désespérément les secteurs Cadeau de guide, Bonheur, Les Bruyères. Et pourtant ils étaient les heureux (croyaient-ils) propriétaires du dernier topo Escalades, flambant neuf, qui leur avait coûté la peau des fesses. Malheureusement, les éditeurs de cet ouvrage ont manipulé les informations données gracieusement par l’ouvreur. Malgré de réitérées demandes de la correctrice sus-signée, ils ont refusé de mentionner le nom des secteurs, amalgamant ainsi des voies bien différenciées, et pire encore, escamotant le dernier secteur.
Dommage pour les grimpeurs de bonne foi, dommage pour l’ouvreur qui a déterminé des secteurs qui ont chacun une caractéristique propre.
Pour info: le Chaney, nom donné par les ouvreurs à leur site, s’étend du Roc au Dahu jusqu’aux Bruyères (dernière voie: Compagnons d’autrefois). Papy n’en fait pas partie!
Information manipulée, historique faussé: plus jamais!

C’est désolant mais pas vraiment étonnant! Dans toutes les éditions des topos de St Loup (secteurs A à C aussi) que ce soit les topos Remy ou les Von Känel, les secteurs sont faux et ne respectent pas les appellations « historiques ». C’est dommage pour les ouvreurs, paumatoire pour les grimpeurs et ch… pour les puristes!
Pourquoi, ça j’aimerai bien savoir…

Aaah ces auteurs … Ils n’arrivent même pas à copier juste!

A Saint-Loup, avant le développement du Chaney, il me semble que l’on parlait de la falaise principale (secteur A) et du secteur C. Et venu s’ajouter le Bout du Monde et le reste du Chaney. Déjà, dans les versions précédentes du topo des fréros et des Suisse Plaisir, cette dénomination du topo original de Saint-Loup n’as pas été respectée.

Dommage pour ceux qui ont investi leur temps pour faire quelque chose de bien!

Tant que se sont des grimpeurs qui cherche où grimper, ça passe. Mais si se sont des secouristes, ce serait regrettable!

Merci encore aux ouvreurs du Chaney pour leur boulot et la mise à disposition du topo sur c2c!

topo en ligne du Chaney

(merci aux ouvreurs pour les infos et à ceux qui ont assuré la mise en ligne de ces infos)

[quote=« Chevrette, id: 1045114, post:1, topic:101508 »]Ces derniers jours, en grimpant au Chaney, j’ai rencontré à plusieurs reprises de pauvres grimpeurs égarés, cherchant désespérément les secteurs Cadeau de guide, Bonheur, Les Bruyères. Et pourtant ils étaient les heureux (croyaient-ils) propriétaires du dernier topo Escalades, flambant neuf, qui leur avait coûté la peau des fesses. Malheureusement, les éditeurs de cet ouvrage ont manipulé les informations données gracieusement par l’ouvreur. Malgré de réitérées demandes de la correctrice sus-signée, ils ont refusé de mentionner le nom des secteurs, amalgamant ainsi des voies bien différenciées, et pire encore, escamotant le dernier secteur.
Dommage pour les grimpeurs de bonne foi, dommage pour l’ouvreur qui a déterminé des secteurs qui ont chacun une caractéristique propre.
Pour info: le Chaney, nom donné par les ouvreurs à leur site, s’étend du Roc au Dahu jusqu’aux Bruyères (dernière voie: Compagnons d’autrefois). Papy n’en fait pas partie!
Information manipulée, historique faussé: plus jamais![/quote]

Eh oui! J’ai fait confiance, plus encore, défendu ces gars-là et maintenant je constate les dégâts. Naïf que je suis, il me coûte de l’avouer… mais… oui, je suis un grand naïf, un niais, une poire :slight_smile: .
Enfin, comme l’écrit Chevrette: plus jamais aucune information n’ira de moi à eux.
Bon, pour le topo juste et complet: se référer à Camp to Camp.

Heureusement qu’ils parlent d’éthique dans leur topo… :rolleyes:
Par contre, l’édition 2008 de Jura plaisir mentionne correctement me semble-t-il les secteurs :slight_smile:
Merci Marcel pour la mise en ligne du topo :smiley: :smiley:

Posté en tant qu’invité par j’enfonce le clou:

Mais qui va maintenant les défendre, les pôvres… Boris, t’es où?

Posté en tant qu’invité par dELPHY:

Je trouve que c’est souvent dur de trouver les grandes voies à partir des indications des topos.

Les croquis ne sont pas assez claires.

