Lettre a patrick Gabarrou

Posté en tant qu’invité par Philippe:

Patrick Gabarrou se sert dans un des derniers numeros de Montagnes Magazine d’une soi-disante tribune sur l’utilisation de l’oxygene artificiel en haute altitude pour regler ses comptes avec certaines personnes et un certain milieu et/ou systeme, qui l’oublie-t-il le font vivre en partie. Une tribune inspiree par son echec a l’Everest qu’il n’aurait sans doute jamais ecrite, est on en droit de croire, s’il avait reussi le sommet.
N’ayant pas la possibilite comme lui de m’exprimer dans cette revue, je vais me servir du forum « alpinisme » de « CamptoCamp » pour lui repondre ainsi qu’a une certaine elite donneuse de lecons dont il fait partie.
Merci a C2C de nous donner la parole.

Mis a part le fait que ses propos sentent l’amertume et la deception a plein nez, ceux-ci ne sont que mepris et dedain.
Mepris et dedain envers les lecteurs de Montagnes Magazine qui a l’en croire, sont incapables de faire la difference entre l’ascension d’un 8000 avec ou sans oxygene artificiel.
Mepris et dedain envers les sans-grades qui tentent un 8000, qu’il traite de tricheurs parce qu’ils utilisent de l’oxygene artificiel.
Et certainement le pire, mepris et dedain envers les sherpas et autres porteurs, dont il occulte tout simplement le role fondamental dans l’organisation et la reussite d’une expedition.

Peut-etre que la majorite de la population ne ferait pas la difference entre les performances d’un alpiniste qui aurait atteint le sommet de l’Everest avec de l’oxygene et un autre sans, d’ailleurs cela l’interesse-t-elle, elle a d’autres preoccupations. Mais les lecteurs des magazines de montagnes, en majorite montagnards passionnes ayant une culture montagne aussi importante que la votre Monsieur Gabarrou, sinon plus importante, savent apprecier et juger a leurs justes valeurs les performances de tel ou tel alpiniste. Nous n’avons pas besoin que vous nous souffliez qui applaudir, qui huer.
Les « sans grades », ceux qui s’attaquent a l’Everest sans experience de l’altitude, que vous vous permettez de traiter de tricheurs, de touristes de l’altitude,etc, j’aimerais vous rappeler que s’ils peuvent se hisser si haut sur le toit du monde, c’est,bien sur parce qu’ils en ont les moyens financiers, mais surtout parce que des guides de hautes montagnes comme vous, leur en donnent la possibilite. Ce sont les guides de hautes montagnes qui, devinant en la haute altitude un marche tres lucratif, ont permis a des amateurs passionnes et/ou fortunes de tenter l’ascension de sommets de plus de 8000 metres. Alors s’il vous plait Monsieur Gabarrou un peu de respect pour les gens qui vous font vivre. D’ailleurs peut-etre que parmi ces tricheurs se trouvent certains de vos clients.
Et les sherpas et autres porteurs dont les himalayistes ne peuvent se passer, dont vous ne pouvez vous passer? vous me repondrez que ce n’est pas le sujet de votre tribune. En effet et malheureusement ils ne sont pas le sujet de votre tribune. Mais vous en parlez sans vous en rendre compte lorsque vous reecrivez l’histoire de l’himalayisme et dites que finalement la premiere ascension de l’Everest devrait revenir a Habeler et Mesner puisqu’ils sont les premiers a etre parvenus a son sommet sans oxygene artificiel. Il est tellement « normal » pour vous (et beaucoup d’autres) de vous servir de ces porteurs que vous en oubliez leur existence et leur role essentiel.
Si l’oxygene artificiel, selon vous, augmente les performances d’un grimpeur de 70%, de combien l’utilisation (l’exploitation!) de porteurs augmente-t-elle les performances de celui-ci et ses chances de faire le sommet, 200, 300%? Dommage cela n’est pas quantifiable. Par contre on peut affirmer sans se tromper que les porteurs permettent tout simplement aux grimpeurs avec ou sans oxygene artificiel de gravir ces sommets. Peut-etre que, sans leur aide, leur travail (jamais retribue a sa juste valeur), leur devotion, tous les 8000 seraient encore vierges.
Monsieur Gabarrou si les pentes de l’Everest n’avaient pas ete equipes par ses hommes vous n’auriez peut-etre jamais atteint le col sud.

