Indirectement, si : la population consomme, vote etc, donc a du pouvoir. La population des éleveurs concernés est très très minoritaire.
Si la majorité décide que le loup doit avoir plus de place, alors les éleveurs n’ont d’autre choix que de faire avec. Donc ils se battent pour qu’il y ait le moins de monde possible en faveur du loup.
Loups et Randonneurs; que doit on en penser?
Ok, mais est-ce que le film (le futur film qui n’existe pas encore) prône le message « que le loup doit avoir plus de place » ?
Où avez-vous lu ça ?
Le réalisateur lui-même n’explique rien au sujet des réticences exprimées à propos de son tournage… (il parle surtout de problème de financement, de pognon…)
En quoi filmer le loup (très difficile en France) pose problème aux éleveurs ?
Ils ont peur qu’on aime les loups ?
Le début de la solution
Il faudrait déjà expliquer le problème, avant de le dénoncer, ce que ni vous ni le réalisateur de futur film ne faites…
Sinon, comment voulez-vous que l’on comprenne votre question/problématique ?
Car de tout évidence, filmer dans les montagnes, cela ne dérange personne !
A priori.
Et pour les loups en France, cela demande des mois et des mois…
Bon courage au réalisateur et au caméraman !
Oui
(J’ai bossé quelques mois pour les éleveurs de moutons de Savoie notamment, je me suis faite virer parce que je suis favorable à la régulation des loups, mais défavorable à leur extinction. Eux réclament leur extinction. Accessoirement, ils aimeraient aussi l’extinction des randonneurs, alpinistes, naturalistes etc pour pouvoir faire tout ce qu’ils veulent dans les massifs d’alpages)
Ben quoi, ils sont chez eux, non ?
Bien souvent les alpages sont loués.
Clairement un conflit d’usage.
Loués ou communaux.
Mais peu importe : en France, que l’on soit propriétaire ou locataire d’un terrain, on n’y fait pas ce qu’on veut. La société a son mot à dire donc il y a des règles pour la construction, l’exploitation, etc.
Les alpages n’échappent pas à cette règle. Et même, en acceptant les aides PAC, les éleveurs acceptent des engagements supplémentaires qui vont avec : interdiction de couper des haies, de combler un étang, de labourer une prairie permanente etc.
Quand il y aura ensuite l’extinction des consommateurs de leurs produits, l’extinction des subventions versées par la collectivité, ils feront quoi chez eux ?
Oui, on ne fait ce qu’on veut, mais il y a clairement un conflit d’usage. Le même lieu est « utilisé » par différentes personnes pour des fins différentes. Parfois, contradictoire.
Bien sûr, qu’il y a un conflit d’usage, comme dans beaucoup d’autres circonstances. C’est bien pour cela qu’il faut, qu’il y a une réglementation. Le respect des lois et règlements est la condition sine qua non de la vie en société
Les temps ont bien changés, si les vieux revenaient ils seraient étonnés : pour passer d’une vallée à l’autre pour colporter, se marier, aller voir la famille, faire des emplettes, etc, ça m’étonnerait qu’ils se demandaient s’ils allaient se faire bouffer par les chiens du voisin et s’ils allaient devoir faire un immense détour. Au contraire le berger devait être content de discuter devant na p’tiote rinçolette… Ptetre que je phantasme. Je pense à un ancêtre à moi, cordonnier l’hiver, au printemps il livrait, je l’imagine faire des détours immenses avec son stock de godasses sur le dos pour éviter un patou !
Merci Z00 pour cette remarque car je doute que ce soit un phantasme.
DavidL, les éléveurs locaux sont autant chez eux que les autres habitants du coin, qui souvent savent les endroits à éviter lors des promenades familiales.
Exact Hedera, certains éleveurs savoyards (p.ex à Termignon) exigent l’extinction des loups et tous les coups sont permis pour faire entendre cette revendication. Cette hargne me laisse supposer qu’ils se sont englués dans une spirale vindicative qu’ils ne peuvent moduler sans perdre la face, du moins le croient-ils.
Je ne suis malheureusement pas sûre qu’ils se posent la question…
Et ils ne sont pas majoritaires au sein de leur profession, mais ils parlent plus fort que les autres.
Ceci dit, on ne peux pas nier les problèmes que posent le loup aux bergers.
Par exemple,cet été le meilleur alpage de Chichilianne n’a pas trouvé preneur tellement il y avait eu d’attaques l’année dernière. Du coup l’herbe est hyper haute. Il y aura plus de départ d’avalanches czt hiver.
C’est certain. Néanmoins, je ne voudrais pas faire la rabat-joie mais, il est peut-être temps d’accepter de surveiller les troupeaux pour de vrai ? C’est à dire qu’il y ait un berger pour 400 animaux, qui les accompagne la journée (et qui pose des clôtures mobiles etc) et qui les rassemble pour la nuit dans un bon parc electrifié, à côté de la cabane dans laquelle il passe chaque nuit…
Parce que les rares fois où je croise des bergers, ils fument des pétards devant la cabane pendant que le troupeau est éparpillé à 3 km de là…
javais un pote berger,il ne fumait pas des petards en laissant son troupeau divaguer. Par contre il avait pas 400 brebis. … mais 4 ou 5 fos plus. Et oui c’est trop mais c’est ce que lui confiaient ses employeurs (si on peut utiliser ce terme vu le peu qu’il était payé )…
En période de traite, ça ferait du 15 à 16 heures de travail par jour, ça parait financièrement et humainement difficile.
Oh mais il n’y a presque pas de problème avec le loup dans les troupeaux laitiers ! Parce que justement ils pratiquent comme je l’ai suggéré plus haut.
C’est pour les troupeaux à viande qu’il y a des améliorations à prévoir, notamment en mettant moins de moutons par berger ; on peut aussi envisager des groupes de 1000 moutons, mais pour 2 bergers qui se relayent par exemple.
Ben oui c’est bien le souci !
Ceci dit, ton pote représente malheureusement la minorité consciencieuse j’imagine : en effet le job est ingrat, donc peu demandé, donc les éleveurs tolèrent parfois des comportements anormaux au travail telle que la glandouille prolongée.