[quote=« guide05, id: 1293450, post:1, topic:117854 »]Bonsoir
Petit constat sans aucune valeur de jugement.
Au début de la cascade on grimpait longé aux piolets
Ensuite on a enlevé les longes et mis des dragonnes
Puis on à enlevé les dragonnes
Maintenant on remets les longes
J’ai remarqué que depuis l’année dernière en cascade beaucoup de personnes grimpaient longées avec des cordelettes, la boucle est fermée.[/quote]
en termes commerciales des leach ???
CE qui n’ empêchent pas l’ ajout de dragonnes
[quote=« Freenours, id: 1293487, post:2, topic:117854 »]peut-être que la longe sert seulement à ne pas perdre le piochon tout en conservant les avantages du sans dragonne, notamment les changements de main (ou de piolet), ou se libérer une main pour brocher s’en s’emmerder avec des dragonnes ?
Au début de la cascade on utilisait les longes pour se vacher à corde tendue sur les piochons préalablement bien enfoncés au marteau. Ça permettait de brocher à deux mains, puisque il en fallait une pour tenir la broche et l’autre pour la frapper au marteau. Depuis on a inventé les broches à visser, et a considéré l’ancienne technique comme de l’artif et la nouvelle comme du libre.
On était aussi formé, et on s’entraînait, à remonter des courts murs verticaux (qq mètres) avec un seul piolet, bien en équilibre sur les pointes avant, et à ne pas mettre une broche tous les trois mètres.
C’est pas vraiment une régression, juste une évolution … Faut dire que la facilité d’un piochon à prendre la verticale, notamment au cours d’un rappel s’il est pas clippé sur un mousqueton à vis verrouillé, fait parfois réfléchir[/quote]
quoique si tu es en second les dragonnes et les leach sont utiles
[quote=« Freenours, id: 1293487, post:2, topic:117854 »]peut-être que la longe sert seulement à ne pas perdre le piochon tout en conservant les avantages du sans dragonne, notamment les changements de main (ou de piolet), ou se libérer une main pour brocher s’en s’emmerder avec des dragonnes ?
Au début de la cascade on utilisait les longes pour se vacher à corde tendue sur les piochons préalablement bien enfoncés au marteau. Ça permettait de brocher à deux mains, puisque il en fallait une pour tenir la broche et l’autre pour la frapper au marteau. Depuis on a inventé les broches à visser, et a considéré l’ancienne technique comme de l’artif et la nouvelle comme du libre.
On était aussi formé, et on s’entraînait, à remonter des courts murs verticaux (qq mètres) avec un seul piolet, bien en équilibre sur les pointes avant, et à ne pas mettre une broche tous les trois mètres.
C’est pas vraiment une régression, juste une évolution … Faut dire que la facilité d’un piochon à prendre la verticale, notamment au cours d’un rappel s’il est pas clippé sur un mousqueton à vis verrouillé, fait parfois réfléchir[/quote]
piochon = terme vulgaire et incompréhensible
Et ben pour les débutants ça sert à faire du sans dragonne sans paumer son piolet toutes les 2 longueurs.[/quote]
des leach, des leach, des leach rien de paumé
[quote=« ThierryAVE, id: 1294237, post:10, topic:117854 »]J’ai effectivement constaté cette tendance et un de mes amis s’y est mis cette hiver et je me suis posé la question.
Au delà de l’aspect éthique, je me pose surtout des questions de sécurité. en cas de chute (à éviter bien sur en cascade, mais cela peut arriver), je ne suis pas certain que j’aimerais tomber avec mes deux engins attachés au baudrier.[/quote]
C’est vraiment perso comme choix. Regarde quand tu es débutant comme tu es crispé sur tes piolets, tu ne risques pas de les lâcher et quoi qu’on dise, cela me générais au niveau de la liberté des mouvements. Voir comme grimper en cascade avec un sac même vide n’est pas pareil que grimper sans sac du tout.[/quote]
tu es crispé sur tes piolets lorsque tu te tractes dessus (encore que moi je ne suis pas crispée)mais lorsque tu déplantes ton piolets c’ est à ce moment que tu risques de le perdre
[quote=« Max69, id: 1294700, post:34, topic:117854 »]Allez j’y vais aussi de mon expérience de vieux de la glace…
Après quelques années de glace je suis passé au sans dragonne avec des scuds à l’époque. sur le papier l’idée me semblait plutôt bonne… en pratique tant qu’on reste sur la glace (j’aime pas le dry) il n’y a pas tant de situations dans lesquelles on est obligé de faire des mouvements complexes. Et puis c’est quand même plus fatiguant de tenir ses pioches sans dragonnes:)
Donc après 5 ans de sans dragonne (oui il me faut du temps pour réfléchir) je suis revenu à des pioches plus polyvalentes avec des dragonnes efficaces qui se mettent et s’enlèvent facilement, c’était en 2005… Et depuis je grimpe heureux et détendu avec mes dragonnes. Et j’avoue que ça me fait un peu sourire quand je vois des grimpeurs se mettre au taquet sans dragonne dans du quatre pour lequel l’apport gestuel du sans dragonne ne semble pas primordial…
PS si on encre pas comme une mule on peut même faire de croisés ça passe très bien.[/quote]
" c’ est quand même plus fatigant de t enir des piolets sans dragonne"
entièrement d’ accord, pour la suite aussi
[quote=« ivanb, id: 1295037, post:48, topic:117854 »]Comme Max69, pour moi la boucle n’est pas bouclée.