Que vous n’ayez pas atteint le sommet de l’Everest alors que Tartempion l’ait atteint parce qu’il utilisait de l’oxygene artificiel, je m’en contrefiche. Par contre, que les sherpas de l’expedition du cinquantenaire n’aient pas ete payes, une expedition rappelons le pour leur faire un peu de publicite coorganisee par Vertical et dirigee par Jean Michel Asselin, lui aussi un pur au grand coeur, je ne m’enfiche pas du tout et je trouve cela ecoeurant et scandaleux.
Il aurait ete grand de votre part, pour ne pas dire intelligent, vous qui pleurez dans cette tribune d’avoir rate le sommet, vous qui nous donnez des lecons d’etique, de vous servir de celle-ci pour denoncer cette scandaleuse affaire, meme si les mauvais payeurs sont de vos amis.
Peut-etre que maintenant le mal a ete repare et que les sherpas ont enfin ete payes, esperons le. Toujours est -il que cela montre le mepris que l’elite de la haute altitude a envers les porteurs.

Pour conclure j’aimerais dire a cette elite donneuse de lecons dont vous faites partie, celle qui philososphe et debat sur « la montagne espace de liberte », qui nous encourage a rendre la montagne plus propre, etc: « la montagne ne vous appartient pas, vous n’avez pas a juger de la facon dont on l’aborde et l’etique en haute altitude ce n’est pas de faire un sommet avec ou sans oxygene, mais d’avoir de la consideration, du respect pour ceux qui vous aident et vous accueillent, les porteurs et aussi de resdescendre avec vous toutes vos merdes, de nettoyer la montagne du sommet au camp de base avant de rentrer chez vous. »

Messieurs les himalayistes le jour ou vous gravirez des 8000 (ou 7000, etc) sans l’assistance de porteurs et arreterez de prendre la haute altitude et les camps de base pour des decharges publiques, vous pourrez nous donner des lecons de morale et d’etique, en attendant laissez nous vivre la montagne comme bon nous semble et arretez d’encombrer les pages de la presse specialisee de vos etats d’ame.

Avant de poser ma plume, j’aimerais vous poser deux petites questions Monsieur Gabarrou.
Vous l’idealiste, le pure, je souhaiterais savoir, ce que vous faisiez sur les pentes de l’Everest en cette annee du cinquantenaire? Etiez vous invite, vouliez vous participer a la fete et etre sur la « photo de famille », parce que tout ceci est un peu en contadiction avec vos propos, ou vous etes vous retrouve la par pur hasard?
Et seconde question, parce que je sens que vous n’en avez pas uniquement apres nous les sans grades qui osons nous aventurer sur le terrain de jeu des grands, mais aussi apres certains de vos semblables, professionnels de la montagne, qui trompent leur monde parce qu’ils n’ont pas fait l’Everest selon vos regles: Marco Siffredi, qui etait monte au sommet de l’Everest avant de redescendre le couloir Norton en surf, etait il un tricheur pour avoir utilise de l’oxygene a la montee?

Monsieur Gabarrou je pensais que vous etiez quelqu’un, vous n’etes qu’un alpiniste parmi tant d’autres. Vous m’avez decu.

Philippe Perret

PS: Excellent (je plaisante) votre parallele entre une etape du tour de France et la Haute altitude! Dans celui-ci nous pourrions vous comparer a Lance Amstrong qui, voyant un cyclotouriste poser le pied a terre dans la montee de l’Alpe d’Huez, lui dirait: « t’es nul, rentre chez toi, c’est pas comme ca que l’on grmpe un col ». Inutile de preciser qui a le plus de merite.

Posté en tant qu’invité par yvon:

Sans vouloir rentrer dans cette polémique (je n’ai pas lu l’article) il me semble évidant que l’utilisation de l’O² artificiel en altitude est une aide importante quant à la réussite sur un sommet.
Peut-on dire que c’est une forme de dopage ?
Tout le monde est d ‘accord pour reconnaître le rôle jouer par les Sherpas, et tous autres membres d’une équipe pour réussir en expé.
A chacun de faire la part des choses lors de la lecture d’un article.
Comme tu le dis, les lecteurs des revues spécialisées sont des pratiquants connaisseurs et apprécieront eux même la valeur des réussites mais également des échecs.