Avez vousdes astuces pour bien se repérer bien que je suppose que c’est l’expérience…

[quote=« j’enfonce le clou, id: 1045960, post:7, topic:101508 »]

Mais qui va maintenant les défendre, les pôvres… Boris, t’es où?[/quote]

Bonjour j’enfonce le clou.
Moi aussi, définitivement en rogne, j’enfonce le clou.
Ci-dessous ce que j’avais écrit peu après la parution d’Escalades version 2003:

« Lors de l’élaboration du topo ‘Escalades 2003’, les auteurs, en dépit de mes protestations ont, sur le papier, numéroté (classé) les voies de manière linéaire… ce qui ne colle pas avec la réalité du terrain. « On a tout fait comme ça », me sera-t-il objecté. Fou quand même, que l’ouvreur, celui qui fait tout le travail, le finance, dont on copie le topo, n’ait pas son mot à dire à celui qui exploite son labeur pour faire de l’argent (on ne m’y reprendra pas). »

Et pourtant, ON m’y a repris!
Ayant pour principe de faire confiance, j’ai fourni toutes les informations utiles à l’édition 2010: topo complet en plusieurs exemplaires y compris tous les dessins précis (un très gros travail: essayez de dessiner 9 secteurs de grimpe, les 121 voies au 27.7. 2010, de les coter, et vous comprendrez mon indignation), nombreuses photos dont aucune ne figure dans le topo du Chaney, explications par e-mail et téléphone, historique, anecdotes, etc…

Bon, comme déjà écrit, ce coup est un coup de trop. Mes chantiers actuellement en cours feront l’objet d’une communication par le biais de C2C uniquement. Editeurs faiseurs de pognon: définitivement exclus. Je crois d’ailleurs sincèrement que leur système est appelé à disparaître: inéquitable, jamais à jour, comprenant bien des erreurs, cultivant la personnalité de l’éditeur au-delà du raisonnable au détriment des ouvreurs - ces travailleurs de l’ombre -…
L’avenir appartient à un système informatisé type C2C (un remarquable modèle du genre): instantanéité de l’information, mise à jour permanente, feed-back, authenticité. Resterait éventuellement à mettre au point un module permettant de dédommager financièrement très, très modestement les ouvreurs et le gestionnaire du site informatique pour les prestations offertes à la collectivité des grimpeurs.
Voilà, on me pousse à bout, je réagis avec vigueur.

[quote=« dELPHY, id: 1046052, post:8, topic:101508 »]Je trouve que c’est souvent dur de trouver les grandes voies à partir des indications des topos.

Les croquis ne sont pas assez claires.

Avez vousdes astuces pour bien se repérer bien que je suppose que c’est l’expérience…[/quote]

Bonjour dElphy,

Veuille lire mon petit texte ci-dessous, il t’expliquera pourquoi je ne fréquente plus du tout le secteur dont tu parles, et qui effectivement est à tous points de vue actuellement un foutoir. Il m’est donc impossible de te renseigner utilement. Désolé.

"Après avoir, au début des années 1990 (à l’incitation de Claude Lévy, père du site de Saint-Loup, et avec l’accord des premiers ouvreurs) :

  • (ré) équipé (deux fois ; la 1ère fois avait fait passer la distance entre les clous de 5 / 6 mètres à 3 mètres ; la 2ème fois, sur demande d’un célèbre grimpeur : « Pense à nos enfants… », la fit passer de 3 mètres à 1,50 mètres), quatorze voies du secteur principal (des Pouces du Diable, à Pentagonie), en broches scellées en partie inox, en inviolables inox, et en goujons à double expansion
  • changé ou installé vingt-sept relais
  • (re) nettoyé, (re) élagué, (re) peint le nom des voies, rebouché au mastic les trous résultant d’interventions antérieures, et couvert à la bombe de peinture des pans entiers de rocher bousillés lors d’actions pas toujours appropriées
  • ouvert deux lignes nouvelles : Le Doigt de Dieu, 7c, 2 longueurs ; T’as de beaux yeux, mais pourquoi tu rampes… 5b, 1 longueur ; et équipé quatre variantes de voies existantes… j’ai vu un jour mes plaquettes disparaître, mes relais être modifiés, sans aucune concertation.
    Déçu sur le plan de l’amitié, de la fraternité des grimpeurs, de l’éthique aussi, je me lançai à la recherche d’un lieu éloigné, d’une falaise vierge, d’un éden de roche, d’un endroit prodigue de délices verticaux loin du pré carré du secteur premier de Saint-Loup, du méli-mélo, de la foultitude… et je le dénichai (la reconnaissance de leur action est le seul signe objectif auquel s’attendent les ouvreurs ; à juste titre, ils revendiquent la paternité et le respect de leur ouvrage, c’est peu, mais, conscients de faire un travail utile à moyen terme, indispensable dans l’instant, ils s’en contentent).

si l’espace passe de 5/6 m à 1,50m en quelques années, faut pas t’étonner que certains réagissent :confused:

Posté en tant qu’invité par J’enfonce le clou:

[quote=« Marcel Demont, id: 1045632, post:5, topic:101508 »]Et pourtant, ON m’y a repris!
Ayant pour principe de faire confiance…[/quote]
Question: y a-t-il un équipeur honnête (cad pas « acheté » à coup de qq goujons) qui ne se soit pas encore fâché avec les frangins ? C’est à se demander…
Ils ont donc encore frappé (…vade retro Satanas) et ont un ex-ami de plus.

