Les patous

Ils ont l’air de f…tre en rogne certains forumeurs.
Je me demande si les messages les plus virulents représentent un % conséquent ou non ?

Perso, je les trouve impressionnant, mais ca s’est tjrs bien passé, moyennant un petit temps pour la prise de contact.
Je considère que le patou, « ca s’apprend », comme bcp de choses pas forcément innées.
Et vous ?

La réponse que j’aurais aimée: Ca fait peur, mais si on passe doucement, ça va bien… sauf si t’as pas de bol.

des fois ça va, des fois ça va pas
il y a des brebis galeuses chez les patous :stuck_out_tongue:

pareil !

ça ne s’est jamais mal terminé, mais il y a une ou deux fois ou j’étais vraiment mal et un endroit où je n’osais plus passer quand le troupeau était en estive (habert de Chamechaude)

Me suis abstenu de répondre car je trouve la formulation trop orientée sur la première proposition.

Le « il faut obliger les bergers à faire qq chose ! » est déjà un choix.

Je m’en tiens au scandale :slight_smile:

Moi aussi ces chiens me font peur depuis le jour où j’ai vu une nana avec un super trou dans le mollet.
Le responsable était un patou qui était avec le troupeau vers le refuge de La Pra (Belledonne).
Elle n’avait dérangé aucune brebis, elle marchait calmement sur le sentier, et le chien lui a foncé dessus sans prévenir et clac !

seuls les bergers et les propriétaires sont en mesure de faire quelque chose; et certains le font; d’autres ne le font pas (par flemme, manque de savoir faire, mauvaise volonté, haine des randonneurs ?) ; les patous se conduisent trés différement selon les cas; est-ce par ce qu’ils sont plus ou moins bien dressés, ou parce que leur comportement est fantasque ? s’ils ne sont pas fiables, ils devraient être éliminés

J’ai eu une mauvaise experience cet été avec 2 patous qui ont suivis rapidement et furieux sur une descente complete… On randonnait tranquillement à la base et trés loin du troupeau de moutons. mafois… :rolleyes:

Faute de mieux j’ai coché le 1. mais les bergers, selon mon expérience limitée à une seule vallée, ne sont peut-être pas les premiers responsables.
J’ai compté au moins 4 troupeaux de 2000 en Haute Ubaye, soit 8000 dont 6000 dans le seul carré: - Col Mary, col de l’Autaret, col du Longet, col Girardin.
ça fait 3 bergers (il y a un couple mais avec un bébé et un môme, donc la bergère s’occupe plus de la marmaille que des bêtes) et douze patous dans un secteur relativement restreint où ça randonne pas mal.

Évidemment les troupeaux dans ce cas représentent une nuisance pour le promeneur: trop de pisse et de déjections, des alpages largement ratiboisés début août, et un paquet de patous, dont plusieurs sont très mal élevés.

Je ne sais ce qu’il en est des éleveurs et de leur marge financière, mais il est clair que les troupeaux dépassent les quotas communaux (vérifié à la mairie de St Paul).
De plus, j’ai trouvé les bergers rencontrés mal payés pour leur peine: s’occuper de toutes ces bêtes, c’est compliqué, spécialement lors des nombreux déplacements, nécessaires, vu qu’un troupeau de 2000 ça ratiboise un quartier très vite et vu qu’il y a d’autres collègues avec eux aussi de gros troupeaux non loin.

Bref je me plaindrais davantage auprès des éleveurs au moins pour qu’ils éduquent mieux leurs chiens et respectent les quotas communaux.
Si ça n’existe pas, ce serait bon qu’il y ait dans je ne sais quel code, un cadre plus précis concernant les conditions de travail d’un berger.
Si un cadre légal existe déjà, faudrait veiller à le faire respecter car ça m’étonnerait qu’il tolère qu’un seul berger puisse s’occuper de 2000 bêtes.

La prise de contact avec un chien « à forte personnalité » tel un patou, ça s’apprend. La première chose est de ne pas avoir peur, et en tout cas de ne pas le montrer, ils le sentent, ça les angoisse et ça renforce leur agressivité. Tous les dompteurs de fauves le savent bien :confused:

Les éleveurs et les bergers ont la contrainte « loup » les randonneurs ont la contrainte « patou » faut faire avec, c’est tout.

N’empêche que c’est une nuisance pour les randonneurs lesquels constituent avec les autres alpinistes, grimpeurs etc. la très grande majorité des usagers alpins.

Par ailleurs la plupart des communes alpines ont intérêt à attirer les randonneurs et autres usagers alpins (camping, gites, refuges communaux, alimentation…) non les inciter à passer leurs vacances ailleurs.