Posté en tant qu’invité par Baltardive:

Ce sujet pose 2 problèmes :

  • l’impossibilité de discutter dans les revues de montagne : « achetez-les si vous avez 30 euros à foutre en l’air, sinon volez-les » (les anciens de Charly Hebdo (dont fait partie JM Asselin) me comprendront. Mais surtout taisez-vous !

  • Gabarrou fait partie du Star System de l’alpinisme depuis longtemps et il a voulu prendre la place du gourou donneur de leçons, un peu mystique : bon créneau puisque cela dure depuis 1980. Maais ce qui en vitrine n’est pas toujours dans le magasin !

Posté en tant qu’invité par Alpina:

c’est vrai que gabarrou n’est pasq aussi clair qu’il le laisse entendre d’habitude, alors devons nous à notre tour lui envoyer la pierre ?

en tous cas, c’est sur que c’est ^pas beau de descendre les petits copains comme il le fait car si il n’y a pas de vrais noms, tout le monde aura compris de qui il sagit…je pensais ce type au dessus de toutes ce polémiques, je suis vraiment déçu, quel dommage que des gens de cette classe (parcequ’il en a) puisse se laisser aller à de telles conneries !

Gabarrou était, Gabarrou n’est peut etre plus…et c’est pour cela qu’il tente desespérement d’attirer la presse autour de lui .

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

qui est tu, Philippe, pour utiliser le « nous » dans ton texte?? Tes opinions n’engagent que toi, arretes de parler au nom des autres. C’est vraiment agaçant.

Posté en tant qu’invité par cote de beaune:

Si l’article de Gabarrou sent peut etre l’amertume d’un sommet raté (je l’avais pas sentis comme ça en le lisant, mais bon…), ton message à l’air de sentir le mec qui vient de faire un sommet avec O² et qui est piqué au vif qu’on vienne de dénaturé son « exploit ». A chacun sa m…

@+. David.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Philippe:

Je n’ai jamais mis les pieds en Himalaya.
Pour repondre a Michel, je ne suis personne, sinon quelqu’un qui est et a toujours ete passionne de montagne.
Si les magazines de montagnes, entre autre, avaient des forums, c’est sur l’un d’eux que j’aurais repondu. Malheureusement ils ne nous laissent pas nous exprimer.
La liberte d’expression passe par les forums.

Posté en tant qu’invité par Baltardive:

Petite leçon de Français :
Le « nous » à la place du « je » est souvent utilisé en littérature : cela fait un peu pédant, mais « le moi est haîssable ». C’est tout.

Posté en tant qu’invité par Helmut Hardt:

Bonjour Philippe,

Te rappelles-tu qu’avant le clavier et l’écran, il existait le papier et le stylo pour communiquer ? Si tu avais une réaction à communiquer à Montagnes Magazine sur cette tribune de Gabarrou, le plus simple aurait été d’adresser ton courrier à la rédaction.
Dire qu’ils ne te laissent pas t’exprimer est sans doute exagéré de ta part puisque tu ne leur as visiblement même pas demandé par un courrier (soit manuscrit comme je le proposais, soit même par e-mail car ils en ont un) de le faire.
Bref, si les forums sont des espaces de liberté d’expression, ils ne sont certainement pas les seuls endroits et les seuls moyens. Au moins, faut-il prendre la peine de faire ce qu’il faut pour profiter de ces autres moyens.
Désolé de taquiner comme ça dès le matin, mais ça m’a agacé !!

Helmut

Posté en tant qu’invité par piston-hurlant:

je vois pas pourquoi tout le monde s’en prends à Philippe qui a eu l’envie de nous montrer que tout n’est pas toujours tres "propre " dans le milieu de la montagne, c’est sur que çà ne fait pas plaisir à tout le monde de savoir certaines choses des gens que l’on admire (et j’étais un « fan » de Gabarrou moi aussi) mais c’est parfois bon de voir que tout n’est pas rose et tout n’est pas blanc d’autant que cette polémique n’a pas fini de faire parler d’elle vu que pas mal de personnes sont en cause

Posté en tant qu’invité par manu rivaud:

