Posté en tant qu’invité par Bubu:
De cette manière le contact cordelette/corde est maximum,à mon avis plus qu’avec un noeud tressé.
La surface de cordelette en contact avec la corde n’est pas le seul facteur (encore un
permettant un bon freinage.
Avec le Machard ou le Prussik, la cordelette fait un beau cylindre, trop lisse si la cordelette est neuve et trop rigide si elle n’est pas assouplie et si son diamètre est trop grand par rapport à celui de la corde. Et si la corde est aussi neuve… ça glisse bien, et ça ne bloque pas facilement (en tout cas pas quand on veut).
Avec le Machard tressée, le principe est un peu différent: lorsque la cordelette passe par dessus elle même, si elle est en tension, elle appuie sur la corde, l’obligeant à faire un léger coude. Sur tout le tressage, les différents coudes forment comme un descendeur à barrettes, avec bien plus de frottements, d’où le blocage.
On peut améliorer ce principe si la cordelette n’est pas à double (pas en anneau), en la refermant après l’avoir tressée, mais c’est bien plus long à réaliser. Mais cela permet de faire tout ce qu’on veut: un autobloquant avec une « cordelette » de 12mm sur une « corde » de 6mm par exemple.
Un autre avantage de ce noeud autobloquant (machard tressé), c’est qu’il est aussi autodébloquant: la corde coulisse facilement dans le noeud dès que la tension de la corde s’inverse, car il forme comme un ressort et s’élargie lorsqu’on l’aplatit, éloignant la tresse de la corde ce qui limite l’entrainement de la cordelette par frottement. C’est pourquoi il est utilisé comme bloqueur dans un mouflage (pas besoin d’y toucher, il se bloque et se débloque tout seul).
Le noeud polonais utilise aussi ce principe, est bien plus simple à réaliser, mais avec une cordelette libre (pas un anneau), et risque de se défaire tout seul au repos. Mais il est bon de le connaitre aussi !