Je ne lacherai pas mes dragonnes, j’ai essayé sans mais je suis bien mieux avec,
hier 12 longueurs de mixte avec dragonne, pas une fois elles m’ont emcombrées.
Le système de Petzl est quand même au point, c’est une fraction de seconde à mettre ou enlever
Avec l’expérience un croisé ca s’anticipe.
et je passe en mode sans dragonnes localement si justement y a du croisé dans l’air.
Je continue de voir le « sans dragonne » comme une mode.
Pour essayer de synthétiser
les + (si on exclue les croisés) :
???
les - :
-pas de repos du serrage de l’engin dans le raide => bouteille + rapides
-pertes d’engins => leache
-pas de sécurité si glissade de pied ou désancrage surprise de l’autre pioche
Les anti-dragonnes, que mettez vous à la place des ???
pour valider votre choix ?[/quote]
Attention, j’ai lancé juste une discutions, je n’ai jamais dis que j’étais anti dragonne, juste que perso je ne les utilise pas.
A la place des ???
Le fait de pouvoir délayer les mains comme en escalade dans le raide (c’est là le plus important) et je ne suis pas crispé sur les manches car une fois planté je suis juste sur les ergos, la main desserrée.
Je rcite l’exemple du sac à dos, je grimpe avec un sac vide et bien j’ai moins de sensation de liberté que sans sac, perso c’est pareil pour les dragonnes.
Je comprends parfaitement que l’on soit mieux avec, surtout en mixte avec beaucoup de longueurs.
La possibilité de délayer à tous moments, voir en alternant les bras. C’est important dans le raide.
J’apprécie également la liberté de mouvement réelle et la sensation de liberté.
Ca ressemble plus à de l’escalade avec une gestion de l’effort similaire.
Mais bien évidement, ça dépend du type d’itinéraire.
C’est pas tout à fait le débat, mais leash, c’est le terme anglais pour une laisse, donc c’est pas un leach, liche ou je ne sais quoi (jusqu’à preuve du contraire ?). Je suis étonné qu’un certain F. ne se soit pas encore exprimé
En fait, je recherchais la vidéo de Guy LaCelle où il disait qu’il utilisait les leashes mais pas tout le temps, notamment en solo, selon le type d’ascension.
On doit pouvoir bien améliorer le système en mettant un ropman sur chaque longe (comme sur une longe d’artif) pour être bien vacher serré sur chaque piolet.
Et tout le monde passe partout, ou la méthode du grade 6 pour les nuls… pas mal non.
Salut, je suis comme Guide05 ou Krist@f, je n’utilise plus les dragonnes depuis la sortie des Machines Light de Grivel en 1998. À l’époque cela m’avait fait perdre bien 1 niveau complet de 5+/6 à 4+/5, sans doute plus maintenant que je ne grimpe plus tellement, mais je continue à ne pas regretter ce choix. Les leash, Yves Astier nous les déconseillait déjà à la fin des années 80 lors des journées jeunes/glaces à l’Alpe d’Huez comme étant des éléments d’artifs anciens qui ne correspondaient plus à la règle du jeu en 1988/1990.
Mais finalement, les dragonnes, c’était pareil : il m’est arrivé plusieurs fois d’être fatigué et d’ouvrir la main en me laissant pendre dessus. Avec les dragonnes Simond sur des Piranhas droits, rien ne bougeait, mais on était de nouveau en artif pour brocher. De plus très rapidement, des dragonnes avec des petits mousquetons vissés dans le manche permettaient de faire exactement la même chose qu’avec les dragonnes plus ou moins automatiques vendues maintenant.
Ce n’est pas pour les croisés ou la prise à deux mains, figures au final assez rares, que j’apprécie le sans-dragonne. C’est pour la sensation de liberté, pour la sensation de légèreté. Des sensations qui me rapprochent de la grimpe sur rocher et qui font de cette discipline un espace de liberté plus qu’un espace de joute moyennageuse ! C’est un peu ce que je ressens lorsque je vois de vieilles photos avec des crampons pas top, des chaussures plastiques (voire des chaussures de ski !), des surpantalons, des collants des épaisseurs de vêtements à n’en plus finir, un masque de ski, parfois un masque néoprène contre les spin-drifts, des piolets toujours vissés sur les mains comme des playmobils … Cette cascade-là, je n’en veux plus.
C’est l’ensemble du matériel qui a évolué pour rendre cette activité attrayante et plus simple, plus légère, plus proche du support. Le sans dragonne, pour moi, c’est une sensation de liberté avant d’être un argument bien établi pour des figures particulières ou des voies particulières.
Pour moi, les trois supers évolutions en cascade depuis que je grimpe sont : les manivelles (ou la turbine) qui permettent de ne plus préparer la surface à brocher, les manches au galbe intégral avec une cale en bas qui permettent le sans dragonne et de ne plus se refroidir les mains et les traitements dry des cordes qui permettent de grimper sans brasser un câble à chaque instant. Les lames verticales sur les crampons, les lames bananes ou tubulaires, les broches à visser de bonne manufacture, les bons vêtements, etc, existaient déjà.