Rien qu’un petit bled comme St Paul en Ubaye (224 habitants):
c’est une douzaine de gîtes et maisons d’hôtes, un camping, une épicerie, plusieurs buvettes, restos etc.

certes, mais la montagne n’est pas un square urbain ni un stade de pleine nature, c’est un milieu particulier avec ses contraintes, voir ses dangers.
Et la location des communaux est une source de revenus non négligeables pour les communes qui n’ont pas le ski, ni de forêts

J’ai randonné en tous sens en Haute-Ubaye depuis plus de 20 ans: la surpopulation des moutons et des patous, me dissuadent
assez: en août, comme la plupart des alpages sont déjà ratiboisés, pour l’ amateur de flore que je suis, c’est même pas la peine.

C’est une des raisons pour laquelle je vais de plus en plus en Italie et de moins en moins côté Queyras et Ubaye.
Là, pas l’ombre d’un patou. :smiley: :cool: :slight_smile:

Je suis du type: rando itinérante, grimpe-bivouac- torrent en matière de douche et je sympathise volontiers avec les bergers.

Mais devoir me coltiner les patous et appréhender dès que j’aperçois des moutons, je trouve ça désagréable, alors que pour moi, la montagne, c’est être bien, pas être stressé.

L’orage aussi c’est désagréable, mais ça c’est inévitable alors que les troupeaux à 2000 et les patous cons, ça, c’est évitable, enfin, je crois.
Galérer dans une voie, c’est pas toujours agréable, mais là, c’est ma faute et je ne râle qu’après mes insuffisances.

J’ai hésité entre 2 et 3 j’ai finalement mis 2 parce que j’ai peur des chiens, de tous les chiens qu’ils défendent un territoire, une personne ou un troupeau. Ils sont imprévisibles et peuvent considérer comme agression un geste que nous pensons anodin, voire amical. Et un patou est avant tout un chien ni plus ni moins docile qu’un autre. Je n’ai jamais eu de problèmes avec des patous alors qu’avec des bergers allemands ou des épagneuls…

Bonjour,

C’est ce que l’on écrit dans les livres …
Tu as une piste pour « apprendre » dans les conditions de terrain réalistes?
Pour apprendre cela à une centaine de milliers de randonneurs, y compris femmes et enfants?

Faudra aussi penser à introduire un cursus spécial dans la formation des accompagnateurs en montagne .
Un truc réaliste, hein : sur le terrain!
Non seulement d’ailleurs pour gérer les prises de contact, mais aussi pour fournir les premiers soins adéquats en cas de morsure …

De toute façon, dans la réalité, quand un chien fou attaque par surprise - croyez-moi, cela arrive - il n’y a même pas le temps pour une prise de contact autre que physique … L’apprentissage adéquat relève alors de la boxe, du karate ou … du tir instinctif.

Chien fou, chien con, chien mal éduqué …

Quel est le taux de consanguinité chez les patous?
Avec l’introduction de l’ours, avec l’introduction l’immigration autorisée du loup, il a fallu en produire, par milliers, au départ d’une population encore très peu nombreuse il y a dix ans.

Ni les éleveurs, ni les bergers ne sont des « dresseurs » de chien.
Et les dresseurs professionnels, ils sont plutôt habitués à éduquer des chiens - et des « maîtres » - de ville, pas des chiens - ni des maîtres - de montagne. Combien de dresseurs professionnels pourraient prétendre être à la hauteur de ce défi?

Les panneaux, les dépliants de « sensibilisation » comme ils disent « AVIS aux promeneurs » etc…etc…font sourrir avec leurs petits dessins sympathiques dans un monde presqu’idyllique. En gros ils (=ces « grands penseurs » ou appellez cela comme vous voulez) te laissent croire qu’avec soit disant un peu d’effort des gens, tout se passe comme sur des roulettes…

Ha bah il suffit de contourner le troupeau, qu’ils disent !! Le patou viendra « vérifier », juste vérifier… Foutaise, d’une part le patou va bien loin te grogner dessus en courant te chercher comme un effrené stupide et te suivant pendant longtemps, ce qui est très stressant…d’autre part il n’est pas toujours possible de le contourner, son troupeau : une fois ça m’est arrivé dans un vallon de Belledonne, hyper étroit, troupeau au milieu, deux patous très agressifs…Hé bien tu passes pas, tu retournes au parking chercher un plan B sur la carte en espérant qu’il n’y aura pas de patous aussi. Sait-on jamais.

Une fois à Aussois, chemin de retour, troupeau dessus, barré par 2 patous aux yeux rouges : on a du faire tout le tour et heureusement qu’il y avait un retour bis, ce n’est pas toujours le cas, sinon tu restes planté comme un con.

Alors oui le patou est une entrave effective à la liberté de circulation, pas dans les papiers mais dans les faits…hé bien personne pour l’assumer.

Termignon : une dame s’est fait déchirer l’épaule just’à coté du refuge de la Leysse, sur un GR très fréquenté ! …blessure grave et profonde…du coup, arrêté du maire.

Mal éduquée c’est une bête primaire complètement con, et c’est au moins 2 cas sur 3.

