J’infirme la confirmation
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[quote=« dhb, id: 1448722, post:39, topic:127908 »]
je confirme, j’ai le souvenir d’avoir juste maintenu ma vitesse de chute en neige pourrie (été 1976, aucun regel nocturne depuis un moment), avec la pointe du piolet. La pente, je ne me souviens pas précisément, entre 30 et 40 ° probablement. Je m’étais mis sur le côté, et avais bien tenu mon piolet - à l’époque un Simond métallic 720, je l’ai toujours - heureusement des personnes m’ont crié de planter la panne, le freinage est enfin venu, puis l’arrêt rapide.[/quote]
Pour savoir de quoi on parle : le piolet est constitué d’un manche muni d’une Pique à un bout, et d’une Tête à l’autre bout. La tête est constituée d’une Panne et une Lame (pour la Lame, éviter l’appellation Pic qui se confond avec Pique, ou l’appellation pointe car des pointes … il y en a partout).
Ceci étant dit, le coup de la panne est un mythe qui a la vie dure :
dhb, tu évoques une expérience d’il y a 36 ans, ce qui fait loin, même si certains souvenirs (rudes !) peuvent rester gravés dans la mémoire.
Il y a si longtemps, je suppose que tu manquais d’expérience et que probablement tu ne pratiquais pas la technique d’arrêt au mieux.
Que tu ais eu le temps d’écouter des gens te suggérer de « planter la panne », puis de retourner ton piolet laisse penser que cette glissade n’était pas si violente (même si elle a pu être terrifiante pour la personne concernée).
Je pense donc que l’expérience que tu rapportes n’est pas probante et qu’il ne faut pas en tirer de conclusion hasardeuse.
Inversement, je soutiens que c’est une très mauvaise idée d’envisager pour la position d’arrêt avec piolet d’ancrer selon le cas la lame ou la panne, ou pire, de permuter en cours de glissade.
La technique est toujours de labourer la neige avec la lame (pas de la planter).
(La panne n’offre pas de meilleur freinage et la lame se retrouve alors tournée vers le corps ce qui est mortel.)
Si on est dans une neige tellement molle que la lame n’est pas efficace alors:
-le gros du freinage sera fait par les pieds (qui sont supposés sans crampons car on est en neige molle)
-le piolet complète le freinage et stabilise la position. On peut éventuellement augmenter son freinage en le mettant plus en travers et en raclant donc la neige avec le manche (à plat) mais ne surtout pas se mettre dans l’idée de le retourner pour ancrer la panne à la place de la lame.
Vous n’est pas obligé de me croire, ni de croire dhb.
Il est très facile d’expérimenter ce type de situation volontairement sur un terrain adéquat et donc sans risque puis d’en tirer des conclusions fiables.