Bonjour à vous sept !
Ben dis donc vous en faites des histoires…
Je ne sais pas si il y a plus de lecteurs dans les forums que pour un mensuel, mais effectivement, nous écrire est encore possible, avec du papier et un stylo sur un coin de table de bistrot. Notre adresse c’est 6 rue Irvoy 38000 Grenoble. Pour les accros du mail, ce sont les prénoms suivants (suivis de @montagnes-magazine.com) : philipped, olivier, francois (sans cédille), ou manu.
Ensuite, je pense qu’il y a un souci non négligeable dans tout ça : c’est la clarté des faits. Travaillant depuis quelques années maintenant avec « ceux qui ont de la place dans les magazines » (dont le nombre est ouvert vers le haut, faut un peu de patience pour être publié, c’est tout), je constate qu’il est toujours délicat de savoir exactement ce qui s’est passé, comment et avec quoi.
Chacun est libre de dire ce qu’il fait. Je serai tenter de dire que tant qu’on laisse la montagne propre…
Je remarque aussi une chose : Patrick Bérhault, lui, il a l’air de se foutre royalement de tout ça, et peut être qu’il a raison.
Autre chose : n’oublier pas que la liste de course de Gabarrou est quand même pas mal, de il y a trente ans à aujourd’hui.
Bon aller, je vous laisse user vos claviers ou vos feuilles de papier (c’est un excellent exercice d’écrire, et souvent, ça défoule, à défaut de s’arracher dans un grade 6 sans ox)
Bonne grimpe à tous
Manu

Posté en tant qu’invité par marcel:

Utiliser le Forum pour critiquer un gars , qui c’est tellement battu , pour la défense de la montagne et de son environnement , c’est vraiment nul.

Posté en tant qu’invité par Öli:

Il est vrai que Monsieur Patrick Gabarrou a beaucoup craché sur ses clients dans son article…bizzzzzzarre pour un guide?
Il est vrai que l’emploi O2 peut etre considéré comme un dopant et de par ce fait, et selon son éthique de « pur » très élitiste, il a tenté de reconsidérer une grosse part de l’histoire de l’himalayisme. Il n’est pas le 1er.
En tout cas, après tout ce qu’il avait déja pu balancer sur les ascensions commerciales en himalaya et sur l’himalayisme, je vois pas trop bien ce qu’il recherchait à participer à ce cinquantenaire?
Seul lui-meme puisse y répondre!
Ca fait un peu penser à un réglement de compte avec une grosse dose d’amertume cette article?.
J’apprécis beaucoup tout ce qu’il a pu réaliser, mais pour l’avoir rencontrer une fois en refuge, je le trouve un peu pédant et sans humour. Désolé, c’est juste mon avis.
En fait son article ne m’étonne pas trop.

« Utiliser le Forum pour critiquer un gars , qui c’est tellement battu , pour la défense de la montagne et de son environnement , c’est vraiment nul. »

Ca n’empeche pas…et j’espère qu’il prendra la parole sur ce forum.

Posté en tant qu’invité par Arnaud Clère:

Quand je l’ai lu, je n’ai pas perçu d’amertume ou de réglement de compte dans l’article de Patrick Gabarrou. Juste une mise au point sur l’importance de l’aide apportée par l’oxygène.

L’information qu’il apporte sur les différences de rythme avec et sans oxygène est intéressante pour se faire une idée juste. Je ne crois pas que beaucoup de lecteurs de Montagne Mag’, puissent réellement s’en rendre compte. Personnellement, je suis monté plusieurs fois au dessus de 6000, mais je n’ai jamais touché à l’Ox. Du coup, je ne pensais pas que ça pouvait aider à ce point. Alors pour quelqu’un qui n’est jamais monté très haut, je ne vois pas comment il pourrait s’en rendre compte.

S’il y’en a qui se sont sentis visés, c’est peut-être parce qu’ils ne sont pas très honnêtes avec eux-mêmes. Pour tous ceux qui ont utilisés l’oxygène avec la conscience que c’était une aide considérable, la mise au point de Gabarrou ne doit pas poser de problème.

D’ailleurs, aux dires de Manu Rivaud, Patrick Bérhault ne semble pas prendre cet article comme une attaque. Sans doute est-il conscient que sans Ox, il n’aurait pas pu faire le sommet et qu’il est OK avec ça. Donc pourquoi se prendre le chou ? Il a fait le sommet avec Ox et c’est super pour lui, ça doit être sympa de se retrouver debout à 8800 et quelques (tiens, je connais même pas l’altitude exacte). Je pense pas qu’on l’entende parler de cette ascension comme sa plus belle aventure pour autant. Ca pouvait pas faire de mal aux comptes de l’expé.