NB1: il y a des auteur-éditeurs honnêtes quand même, qui demandent l’avis des autres ouvreurs, et les respectent. Choisis les bons la prochaine fois et grande sympathie pour ta rogne légitime.

NB2: Boris, ça urge…

[quote=« Marcel Demont, id: 1046260, post:9, topic:101508 »]Bon, comme déjà écrit, ce coup est un coup de trop. Mes chantiers actuellement en cours feront l’objet d’une communication par le biais de C2C uniquement. Editeurs faiseurs de pognon: définitivement exclus. Je crois d’ailleurs sincèrement que leur système est appelé à disparaître: inéquitable, jamais à jour, comprenant bien des erreurs, cultivant la personnalité de l’éditeur au-delà du raisonnable au détriment des ouvreurs - ces travailleurs de l’ombre -…
L’avenir appartient à un système informatisé type C2C (un remarquable modèle du genre): instantanéité de l’information, mise à jour permanente, feed-back, authenticité. Resterait éventuellement à mettre au point un module permettant de dédommager financièrement très, très modestement les ouvreurs et le gestionnaire du site informatique pour les prestations offertes à la collectivité des grimpeurs.[/quote]

bravo ! j’ajouterai aux avantages: la libre diffusion, la pérennité ainsi que la possibilité de mettre à jour le topo. Fini la recherche des topos épuisé et non réédité :-).
Par contre, la licence by-sa utilisée par C2C n’interdit pas une utilisation commerciale. L’éditeur devra cependant accepter les termes de cette licence: mention de l’auteur et diffusion sous la même licence, y compris les modifications.

Pour le financement, c’est un sujet intéressant, il y a clairement des choses à faire. Pour l’informatique et le web, il y a des systèmes récents (tel que http://flattr.com) qui correspondent à ce que tu mentionnes: système de micro-paiement où l’on donne une somme fixe tous les mois à qui on veut (parmi ceux qui ont mis un bouton flattr sur leur site web). C’est une piste intéressante, mais la mise en oeuvre n’est pas simple, flattr prend des frais assez élevés je crois.

[quote=« Saïmon, id: 1046382, post:13, topic:101508 »]

[quote=« Marcel Demont, id: 1046260, post:9, topic:101508 »]Bon, comme déjà écrit, ce coup est un coup de trop. Mes chantiers actuellement en cours feront l’objet d’une communication par le biais de C2C uniquement. Editeurs faiseurs de pognon: définitivement exclus. Je crois d’ailleurs sincèrement que leur système est appelé à disparaître: inéquitable, jamais à jour, comprenant bien des erreurs, cultivant la personnalité de l’éditeur au-delà du raisonnable au détriment des ouvreurs - ces travailleurs de l’ombre -…
L’avenir appartient à un système informatisé type C2C (un remarquable modèle du genre): instantanéité de l’information, mise à jour permanente, feed-back, authenticité. Resterait éventuellement à mettre au point un module permettant de dédommager financièrement très, très modestement les ouvreurs et le gestionnaire du site informatique pour les prestations offertes à la collectivité des grimpeurs.[/quote]

bravo ! j’ajouterai aux avantages: la libre diffusion, la pérennité ainsi que la possibilité de mettre à jour le topo. Fini la recherche des topos épuisé et non réédité :-).
Par contre, la licence by-sa utilisée par C2C n’interdit pas une utilisation commerciale. L’éditeur devra cependant accepter les termes de cette licence: mention de l’auteur et diffusion sous la même licence, y compris les modifications.

Pour le financement, c’est un sujet intéressant, il y a clairement des choses à faire. Pour l’informatique et le web, il y a des systèmes récents (tel que http://flattr.com) qui correspondent à ce que tu mentionnes: système de micro-paiement où l’on donne une somme fixe tous les mois à qui on veut (parmi ceux qui ont mis un bouton flattr sur leur site web). C’est une piste intéressante, mais la mise en oeuvre n’est pas simple, flattr prend des frais assez élevés je crois.[/quote]
Reste à espérer que ces possibilités nouvelles et gratifiantes offertes par l’outil informatique soient un jour mises au service de la collectivité des grimpeurs et des ouvreurs, pour plus de clarté, un peu d’équité, moins d’abus et d’empoignades. En attendant la réalisation de ce rêve éveillé: bonne grimpe à tous, si possible avec mon topo parfaitement à jour en août 2011 :slight_smile: