Ben il me semble que c’est à moi que tu fais allusion. Pour info, je suis compagne de guide et secouriste… Et honnêtement, si mon homme doit partir prématurément, je « préfèrerais » que ça soit en montagne (même en secours, c’est à dire en essayant de sauver quelqu’un, ce qui est loin d’être égoïste, je pense) plutôt que sur la route.
Edit : texte en italique
Lettre aux alpinistes
Perso, si j’avais le choix, je préfèrerai disparaitre en 3 secondes dans un accident de voiture que de disparaitre en 1/2 heure étouffé dans une avalanche de poudreuse … comme grand nombre de mes copains Guides !
encore faut-il ramener au nombre de passages par difficultés … un itinéraire ED+ sera forcément moins couru qu’un PD-
mais prendre des risques c’est aussi ce qui te fait te sentir vivant…
Comme le manque de confort d’un bivouac me fait apprécier 100x plus mon confort douillet (une douche chaude, un matelas moelleux, un repas chaud et pas cramé dessous froid dessus)
en voiture l’accident peut aussi conduire à une longue agonie… et au moins partir en faisant ce que tu apprécies c’est « un luxe »… dans son sommeil de belle mort très âgé aussi hein
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C’est simplement qu’on a régulièrement écho d’accidents non mortel en couenne causés par un bloc qui se décroche, tout en restant rare. Mais les accidents mortels du à une chute de bloc sont très rares, encore plus en site bien aseptisé (stade de foot).
Alors que pour les accidents d’alpinisme, on a écho de plusieurs dizaines voire centaines d’accidents mortels par an.
C’est pour ça que mettre sur le même plan les 2 activités me semble saugrenu.
Oui bien sur … si on prend pour exemple ce pauvre Schumacher, c’est le pire accident qui puisse arriver à un passionné ( pourtant prudent et casqué ! )
Mais malheureusement on ne choisis pas son destin …
Ok, je disais ça en plaisantant comme toujours, ne t’inquiète pas 
L’histoire des sorties en couple style « tous les oeufs dans le même panier » est pas mal tant que les enfants ne sont pas là …
Nous, on s’est retrouvés à monter une sorte de toboggan à glaçon à la Brenva. Pas dur mais vrai piège à con : si le hasard fait que ça tombe, t’es forcément dedans, une ambiance de roulette russe, on s’est bien demandé ce qu’on faisait là tous les deux en se jurant bien de ne pas recommencer !
Des risques normaux et évalués, ok
La roulette russe : non
les gamins ont droit à ce genre de précaution …
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Sortie en couple c’est bien joli si le couple est du même niveau et a les mêmes envies.
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ben non, pas besoin que ce soit même niveau si tu gardes une activité pour toi.
J’ai du faire 2/3 en couple et 1/3 perso en tout. Avec des périodes « à objectif » aux pourcentages inversés. Et donc, il est évident que j’ai « raté » nb de belles courses …
Je ne le regrette pas du tout, on s’était connu en montagne et la continuer ensemble nous a toujours semblé prioritaire.
En fait, c’est l’inverse : j’ai toujours été reconnaissant de la liberté de garder une activité que j’allais dire « perso » mais pas du tout, une activité de cordée « autre ».
Et selon la cordée les plaisirs étaient différents
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C’est intéressant comme à la lecture de ce récit beaucoup se sentent dans le devoir de justifier leur pratique, j’ai trouvé sa lettre très touchante, d’une part, mais surtout pleine de bon sens, pour avoir pratiqué la montagne avec de très nombreux compagnons et de tout niveaux différents, j’ai souvent été interpellé par le peu de questionnement des pratiquants au vus des enjeux en questions… je pensait être arrivé pour ma part à une repose satisfaisante sur le bien fondé de ma pratique, jusqu’à ce que je passe à un cheveux de la mort l’année dernière en montagne, je me souviens m’être dit, alors que j’étais en train de me faire lessiver dans l’avalanche qui m’emportait, que ça n’en valait pas la peine, surtout pas ce jour là mais les fois précédentes non plus et une fois tiré d’affaire j’ai ressenti un immense sentiment de culpabilité vis à vis de mes proches, j’ai depuis mené une longue réflexion qui m’a amené à modifier mon rapport au risque, ce que cette jeune femme nous invite à faire, sonder en profondeur ses motivations et questionner l’impact de sa pratique sur ceux que l’on aimes me paraît indispensable, idéalement avant d’être confronté à un drame…
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Si jamais elle passe par la, je souhaite tout le courage du monde à cette personne.