Gabarrou a choisi le plus dur et il a pas eu de bol avec la météo. J’aime bien voir que des gens aient cette exigeance là.

Posté en tant qu’invité par Jérôme:

Tricheurs les utilisateurs d’Ox?
Sans doute pas. Ils font une montagne différente, mais qu’effectivement on ne peut en aucun cas comparer a la pratique sans ox.
Mais après, on peut effectivement hierarchiser les ascensions :
Avec ou sans ox
Avec ou sans porteur
Avec ou sans radio
Avec ou sans topo
Par une voie nouvelle
En hivernale…

Au milieu de tout cela Messner avec son ascension solitaire sans ox en pleine mousson aurait sans doute le plus de points…

Je comprends la position de Gabarrou, et je la partage grandement. Mais je pense que pour tenir se discours la, il aurait dû se dispenser de participer a cette grande mascarade de l’Everest 50.

Quant à la réaction de Philippe, je la mettrais sur le compte de son ignorance du déroulement exact de cette expédition, des relations en l’organisateur, Asselin, Berhault et Gabarrou. Quand on attaque, la moindre des choses est d’avoir une connaissance de fond des faits et non pas un simple survol de la presse. Ou alors il faut être très naif!

Jérôme

Posté en tant qu’invité par piston-hurlant:

Ce qui pose probléme , (façon de parler car c’est pas grave en soi !) c’est qu’un type de la trempe de Gabarrou puisse parler d’oxygène comme il le fait .

Aprés de longues délibération au camp de base avec JM Asselin en lui demandant de ne pas en prendre pour l’ascension et de ne pas en mettre dans les camps d’altitude, (afin de faire plus propre ? ) il en ai demandé plus haut…à certains de ses compagnons (dixit les porteurs !!!qui n’ont pas pour habitude de mentir eux…).comme dirait certains, il ne faut pas parle trop vite et bien savoir ce qui s’est passé là bas avant de …
Quant à Berhaut, je crois pas qu’il ai jamais dit qu’il n’avait pas utiliser d’oxygène, au contraire, alors qu’il était sur Radio France, il est le premier à l’avoir dit …je conaissais pas trop ce type avant cette expédition (enfin, comme tout le monde, dans la presse) mais je crois que son avis dans l’avenir sera interessant…

Posté en tant qu’invité par Robert:

Salut,

Je prends aussi mon clavier parce que j’aime bien mettre mon grain de sel. Précisons que le mieux que j’ai fait en escalade, c’est du AD- dans les écrins. Je ne fais pas partie des spécialiste mais plutot des touristes.

Voilà mon avis :
A partir du moment où tu fais un job d’etre la bete qui fait des 8000 comme je monte mes escaliers, je pense qu’à moins d’etre un saint, un jour tu dérapes et tu tombes dans le reglement de compte. Parce que si c’est ton job, la thune tu vas la chercher et vu le job c’est dur et donc si tu t’estimes mal payé en retour, vu que tu peux pas faire greve, t’es obligé de te lacher dans les médias quand t’as mal.

C’est l’avantage d’etre salarié c’est que tu peux faire greve.

Pour completer, mon analyse (si si) se situe dans ce que l’alpinisme nous apporte, et en fonction de ça tu réagis différemment :

1.Mystique : il nous apporte un supplément d’ame : cela ne nous rends pas forcément plus fin mais ca ne fait pas de mal de souffrir un peu et de se mesurer à la nature (un peu comme un marin), alors que l’on fasse le sommet par la voie F ou TD++, avec ou sans O², ce n’est pas grave, puisque c’est nous (la cordée?) face au sommet et chacun fait ce qu’il lui plait.

2.Reconnaissance publique : je reconnais que j’ai fait des tentatives de séduction vers des demoiselles en leur expliquant la montagne QUOA, le défi, je vais te faire rêver etc… et je pense que d’une certaine manière c’est ce que font les personnalités de l’alpinisme puisqu’au lieu de tenter avec une jeune femme (ou un jeune homme) ils le font vers le plus de personnes possibles : de ce point de vue t’as les boules qu’un mec tire la couverture à lui alors que t’en a bien bavé et je pense qu’à 8000 t’as encore plus les boules.