Le système de subventionnement (européen) au patou ( en gros = je suis subventionné à l’acquisition du patou et je peux ainsi être indemnisé en cas d’attaque du loup…) est une usine à gaz et c’est un gouffre à pognon, « aux frais de la princesse », c’est dispropotionné pour l’intérêt qu’il apporte. La balance avec les inconvénients est déséquilibrée pour les usagers de la montagne.

Les « grands penseurs » qui ont 'imposé" cela attendent-ils un drame (qui arrivera bien un jour si ça continue…) ou bien préfèrent-ils pendant ce temps que les élus locaux se coltinent les lettres de mécontentement et les CR d’accidents à leur place ?

IL Y A QU’A, FAUT QU’ON voilà comment se comportent les instigateurs de ces programmes. Leurs solutions n’ont rien de durables.

Moi quand j’ai découvert la montagne, on était une petite famille de vacanciers du Nord, des « ploucs » qui n’y connaissaient rien, venant d’une famille qui avant, allait à la plage…La montagne, on l’a découverte par les alpages, en toute quiétude. On trouvait ça beau. Maintenant j’y vis, c’est une passion et je fais à peu près toutes les activités.

Je peux déjà affirmer qu’on aurait pas eu le même plaisir ni la même quiétude de découvrir la montagne si à chaque sortie, l’ombre planante de rencontrer un patou menaçait, surtout je gambadais dans les alpages dès l’age de 3, 4 ans…

Moi je me mets la place de la petite famille de « ploucs » avec de jeunes mômes en vacances en montagne: elle se tape une semaine avec 3 jours de mauvais temps froid, puis les 2 seuls jours potables, elle croise un patou qui terrorrise les gosses et inquiètes fortement les parents…Hé ben l’année suivant elle retourne à la plage…Ca arrangera bien certains c2c qui veulent la montagne pour eux, vous me direz…

Alors après c’est vrai la famille actuelle elle fait les activités modernes « ludiques » : le VTT, la via ferratt, le canyon etc…la montagne traditionnelle, celle de l’effort patient, hé bien sa fréquentation continue à décroître, ça n’attire plus bon…certes mais ça ne légitimise pas l’emprise du patou sur les alpages, il n’a aucune légitimité sur nos territoires alpins, elle est imposée « par le dessus » via système de subventionnement, au nom du « grand principe » de la protection des grands prédateurs (principalement le loup).

Des idéologues…

Alors ok je sors un exemple banal, tout simple, mais le « ressenti » des gens, ça compte. Le ressenti, les « idéologues » (français et européens) s’en foutent complètement. C’est pas eux qui le font vivre ce territoire de toute façon.

Conclusion : ces patous sont mal vécus (même par les agriculteurs qui sont souvent stigmatisés) et doivent dégager des alpages si on veut une montagne ouverte à tous.
Le conflit n’est donc pas prêt de s’arrêter.

Et maintenant on va arriver sur le débat-fleuve du loup…parce que la vraie question en fait, elle est là.

L’aut’jour, j’ai même fait les frais d’une rencontre avec un patou dans les collines du Beaujolais (où, c’est bien connu, le loup, les ours, le lynx, le tyrannosaure et les Nords-Coréens sévissent tous les jours !!)…foutues subventions, sympa de se dire que l’on contribue financièrement à l’instauration de l’angoisse, et ceci sur des sentiers balisés !!

Sinon, il y a des éleveurs (toujours dans le beaujolais) qui placent un âne « dissuasif » au milieu du troupeau (troupeaux certes plus petits qu’en alpage)

S’il faut dézinguer du loup alors dézingons du loup. Je ne vois pas pourquoi l’on sacrifierai la domination de l’espèce humaine sur l’autel des belles idées naturalistes !!

Vous en connaissez beaucoup des chiens de ferme, de chasse, de défense, de compagnie? Et souvent ils sont dressés ou éduqués comment? Dans le meilleur des cas moyennement, dans le pire pas du tout… Pourquoi? Parce que l’idiot de chasseur croit que son beagle va lui mener des cochons, comme ça, en le laissant au chenil huit mois dans l’année; parce que l’idiot de fermier croit que son border va lui ramener tout le troupeau, comme ça, en lui gueulant dessus et en lui filant des coups de bâtons; parce que l’idiot de la cité croit que son american staff va le défendre, comme ça, en lui faisant fumer de l’herbe; parce que l’idiot de père de famille croit que le petit épagneul qui dort dans le panier est une peluche et pas un animal… Résultats des courses, ben quand ça se passe mal, l’american staff croque un gamin, l’épagneul bouffe l’enfant de 2 ans parce qu’il vient vers la gamelle à l’heure du repas…
Avec les patous c’est pareil, et comme souvent avec les chiens (voir avec les gamins!!!) c’est pas le procès de l’animal qu’il faut faire, mais celui du maître (ou des parents!!!). Ce chien est voué à défendre, avec des armes redoutables, si on le cadre pas, il laisse parler son instinct…

Y a quand même une nuance entre un petit caniche mal dressé qui te gueule dessus et le patou…

Le patou, t’as du mal à lui filer un coup de pied, s’il devient agressif.