Alors, je ne sais pas si j’étais dans le « beaucoup » mais alors pas du tout , erreur totale de lecture …
Je ne justifie rien, je lis des approches et je partage la mienne : nul besoin de justification
les quoi ?? 
bah faut bien choisir 
Bon cela dit il peut tout à fait y avoir qu’une seule des 2 personnes qui a un accident. C’est même fort probable.
Cela serait serait intéressant de savoir ce que tu as modifié concrètement ?
Je crois que tant qu’on a pas fait l’épreuve de cette situation, il est impossible de se projetter.
Ayant fait l’experience et impacté ma famille de long mois, on se rend compte alors de notre égoïsme et de l’interdépendance que nous avons et que nous créons.
Mais qu’en faison nous ? Comment agir une fois cela connu ?
Dans mon cas j’ai réessayé l’alpi et ces petites voix que nous entendons lors de nos sorties: « oula c’est craignos », « mais non tu cramponnes tranquille et tu verras ça passe creme », alors, la balance va plus facilement sur celle qui amène a faire demi tour a considérer les risques.
Mais, est ce que j’arrête ? Pas vraiment.
Mais mourir en montagne ou dans n’importe quelle activité c’est pas une gloire… Ton entourage se dira juste comment faire sans lui. Tes enfants seront amputés a vie. Ta femme seule. Tes parents iront fleurir ta tombe…
On pourra toujours se dire qu’il est parti en faisant ce qu’il aimait, mais femme, enfants, parents resteront comme ceux qui ont perdu…
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Tu es quand même au courant que tu vas mourir un jour ? Montagne ou pas ?
Et que même sans montagne, il y a des parents qui enterrent leurs enfants (pour les femmes qui enterrent leur mari et les enfants leurs parents, je n’en parle même pas, c’est généralement la majorité des cas). Est-ce qu’ils ont perdu ? Si oui, tout le monde est perdant un jour ou l’autre.
Que mets-tu derrière ce mot « perdu » ?
Ca semble triste la vie comme ça qui ne serait qu’un combat contre la mort. Perdu d’avance pour le coup.
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C’est marrant Florence mais quand je te lis, je lis surtout une sorte de déni !
Bien sûr que tout le monde sait qu’il doit mourir
C’est dans l’ordre des choses … mais justement, il y a un « ordre »
Et privilege pourri de l’age, je suis déjà passé (pour d’autres pour l’instant visiblement) au cimetière ou assimilé et je peux te garantir que la réaction des proches n’a rien à voir quand c’est quasiment « normal », qu’on est là pour qqun qui a vécu tout son temps et quand on est là pour qqun qui part « trop tôt » comme on dit.
Qui laisse sur place parent(s), conjoint et jeunes enfants …
La peine n’est jamais absente mais la révolte, le manque sur la durée, le sentiment d’injustice n’a strictement rien à voir !
Motard et alpiniste, j’ai vu, dans ces deux activités des accidents.
Pas toujours mortels mais avec des sequelles
Ceux qui ne regrettent pas et « y retournent » comme ils peuvent sont une minorité, une petite minorité !
EDIT : et ce raisonnement est applicable à la clope (qui me révolte bien plus : ce n’est plus de la roulette russe à 1 balle mais à 5 là …). Vers la soixantaine approchant, tu passes ton temps à enterrer des proches fumeurs , on dirait un cap à 62 !!!
Je ne vois quasi pas d’exceptions la non plus : sur les derniers mois, cette clope qu’il leur était impossible de lacher, avec laquelle ils provoquaient souvent (parce qu’il faut bien mourir de qqe chose n’est ce pas !), ils n’y touchent plus. Souvent presque plus gênés par la fumée que les non fumeurs de toujours présents …
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Effectivement, je crois que Florence a mal interprété le message de dormeur10…
J’ai arrêté la glace raide, la pente raide, l’alpi dans une certaine mesure, moins de terrains d’aventure, surtout si absolument rien en place, grosse marge nivologique en ski mais surtout beaucoup plus à l’écoute des sensations et de mes craintes. PluS de falaise, de rando etc.
C’est à peu près ce que contentement j’ai changé, dans les faits je sors toujours beaucoup, mais je cherche à être en montagne avec beaucoup moins de danger.
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