3.Un métier : Là j’aurai tendance à dire que tu vas au taf alors avec ou sans O² tant que t’es payé …

Une petite disgression :
J’ai vu un reportage sur une expé anglo-saxonne en Himalaya dans une télé de la vitrine du magasin ANDASKA à Lyon, un soir en passant devant : je n’avais pas le son, mais les sous-titres et le type se la racontait pas mal, je pense pour que ce soit accrocheur (il faut bien vendre). Leur expé était composé d’un type sans O², les autres avec et la moitié de l’expé a réussi. Il y avait des morceaux de bravoures un peu glauques (ils ont du faire un bivouac en altitude et ont eu du mal à redescendre) et on a eu droit au direct entre l’alpiniste coincé à 7000 -8000 annoncant à sa femme enceinte (véridique) à des milliers de km qu’il allait mourir, c’était trés télé réalité. Sinon, j’ai bien aimé parce que les images étaient superbes et on était vite captivé.

J’espère que je ne vous ai pas endormi.

A +

Robert

Posté en tant qu’invité par Alex:

Je confirme, lors d’une conference, Berhault a dit qu’il avait pris de l’oxygene pour la fin, mais « pas en grosse quantite », son avis etait qu’il etait dommage de ne pas aller au sommet alors qu’un peu d’oxygene pouvait le permettre…j’espere que je ne deforme pas ses propos.

Alex

Posté en tant qu’invité par daniel:

Diatribe médiocre et fielleuse que je me contenterai de prendre pour ce qu‘elle vaut. En rédigeant son article, Patrick Gabarrou savait sans doute qu’il s’exposait, une fois encore.
Pas question de parler pour lui, ni de polémiquer inutilement. Quelques observations seulement :
§ Je suis de ceux, nombreux, qui pensent que nos deux amis, Patrick Gabarrou et Patrick Bérhault, se sont fourvoyés dans l’expédition de prestige en question. Et je reconnais à chacun le droit de ne point partager mon sentiment.
§ J’ai des raisons de penser que, dans la réalisation de leurs exploits d’altitude, ni l’un, ni l’autre ne sont irréprochables, mais je sais que ni l’un, ni l’autre ne le prétendent.
§ Il est indigne de soupçonner l’un ou l’autre de refuser aux sherpas le respect et la considération qu’ils méritent. Je mettrai cette contre-vérité sur le compte de l’ignorance et d’une dérisoire malveillance.
§ A l’exception de notre internaute décidément mal inspiré, quel montagnard peut ignorer à ce jour

  • que c’est l’association internationale Mountain Wilderness dont Patrick Gabarrou est l’un des fondateurs, qui a lancé les premières campagnes de nettoyage des sites de haute altitude (camp de base du K2)
  • que l’un des dossiers prioritaires de cette même association est celui du démantèlement ou de la réhabilitation des équipements à l’abandon ( Mercantour, Sommeiller, Valbonnais, Chamechaude, …) ?
    § En dépit des contraintes et des pressions que leur vaut leur notoriété, Patrick Gabarrou, Patrick Bérhault et quelques-uns des plus talentueux alpinistes en exercice s’efforce de promouvoir au sein de Mountain Wilderness une éthique de la montagne dont l’exigence ne va pas sans d’inévitables compromis. Je prétends que cet engagement exigeant et salutairement conflictuel les honore. Il est vrai que parler d’éthique et de morale n’est pas dans l’air du temps.
    § Patrick Gabarrou a été l’un des fondateurs de l’association internationale Mountain Wilderness. Il en est aujourd’hui l’un des présidents d’honneur. Ne vous en déplaise, Philippe, malgré ses défauts ordinaires, l’homme a assez de qualités pour que nous lui gardions en nombre reconnaissance de ses engagements. Et si vous connaissiez un tantinet vos cibles, parler de « gourou » vous aurait alors semblé ridicule.

Ceci dit, j’avoue bien vite avoir d’autres chats à fouetter, tant nous sollicite au quotidien le service incertain, mais patient et têtu, d’une éthique qu’il plaît à certains d’ignorer ou de railler.
Mon amitié renouvelée aux deux Patrick, quand bien même ils auraient « fauté » à l’occasion. Je leur donne bien volontiers l’absolution. Paix et succès à Mountain Wilderness.
Daniel Rouzier, Grenoble.

Posté en tant qu’invité par piston-hurlant:

C’est exactement çà !
Et puis pourquo avoir honte de prendre de l’oxygène, le défi n’était pas celui-là d’apres ce que j’ai compris mais bien de faire le sommet à l’occasion du 50° !