Pourquoi ? Le rayonnement n’est pas matériel, c’est de l’énergie.
Lien entre isotherme et regel
C’est pourtant ce qu’il se passe pour le décaillage.
Tout cela est compliqué j’atteins mes limites. Je vais m’arrêter là avant d’inventer 
Le vent ne favorise pas le regel en tout cas.
Je pense que le vent empêche l’air froid de s’accumuler, donc il fait moins froid une nuit de vent qu’une nuit sans vent (combo idéal avec une nuit claire).
Sinon, je pense que le vent dans le cas du regel et du décaillage favorise l’évaporation de la neige, phénomène créant du froid au bénéfice de la neige restante qui se refroidit donc (jusqu’au regel ou l’empêchement de décaillage selon la situation).
Après, peut être que d’autres phénomènes entrent en jeu et mettent à plat ma théorie.
ça voudrait dire que le vent favorise le regel …
Après, les phénomènes de sublimation de la neige, je pense que c’est assez rare : pénitents, givre de surface. Il y a d’autres manifestations ?
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Un vent doux peut favoriser la fonte rapide : la température de la masse d’air qu’il déplace intervient.
La vitesse de l’échange de chaleur aussi.
Et avec l’effet de foehn, sa compression sans trop d’échange de chaleur ( quasi adiabatique) le réchauffe fortement sur le versant descendant.
Pour le regel, en forêt ça regèle bien moins aussi. Moins de rayonnement certainement.
Et bien d’autres choses
Attention aux multiples paramètres qu’il faut maitriser pour pas trop dérailler
Non, selon mon point 1/.
L’humidité en basse couche crée du froid qui coule dans les creux (cf Mouthe).
Merci beaucoup à tous pour vos réponses, elles sont très claires et m’apprennes beaucoup !
Moi comme je comprends tes deux points, j’y vois plutôt une contradiction …
D’ailleurs, quand tu dis :
ça n’explique pas le phénomène de regel plus ou moins important en dessous de l’iso, puisque justement on cherche à savoir ce qu’il se passe en dehors de la température.
ça c’est vrai, d’ailleurs rien de pire pour la neige !
C’est bien ça.
Oui, bien sûr. Je me posais la question de l’effet d’un vent « normal » sur le regel. D’après ce que disent les autres, il l’empêche, mais je me demandais pour quelle raison physique exactement.
Non on n’a jamais dit ça. On a dit qu’il ne le favorisait pas.
Je pense qu’il faudrait arrêter de couper les cheveux en quatre.
Toi peut-être pas, mais
Et pour le décaillage, c’est suffisamment gênant qu’il soit empêché pour s’en préoccuper.
En effet.
Sans vent, et par nuit claire, on a du regel jusqu’à 1000 voire 1500 m sous l’iso 0°C (au printemps/été, ça dépend fortement de l’angle solide de ciel vu par la neige).
S’il y a du vent, la neige « ressent » l’iso : elle ne regèle pas sous l’iso. Et en journée, malgré le soleil, elle ne dégèle pas au-dessus de l’iso (la limite exacte dépend de la force du vent et du soleil, mais grossièrement c’est ça).
En fait, à la limite de regel, l’air est plus chaude que la neige. Donc le vent aide l’air à réchauffer la neige.
En fait il ne faut pas penser « regel » ou « pas regel » mais seulement en terme de température et ça deviens plus compliqué et situationnel.
La journée c’est assez « simple » dans les grandes lignes : le vent évacue la chaleur transmise par le rayonnement (ou plutôt l’empêche de s’accumuler). De la même façon que pour la chaleur interne du corps.
La nuit tu n’as plus de rayonnement mais donc ça va plus dépendre de l’endroit, des « couches de chaleurs » et du vent. Mais globalement comme le chaud monte et le froid descend (vulgairement) tu empêche le froid de s’accumuler au sol (ou plutôt tu ramène de la chaleur). Tu vas aussi avoir une température plus uniforme de l’air c’est à dire qu’au lieu qu’il fasse chaud en vallée et froid en montagne il va faire tiède partout (pour faire simple) et dans notre cas on parle du fait qu’il fasse froid en montagne.
Après il y a plein d’autres paramètres et cas spécifiques à prendre en compte notamment l’origine du vent qui peut vis à vis du regel etre plutôt une conséquence qu’une cause (une face qui refroidit va créer un courant d’air froid vers le bas (le froid descend) et donc ramener de l’air plus chaud qui va la réchauffer jusqu’à l’équilibre)
En gros la journee c’est le rayonnement qui est le facteur principal alors que la nuit il n’existe plus et tu n’as donc plus les mêmes « règles »
Aussi dans une optique de préparer ta course, à part si tu bivouac au pied de la face, il faut voir de quel vent tu parle :
Celui que tu observe à Grenoble pour aller grimper en belledonne ? Celui annoncé par la météo proche du sommet où tu veux aller ? Celui observé à l’instant t a l’endroit précis où tu veux estimer le regel ?
Ils n’ont pas tous les même causes et donc ps forcément les même impacts
plus de rayonnement du soleil, mais justement, rayonnement du sol, qui en perdant de l’énergie, se refroidi.
En tout cas c’est ce que j’ai toujours entendu dire.
C’est le contraire ( on parle de l’hiver/printemps ). Mais oui, le principe d’uniformisation des températures joue toujours avec le vent.
Oui, c’est la fameuse brise catabatique du petit matin. Mais si il va
je ne pense pas que ça joue beaucoup, dans la mesure où le regel a déjà eu lieu.
Tout à fait, le sol rayonne toujours, qu’il fasse jour ou nuit, soleil ou pas.
La nuit, le vent va réchauffer le sol (qui se refroidi par rayonnement). Sans vent le sol se refroidi plus efficacement.
Je ne sais pas si la sublimation joue un rôle, ou bien si c’est complètement négligeable.
Sauf si ce vent est plus froid que le sol … Par exemple un vent catabatique qui vient de plus haut ?
C’est faux, le gradient d’environ -0,6°/100 m environ existe toujours (hors inversion), qu’il y ait du vent ou non.
Simplement, le vent (météo, pas la petite brise) permet au sol de ressentir la température de l’air hors sol, alors que sans vent le bilan du rayonnement reçu/émis par le sol intervient beaucoup dans la température du sol.
En dessous de l’iso, la sublimation permet de maintenir une fine croute de regel alors qu’en dessous de la croute ça dégèle (on le voit souvent au printemps, quand on skie on racle cette croute fine et ça fait un bruit de verre pilé quand elle glisse).
Au-dessus de l’iso, la sublimation retarde le dégel, et abaisse l’altitude où la neige ne dégèle pas du tout.
En hiver ou début de printemps, cette altitude peut même être plus basse que l’iso.