Les panneaux, les dépliants de « sensibilisation » comme ils disent « AVIS aux promeneurs » etc…etc…font sourrir avec leurs petits dessins sympathiques dans un monde presqu’idyllique. En gros ils (=ces « grands penseurs » ou appellez cela comme vous voulez) te laissent croire qu’avec soit disant un peu d’effort des gens, tout se passe comme sur des roulettes…
Ha bah il suffit de contourner le troupeau, qu’ils disent !! Le patou viendra « vérifier », juste vérifier… Foutaise, d’une part le patou va bien loin te grogner dessus en courant te chercher comme un effrené stupide et te suivant pendant longtemps, ce qui est très stressant…d’autre part il n’est pas toujours possible de le contourner, son troupeau : une fois ça m’est arrivé dans un vallon de Belledonne, hyper étroit, troupeau au milieu, deux patous très agressifs…Hé bien tu passes pas, tu retournes au parking chercher un plan B sur la carte en espérant qu’il n’y aura pas de patous aussi. Sait-on jamais.
Une fois à Aussois, chemin de retour, troupeau dessus, barré par 2 patous aux yeux rouges : on a du faire tout le tour et heureusement qu’il y avait un retour bis, ce n’est pas toujours le cas, sinon tu restes planté comme un con.
Alors oui le patou est une entrave effective à la liberté de circulation, pas dans les papiers mais dans les faits…hé bien personne pour l’assumer.
Termignon : une dame s’est fait déchirer l’épaule just’à coté du refuge de la Leysse, sur un GR très fréquenté ! …blessure grave et profonde…du coup, arrêté du maire.
Mal éduquée c’est une bête primaire complètement con, et c’est au moins 2 cas sur 3.
Le système de subventionnement (européen) au patou ( en gros = je suis subventionné à l’acquisition du patou et je peux ainsi être indemnisé en cas d’attaque du loup…) est une usine à gaz et c’est un gouffre à pognon, « aux frais de la princesse », c’est dispropotionné pour l’intérêt qu’il apporte. La balance avec les inconvénients est déséquilibrée pour les usagers de la montagne.
Les « grands penseurs » qui ont 'imposé" cela attendent-ils un drame (qui arrivera bien un jour si ça continue…) ou bien préfèrent-ils pendant ce temps que les élus locaux se coltinent les lettres de mécontentement et les CR d’accidents à leur place ?
IL Y A QU’A, FAUT QU’ON voilà comment se comportent les instigateurs de ces programmes. Leurs solutions n’ont rien de durables.
Moi quand j’ai découvert la montagne, on était une petite famille de vacanciers du Nord, des « ploucs » qui n’y connaissaient rien, venant d’une famille qui avant, allait à la plage…La montagne, on l’a découverte par les alpages, en toute quiétude. On trouvait ça beau. Maintenant j’y vis, c’est une passion et je fais à peu près toutes les activités.
Je peux déjà affirmer qu’on aurait pas eu le même plaisir ni la même quiétude de découvrir la montagne si à chaque sortie, l’ombre planante de rencontrer un patou menaçait, surtout je gambadais dans les alpages dès l’age de 3, 4 ans…
Moi je me mets la place de la petite famille de « ploucs » avec de jeunes mômes en vacances en montagne: elle se tape une semaine avec 3 jours de mauvais temps froid, puis les 2 seuls jours potables, elle croise un patou qui terrorrise les gosses et inquiètes fortement les parents…Hé ben l’année suivant elle retourne à la plage…Ca arrangera bien certains c2c qui veulent la montagne pour eux, vous me direz…
Alors après c’est vrai la famille actuelle elle fait les activités modernes « ludiques » : le VTT, la via ferratt, le canyon etc…la montagne traditionnelle, celle de l’effort patient, hé bien sa fréquentation continue à décroître, ça n’attire plus bon…certes mais ça ne légitimise pas l’emprise du patou sur les alpages, il n’a aucune légitimité sur nos territoires alpins, elle est imposée « par le dessus » via système de subventionnement, au nom du « grand principe » de la protection des grands prédateurs (principalement le loup).
Des idéologues…
Alors ok je sors un exemple banal, tout simple, mais le « ressenti » des gens, ça compte. Le ressenti, les « idéologues » (français et européens) s’en foutent complètement. C’est pas eux qui le font vivre ce territoire de toute façon.
Conclusion : ces patous sont mal vécus (même par les agriculteurs qui sont souvent stigmatisés) et doivent dégager des alpages si on veut une montagne ouverte à tous.
Le conflit n’est donc pas prêt de s’arrêter.
Et maintenant on va arriver sur le débat-fleuve du loup…parce que la vraie question en fait, elle est là.