Posté en tant qu’invité par Spotify:
Chers C2Cistes et sympathisants,
Le contenu de mon courriel que je viens d’envoyer à la FRAPNA de Haute-Savoie et que je reproduis ci-dessous résume globalement une situation qui interpelle directement tout défenseur de l’environnement digne de ce nom et nous amène à nous questionner si la fuite en avant des stations de ski confrontées au problèmes d’enneigement connaîtra un jour un seuil à ne pas franchir.
Avec la pitoyable démonstration de force que j’ai vécu aujourd’hui, je me pose sérieusement la question, même si je suis conscient qu’en validant ce post sur ce site, je prêches probablement en terrain conquis !
… "Madame, monsieur (FRAPNA 74),
En randonnée dans le secteur de la Chèvrerie près du domaine skiable Bellevaux/roc d’Enfer/St Jean d’Aulps, ce samedi 15 février 2014, j’ai été le témoin involontaire et très agacé, pendant les 3 longues heures de ma randonnée, de l’enneigement du secteur du Grand Souvroz en hélicoptère.
J’ai eu confirmation que les gérants de la station ont décidé, avec l’arrivée des touristes, de procéder à l’enneigement par voie aérienne, d’un secteur pas encore desservi par les canons à neige.
Outre les nuisances sonores ininterrompues générées par la noria d’hélicoptères, je m’interroge sur le bilan carbone d’une telle opération et sur un plan juridique, je me demande si elle n’est pas en totale contradiction avec la loi « montagne ».
J’ai vainement tenté d’entrer en contact avec un responsable du domaine skiable, mais j’ai tout de même laissé entendre à une employée que j’allais saisir sans délais la FRAPNA Haute-Savoie.
Je vais également signaler ces faits sur un maximum de forums, même si j’ai bien conscience que le puissant lobby des « équipeurs » et exploitants de domaines skiables est rarement inquiété pour les nombreuses atteintes à l’environnement qu’ils commettent, le plus souvent, en parfaite impunité.
Je reste bien évidemment à votre disposition pour vous apporter mon témoignage, bien conscient qu’en l’absence d’un constat d’huissier, le recours que vous voudrez éventuellement engager, ne pèsera pas bien lourd face à une justice administrative dont l’impartialité peut parfois être sujette à caution
Recevez, madame, monsieur, mes cordiales salutations."…