Lettre aux alpinistes

Ceci explique donc cela !

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#moi-je plutôt ? (ou #égoiste peut-être ?)

non non car c’est pas vraiment un choix :sweat_smile:

Au lieu d’en venir aux positions extrêmes ou aux choix binaires, on peut adopter un modus vivendi.

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Ben non justement je n’en connais pas.
Pourrais-tu en faire l’inventaire ? (les 50 premiers suffiront)

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Courchon est aussi interdit pour ça d’ailleurs

Je n’ai pas moyen de juger si le site en question pouvait être considéré comme un stade de foot ou non.

Entre un site d’escalade classique et une grande course expo, je vois quelques différences…
Perso, je ne me vois pas envoyer un ultimatum du genre « tu dois m’aimer comme je suis à 100%, sinon tu peux partir ».
Je crois que la vie à deux est toujours assortie de concessions, mais c’est une opinion strictement personnelle, et les concession ne doivent jamais être « insupportables ».

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Ah non. Le lien de cordée est plus fort que le lien de couple. Tu ne confies pas ta vie à ton conjoint (sauf si c’est ton partenaire d’alpinisme comme dit plus haut).
Par contre le lien de couple est statistiquement plus long …

Merci pour ce partage.

Nous sommes très doués ici pour donner un avis sur tout, pour nous trouver des prétextes et excuses, pour rationaliser notre passion. Et peut-être fuir ces questionnements.
Qui ne peuvent trouver réponse, je crois. Parce qu’ils seront propres à chacun dans sa relation à sa passion, dans sa relation à l’autre, aux autres.
Ils mènent sur des terrains aussi joyeux que douloureux, toujours émotionnellement intenses en tous les cas. Où la question du sens peut être balayée par celle de la force de ces émotions.

J’aime la notion évoquée ici

nous sommes chacun, la somme des êtres que nous aimons et qui nous aiment.

Peut-être sommes-nous encore davantage que cela. Peut-être sommes-nous aussi en partie remplis de CE qui nous fait vibrer et nous anime, en plus de CEUX qui nous animent.

Mes proches ont pu accueillir le fait que la montagne fait partie de moi. Même avec un bras en moins. Personne n’en a voulu à cette passion parce qu’elle m’est constitutive. Je reste persuadée que j’ai une énorme chance de pouvoir poser ces réflexions avec eux.

Merci @Vorlette pour ce partage de ton intime et de ta douleur.

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Bah si. À chaque fois que je laisse le volant à ma femme.

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Curieux les fausses justifications du type « je prends des risques en allant chercher le pain alors je préfère prendre des risques en montagne parce que ça vaut plus de plaisir ».
Interrogeons-nous sur ce qui fait que certains d’entre nous éprouvent un plaisir dans le risque.
Et que ça les titille toujours un peu quand on leur dit que ce sont des gros égoïstes (mettent leur plaisir au-dessus de leurs obligations éthiques de s’occuper des gens qui dépendent d’eux, par exemple leurs gosses).

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Je ne pense pas que la plupart des alpinistes morts en montagne éprouvaient un plaisir dans le risque et le recherchaient.
Par contre ils se sont simplement loupés dans leur estimation du risque.
C’est plutôt là le coeur du problème. La maitrise (ou non) de la gestion du risque n’est pas assez évaluée (par les autres ou par soi-même), du coup certains peuvent être à côté de la plaque et accumuler des courses de plus en plus engagées alors qu’ils ne maitrisent pas assez les risques de ces courses, jusqu’au carton final.
Le scénario classique est quand qqun progresse rapidement au niveau technique, donnant accès à de nouveaux terrains de jeux mais aussi de nouveaux risques. Par contre il progresse plus lentement dans la maitrise de l’évaluation des risques. Le temps que son niveau en évaluation des risques rattrape le niveau requis pour les courses auxquelles son niveau technique lui donne accès, il y a une période où il s’engage dans des courses sans avoir une maitrise suffisante des risques. C’est durant cette période qu’ont lieu la plupart des accidents en alpinisme.

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Ce qui titille c’est que souvent ce sont de fausses accusations (aux yeux des titillés).

Tant qu’ils ne sont pas en âge d’être autonomes dans la société, c’est une excellente raison de devoir rester en vie autant que possible.

Il y a autant de raisons que de personnes.

Merci Antoine, c’est à ce malheureux accident que je pensais …
Malheureusement, il y a de nombreux autres exemples récents
(Bubu, tu es de très mauvaise foi ! )
Je pense comme beaucoup qu’un chauffeur de taxis prend tous les jours autant de risques que nous lorsque nous partons grimper !
Et il y a rarement des accidents dans les itinéraires ED ou ED+ mais bien plus souvent dans les itinéraires à vache que nous choisissons pour faire en famille ou en couple …

Ben il me semble que c’est à moi que tu fais allusion. Pour info, je suis compagne de guide et secouriste… Et honnêtement, si mon homme doit partir prématurément, je « préfèrerais » que ça soit en montagne (même en secours, c’est à dire en essayant de sauver quelqu’un, ce qui est loin d’être égoïste, je pense) plutôt que sur la route.
Edit : texte en italique

Perso, si j’avais le choix, je préfèrerai disparaitre en 3 secondes dans un accident de voiture que de disparaitre en 1/2 heure étouffé dans une avalanche de poudreuse … comme grand nombre de mes copains Guides !

encore faut-il ramener au nombre de passages par difficultés … un itinéraire ED+ sera forcément moins couru qu’un PD-

mais prendre des risques c’est aussi ce qui te fait te sentir vivant…

Comme le manque de confort d’un bivouac me fait apprécier 100x plus mon confort douillet (une douche chaude, un matelas moelleux, un repas chaud et pas cramé dessous froid dessus)

en voiture l’accident peut aussi conduire à une longue agonie… et au moins partir en faisant ce que tu apprécies c’est « un luxe »… dans son sommeil de belle mort très âgé aussi hein

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